Les Maraudeurs R.P.G
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    Svetlana aux bois dormant [PV Ms']

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    Svetlana aux bois dormant [PV Ms'] Empty Svetlana aux bois dormant [PV Ms']

    Message  Svetlana Mikhaïlov Mar 31 Juil - 14:20




    ♠ « Folie : désertion à l'intérieur. » ♣

    Petite fille a perdu son esprit


    Le regard de Playne contemple un sombre marécage où les herbes folles poussent jusqu'à représenter une jungle mortelle pour qui s'y aventure. Vermines et sangsues y croupissent, n'attendant plus qu'un esprit ne viennent s’engouffrer dans la vase, dévorant sa chair tendre et fraîche. De pâles feux-follets d'espoir existent, mais subsistent inévitablement peu avant de dépérir dans l'aigreur de la tourbe. De rares traits de lumières filtrent au travers de branches sèches, qui affinent encore ces lueurs fantomatiques, mais pas assez pour nous empêcher de voir cette brume verdâtre de putréfaction, pour nous empêcher de nous frayer un chemin vers la véritable lumière.

    Ce triste paysage de mort et de désolation est en réalité l'esprit de Svetlana, un sombre désert de putréfaction, de noirceur et de peur. Son regard bien ouvert ne peut se détacher du plafond immaculé de l'infirmerie, vide, sans âme, brillant de souffrance et de douleur. Pomfresh avait fait tout son possible pour réparer son petit corps, en une nuit, c'était terminé. Mais que pouvait-elle faire contre les blessures de l'âme. Trop de Doloris, bien trop, des doses que l'esprit pouvait supporter, jusqu'à un certain point, le point de la folie. La folie de Lana était cette torpeur, cette isolement, cette coquille vide inanimée. L’infirmière lui prenait le bras, il retombait mollement sur les draps. Les paupières étaient ouvertes, constamment, seule une potion de sommeil pouvait les clore le temps d'une nuit.

    Son père était venu. Son esprit avait entendu ses paroles, sa souffrance, et même quelques larmes s'étaient écroulées sur son front. Il pleurait ? Son regard vide le fixe, mais Svetlana ne parvient pas à sortir de là, enfermée dans une sombre prison, condamner à rester immobile et de voir les autres défiler, sans pouvoir rien faire. Coma ? En quelque sorte. Elle est dans un état pouvant faire penser à une absence ou un suspens, elle semble loin de tout, même d'elle-même, mais elle est là. Le coma fait penser à la mort et portant, la vie coule encore dans ses veines.

    Dans le monde moldu, on parle souvent de personnes dans le coma qui entendait tout ce que les gens disait, sans pouvoir y répondre. Ils ont fait des recherches là-dessus, comme quoi la voix pouvait aider la personne à se réveiller, à reprendre conscience. Le toucher, l'odorat, tout pour évoquer des souvenirs et l'aider à revenir à la vie. Mais ils ne savaient pas où est son esprit, s'il s'en est allé ailleurs, s'il vogue vers d'autres horizons, ou s'il est encore prisonnier de son corps. Pompom s'occupe bien d'elle … mais Lana n'a pas envie. Elle a encore trop mal.

    Un corps flotte au milieu de l'océan, c'est son esprit. Il vague et divague, se laisse emporter par les vagues sans force, se laissant flotter. Elle survie. Elle ne se noie pas … pas encore. Il fallait un coup de pouce, un radeau pour récupérer cette épave et la retaper. Le temps et les amis, les proches pouvaient y parvenir.

    Les jours passent et elle est toujours là, princesse éveillée entourée de draps blancs. Rien n'a changé. Dans les journaux, on peut voir sur la une la photo d'un manoir avec des aurors et des médicomages. Dimtri Mikhaïlov s'est suicidé peu de temps après son retour de Poudlard, après avoir vu l'état de sa fille. Sa mère reste introuvable. Mais tout est expliqué dans cette petite enveloppe posé sur la table basse, près de son visage. Mais elle ne veut pas. Elle reste là, immobile, le regard vide fixé sur un point imaginaire. Seule sa main tremble légèrement, séquelle qu'elle gardera de cette journée, preuve d'une douleur mentale toujours présente.


    code by shiya.

    Svetlana Mikhaïlov
    Svetlana Mikhaïlov
      La Reine des Glaces

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    Message  Invité Sam 6 Oct - 22:43

      L’ambiance était tendu au château. L'histoire avait voyagé comme une traînée de poudre en feu. Les mangemorts avaient attaqués Pré-au-Lard, au moment même de la sortie de l’école. Plusieurs n’arrivaient pas à y croire. C’était comprenable. Mstislav avait regretté de ne pas avoir été là, pas parce qu’il se dit qu’il aurait été capable de tous les renvoyer chez eux. Il était arrogant, mais pas au point de croire qu’il pouvait battre une horde mangemort à lui seul. La raison était beaucoup plus égoïste, non, plutôt profonde. Il savait que l’ennui et le vide serait partie. Peut-être pas pour longtemps, mais beaucoup plus que ce qu’il tentait à l’ordinaire. Il se serait sentie en vie. Il aurait eu de l’excitation, du changement, quelque chose de complètement nouveau. Au début, ils avaient même été jaloux de ceux qui avaient passé si proche de la mort, il les enviait, même cette pauvre Gabrielle qui était décédé à leur mains. Il leur en avait même voulu d’avoir pu assister au combat, alors que était tout simplement partie danser et boire. Il avait tout raté, il avait été si proche d’une aventure et pourtant la vie lui avait joué un mauvais tour en l’empêchant d’en faire partie, mais sa façon de voir l’évènement avait quand même changé un peu. Son opinion ou plutôt sa morosité d’avoir manqué l’aventure de l’année avait diminué en force quand il avait appris que Xenia et Svetlana avaient été au coeur des événements. Elles n’auraient jamais dû être là, il aurait eu sa place, mais pas elles, jamais elles. Illena était dans un état comatique depuis. Il allait la voir à tous les jours à l’infirmerie. Il ne pouvait jamais rester bien longtemps avant que l’infirmière ne le chasse. Elle ne se laissait pas charmer pas le serpentard, malheureusement. C’était aussi de sa faute qu’il ne puisse jamais rester longtemps, il venait seulement dans cette pièce blanche, quand elle se vidait des visites de la journée. Il n’aimait pas l’idée qu’on puisse utiliser Lana contre lui, comme une faiblesse. De plus, le calme du soir était plus agréable que l’agitation matinale, quand les autres élèves venaient voir leur amis blessés avant le début des cours.

      Le seul soir qu’il n’était pas venu, enfin, qu’il avait fait demi-tour, c’était quand ses parents étaient venu la voir. Ils avaient droit d’avoir leur fille pour eux seuls. Le lendemain, il avait lu dans la gazette du sorcier que son père s’était suicidé et que depuis, sa mère avait disparu. Il ne savait pas jusqu’à quel point Lana avait conscience de ce qui se passait en-dehors de sa tête, si elle était au courant de ce qui s’était passé. Il espérait que non, car s’il fallait que cela l’éloigne encore plus de la réalité, il n’était pas certain qu’il soit capable de bien réagir. Les jours passaient, mais son état ne changeait pas, mais il continuait de venir, jour après jour, passer quelques temps avec elle, lui parler. L’infirmière lui avait mentionné qu’elle était capable de l’entendre et qu’écouter des voix familières l’aideraient à revenir à elle. Ce soir n’était pas différent des autres. Il s’assit sur la chaise sur le lit au côté de la Serdaigle et prit la main de la jeune fille entre ses mains. Sa peau était glaciale, alors il la frottait doucement pour pouvoir la réchauffer, une de ses main quitta celle de l’adolescente pour pouvoir sortir un livre de sa robe de sorcier. Le livre avait une reliure de cuir, était corné et semblait avoir de l’âge.

      - Illena, j’ai pensé que ça te ferait sûrement plaisir d’entendre un conte russe ce soir. Un petit sourire apparu sur les lèvres du Serpentard avait qu’il ne poursuive. On ne doit pas t’avoir raconté d’histoire pour t’endormir depuis plusieurs années.

      Avec Lana, il parlait toujours en russe, autant pour se rappeler son cher pays natal que pour éviter que les gens autour puissent comprendre leur conversation qui n’était que pour tous les deux. Il ouvrit son livre et commença l’histoire doucement, comme s’ils n’étaient que tous les deux, comme si c’était tout à fait normal qu’il soit à son chevet à lui raconter son histoire. Il ne voulait pas trop penser à l’état dans lequel était Svetlana. Il devait être là pour elle, mais cela ne signifiait pas qu’il avait envie de comprendre l’horreur qu’elle avait vécu. Il serait là pour elle quand elle se réveillerait, mais pour l’instant il ne serait qu’une présence familière, ce qui était le plus qu’il pouvait réaliser pour l’aider.

        Dans un village de la campagne russe vivait une petite fille qui n'avait plus de maman. Son père, qui était déjà assez vieux, se remaria, mais il ne sut pas bien choisir. Sa nouvelle femme était méchante, c'était une marâtre. Elle détestait la petite fille et la traitait mal. « Comment faire pour me débarrasser de cette enfant ? » songeait la marâtre.

        Un jour que son mari s'était rendu au marché vendre du blé, elle dit à la petite fille : « Va chez ma soeur, ta gentille tante et demande-lui une aiguille et du fil pour te coudre une chemise. » La petite fille mit son joli fichu rouge et partit. En route, comme elle était maligne, elle se dit : « J'irai d'abord demander conseil à ma vraie gentille tante, la soeur de ma vraie maman. »

        Sa tante la reçut avec bonté. « Tante, dit la petite fille, la nouvelle femme de papa m'a envoyée chez sa soeur lui demander une aiguille et du fil pour me coudre une chemise. Mais d'abord, je suis venue te demander, à toi, un bon conseil. » « Tu as eu raison. La soeur de ta marâtre n'est autre que Baba-Yaga, la cruelle ogresse ! Mais écoute-moi : il y a chez Baba-Yaga un bouleau qui voudra te fouetter les yeux avec ses branches, noue un ruban autour deson tronc. Tu verras une grosse barrière qui grince et qui voudra se refermer toute seule, mets de l'huile sur ses gonds. Des chiens voudront te dévorer, jette-leur du pain. Enfin, tu verras un chat qui te crèverait les yeux, donne-lui un bout de jambon. » « Merci bien, ma tante » répondit la petite fille. Elle marcha longtemps puis arriva enfin à la maison de Baba-Yaga. Baba-Yaga était en train de tisser. « Bonjour ma tante. » « Bonjour, ma nièce. » « Ma mère m'envoie te demander une aiguille et du fil pour qu'elle me couse une chemise. » « Bon, je m'en vais te chercher une aiguille bien droite et du fil bien blanc. En attendant assieds-toi à ma place et tisse. » La petite fille se mit au métier. Elle était bien contente. Soudain, elle entendit Baba-Yaga dire à sa servante dans la cour : « Chauffe le bain et lave ma nièce soigneusement. Je veux la manger au dîner. »

      Spoiler:

      Mstislav leva les yeux de son livre pour pouvoir planter son regard sur Svetlana, il ne pouvait que souhaiter qu'elle irait mieux. Il savait que l'infirmière ne tarderait pas à lui demander de quitter, alors il serra la main de Lana un peu plus fort avant de lui dire.

      - Je ne t'abandonnerai pas.
    Anonymous
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