Chronique d'une Reine des Glaces

[Svetlana Mikhaïlov]

Chronique d'une Reine des Glaces

[Svetlana Mikhaïlov]

Jeunesse

10 Février 1964.
Aujourd'hui, j'ai cinq ans et comme cadeau, j'ai reçu un livre. Il est beau et les pages sont blanches, comme ça je peux y écrire tout ce que je veux et personne n'a le droit de le lire. Il ne dévoile mes secret que quand je le touche. C'est trop bien. Père me dit que comme ça, les choses que je n'ai pas le droit de dire, je pourrais les écrire.

11 Février 1964.
Ce n'est pas juste. J'ai tout le temps des cours avec ce vieux monsieur. Il n'est pas venu hier parce que c'était mon anniversaire mais maintenant, il revient tous les jours. J'aime ce que j'apprends, mais lui il est trop ennuyeux. Je préfèrerai lire tranquillement dans la bibliothèque mais papa dit qu'on n'apprend pas que dans les livres.

12 Février 1964.
Rien de nouveau, je m'ennuie toujours autant.

26 Mars 1964.
Aujourd'hui, papa m'emmène en Russe voir sa famille. Je ne les ai jamais vu et maman non plus, mais elle, elle reste à la maison. Papa m'a dit que c'était à cause d'une question idiologie ... ou idmologie, je ne sais plus. En tout cas, j'ai hâte, je vais peut être voir tes enfants de mon âge. Mais papa m'a dit aussi que je devais rester tout le temps près de lui et de ne rien exprimer. Je ne comprend pas pourquoi, mais je dois le faire. Les colères de papa sont terribles.

30 Mars 1964.
Finalement, c'était horrible. Je ne veux plus les revoir. Jamais. Il n'y a que la Russie que j'aime.

Plus rien jusqu'en 1969

[Svetlana Mikhaïlov]

Années Pouldard

Première Année
Me voila dans le Poudlard express. C'est étrange, j'attendais ce jour avec impatience et maintenant qu'il est arrivé, je ne sais pas comment réagir. Père m'a dit que je ne devais jamais montrer ce que je pense, ce que je ressens ... ce serait une faiblesse et lui, il veut à tout prix me voir réussir. Il m'a dit que c'était pour nous montrer digne de la famille Mikhaïlov, malgré mon sang mêlé. Dans le compartiment, je suis avec un garçon qui tout comme moi parle très peu. Cela me va très bien, on n'a pas besoin de parler pour se sentir à l'aise. Nicolas, il s'appelle, et celui qui nous a rejoint peu de temps après, c'est son frère John. Enfin, nous arrivons ...

...

Serdaigle. D'après ce que je sais, c'est la maison des érudit, ce qui me convient tout à faire. Je crois que je vais me plaire ici. C'est ma maison, la maison de mon coeur. Nicolas est dans ma maison lui ausi. Je suis contente. C'est le premier visage que j'ai vu en venant ici, je me sens en sécurité. Mais, il y a aussi ce garçon. Lors de la répartition, nos regards se sont croisés et j'y ai vu une haine pure. C'est là que je l'ai reconnu, surgissant du passé, Alexaï ... mon cousin. Il me fait peur, mais comme père me l'a dit, je vais me montrer à la hauteur du nom que je porte, je vais me hisser à sa hauteur et lui montrer ce que je vaux.

...

Pour l'instant, tout se passe bien. Les cours sont intéressants et je me plais vraiment bien ici. Ombre au tableau, la défense contre les forces du mal. Je n'y arrive vraiment pas. tout ce qui est théorique, ca passe, mais la pratique, c'est une catastrophe. Intérieurement, je ris, mais je ne dois pas le montrer. Avec Nicolas, ca passe, et j'ai du mal à cacher ce que je ressens.

...

Nouvelle personne dans mon entourage : Angel Hawkins. Il est adorable, sympa, comme la plus part des gens de sa maison. Nous sommes en binôme en potion et c'est cela qui nous a rapproché. Depuis, il lui arrive de me prendre par la main et de m'emmener découvrir les petits recoins de Poudlard. Cela fait du bien d'avoir une telle personne à mes cotés. Il fait tout le temps le foufou, comme s'il voulait me faire rire, et je ris au fond de moi.

...

L'année passe vite, beaucoup trop vite. Je me plais tellement ici, tout est tellement différent de chez moi. Je n'ai pas envie de rentrer.

Plus rien jusqu'à la quatrième année


Quatrième année
J'ai retrouvé ce journal dans mes affaires et je souris parfois en relisant ce que j'écrivais. Beaucoup de choses ont changé et j'ai beaucoup plus "d'ennemis" que d'amis. Disons qu'avec le temps, j'ai appris à me forger une carapace, un masque d'impassibilité pour surtout ignorer les insultes de mon cousin. Mais du coup, je suis comme ça avec tout le monde, je ne peux pas m'en empêcher et c'est pour cela que l'on m'appelle la reine des glaces. Je me demande qui a bien pu me trouver ce surnom. Enfin ... ce n'est pas très important. Parlons de mes nouvelles relations. Je me suis trouvée une nouvelle allie cette année : Xenia, ma cousine éloignée. Elle est intervenue lorsqu'Alexaï me faisait encore (et toujours) des misères. Ensuite, il y a Meadowes, cette fille là est vraiment insupportable. Je ne lui ai jamais parlé, mais à chaque fois je l'entend crier haut et fort ses opinions, une grande gueule qui a tendance à m'agacer profondément. Une tête brulée qui ne réfléchit pas avant d'avoir. Enfin, ignorons là. Il y a aussi Mstislav, un vrai dragueur mais entre nous, j'ai l'impression que c'est différent. Disons que l'on peut parler pendant des heures dans notre langue maternelle, ou ne rien se dire, juste être là, ensemble. Avec lui, je me sens vraiment en sécurité, c'est en quelque sorte le chevalier protecteur de la reine des glaces. Oh et j'allais oublier : Leroy de Louvière, un jeune français arrogant, prétentieux et qui est mon principal rival. A chaque fois, il faut être meilleur que l'autre, et d'un coté, cela me booste et m'oblige à dépasser mes limites.

...

Une année comme les autres s'annonce, mais toujours plus pétillante avec les maraudeurs et leurs blagues.




Today ...

[Svetlana Mikhaïlov]

Trois ans ont passé. J'ai retrouvé ce journal dans mes vieilles affaires et il m'arrive de sourire aux mots d'enfant que j'écrivais. J'ai abandonné plusieurs fois ce journal, mais cette année sera différente. Je veux marquer chaqu'une de mes rencontres, chaque moment important pour ne jamais oublier cette dernière année dans ce chateau. Aujourd'hui, tout le monde me connait comme la reine des glaces, et je me montre à la hauteur de ce surnom. Mon père serait fier de moi. Et puis, je me plait derrière ce masque, c'est tellement plus facile pour moi. Mais ... D'un autre coté, j'ai vraiment envie de profiter de cette dernière année. Alors pour une fois ... pour une seule année, je vais essayer d'être un peu plus naturel. Mais ca va être difficile, je le sens.

Dorogoĭ dnevnik,

Mon monde se renverse. Au début, je ne savais que penser, mais maintenant, j'en suis sûre. J'ai un très bon allié avec moi. Je le savais en lisant ses lettres, et maintenant que je connais son identité, tout ne peut qu'aller mieux. Leroy. Leroy de Louviere, ce garçon d'un an plus jeune qui m'avait tenu tête et tenait à rivaliser avec moi. Et pourtant, il était ce correspondant anonyme qui m'envoyait souvent des missives pour me réconforter et me donner du courage. Comment parvenait-il à lire en moi ? Cela reste un mystère, mais peu importe. Je l'ai à mes cotés, c'est tout ce qui importe. Je sais que je peux venir lui parler sans pudeur, sans avoir peur, et avec l'intime conviction qu'il me comprend et que je le comprend. C'est vraiment très agréable. J'aime cette nouvelle relation, cet échange épistolère qui devient plus direct. Et je me surprend à vouloir vite le revoir pour lui parler et passer plus de temps avec lui.

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