Les Maraudeurs R.P.G
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    Rencontre au sommet... [PV Charlie de Launay]

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    Message  Dorcas Meadowes Jeu 16 Fév - 14:11

    Il fallait bien être anglais pour sortir du château par un temps aussi mauvais. Et il fallait bien être un Gryffondor aussi courageux que téméraire pour affronter les bourrasques de vent de fin du monde contre lesquelles seuls les cavaliers de l'Apocalypse auraient pu se risquer... Devant l'entrée des Trois Balais, Dorcas se dépêcha de pousser la porte pour gagner la douce chaleur du feu qu'elle voyait briller d'une lueur orangée à travers les carreaux en verre feuilleté de la fenêtre. Elle referma derrière elle, et mit à bas sa capuche surchargée de neige. Des petits flocons s'étaient pris dans la doublure en fourrure de Rondondon - espèce de boule végétale poussant dans les confins de l'Alaska et reconnue par les sorciers pour son épaisse toison aussi douce que de l'hermine, et également redoutée par les récolteurs imprudents pour son odeur de charogne insupportable... heureusement que celle-ci se dissipait après de multiples lavages. Dorcas adorait la douceur de cette fourrure, qui avait en plus le mérite d'être bon marché.

    Bref ! La jeune fille secoua sa chevelure comme une crinière, hors de l'abri de la capuche, et tapa ses bottes fourrées contre le pas de la porte. Des paquets de neiges tombèrent sur le paillasson déjà imbibé par les passages des précédents clients. Dorcas jeta un coup d'oeil à la ronde : le bar n'était pas vide, mais pas bien rempli pour autant. Le mauvais temps avait tenu une bonne partie de la clientèle loin de la Bièraubeurre de la tenancière. Dorcas, elle, n'avait pas eu envie de rester dans ses pénates à Poudlard. Entre Lily qui lui faisait la tête parce qu'elle parlait toujours à Nate, et ce dernier qui passait son temps à pleurer sa belle, Dorcas avait eu envie de s'aérer l'esprit. D'autant plus que cela faisait déjà un mois qu'elle avait fêté son anniversaire. Et le seize janvier 1977, elle avait eu dix-sept ans ! Elle pouvait boire du Firewhisky si ça lui chantait, maintenant, personne ne viendrait l'embêter sur la loi, l'alcool et les mineurs ! Malheureusement, s'ils avaient bel et bien fêté l'événement dans les murs mêmes de Poudlard, Dorcas voulait absolument marquer le coup aux trois Balais, et commander un cocktail ou un apéritif bien alcoolisé. Elle en avait le droit, maintenant, alors elle voulait en profiter !

    La jeune fille se faufila jusqu'au comptoir, où elle s'assit et enleva ses gants. Malgré toutes les précautions prises, les couches de vêtements enfilés et tout le tintouin, elle se sentait frigorifiée. Décidément, oui, un bon verre la réchaufferait. Derrière le comptoir de bois patiné par les âges et le passage des clients, un chaudron bouillonnait au dessus d'un petit feu magique. Une pancarte écrite à la main indiquait : "VIN CHAUD, UNE MORNILLE". Dorcas soupira d'aise : ses parents lui avaient toujours vanté les mérites de cette boisson marinée aux épices, dont la cannelle, parmi ses préférées...

    "Qu'est-ce que je te sers, ma belle ?" lui demanda Mademoiselle Rosemerta en guise de bienvenue, un sourire posé sur les lèvres.

    Dorcas lui sourit en retour et répondit, sortant une mornille de son porte-monnaie : "Du vin chaud, je suis transie... ça souffle fort là dehors. Le vent est pire que la neige."

    "M'en parle pas !" grommela la barmaid. "Je chauffe à fond depuis ce matin, toutes les cheminées de l'auberge tournent à plein régime, et pas moyen d'avoir chaud ! C't'à peine si j'arrive à chauffer ici. L'hiver est là et bien là."

    Dorcas hocha docilement la tête tandis que Rosemerta lui servait son vin aux épices. Elle put bientôt poser ses mains autour d'une énorme tasse bien chaude de boisson d'un rouge presque noire, d'où émanait un serpent de fumée ainsi qu'une odeur délicieuse de cannelle, de safran et d'autres saveurs qu'elle ne parvenait pas à identifier. Elle avait le nez fin, certes, mais pas au point de deviner la composition d'un plat à son seul fumet !

    La tenancière s'éloigna pour vaquer à ses occupations, et Dorcas se retrouva seule à nouveau. Seule pour "fêter" son anniversaire. Alors que tout le monde la pensait si populaire, si sociale... elle n'avait même pas pu fêter dignement ses dix-sept ans, puisque ses amis se faisaient tous la tête entre eux ! L'hiver était dur, pour ses températures et aussi pour son ambiance morose. C'était la guerre, là, dehors, non loin ! Ils auraient dû tous se serrer les coudes au lieu de se prendre le bec pour une vague rupture amoureuse. Dorcas soupira : ses amis lui disaient toujours qu'elle avait un sens des priorités bizarre. C'était donc si mal vu que de penser à l'avenir plus qu'au présent ? Au danger que tous courraient ? Ils avaient lu, pourtant, la rubrique des disparus de la Gazette du sorcier ! Ils avaient constaté, aussi, les disparitions dans Poudlard même ! Ils s'aveuglaient, préférant se concentrer sur leur douleur personnelle au lieu de...

    Dorcas se retint de penser ce qu'elle allait penser. Qui était-elle pour les blâmer et les taxer d'égoïstes ? Que faisait-elle de plus, elle, pour se placer en parangon du bon sens et de la défense contre Voldemort à Poudlard ? Rien. Rien de rien. Elle comptait bien s'inscrire au club de duels, oui, mais c'était un bien piètre moyen d'agir.

    Elle avait dix-sept ans. Le droit de boire, donc, mais aussi et surtout de quitter Poudlard si l'envie lui en prenait. Quitter Poudlard et se battre, contre les Mangemorts, dans les rangs de l'Ordre du phénix, aux côtés d'anciens élèves qu'elle savait maintenant des membres actifs de la résistance.

    Elle avait dix-sept ans et aucun moyen d'agir en adulte, pas le courage d'abandonner ses études. Oui, qui était-elle pour taxer ses amis d'égoïstes, alors qu'elle-même préférait se consacrer à ses deux dernières années à Poudlard plutôt que de gagner les rangs des combattants ?

    Dorcas trempa ses lèvres dans le vin chaud, qui lui brûla l’œsophage et lui réchauffa tout le ventre. Elle soupira. C'était bon, mais un arrière-goût amer persistait : celui des regrets...

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    Rencontre au sommet... [PV Charlie de Launay] Empty Re: Rencontre au sommet... [PV Charlie de Launay]

    Message  Invité Sam 18 Fév - 23:26

    C’était par une froide journée d’hiver que Charlie de Launay se rendit aux Trois Balais, il en avait fait son Q.G depuis quelques temps d’ailleurs. Il avait pris pour habitude de s’y rendre chaque fin d’après-midi jusqu'à tard dans la soirée. Y faire ses devoirs était si agréable, loin de toute cette agitation poudlarienne avec ces jeunes fous de sorciers qui tentent d’apprivoiser la mort et créer des filtres d’amour. Dès lors il venait à Pré-au-Lard afin de travailler dans une ambiance tantôt bonne enfant, tantôt agitée et mouvementée… parfois l’on croisait des sorciers jouant aux échecs ou cartes magiques, d’autres fois des barbus à la mine grave s’entretenaient sur les rumeurs de la région, parlant politique et mangemorts.

    Il jeta un coup d’œil à la salle, le soleil se couchait, ses faibles rayons illuminaient quelque peu le pub rustique. Il n’y avait pas grand monde, pas encore tout du moins. Charlie se saisit de sa montre à gousset qui était rattaché à son blaser, elle était faite en argent avec au dos l’écusson de la famille ainsi que la devise. Sur le devant l’on voyait que les chiffres étaient inscrits en lettre d’or, les aiguilles étaient finement ouvragées avec des arabesques. La petite réglette sur le haut avait une petite pierre précieuse incrustée sur le dessus. C’est un fort joli objet que seule une famille noble pouvait s’offrir.

    L’heure affichée était de 16H45. Trop tôt pour les sorciers d’âges murs qui étaient encore au travail, trop tôt pour les étudiants de Poudlard. Certains venaient d’ailleurs le soir en amoureux ou entre amis afin de partager une bonne bièrraubeurre. C’est pour cela qu’il se changeait à chaque fin de cours avant de venir en ces lieux, il ne voulait pas apparaitre comme étant élève. Au diable les couleurs bleus foncés des Serdaigles, la soirée lui appartenait et son côté français reprenait le dessus.
    Charlie était donc vêtue d’une cape d’un noir profond, elle était chaude et épaisse, autour du capuchon l’on retrouvait une sorte de fourrure d’hermine teinte en noir elle aussi pour s’accorder dans les tons sombres. En dessous il était vêtu d’un pantalon de costume gris sombre, des chaussures noires de fabrique italienne, une chemise blanche surmontée d’un blazer gris et d’une cravate noire. Tout ceci était accompagné d’une veste de costume grise elle aussi. C’était donc un costume trois pièces.

    Charlie se leva et enleva sa cape, voilà à présent qu’il était réchauffé, en même temps les températures extérieures avoisinaient les -3°C. Il se rapprocha quelque peu de la cheminée tout en se frottant les mains pour y réinjecter du sang. Là il regarda par la vitre pour observer ce qu’il se passait à l’extérieur. Ça et là l’on voyait des hommes plus ou moins vieux, enrubannés dans leurs capes afin de ne pas attraper le rhume du siècle, ils se hâtaient pour s’abriter dans leurs masures ou des boutiques. Il remarqua un petit groupe de Gryffondor. Vu leur stature, il devait s’agir d’élèves de cinquième années. N’avaient-ils donc pas cours ?
    La maison de Godric était bien prolifique en sorcier, nombre de nouveaux élèves y avaient été envoyé par le Choixpeau magique… la cuvée de cette année avait été aussi généreuse en Serdaigle, à cette pensée Charlie sourit. Voilà qu’il s’attachait à sa maison… deviendrait-il Anglais ?
    Les jeunes Gryffondor chahutaient gentiment, en s’envoyant des boules de neiges. Ils fabriquèrent un fortin de fortune derrière une carriole remplie de choux. L’on avait donc les défenseurs et les assaillants. Une jeune fille aux cheveux d’or lança l’assaut en première grâce à un coup de baguette magique. Une sorte de canon à neige apparu et lança des projectiles par à-coup.
    Cette histoire aurait pu être une belle histoire et bien se terminer… si seulement.

    En effet la machine magique s’enrailla et voilà qu’a présent elle bombardait toute la rue. A ce sujet quelques boules de neiges s’écrasèrent sur les vitres des trois balais, ce qui fit grincer des dents la tenancière. Certaines rentrèrent dans la boutique de farces et attrapes chez Zonko en même temps qu’une cliente en ouvrait la porte. La riposte ne se fit pas attendre et des feux d’artifices fusèrent depuis l’intérieur de l’échoppe jusqu'à la rue. L’un d’entre eux frôla la tête d’un Gryffondor à l’air ahuri de peu. Une autre toucha une vieille femme dans le dos ce qui eu pour effet de provoquer sa colère. Voilà qu’elle se mettait à injurier les jeunes gens en les traitants de « faces de troll ».

    Charlie ne pu s’empêcher de retenir un petit rire ainsi qu’un large sourire. On aurait dit la scène tirée d’un vaudeville mais voilà qui en était trop. Le spectacle était divertissant certes mais il fallait y mettre un terme. Il chuchota une incantation en français qui eu un effet bœuf. Le canon à neige magique qui s’était emballé explosa dans un grand « pouf » éclaboussant ainsi au passage tout les Gryffondors présent. Voilà à présent qu’ils étaient tous recouvert de neige, de la tête au pied. La jeune blondinette croisa son regard malgré la buée qu’il y avait sur la vitre. Charlie lui fit un clin d’œil avant de s’en retourner.

    Il vit dans le fond qu’une rouge sang et or était présente, il en avait fait ce constat de par la grande écharpe aux couleurs de sa maison qu’elle portait autour de son cou fin et délicat.

    « Tiens tiens, se dit-il, voilà qui pourrait s’avérer intéressant ».

    Il pensait avoir déjà croisé la jeune femme dans les couloirs, s’il se souvenait bien il l’avait vu aux côtés de son cousin, Leroy de Louvière. Elle ne lui semblait pas hostile, mais n’en était pas amicale et chaleureuse pour autant. Charlie, d’un naturel curieux se rapprocha pourtant d’elle, par le devant pour qu’elle puisse le voir arriver. Une fois à niveau de la table il en tira une chaise et s’installa comme si de rien n’était.
    Là il siffla en tapant des mains :

    « Un whisky Pur Feu s’il vous plait ! »

    Sa consommation arriva en volant dans la seconde et se déposa devant lui. Il eu un large sourire à l’adresse de la jeune Gryffondor tout en disant :

    « Quel zèle, cette chère dame chouchoute ses clients, c’est le moins qu’on puisse dire… Il marqua une pause d’une minute environ avant de reprendre. Tu m’as l’air d’avoir l’esprit vif et tu n’es pas dénuée de beauté, de plus la façon que tu as de me regarder me laisse penser que tu vas me faire une réplique bien sentie. Belle et dangereuse, intelligente et acerbe… impulsive avec ça, tu ne peux être qu’une Gryffondor. »
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    Rencontre au sommet... [PV Charlie de Launay] Empty Re: Rencontre au sommet... [PV Charlie de Launay]

    Message  Dorcas Meadowes Dim 19 Fév - 15:49

    Comme Dorcas n'avait aucune envie d'être abordée par un inconnu, malgré son envie de compagnie, elle migra du comptoir du bar à une table retranchée dans un coin, contre un mur, assez loin du feu pour décourager les dragueurs en goguette, mais assez prêts pour ne pas être glacée jusqu'à la moelle. Elle eut à peine posé son fessier sur la chaise aux pieds grinçants qu'une bataille de boule de neiges se déclencha à l'extérieur. Elle se félicita d'être arrivée avant eux : traverser ce champ de bataille ne s'avérait pas facile, les quelques passants en faisaient les frais d'ailleurs ! Mais les élèves n'eurent aucune pitié, et sort de lançage après sort de visée, les boules de neiges envahirent l'air. Bien entendu, c'était une bataille sorcière, et non moldue : les boules n'allaient pas forcément tout droit. Elles opéraient parfois des boucles ou des spirales qui les rendaient difficiles à suivre, et leur trajectoire était tout sauf certaine selon le lanceur. Dorcas gloussa quand une vieille femme leva son sac et insulta les jeunes fauteurs de troubles de faces de troll. Inspirant, comme juron ! Dorcas se promit de l'utiliser à l'avenir, contre Winchester, par exemple, si ça pouvait le tenir à distance...

    Tout à coup, le canon à neige bricolé à l'aide de la magie s'enraya, puis explosa, envoyant de généreuses gerbes de flocons sur tous les élèves alentour à portée de trois ou quatre mètres. La mamie mécontente en reçut également, et elle vint taper à coup de sac à main un pauvre Gryffondor de troisième année qui lui passait sous la main, alors qu'il n'avait même pas fait partie du clan des assaillants.

    Perdue dans la contemplation de ce qui se passait à l'extérieur, Dorcas en avait oublié son vin chaud. Il avait légèrement refroidi entre ses mains. Elle en but une bonne gorgée, et si ce n'était pas mauvais, ce n'était plus aussi réchauffant qu'avant.

    Elle venait de reposer son mug tiède qu'un jeune homme s'invita à sa table. Habillé de manière très élégante, un costume gris, trois pièces, de qualité, il avait les cheveux courts, de beaux yeux bleus presque aussi clairs que les siens, et un visage doux à l'air angélique que démentait un sourire en coin légèrement canaille. Il prit place en face d'elle et, s'asseyant, commanda : "Un whisky Pur Feu s’il vous plait !"

    Il venait de s'installer en conquérant, tel un Alexandre des temps modernes, et Dorcas ne sut de quelle manière interprêter son comportement : venait-il compter fleurette, ou bien s'agissait-il de tout autre chose ? Tant qu'elle l'ignorait, elle préféra se taire et attendre de voir ce qui se passerait ensuite. Mademoiselle Rosemerta envoya la commande sur la table d'un coup de baguette magique. Elle ne bougeait jamais de derrière son comptoir.

    Le garçon en face de Dorcas avait posé son épaisse cape doublée d'hermine par-dessus le dossier de sa chaise. Il observait la jeune fille sans honte ou pudeur, et son regard direct lui plut d'emblée. Son sourire en coin se propagea au reste de sa bouche et c'est tout sourire qu'il lui servit un discours d'introduction qui, s'il n'avait pas été répété, s'avérait être une réussite d'improvisation. Soit il était très doué dans les relations humaines, soit il était un parfait calculateur - ou bien il s'agissait des deux. En tout cas, Dorcas l'enviait : elle n'avait jamais été douée pour ça.

    Elle sourit à son tour, mais son regard bleu d'orage tomba sur son mug de vin épicé. Son esprit, lui, tournait à toute bouline : il avait l'âge d'être à Poudlard, malgré son apparente maturité d'adulte et son costume d'élégant. Sa manière de l'aborder montrait aussi qu'il était très sûr de lui. Le mystère de ce jeune homme piqua son intérêt : qui était-il ? S'il venait de Poudlard, il le cachait bien. En outre, la jeune femme ne l'avait jamais vu à l'école, ou du moins son regard ne s'était-il jamais posé sur lui. Elle ne le connaissait pas, bien qu'elle lui trouvât un je-ne-sais-quoi de familier. Peut-être avait-il de la famille à Poudlard ?

    Il la disait "belle et dangereuse, intelligente et acerbe"... pour un peu, elle se serait presque vexée. C'étaient des qualificatifs dignes de Serpentards, ça ! Cependant, elle se garda bien de prendre la mouche : tout ce qu'il voulait, apparemment, c'était lui plaire. Dorcas se piqua de curiosité supplémentaire et, prise au jeu, finit par relever son regard vers celui du jeune homme.

    "Un point pour l'inconnu qui s'est invité à ma table."

    Elle sourit, malicieuse, et demanda en penchant la tête : "Belle déduction, à moins que ce ne soit mon écharpe rouge et or qui t'ai mis sur la voie ?"

    Elle avait décidé de le tutoyer, puisqu'il s'était permis de le faire en premier. Cet indice supplémentaire lui chuchota qu'ils n'étaient guère éloignés en âge. Plus elle y pensait, plus elle se persuadait d'avoir affaire à un élève.

    "En tout cas, toi, tu n'es pas un Gryffondor, je me trompe ?"

    C'était tout ce dont elle était certaine, pour l'heure. De même, les intentions du jeune homme restaient floues. Aussi se permit-elle une question supplémentaire, qui fut dite sans méchanceté ni gentillesse, mais sur un ton neutre qui laissait parler sa méfiance naturelle : "A qui ai-je affaire, bel inconnu ? Moi et les devinettes, nous ne sommes pas copines..."

    Elle le fixa alors avec la même effronterie qu'il affichait. Ce serait au premier qui cillerait, cette fois, et elle ne comptait pas perdre à ce petit jeu ! A mesure que les secondes s'écoulaient, le silence entre eux perdurait, seulement interrompu par les bruits de fond du bar. Dorcas cligna des yeux et sourit : peu importe son identité, elle venait de faire une sympathique rencontre, semblait-il ! Certaines coïncidences étaient placées sous le signe des étoiles, parfois, et peut-être leur rencontre en était-elle une... Dorcas ne croyait guère aux sornettes de la divinisation, mais elle croyait dans le pouvoir du hasard.

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    Message  Invité Dim 19 Fév - 17:35

    Voilà que la belle inconnue se la jouait au détective elle aussi, on verra d’eux deux qui y arrivera le mieux. A présent elle mettait sa tête sur le côté, le perçant de ses yeux… yeux qu’elle avait fort jolis d’ailleurs. C’était une posture assez mignonne dirons-nous, tout du moins du point de vue de Charlie. Etait-elle entrain de tenter de le charmer, de le jauger ou le tester ? Il ne saurait dire… mais la perspective de se lancer dans cette sorte de « jeu » lui procurait un plaisir intense. Aurait-il trouvé une jeune femme à sa mesure, capable de lui tenir tête ? Remarquez il y avait d’autres filles tout aussi intéressante à Poudlard, notamment la jeune russe, cousine de cette princesse de la couronne slave. Mais quelque chose de différent émanait de la rouge sang et or qui se trouvait devant lui et il ne saurait dire de quoi il en retournait… simplement qu’il voulait en gratter le vernis et découvrir les abysses que cachaient la jeune femme en elle, au plus profond.
    Il lui sourit également avant de se saisir de son verre de whisky Pur Feu, il le porta à ses lèvres, en huma l’odeur avant d’ajouter :

    « Un grand cru semblerait-il, ce type de whisky se déguste aisément autour d’un bon feu ou après une journée harassante de travail, histoire de s’accorder une petite pause bien mérité, c’est aussi un excellent apéritif. Je dois dire que c’est en Angleterre qu’on en trouve les meilleurs exemples… par contre vous avez peu de bons vins et c’est assez navrant… Si la culture de la vigne t’intéresse je te conseille le vin Vénézuélien, il est peu connu mais très bon.»

    Il avait dit cela dans un anglais parfait, en effet il parlait assez bien la langue pour ne pas se trahir et montrer ses origines françaises, il était encore trop tôt pour les révéler et il aimait garder une part de mystère. Il porta ensuite le verre à ses lèvres et bu le quart de son contenu. L’alcool délicieux circula dans sa gorge et le réchauffa de bout en bout, c’était un bon moyen pour se réchauffer par ce temps glacial. Il jeta un œil à la boisson de la jeune fille, il y vit quelques morceaux flottant à la surface du liquide fumant. A en croire l’odeur il s’agissait d’un vin chaud.

    « Ce breuvage, dit-il en montrant celui de la jeune fille, me fait toujours penser à l’hiver et à une pauvre jeune femme que j’ai croisé un jour. C’était dans un faubourg par une journée particulièrement neigeuse, elle tenait en ses mains un grand bol de vin chaud et était vêtu de guenilles, depuis je repense toujours à elle quand je bois ou vois quelqu’un absorber cet alcool. C’est une image touchante je trouve, que celle de la pauvreté. »

    Il s’étira ensuite sur sa chaise de tout son long et se calla quelque peu dans son fauteuil en prenant une position plus confortable, la jambe sur son genoux et le bras en arrière du dossier du fauteuil. Il passa la main dans sa barbe de trois jours et plongea ses mains dans ses cheveux tout en soutenant le regard de la jeune fille.

    « L’inconnu peut s’en aller si cela ne sied pas à la jeune demoiselle »


    Il sentait bien qu’elle était en pleine réflexion, sans doute se demandait-elle qui était-il : un étudiant ou un homme vivant à Pré-au-Lard ? Son prénom, s’ils s’étaient déjà vu et tout le panel habituel…
    Il allait un peu jouer avec elle, la faire tourner en bourrique, on verrait si elle est aussi intelligente qu’elle semble l’être. Il l’observa avec attention et les idées fusèrent dans sa tête. Son esprit d’analyse était en marche, aucun indice ne lui échapperait, aucun fils de sa cape n’échapperait à son jugement. Ses pupilles allaient de gauche à droite à une allure folle. A la fin de son analyse mentale il ne pu s’empêcher d’afficher un second large sourire. Il inspira un grand coup avant de se lancer. Il n’espérait pas attirer le courroux de la Gryffondor mais il souhaitait lui faire une démonstration de ses talents cachés.

    « Je remarque que ta cape est des plus sèches, en dehors la neige tombe drue et le taux d’humidité ambiant est assez élevé de par le fait que nous sommes en fin de soirée. Cependant elle est encore un peu mouillée aux vues des quelques gouttes qui s’en échappent à l’extrémité… signifiant dès lors que tu es ici depuis un certains moment mais que tu as effectuée une longue marche dans la neige. Tu devais donc être à Poudlard avant d’arriver ici puisqu’il est bien connu que le chemin venant du château au village est assez profond, la neige est haute en cette saison. De plus tu portes des sortes de bottes en fourrure qui semble affirmer cette thèse. Elles semblent être idéales pour marcher dans la neige et braver le froid, cette visite au Trois Balais était donc prévus, ce n’est pas le fruit du hasard. J’ai remarqué en arrivant que tu avais une mine sombre, des problèmes familiaux ou amicaux en sont sans doute à l’origine. Sachant que cette période est assez troublée et que certains mangemorts commencent à apparaitre il pourrait s’agir d’une défection d’un petit ami ou d’un ami quelconque, une divergence d’opinion, des morts peut-être… cependant j’ai eu ouï dire que tu comptais des Serpentard parmi tes amis. Ce doit être la cause de cette piètre mine que tu arborais tantôt. De plus tu es entrain de boire une boisson alcoolisée, faiblement certes mais il semble donc apparaître que tu viens de fêter ta majorité magique, et que donc tu profites de cet âge pour expérimenter des boissons interdites aux mineurs. De plus ta réaction surprise quand tu as humectés tes lèvres dans ladite boisson semblait signifier que tu ne l’avais jamais consommé auparavant. Les personnes étant en âge d’en boire n’ont pas ce genre de comportement et ils ne se jettent pas sur l’alcool dès qu’ils sortent, à moins d’être une alcoolique en puissance ce que tu ne semble pas être. Tes vêtements sont de bonne facture mais semblent avoir déjà été portés maintes fois, ta famille n’est donc ni pauvre ni riche, tu sembles venir d’une cellule familiale moyenne. Je remarque une microscopique tâche à ton pantalon et une maille de ton pull est effilochée, cependant tes bottes sont impeccables… tu dois donc porter une sorte d’affection toute particulière aux chaussures. Des bottes ici en l’occurrence, les femmes adorant les chaussures ont un caractère fort et prononcé, ce sont des personnes dominantes qui aiment avoir raison. Le fait que tu n’ais pas soutenu mon regard dans les premières secondes me laissent penser que tu n’es pas aussi sûre de toi que tu aimerais le laisser transparaître. Cependant ta beauté et ta candeur sont des atouts charmes dont tu aimes jouer. Tu dois difficilement t’attacher aux autres. Tu as quelques marques de rouge sur tes bras, en forme de doigts semble t-il… quelques bleues ça et là, serais-tu adeptes des passions tumultueuses ? Avec un Serpentard peut être… les gryffondors sont trop preux chevaliers pour infliger ce genre de chose à une fille durant l’amour, les pouffsoufles sont de gros coincés qui ne passent presque jamais à l’acte et les Serdaigles préfèrent les livres… Bien sûr j’aurais pu également te faire les mêmes marques mais je n’ai aucun souvenir d’avoir partagé ta couche donc cette hypothèse est à mettre de côté. »


    Il reprit une gorgée de whisky Pur Feu, toute cette tirade lui avait donné soif. De plus il avait parlé étonnamment vite en énumérant les faits, quelle allait-être la réaction de la jeune fille ? Il en trépignait d’impatience.
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    Rencontre au sommet... [PV Charlie de Launay] Empty Re: Rencontre au sommet... [PV Charlie de Launay]

    Message  Dorcas Meadowes Dim 19 Fév - 22:56

    Et bla, et bla, et bla... qui qu'il fut, ce mec s'écoutait parler. La première impression avait été plutôt bonne, mais là, pendant sa tirade sur le Whisky et le vin vénézuélien, Dorcas se retint de bailler d'ennui. Pourquoi ne s'adressait-il pas à un miroir, si tout ce qui l'intéressait, c'était de s'écouter blablater tout du long sans laisser l'autre en placer une ?

    Il but, puis jeta un œil à la boisson de Dorcas, qui immédiatement ramena le mug vers elle. Elle le leva doucement, y trempa de nouveau les lèvres, puis le reposa avec précautions, comme si le jeune homme en face d'elle allait le lui voler. Il n'en fit rien, cependant, préférant continuer à parler. Toutefois, ce qu'il dit alors lui coupa le souffle, et pas dans le sens positif de l'expression : elle se sentit insultée par ses propos. Comment ça le vin chaud lui rappelait une pauvrette vêtue de guenilles ? Etait-ce une manière de l'insulter, elle ? En tout cas, elle en avait bien le sentiment. Quoiqu'il ait voulu insinuer, elle se sentait blessée. La colère, jusque là endormie, commença à bouillonner doucement dans son cœur. Dans ses veines, le sang devint ardent. Un mot insultant de plus, un seul, et elle lui faisait fermer sa bouche de séducteur faux jeton...

    "L’inconnu peut s’en aller si cela ne sied pas à la jeune demoiselle." dit-il en remarquant son regard bleu d'orage où se dissimulaient très mal les éclairs de sa colère. Dorcas se pinça la lèvre, se disant qu'elle réagissait trop vite, qu'elle se savait trop impulsive et se raisonna en se disant que, au fond, il ne l'avait pas vraiment insultée. Non ? Si ? Elle ne savait pas, et avant de mal le juger, elle préférait s'assurer de ses intentions.

    "Non, c'est bon." souffla-t-elle. Elle avait à peine fini sa phrase que l'inconnu, si prolixe en parole, repartit dans son discours. Et cette fois, il ne la laissa pas en placer une. Mot après mot, déduction après déduction, il mettait Dorcas à nue, littéralement. Comme si la jeune femme avait été une pelote de laine, il tirait le fil jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de celle-ci. Plus aucun mystère. Plus aucune pudeur. Rien de rien. La Gryffondor sentit que son sang se remettait à bouillir. Elle mit une main sur sa cuisse, là où l'autre ne pouvait le voir, et serra le poing jusqu'à s'en blanchir les phalanges.

    Venue de Poudlard, oui. Des amis Serpentards, pas exactement mais il touchait plus ou moins juste. Une cellule familiale moyenne, c'était vrai mais à la limite de l'insulte dans sa bouche de fils de bonne famille - ce qu'il était apparemment, vu le costume. Quant à son possible manque d'assurance et de confiance en elle... NON MAIS POUR QUI SE PRENAIT-IL ? Elle allait lui cracher deux insultes bien senties à la figure, mais le drôle n'en avait pas fini, loin de là ! Elle tendit l'oreille, dans l'attente du prochain coup, du prochain mot... oh qu'il en finisse, pour qu'elle réplique. Qu'il en finisse !

    Le dernier coup fut le coup de trop, et pour cause : il avait remarqué ses bleus aux bras. Et il reliait ça à la réputation sulfureuse qu'elle entretenait à Poudlard. Oui, elle n'était pas une délicate jeune fille. Oui, elle aimait s'envoyer en l'air. Mais non, les deux n'étaient pas liés. Ce jeune parvenu d'une maison inconnue mais d'une ascendance assurément noble allait bientôt le savoir. Ça saignait bleu, un sang-pur à la con ? On disait pourtant bien qu'ils avaient le sang bleu !

    Le poing de Dorcas se serrait de plus en plus, très désireux de vérifier cette hypothèse sanglante...

    L'inconnu termina sur une note encore plus provocante, si possible, disant qu'il n'avait pas partagé sa couche. C'était une proposition sous-entendue ? Parce qu'il croyait qu'après cette humiliation en paroles, elle allait se laisser faire et écarter les cuises bien gentiment ? Pour qui la prenait-il ?

    Ni une ni deux, Dorcas se leva en le fusillant du regard.

    "Je ne sais pas qui tu es et, sincèrement, après ce que tu viens de me dire, en épluchant mon histoire et mon passé comme on pèle une orange, je n'ai pas envie de le savoir. Ton p'tit plaisir à toi, c'est de te renseigner sur les gens et de venir leur déballer tout ce que tu sais, ou crois savoir, pour qu'ils se sentent humiliés ? Grand bien te fasse."

    Elle marqua une pause, puis sourit d'un air presque amical.

    "Par contre, tu t'es trompé sur un point. Bien que j'ai une vie sexuelle des plus actives et des plus satisfaisantes, les bleus, ce n'est pas lié. C'est plutôt à cause de mon p'tit plaisir à moi."

    Menaçante, mais son mug à la main, elle contourna la table pour venir se placer près du jeune homme, quasiment derrière lui. Elle se pencha et poursuivit en murmurant d'une voix caressante comme de la soie :

    "Le plaisir de casser la gueule à ceux qui me cherchent querelle. Mais tu as de la chance, je n'attaque jamais la première. Par contre, je rends coup pour coup. Alors quand on m'humilie comme tu viens de le faire..."

    Elle leva la main qui tenait le mug, juste au dessus de la tête du jeune homme si élégant dans son si beau costume... et le retourna d'un seul coup. L'autre en fut - littéralement - douché. S'il arrivait à récupérer son costume, même avec la magie, après ça... il avait intérêt à aimer le vin autant qu'il le disait, et à apprécier le subtil parfum des épices. Heureusement pour lui, le vin n'était plus chaud, même pas tiède, et pas encore froid. Pile à la bonne température pour se le recevoir sur la figure !

    "...je réplique." termina-t-elle avant de se relever, évidemment très satisfaite. A nouveau rayonnante, elle posa le mug sur la table, qui claqua si fort qu'il manqua se briser, puis se retourna pour prendre sa veste et son écharpe.
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    Message  Invité Dim 19 Fév - 23:34

    Charlie ne s’attendait pas à un geste aussi puéril de la part d’une jeune femme…. Jeune femme ? Ce n’était même pas le terme approprié, il s’agissait plus d’une gosse mal léchée qui avait été élevé par des scrouts à pétards. Même si il était d’une nature placide, le Serdaigle n’allait pas se laisser faire aussi impunément, la réponse allait être des plus implacable, elle cherchait la guerre ? Et bien soit, il allait se venger afin de rétablir le score, elle n’allait pas s’en sortir aussi impunément. N’était-il pas un français ? Un noble étranger que son rang et sa nationalité le protégeait de tout désagrément en Angleterre ? Il aurait pu la dénoncer et la faire enfermer sur le champ s’il aurait voulu, cependant ce n’était pas son but, ça aurait été trop facile. Il n’allait pas se laisser tourner en ridicule par une trainée… une jolie trainée certes mais cela n’excuse pas tout.
    Charlie se leva en prenant le fameux mug qu’elle venait de poser, s’en saisit et le fit voler jusqu’au comptoir. Toute l’assemblée venait de voir la scène et il allait bien défendre son honneur. Là il se saisit de sa baguette en la prenant de sa propre main. Il la mit ensuite dans sa poche.

    L’arme potentielle de la rouge sang et or se retrouva dans les mains du Français aussi sec. Il venait à présent de la désarmer. Première chose de faite. Il pointa ensuite sa propre baguette sur la porte de sortie et la verrouilla d’un simple geste afin que personne ne puisse partir. Là il contourna la table et pris la jeune femme par le bras alors qu’elle était entrain de se saisir de ses affaires, comme partir.

    « Je crois que nous avons pas mal de chose à nous dire jeune ingénue… »

    Il la rejetta avec fermeté dans la chaise qu’elle occupait tantôt puis repris sa propre place en tapant du poing sur la table, la chandelle et le verre de Charlie qui y étaient posés sautèrent de plusieurs centimètres.

    « Alors maintenant espèce de sauvageonne tu vas m’écouter, c’est clair ? Dit-il en haussant le ton. Peut-être que dans ta cambrouse on peut se comporter ainsi mais ici nous sommes en société, c’est le monde civilisé, suis-je CLAIR ? Au lieu de réagir d’une façon aussi puéril je pense que tu aurais pu utiliser la parole et les mots pour me faire part de ton mal-être, SUIS-JE CLAIR !? OUI J’AI TENTE D’ETALER MA SCIENCE ET ALORS ? J’AI CE SENS DE LA DEDUCTION ! J’AI DEVINER TOUT CELA DE PART CE QUE J’AI SOUS LES YEUX, TES MIMIQUES, TES VÊTEMENTS ET TA GESTUELLE ! »

    Il se racla la gorge et repris une gorgée de sa boisson qu’il finit. Il retourna son verre devant la Gryffondor en disant :

    « Tu vois, il n’y a plus de liquide, ton arme favorite ne va pas te servir avec mon propre wishky. Par contre ose encore me refaire ceci et je te verse une barrique entière d’essence de putois sur le crâne est-ce bien clair ? Je suis désolé si je t’ai offensé, ce n’était pas le but, je pensais que tu avais l’esprit assez fin pour apprécier ce jeu de séduction afin de faire de même avec moi, j’aime me mesurer aux autres mais avec des mots, non pas avec des boissons. Des enfants meurent de faim et de soif dans le monde, respecte les un peu et ne gâche pas de précieux liquide je te prie. Et si tu crois m’avoir contrits en me réservant du vin chaud sur mon costume je n’en ai que faire, je peux m’en racheter une centaine comme celui là si je le désire, est-ce clair ? En revanche je ne vais pas te laisser partir comme ça sauvageonne, crois moi nous allons nous expliquer. Comme di précédemment je ne veux pas te blesser mais je pense que ta réaction est des plus exagérée également. Crois-moi que si je désire ta perte je pourrai l’obtenir par mes nombreux contacts. Je ne veux pas t’impressionner ou te faire peur, c’est l’absolu vérité. Je ne te veux aucun mal, juste apprendre à te connaitre. Je me suis peut-être mal comporté mais tu as une bouche, des mots et tu peux très bien t’en servir pour C-O-M-M-U-N-I-Q-U-E-R ! Au lieu de répondre par l’agression… je suppose que cette propension à la violence à déjà du te causer du tort et t’en causera encore. Tu voudrais un jour que l’on te retrouve morte dans un fossé à cause d’une rixe dans un bar ou que sais-je encore ? Je ne pense pas… Alors je te fais mes plus plates excuses, j’ai au moins cette humilité… Soit tu l’acceptes soit tu me refuse ton pardon mais par pitié utilise des mots, des phrases, exprime tes pensées ! »

    Il se leva et s’épousseta quelque peu, du vin chaud s’échappa de son blaser.

    « Regarde moi ça, pas besoin de magie, tu as su me transformer en diffuseur vivant de vin, tu peux être fière de toi, tu es tellement douée que tu surpasses la magie. »

    Charlie venait d’être ferme mais c’était également dans son caractère, peut-être que les mesures qu’il venait de prendre étaient excessives mais au moins il venait de faire comprendre à sa jeune interlocutrice qu’il ne se laissait pas faire. Cependant il ne lui voulait aucun mal, juste reprendre les choses et les remettre dans leurs contextes. Mais pour qui se prenait-elle celle là franchement !

    « Et ce n’est pas parce que tu es une fille que je me gênerai pour te lancer des sortilèges et autres maléfices. Je suis un assez bon duelliste. A toi de choisir, soit on discute calmement et tu te calmes soit tu pars dans la violence, à toi de voir. »


    Il lui dit tout cela en la fixant droit dans les yeux afin de lui montrer lui non plus qu’il n’était pas là pour rire et qu’elle ne s’attaquait pas à du fretin menu.
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    Message  Dorcas Meadowes Ven 9 Mar - 22:09

    Tandis que Dorcas, satisfaite de ne pas s'être laissée marcher sur les pieds, se tournait pour prendre sa veste, l'autre en profita pour lui subtiliser sa baguette magique. Elle se retourna, encore plus ulcérée qu'à la minute précédente : ce cafard venait de lui voler sa baguette magique, là, comme ça, de la main à la main ! Les yeux écarquillés et la bouche béate d'indignation, elle le vit fermer la porte non loin pour l'empêcher de fuir, puis s'avancer dans sa direction pour l'asseoir dans sa chaise, comme une gamine qu'on aurait mis au coin.

    "Je crois que nous avons pas mal de chose à nous dire jeune ingénue…"

    Non mais pour qui se prenait-il ? En plus de venir lui déballer ses quatre vérités comme s'il la connaissait à fond, et surtout pour ses défauts, il s'emparait de sa baguette magique, la traitait comme une enfant, et se permettait d'adopter ce ton docte de parent concerné, ou pire, de professeur vaguement énervé... Dorcas se demanda ce qui la retenait de lui refaire le portrait façon art cubiste, là, tout de suite, maintenant.

    Probablement, qu'au fond d'elle-même, elle se rendait compte qu'elle avait mal agi en lui renversant sa tasse sur la tête. Au lieu de surenchérir dans les incivilités, elle aurait dû lui demander de partir, ou partir, elle, cordialement mais froidement, sans aggraver les choses. Mais elle avait cette sale manie d'empirer les choses quand elle se trouvait déjà dans la pire des situations...

    Comme si cela ne suffisait pas, l'inconnu tapa du poing sur la table. Dorcas fronça les sourcils, et ceux-ci s'incurvèrent un peu plus à chaque seconde du discours qui s'en suivit. Il lui faisait carrément la leçon ! Cependant, si le jeune homme commença par lui crier dessus, il finit par adopter un ton plus calme, presque avenant, et bien moins prétentieux que lors de son précédent laïus à propos de la jeune Gryffondor. Ce qu'elle retenu, en tout cas, de ses paroles qui n'arrêtaient pas de sortir, comme si on avait ouvert le robinet de ses émotions et qu'il ressentait le besoin de s'épancher, c'est qu'il disait avoir envie de la connaître - même après ce qu'elle avait fait subir à son costume et, surtout, à son honneur - et qu'il lui présentait ses sincères excuses pour s'être comporté de la manière dont il l'avait fait.

    Dorcas sentit ses joues chauffer. Elle devait être cramoisie de honte ! En tout cas, elle ne se sentait plus très fière désormais, après cette remise en place magistrale. Elle allait se repentir quand il dit soudain : "Et ce n’est pas parce que tu es une fille que je me gênerai pour te lancer des sortilèges et autres maléfices. Je suis un assez bon duelliste. A toi de choisir, soit on discute calmement et tu te calmes soit tu pars dans la violence, à toi de voir."

    Dorcas sourit, soudain moins encline à s'excuser, et choisit plutôt de répondre alors : "C'est bizarre, mais j'allais dire quelque chose de semblable entre le moment où tu as présenté tes excuses et celui-ci, où tu me prends pour une cible alors même que je n'ai pas ma baguette. Bel exemple."

    Elle le regarda droit dans les yeux, sachant que quiconque croisait ce regard-là se sentait pareil à un pauvre insecte épinglé sur la table de liège d'un lépidoptériste. Finalement, elle soupira, décidant qu'il valait mieux calmer le jeu. A ce rythme là, elle finirait par lui enfoncer son poing dans la figure, il lui jetterait un sort, et au mieux ils finiraient tous deux à Sainte-Mangouste pour des bêtises d'adolescents. Car Dorcas en était une et, elle venait d'en avoir confirmation, l'inconnu en était un lui aussi.

    Des gens mourraient, chaque jour, en combattant Vous Savez Qui.
    Et eux s'entre-déchiraient pour des broutilles.
    Dans les braises de sa fierté, le feu de la honte reprit de plus belle. Et ses joues chauffèrent, chauffèrent, encore et encore... La Gryffondor était rouge comme son écharpe, et elle ne voulait pas que le Serdaigle se méprenne et la croit de nouveau en colère.

    "J'accepte de te présenter mes plus humbles excuses si tu me rends ma baguette magique. Tu me l'aurais arrachée pendant un duel magique, je n'y aurais vu que ta victoire. Là, tu me l'a volée. Rends-la moi, car tu n'aurais rien, non, rien de rien de moi tant que tu ne m'auras pas rendu ce qui m'appartient de droit."

    Nerveuse, elle tapota ses doigts l'un après l'autre sur la table, dans une rengaine régulière qui aurait irrité le plus calme des Poufssouffles.

    "J'ai agi comme une imbécile, je l'admets, mais tu m'avais mise en rogne : toi qui sait si bien observer, tu aurais dû cerner mon sale caractère et voir venir ma réaction de loin, non ? Tu as des choses à apprendre sur la prise de contact avec les inconnus, et j'en ai également à apprendre sur le contrôle de soi dans les situations telles que celles-ci."


    Ses excuses, il les aurait dès qu'elle aurait récupéré sa baguette magique ! Elle se sentait nue, sans elle. Pire : nue et sans vie. Morte.

    Pour Dorcas, un sorcier sans baguette était un sorcier mort. Que cet inconnu ait pu la lui soutirer sans même qu'elle s'en aperçoive, c'était une humiliation suffisante. Et une souffrance infinie. La jeune fille était crispée par la peur qu'il refuse de la lui rendre, par la terreur de devoir se battre à coups de poings et de pieds pour récupérer ce qui était sien. Car si elle savait surprendre ses adversaires sorciers par quelques coups physiques bien placés, elle ne s'était encore jamaie battue ainsi sans sa baguette magique. Pas contre des sorciers, du moins. Se battre contre les moldus de sa cité, sans sa baguette, ça lui était arrivé plus d'une fois dans son enfance.

    Mais là, c'était différent.

    "Je m'appelle Dorcas Meadowes..." dit-elle enfin. Si l'autre était à Poudlard, il ferait certainement le lien entre sa réaction de volcan en éruption et la réputation de brute épaisse qu'elle se traînait à travers le château - à juste titre, d'ailleurs, elle venait de le prouver une fois de plus. "Je suis à Gryffondor, en sixième année, dans le parcours qui prépare à l'école d'Aurors. Et toi, qui es-tu ?"

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    Message  Invité Sam 29 Sep - 14:19

    Et bien qui aurait put le croire, la jeune fille dont le comportement ressemblait de près ou de loin à un troll des cavernes semblait dès à présent s’assagir, étrange revers de situation pour le jeune français. En effet, jamais il n’avait vu une fille se comporter ainsi, lui qui était plutôt habitué à côtoyer la crème de la crème, le fleuron de l’aristocratie du monde magique. Jamais il n’avait vu une jeune fille s’énerver et se comporter de la sorte, en société un tel comportement était prohibé dans son cercle social. La fille en question encourait l’opprobre de la noblesse et l’exil de toutes les représentations ou fêtes mondaines jusqu'à la fin de sa vie, une mort sociale en somme.

    Pourtant celle qui se dressait devant lui ne semblait que peu se préoccuper de ces choses-là, il en déduisit qu’elle n’était donc pas de sang noble… une enfant née de parents moldus ou d’une union sorcier-moldu… intéressant.

    Suite à leur altercation tous les regards étaient tournés vers eux, certains sorciers de peu de raison s’étaient même levé, la main portée à leur baguette, une grimace accrochée sur leur visage grêlé de cicatrices dû à des duels ayant apparemment mal tourné, des élèves de Poudlard au regard effrayé et le patron des Trois Balais qui était aussi tendu qu’un strangulot en ruth.
    Il fallait calmer le jeu, dans le cas contraire la situation dégénérerait davantage et qui sait ce qu’il pourrait se passer, une bataille rangée dans un des pubs de Pré-au-Lard ? La destruction imminente de l’établissement ? Voyons-voir, tout ceci ne pouvait se passer, des gens seraient blessés, des morts peut-être avec un sort mal contrôlé, un renvoi de Poudlard et la carrière de notre jeune français brisée avant même d’avoir commencé. C’était inimaginable.


    Pour montrer ses bonnes intentions Charlie leva bien haut sa propre baguette pour que tout le monde puisse la voir d’un geste lent ; il la replaça ensuite dans une poche de son veston et s’assit en tirant une chaise à lui tout en regardant aux alentours : la clientèle ayant vu cela détournèrent leur regard des deux jeunes afin de reprendre leurs discussions. Des bruits de sussions, de raclements et de grosses voix se firent entendre de nouveaux, les commandes qui arrivaient magiquement par lévitation jusqu’aux tables des consommateurs reprenaient et la musique d’ambiance se faisait entendre à nouveaux.

    C’est là qu’il entendit le nom et prénom de la jeune fille, elle venait de se présenter à lui, enfin. Un pas vers le civisme et la raison, cela n’était pas trop tôt.

    "Je m'appelle Dorcas Meadowes... Je suis à Gryffondor, en sixième année, dans le parcours qui prépare à l'école d'Aurors. Et toi, qui es-tu ?"

    Charlie ouvrit grand ses oreilles, elle était donc à Poudlard elle aussi, et dans une très bonne maison, bien que chaque blason ait ses propres brebis galeuses.
    Il ne s’était donc pas trompé lors de son analyse, il avait visé juste et cette pensée lui tira un sourire en coin. Voilà qu’à présent il posa son regard sur elle tout en l’observant droit dans les yeux, histoire de voir s’il pouvait la déstabiliser. Il fit ce regard indolent et pénétrant que la plupart des gens avaient du mal à supporter.
    Il s’épousseta encore un peu et posa la baguette de la jeune fille sur la table juste devant lui.

    « Ainsi tu es bien une Gryffondor, fidèle à votre réputation de casse-cou et de fonceurs tête-brûlée n’est-ce pas ? ». Il avait dit cela avec une certaine douceur dans la voix, comme si la situation l’amusait quelque peu. « En ce qui me concerne, je me prénomme Charlie de Launay, français en goguette ici en Angleterre pour mes études. Je suis évidemment moi aussi à Poudlard dans la maison des Serdaigle. Je suis le parcours de commerçants frauduleux, j’arrive à faire entrer quelques articles dans les murs du château que les élèves me demandent. »

    D’ordinaire il n’aurait jamais dit qu’il effectuait une sorte de contrebande, qu’il faisait rentrer quelques bouteilles de Whisky Pure Feu, de Champagne, vin des coteaux magiques de Bordeaux, quelques feux d’artifices, bonbons magiques… autant d’articles pour une fête réussi.
    En disant cela il espérait peut-être amadouer la jeune fille, lui montrer un tout autre côté de lui et ne plus apparaitre comme le sorcier noble et froid standard.

    Il continua de regarder la baguette de la Gryffondor posée sur la table, il l’effleurait du bout du doigt, puis la pris pour la soupeser et l’observer sous toutes les coutures avant de la reposer.

    « En voilà une bien jolie baguette, 26 centimètres et ventricule de dragon, j’aime beaucoup les ornements qu’il y a dessus. Bien des jeunes sorciers de Poudlard se servent de leurs baguettes pour jouer des tours ou apprendre, intégrer les nouveaux sorts que les professeurs étudient en classe. Cependant la tienne à une toute autre aura, en plus des utilisations habituelles, la tienne semble avoir été utilisée dans nombreux duels… » Il laissa sa voix en suspend.

    Dorcas Meadowes, voilà que cette dénomination lui était familière, tout du moins il l’avait entendu dans ou lu quelque part dans le château. Charlie plongea au plus profond de sa mémoire pour tenter de s’en souvenir… et soudain :

    « Dorcas Meadowes, Dorcas Meadowes… Meadowes, Meadowes… Dorcas… Oui je vois, j’ai déjà entendu ton nom quelque part. Les premières années te compare à un dragon cracheur de feu, cela aurait un rapport quelconque avec ton humeur semble t-il. Personnellement je trouve qu’il n’y a rien de plus mignon qu’un dragon en colère… Je l’ai aussi lu écrit sur un avis de recherche qui trainait dans le grand hall de l’école, apparemment tes ennemis donnent une récompense à qui parviendra à te terrasser en un combat singulier… 500 galions d’or. Apparemment tu as la baguette facile et la verve bien placée. »

    Il réfléchit encore quelques instants avant de reprendre :

    « Si je te rendait pas ta baguette peut-être que tu pourrais tirer un trait sur cette réputation qui te colle à la peau, devenir une fille rangée dont la principale occupation serait de trouver de jolies robes, coiffer tes cheveux en y incorporant un joli nœud et faire des cupcakes magiques après les cours… »
    Il lui fit un clin d’œil ainsi qu’un large sourire. « Mais après tout ce serait te dénaturer n’est-ce pas ? Tu n’es pas quelqu’un de frivole et à en croire cette affiche que j’ai vu dans le hall tu vas avoir besoin de ta baguette. Cependant je persiste à croire que ce serait bien pour toi d’avoir les sortilèges moins rapides et régler certains conflits avec des mots. Assagis-toi un peu, à ce rythme là tu risques de mourir jeune… de rendre ton dernier souffle dans un bar louche, écrasée par le sortilège d’un vieil ivrogne ou d’un sorcier encore plus rapide que toi. »

    Charlie se tourna ensuite vers le patron du bar, et fit léviter jusqu'à lui une petite bourse.
    « Pour le dédommagement avec toutes mes excuses. Et pourrions-nous avoir deux thés ? »

    « J’espère que tu aimes ce breuvage, je ne l’ai jamais tenté et il parait que c’est typiquement anglais, des feuilles avec de l’eau chaude. Prend ce geste pour une boisson de réconciliation. »


    De ses deux mains il saisit la baguette de Dorcas et la déposa devant elle, sur la table.
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    Message  Dorcas Meadowes Dim 30 Sep - 0:02

    Apparemment très soucieux de son apparence, le jeune homme s’épousseta les épaules comme s'il s'était considéré comme une antique et précieuse pièce de musée. Il semblait avoir une très haute opinion de lui-même, de par sa posture, son regard légèrement hautain et ses paroles. Pourtant, au fur et à mesure qu'il parlait, Dorcas devinait quelqu'un d’éminemment sympathique sous ses airs snobs, et qui manquait juste de naturel. En fait, il avait la spontanéité d'une statue grecque – le charme, aussi, mais ça Dorcas n'était pas prête de lui avouer.

    Charlie de Launay, donc ? Il mit en avant ses racines françaises, mais Dorcas aurait pu le deviner seule à cette façon qu'il avait de se mettre en scène... il n'y avait que les froggies pour accorder autant d'importance à leur tenue, leur attitude et surtout à l'opinion qu'on avait d'eux ! Le Charlie était bien loin du flegme anglais... bon, certes, Dorcas ne pouvait pas lui jeter la première pierre vu qu'elle même venait de prouver, les minutes précédentes, qu'elle n'avait rien de flegmatique. En tout cas, elle n'avait rien de très français non plus, sinon un vague goût pour la rébellion... et encore ! Par contre, elle adorait râler. Et, en cet instant où Charlie manipulait sa baguette en l'examinant comme si elle avait été sienne, elle aurait bien voulu lui clouer le bec. Mais ç'aurait été prendre le risque de s'énerver une seconde fois, de sortir de ses gonds à nouveau, et elle avait assez fait scandale comme ça pour ce soir. Une catastrophe par jour, pas une de plus, c'était là sa devise – sauf quand le Destin se liguait contre elle, aussi évitait-elle de provoquer trop souvent ce genre d'incidents... elle attendit donc patiemment qu'il finisse de deviser. Elle fut étonnée qu'il devine le contenu de sa baguette magique puis se fit la réflexion que le jeune homme devait avoir un fabriquant de baguettes dans sa famille. Les enfants de sorciers étaient élevés très tôt à repérer ces détails-là de manière générale, mais pas de façon aussi précise. Une baguette avait une aura ? Dorcas ne le savait pas, elle n'avait jamais eu la curiosité de s'intéresser à sa baguette, à vrai dire. Pourtant, c'était là sa compagne la plus fidèle et la plus précieuse.

    Vexée de se voir administrer une leçon supplémentaire par le Serdaigle qui étalait sa science, elle se révolta lorsque le Serdaigle mentionna : "Je l’ai aussi lu écrit sur un avis de recherche qui trainait dans le grand hall de l’école, apparemment tes ennemis donnent une récompense à qui parviendra à te terrasser en un combat singulier… 500 galions d’or. Apparemment tu as la baguette facile et la verve bien placée."

    "Euh... c'est une blague j'espère ?"

    Elle n'avait jamais entendu parler d'une pareille chose, et même si c'était le cas... 500 gallions, c'était une fortune que personne n'était prêt à miser sur elle ! Elle doutait que quiconque veuille même donner une noise pour sa pomme. Et puis même si elle savait que la rumeur circulait, elle aurait été extrêmement blessée que quelqu'un puisse la ramener à un simple desperados sans foi ni loi. C'était mal la connaître ! Dorcas était loyale, courageuse et ne se battait que pour de justes causes. Elle s'énervait souvent, mais elle ne frappait jamais la première – preuve en était qu'elle n'avait pas frappé Charlie même si elle l'avait copieusement arrosé, certes. Elle était donc profondément blessée qu'on la ramène à un vulgaire bandit, même avec une prime aussi exagérément haute.

    Charlie poursuivait, ignorant la question qu'elle avait posée : "...devenir une fille rangée dont la principale occupation serait de trouver de jolies robes, coiffer tes cheveux en y incorporant un joli nœud et faire des cupcakes magiques après les cours..."

    Là, elle passa de l'indignation à la surprise et manqua s'étouffer de rire : s'il pensait que les femmes avaient ces occupations-là, il allait avoir de sérieuses déconvenues dans sa future vie sentimentale ! Ou alors, s'il trouvait une femme telle que celle qu'il décrivait, il allait s'ennuyer ferme avec la demoiselle... Dorcas n'eut pas le temps de le chambrer à ce sujet qu'il lui proposa un thé de la réconciliation. Elle haussa les épaules. Pourquoi pas, tant qu'elle récupérait sa baguette magique ! Elle pouvait même cuisiner le cupcakes de la paix s'il s'arrêtait enfin de parler ! Cinq minutes qu'il monopolisait la parole, quoi !

    Quand il cessa enfin, elle attendit que les thés soient servis pour ouvrir la bouche et parler à son tour. Elle constata avec ravissement que durant cette courte minute d'attente, entre le moment de la commande et l'arrivée de la théière et des tasses sur la table, il la dévisagea avec un sourire épanoui sur les lèvres qui alla en s'amenuisant de seconde en seconde. Oh, elle ne faisait pas ça méchamment, pas vraiment ! Elle avait juste envie de le taquiner un peu vu qu'il ne se gênait pas pour faire de même.

    "Tu es un tel moulin à paroles... tu devrais moudre de la farine avec tes dents." le tança-t-elle en assortissant sa réplique d'un sourire léger. "J'accepte le thé de la paix", reprit-elle plus gentiment "à condition que tu me laisses en placer une de temps en temps. Tu sais que tu respires à peine tous les soixante-dix mots ?"

    Elle n'avait pas vraiment compté, mais elle savait, sans se souvenir de la source, qu'une personne qui respirait à ce rythme exécutait des prouesses en apnée !

    "Et à condition, bien sûr, de récupérer ma baguette magique..."

    Ce qu'elle fit aussitôt, glissant l'artefact dans sa manche à l'abri de toute nouvelle tentative de vol.

    "Et de ne plus me... décortiquer comme ça, en me décrivant qui je suis et comment est ma baguette. C'est très malpoli et grossier. Si je suis une brute par certains de mes actes, toi, tu dis des choses blessantes sous un vernis raffiné. Vraies, mais blessantes. Si j'ai envie d'une séance de psy-sorcier, je vais au docteur, pas besoin qu'un quasi inconnu me fasse la leçon, compris ?"

    Elle attendit son assentiment puis reprit, rassérénée : "Le thé n'est pas anglais, au départ, sinon... typiquement français d'ignorer ça." Elle lui sourit. Plus de méchancetés, juste des boutades. Une réconciliation en bonne voie alors que tout avait si mal commencé ? Dorcas l'ignorait. Certains côtés du jeune homme l'énervaient énormément, d'autres côtés l'intriguaient ; d'autres, encore, laissait penser que quelqu'un de vraiment sympathique se cachait sous ses dehors de dandy trop noble.
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