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It's up to you ~ Caïus Mulciber
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Les Maraudeurs R.P.G :: ANGLETERRE :: LONDRES MOLDU :: Rues
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It's up to you ~ Caïus Mulciber
- Un Whisky, réclama sèchement l’homme.
Je levai les yeux vers lui d’un air peu aimable, continuant à laver le verre que j’avais entre les mains. Lentement, il comprit le silence lourd de sens qui lui était adressé suite à sa demande. Je cru presque voir un léger rougissement sur ses grosses joues rebondies. C’était un vieil homme qui avait l’habitude de venir s’assoir au bar tous les soirs à vingt-deux heures précises. J’aurais pu reconnaître son petit corps trapu et son crâne dégarnis entre milles. Sans oublier son odeur : avant même d’entrer dans le bar, il sentait déjà l’alcool à plein nez. Ici, ils appelaient cela un habitué. Moi, un ivrogne. Et j’étais passée experte en la matière…
Le moldu se renfrogna un petit peu, en ouvrant ses petits yeux ronds un peu plus grand.
- S’il vous plait M’dame, ajouta-t-il.
- J’ai l’air d’être mariée ?!
- Non.
- Alors m’appelez pas « M’dame », tranchai-je.
Il acquiesça, docile. Les ivrognes n’étaient jamais méchants bien longtemps, surtout si on leur montrait qu’on avait plus de caractère qu’eux. Au bar, il fallait directement se faire respecter avant de se faire martyriser par les ivrognes du coin. J’avais une sainte horreur de leur haleine alcoolisée, de leurs vêtements dépareillés et de leurs barbes de deux semaines. C’était à peine s’ils se distinguaient des gens qui dormaient dans la rue, sans maison ni famille. Les ivrognes, c’était souvent ça : ils en oubliaient leurs maisons et leurs femmes, leurs enfants. La seule chose qui importait était la prochaine bouteille qu’ils entameraient. Ce qui m’était insupportable en réalité était la pitié évidente qu’on leur adressait sans cesse. Pour ma part, la pitié n’existait pas à leur égard, quand bien même leurs vies étaient difficiles…
Mais mon jugement ne pouvait guère être très objectif.
Chacun d’eux me rappelait mon père.
Je terminai de sécher les verres disposés sur le comptoir devant moi, et sans me presser – les grammes d’alcool qu’il avait déjà dans le sang suffiraient à le faire patienter au moins quelques minutes – et lui servis enfin le verre tant attendu de whisky sans glace, comme il prenait toujours. J’avais entrepris de ranger les bouteilles de bières quand Sam passa derrière moi.
- Charlie, c’est à toi dans dix minutes.
Je soupirai et levai les yeux vers la petite scène qui surplombait la salle. Il y avait un piano sur lequel jouait Michael, un moldu payé pour distraire les clients tout au long de la soirée. Lui, ne s’arrêtait jamais – ou presque. Moi, je jonglais entre le service et les petites représentations. Généralement, je chantais quatre ou cinq fois par soir – le pianiste me donnait une liste de chansons à apprendre pour le lendemain et je passais sur scène plusieurs fois, parfois en supplément.
Je regardai Sam s’éloigner vers les clients assis dans la salle. Il était l’un des plus gentils serveurs du bar, et gérait également les divertissements. Notre temps sur scène, à moi et Michael et puis il approuvait la liste de chansons également.
Avant de me préparer, je pris quelques commandes et terminai de servir les clients au bar. Je disparus ensuite par une porte de derrière donnant accès au vestiaire du personnel. Mon patron, Mr. Robertson – être absolument ignoble et repoussant aux mains baladeuses – souhaitait toujours me voir habillée élégamment pour chanter. Il ne supportait pas l’idée de nous voir – moi ou Michael – monter sur scène habillés avec l’uniforme vert et blanc – immonde, soit dit en passant – du bar. Croyez-moi, la seule fois où j’avais osé désobéir avait suscité une vive réaction de sa part.
Par conséquent, je me devais de revêtir la robe rouge longue et échancrée sur le côté de ma cuisse droite pour pouvoir être « présentable » selon les critères de Mr. Robertson. Je me disais souvent qu’il s’agissait seulement d’une excuse pour pouvoir me regarder en robe – il avait vraiment les mains baladeuses…
En face du miroir accroché au mur qui partait presque en miettes, je fixai mon étrange reflet. Tous les soirs, sans exception, je me donnais l’impression d’être une personne totalement différente dans cette robe. Comme si elle ne m’allait pas, comme si ma peau voulait la rejeter, se brûlait au contact du tissu, et puis…il y avait cette coupe aussi… la robe était décolletée, laissait apparaître une grande partie de mon dos et de ma cuisse. Sans oublier les talons hauts qui n’étaient vraiment pas mon style. Non, définitivement il me semblait avoir emprunté les affaires d’une autre et de les avoir enfilées sans me poser de questions. Ce n’était pas moi, n’est-ce pas ?
Ou peut-être que le fait même de porter cette robe, ces chaussures, ce rouge à lèvres foncé et ses collants prouvaient le contraire. C’était bel et bien moi qui portais tout cela.
Quelques minutes après, je me retrouvais sur scène dans cette même robe, un micro – j’avais découvert il y a des années l’usage de cet outil moldu pour amplifier la voix d’une personne, hautement contraignant selon moi – dans les mains. Le piano commença doucement alors que je m’étais placée au centre de la petite scène, admirant les diverses tables de clients dans la salle. L’éclairage faible, le bruit de fond incessant provenant des discussions multiples et du personnel qui travaillait en même temps, le lieu tout simplement faisaient partie d’un tout qui m’était familier et rassurant. Dans ce petit bar moldu, je me sentais chez moi.Start spreadin' the news, I'm leavin' today
I want to be a part of it
New York, New York
These vagabond shoes, are longing to stray
Right through the very heart of it
New York, New York
C’était toujours ainsi, les gens ne prêtaient d’abord pas vraiment attention puis au fil des paroles et de la musique, le silence se faisait – autant que possible – et ils écoutaient pour de vrai. J’aurais dû être effrayée ou intimidée d’être là devant eux, seule à chanter, comme jetée sur la scène pour qu’ils puissent mieux me juger. Mais non… j’étais bien. J’étais à la maison quand bien même je n’y connaissais pas tout le monde. Evidemment, il y avait toujours l’appréhension de faire une erreur dans les paroles, ou de trébucher, de me prendre les pieds dans ma robe mais l’expérience m’avait appris à contrôler ces angoisses.I want to wake up, in a city that never sleeps
And find I'm king of the hill
Top of the heap
Mes yeux parcoururent la salle et tombèrent alors sur une silhouette masculine venant d’entrer dans le bar. Je crus l’espace d’un instant apercevoir des traits familiers. J’avais l’impression d’avoir déjà vu cet homme quelque part. Quelque part…Où ? Je chantais mais ma mémoire cherchait…cherchait encore…These little town blues, are melting away
I'll make a brand new start of it
In old New York
If I can make it there, I'll make it anywhere
It's up to you, New York, New York
Je suivis l’homme des yeux, analysai chacun de ses mouvements sans me préoccuper d’être remarquée ou pas. De loin, je n’arrivais pas à bien distinguer son visage mais un sentiment étrange m’avait frappé soudainement. Etait-il un sorcier ? Etait-ce lors de ces stupides soirées mondaines que je l’avais aperçu ? Etait-il un simple client ?
Non, je l’aurais remarqué. Je l’aurais reconnu en tant que moldu. Et s’il…s’il était un sorcier ? La panique m’envahit quelque peu rien qu’à l’idée qu’il puisse être un sang-pur. Je préférais ne pas me souvenir de son visage. Non, vraiment pas. Je ne voulais pas savoir s’il représentait un risque… Après tout, personne ne devait savoir que je travaillais ici, en présence de moldus.
Tout allait bien se passer… Il suffisait de terminer cette chanson et de descendre de scène pour pouvoir se faire plus discrète.New York, New York
I want to wake up, in a city that never sleeps
And find I'm A number one, top of the list
King of the hill, A number one
Mes lèvres prononçaient les mots avec douceur, sans trop forcer sur ma voix car je préférais largement chanter cette chanson avec lenteur et délicatesse. C’était une belle chanson moldue. Et si je devais envier quelque chose à leur monde, c’était bien leur fabuleuse musique. Tentant d’oublier l’inconnu qui venait d’entrer, je terminai la chanson. Je ne l’avais pas encore remarqué, plongée dans mes pensées et ma concentration, mais la salle entière s’était arrêtée de parler. Le silence s’était installé, presque solennellement. Tout à coup, l’ambiance s’était transformée. Il y avait de la tension, ou était-ce de l’émotion ?These little town blues, are melting away
I'll make a brand new start of it
In old New York
If I can make it there, I'll make it anywhere
It's up to you, New York, New York
La chanson se termina sur une plus longue note, et lorsque la musique cessa et que je me tu… il y eut quelques seconds flottement. Un silence étrange, comme si personne n’osait respirer. Je n’osais moi-même pas vraiment bouger. Et ce ne fut que lorsque les applaudissements retentirent que mon corps se détendit. Je fis un léger sourire, puis descendit de scène alors que Michael prenait la relève, seul, au piano. Je pris soin de ne pas tomber avec mes talons et disparut rapidement dans les vestiaires. Une fois entrée, je fermai la porte et me collai à celle-ci. Cette soirée était de plus en plus étrange, c’était bien la première fois que les gens réagissaient ainsi. Peut-être était-ce la chanson ? En tout cas, j’étais soulagée que ce soit terminé. Je pouvais retrouver mes commandes et mes clients, sans avoir l’impression de perdre mon souffle. Car ça s’était produit : j’avais presque paniqué, mon expression restée neutre malgré tout, mais j’avais eu l’impression de me faire écraser la cage thoracique par un éléphant. Le silence m’avait déstabilisé, probablement. Ou peut-être l’homme aux traits familiers était l’une des raisons de mon trouble.
J'enlevai rapidement ma robe, mes talons et mon rouge à lèvres et remis ma jupe verte, mon chemisier et mon tablier blancs avant de revenir derrière le bar prendre un plateau. Je commençai à servir les boissons commandées par les clients assis aux tables sans oser regarder où se trouvait l'inconnu. Je pris soin de ne regarder personne dans les yeux, luttant pour paraître naturelle.
Charlotte A. de LouvièreϞ Queen Of Darkness Ϟ- Messages : 43
Date d'inscription : 28/08/2011
Localisation : Mais derrière toi mon chou !
Re: It's up to you ~ Caïus Mulciber
"There’s a fire starting in my heart, Reaching a fever pitch, and it’s bringing me out the dark"
« Monsieur Mulciber, votre rendez-vous de 18h est arrivée. Dois-je le faire entrer.
- S’il vous plait Camilla. J’ai envie d’en finir avec cette journée et rentrer chez moi pour me détendre. Alors oui, faite le entrer. »
Je soupirais le plus fort possible pour que la secrétaire comprenne bien mon agacement. Je ne savais même pas qui était ce rendez-vous de 18h. Encore un pleurnicheur qui veut qu’on réhabilite le transplanage entre les différents pays où une connerie dans le genre. Ces gens m’exaspéraient. Combien de fois je me suis vu aujourd’hui lancer un Endoloris sur ces ridicules créatures. Heureusement pour moi, une partie de ma journée avait été prise par mes obligations en tant que membre du Magenmagot. Que cela était plaisant de donner mon avis pour acquitter des gens qui avait fait preuve de méchanceté envers des sang-de-bourbe ou des sang-mêlé. Je pensais à tout cela quand mon rendez-vous de 18h se décida à entrer. Mon rendez-vous de 18h n’était autre que mon père. Je restais bouche bée devant le grand homme aux cheveux blancs qui me faisait face de toute sa stature. Son visage dur me salua de la tête. Moi je me levais pour le saluer et l’installer sur le siège en face de mon bureau. Mon père ne décrocha pas un mot. Son visage était plus dur qu’à l’accoutumer. S’il avait fait le déplacement depuis l’Ecosse, avait prit un rendez-vous en faisant en sorte que je ne sache pas que se soit lui, c’est que ce qu’il avait à me dire, ou plutôt à me reprocher était important.
Romulus Mulciber était un sang pur discret qui préférait côtoyer les gens avec qui il avait des liens de sang que toutes les familles de sangs purs de Grande-Bretagne. S’il avait fait un mariage d’intérêt, il aimait cependant sa femme, ma merveilleuse mère. J’avais peur que ce déplacement eut un rapport avec elle, puisque j’avais eu un hibou disant qu’elle se sentait mal ces derniers jours. Astarte était encore une femme forte, mais ses enfants, surtout mon petit frère lui avait toujours menée la vie dure. C’était une femme nerveuse qui s’inquiétait toujours pour les siens, même si cela n’avait pas lieu d’être. La guerre avait débuté et tous les Mulciber avait prit part à cette dernière du côté de Lord Voldemort. La seule indécise restée ma sœur, qui préférait pour l’instant rêver à autre chose. Mais tous les hommes de la famille avait prêté allégeance à Voldemort et Astarte s’inquiétait pour son dernier fils à peine âgé de 16 ans. Je retournais m’installer à ma place et regarder mon père observer mon bureau. Il savait que son fils avait un poste très haut placé dans le Ministère sans avoir fait intervenir ses parents dans l’affaire. J’en étais d’ailleurs très fière. C’était plus mes capacités intellectuelles, ma ruse et mes machinations qui m’avait permit d’être là où j’étais aujourd’hui. Je ne devais presque rien à mon nom, ni à des alliances étranges à droite ou à gauche. Mon père posait ses yeux céruléens et froids sur la montre petite mobilière et semblait analyser mes choix de décoration. Du mobilier sombre en bois précieux, des tissus vert foncés comme ceux du blason de notre maison. On retrouvait les 4 principaux symboles de la famille comma la Lune, les flèches et le centaure un peu partout dans les tapisseries. Ses yeux s’attardèrent enfin sur deux photos magiques qui bougeait dans leur cadre argenté : une photo de ma mère, l’autre de ma sœur. Les deux seules femmes de ma vie. Les seules femmes que je chérissais, c’étaient elles. J’avais beau être un Don Juan, personne ne pouvait toucher à un cheveu de ma sœur, sans en payer le prix. Je vis que les yeux de mon père c’était beaucoup plus attardé sur la photo de ma sœur que sur celle de ma mère. Il finit par ouvrir la bouche et dit avec un ton froid en articulant bien :
« Il est tant que tu te maris Caïus. »
Je restais bouche bée. Mon père avait toujours tiqué que je ne sois pas marié avec une jolie sang-pur à mon âge. Il me faisait des réflexions, mais il ne m’avait jamais fait autant de rentre dedans. J’étais un peu déstabilisé par ses propos. J’allais répliquer mais il enleva sa main de sa canne ouvragée et me stoppa.
« Pas de discussion Caïus. Tu es l’ainé de mes enfants, tu es l’héritier. Je ne suis pas mécontent de ton parcours. Mais je veux te voir marier avant la fin de l’année. Je ne voulais pas t’imposer une compagne, mais si tu ne consens pas à arrêter de voir une ribambelle de femmes quelconque, je t’en imposerais une. Et si tu la refuses, je n’hésiterai pas à te déshériter. »
J’étais choqué. Mes yeux devaient littéralement sortir de ma tête. Sans rien dire de plus, il se leva et dirigea vers la sortie. En posant sa main sur la poigne il lança une dernière phrase assassine.
« Être l’ainé implique des sacrifice Caïus. Je t’avais dis de protéger ta sœur, si tu ne te marie pas avec un bon partie, c’est ta sœur qui risque de se retrouver avec un Carrow où un autre de Goyle. Je ne pense pas que tu lui souhaites cela. »
Il sortie et le silence gagna la pièce. J’étais énervé. Je saisis un globe magique en verre et le projeter violemment contre la porte qu’il venait de refermer. Je n’avais pas parlée et pourtant cette conversation m’avait totalement exténué. Je posais les yeux sur la photo de ma sœur. Sa blondeur, ses doux yeux bleus. Elle ne méritait pas de se retrouvait avec un sang pur idiot où qui ne l’honorerait pas en la trompant à tout va. Je passais une main dans mes cheveux. Je me retrouvais en face d’un dilemme. Soit je sacrifiais ma liberté, soit je sacrifiais la seule femme que je chérissais plus que moi-même. Je restais dans mon bureau une bonne heure à réfléchir au option qui s’ouvrait à moi. De toutes les jeunes filles bonnes à marier de Grande-Bretagne, aucune ne me disait quelques choses. En faite, la plupart était surtout trop jeune. J’avais passé mon tour avec toutes les sangs purs de ma génération. Je ne me voyais pas me fiancer avec une jeunette de 17 ans ou même de 19 ans.
Finalement ma décision était prise. J’allais dire au revoir à ma liberté. Je préférais la sacrifier au bonheur de ma sœur. Noble d’âme direz-vous ? Je ne l’aurai fait pour personne d’autre. Et puis, puis peut-être que mon père avait raison. Il était tant que je trouve quelqu’un. J’avais 26 ans, j’étais un des plus jeunes membres du Magenmagot, j’étais riche et beau. Je n’aurai pas de mal à trouver une sublime femme pour me donner un héritier. Je lançais de la poudre de cheminette dans mon entrée personnelle et arrivé dans mon appartement Londonnien. Je me changeais pour sortir. J’allais sacrifier ma liberté certes, mais je voulais m’amuser quand même un peu avant. Et pourquoi pas une petite idiote de moldu ? Elle va voir en moi le beau Lord écossais, je vais lui faire tourner la tête et lui briser le cœur. Je transplanais dans une rue fréquentée de Londres avec son lot de bar. J’en prenais un au hasard, car ce dernier fait souvent bien les choses. Quand je passais la porte je tombais sur ce que j’étais venue cherché. Elle chantait une chanson que je ne connaissais pas. Surement un truc moldu. Mais je devais avoué : elle chantait bien et sa voix un peu grave était sensuelle. Je devais avouer que mes yeux c’étaient posé sur ses jambes dévoilés par une robe fendu et sur ses seins avant d’arriver sur son visage plein de petite tâche de rousseur. Sa peau laiteuse au niveau de ses seins et de son cou, ne demandaient qu’à être embrassés. Et c’était ce que j’avas envie de faire. Lorsque que mes yeux s’attardèrent un peu plus sur ses traits, elle me regardait aussi. Ce visage poupon, rond et à la fois très féminin et plus du tout enfantin, me disait quelque chose. Etais-ce une autre sorcière ? Difficile à croire qu’une sorcière traine dans un bar totalement moldu. A moins que je me se sois trompé et que ce bar soit beaucoup plus sorcier que je ne le pensais. J’hésitais entre deux choses, dire aux autres mangemorts de faire une petite descente dans ce bar pour punir ceux qui souillé leur pouvoir avec ce genre de « choses », où garder ce lieu pour son propre plaisir. Ce qui voulait dire : torturer les sorciers de ce bar. Enfin, pas tous. Car si cette chanteuse avec son jolie minois plein de petites tâches de rousseurs était bien une sorcière, il allait encore plus s’amuser pour son dernier soir de liberté. Mais où diable l’avait-il vu ?
Il observa la fin de son chaud, tous les alcooliques moldus du coin l’applaudir à en pleurer. Je ne connaissais pas la chanson, mais c’est vrai que ce final était grandiose. J’avais même presque réussi à oublier la vu de ses seins débordants de son décolleté et à me concentrer sur ses lèvres pulpeuse et rouge. Après son grand final, la jeune fille disparu dans les coulisses. Je la cherchais partout du regard sans en avoir l’air. J’avais repéré une où deux autres filles, un peu moins belle qui buvait sûrement en verre après leur boulot et avant de rentrer dans leur appartement minuscule où avec leurs maris qui puent et qui bois des bières devant ces trucs que les moldus appellent téléviseurs. Je m’installais sur ces chaises hautes où on s’assoit quand on est un habitué où qu’on est seul et alcoolique. Finalement la jeune femme revint pour servir justement des verres. Tient tient ! Je ne détachais pas mon regard de son petit minois. Elle semblait nerveuse. Me connaissait-elle aussi ? Est-ce qu’il se pourrait que je l’ai déjà eu dans mon lit ? Non, je me serais souvenu d’une jeune femme comme elle. Même plus jeune avec des joues plus pleines. Même avec encore de rondeur d’adolescente, je me serais souvenue de cette perle rousse. Je me serais souvenue de sa chevelure enflammée qui caressait mon visage quand elle m’embrassait. Non, je l’avais déjà vu quelque part. Son visage m’était familier, mais je ne l’avais jamais embrassé. Ce n’était pas encore une fille à qui j’avais fait cocu et que j’avais fait pleurer comme une madeleine. Quand elle posa ses yeux sur moi, je lui adressais un petit sourire. Rien de carnassier comme à mon habitude, plutôt quelque chose de charmant comme je le faisais quand je chassais la femme.
« Excusez moi Mademoiselle, je ne pense pas que vous avez ce que je prends d’habitude, mais vous pouvez peut-être me conseiller quelque chose qui s’en approche. Normalement je bois du Whisky Pur-Feu, avait vous quelque chose que se rapproche de cette alcool. »
J’observais avec beaucoup d’intention sa réaction. Le moldu n’avait jamais entendu parlé de cette marque. Soit en bonne serveuse elle faisait semblant de connaître et proposé quelque chose de très cher en faisant croire que sa se rapproche, soit en bonne sorcière elle annonçait que rien ne pouvait égalé un Pur-Feu dans ce bar moldu.
Caïus Mulciber- Messages : 3
Date d'inscription : 10/02/2013
Re: It's up to you ~ Caïus Mulciber
C’était une méthode sûrement inventée par les femmes de juger une personne seulement par l’analyse directe de son apparence, de son attitude, pour ensuite en tirer des conclusions hâtives et souvent erronées. Pire encore, ce procédé incluait forcément de rester coincé sur cette première impression, désavantageuse ou non, et de ne pas en démordre jusqu’à preuve du contraire. En toutes circonstances, je me raisonnais pour ne pas m’y fier ; hélas, bien trop souvent j’échouais lamentablement à ce petit exercice. Le fait est que les premières impressions s’avéraient parfois fiables – si elles ne l’étaient pas, alors la surprise en serait d’autant plus surprenante.
Aussi, ce soir-là ne différa pas des autres. Il y en avait toujours un, vous savez…un de ces hommes bien habillés, coiffé comme s’il avait passé des heures devant son miroir à se regarder et contrôler chaque mèche, chaque retombée de cheveux, et qui bien sûr s’avançait d’un pas assuré vers le bar ou vers une table pour y trouver des proies alléchantes. Ces proies-là n’étaient pas bien difficiles à attraper, convaincre, charmer. Il s’agissait plutôt d’un repas servit sur un plateau d’argent. Il n’y avait que peu d’efforts à fournir, si l’on prenait déjà en compte l’alcool ingurgité et les esprits échauffés que l’on trouvait dans les bars en général. Cet homme-là ne devait pas être bien différent des autres – à l’exception que sa démarche était bien plus élégante et que ses vêtements coûtaient encore plus chers que je ne pouvais l’imaginer. Un homme éduqué, de bonne famille, dans un bar ? Ça, ce n’était pas commun. Ce qui me paraissait familier par contre, c’était ce visage. J’étais sûre de l’avoir un jour déjà observé, entrevu peut-être. J’avais vu ces cheveux blonds comme les blés, un peu cuivrés, ces yeux profondément bleus avec ce regard pénétrant, cette stature athlétique et ces traits délicats mais fermes. Où l’avais-je vu ?
Ce n’était pas un client occasionnel ni un habitué, si bien que je commençais à croire qu’il s’agissait peut-être même d’un sorcier. Ainsi, une question demeurait : que faisait-il dans un bar moldu ? A l’évidence, il venait d’une famille bien riche – j’en savais assez sur les sorciers issus de bonne famille pour en reconnaître un – et n’avait donc rien à faire en ce lieu. Toujours en train de préparer les verres commandés par les clients au bar, plus certaines autres commandes à quelques tables plus loin, je tâchais de paraître trop occupée pour être abordée. Mais il avançait bien vers moi, le saligaud !
Il ne se démontait pas, même par le regard par-dessous mes cils que je lui avais lancé et qui attestait clairement de mon état de nerfs. A l’habitude, ce genre de regard suffisait à les dissuader. Allez, il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne veuille que commander.
Il s’assit. Je ne relevai pas les yeux jusqu’à ce qu’il se décide à parler. De mon côté du bar, je préparais les mojitos que deux jeunes femmes m’avaient demandé, obligée d’y mettre ces stupides ombrelles multicolores.
Un sourire charmeur annonça le début de la conversation. Moi, je ne lui glissai que des regards rapides, comme prête à sauter d’un bon sur un nouvel imbécile. J’attendais patiemment de me faire cette fameuse première impression que je n’arriverais pas à réprimer.
- Excusez-moi Mademoiselle, je ne pense pas que vous avez ce que je prends d’habitude, mais vous pouvez peut-être me conseiller quelque chose qui s’en approche. Normalement je bois du Whisky Pur-Feu, avez-vous quelque chose que se rapproche de cette alcool, demanda-t-il.
Quelques secondes passèrent avant que je ne lui réponde; juste le temps pour moi de le regarder fixement dans les yeux avec un air de défi involontaire.
- … Connais pas cet alcool, répondis-je sans aucune amabilité. Ici, on boit du Whisky. Pas du Whisky Pur machin-truc.
Pour le coup, je m’y étais attendue. Un sorcier, évidemment. Non pas que j’avais confiance à cent pour cent en mon intuition, mais il n’y avait que moi pour me mettre dans de pareilles situations…aussi, il suffisait de prendre le pire scénario et d’y croire tellement qu’ils finissaient finalement par se produire. Un sorcier donc… sang-pur ? Prions Merlin que non… !
Je me détournai de lui quelques secondes, apportai les deux mojitos aux moldues à l’autre bout du bar et revint vers lui en portant un verre de whisky moldu.
Je fis glisser le verre en sa direction, les deux mains appuyées sur le comptoir d’un air peu sympathique.
- Ça…c’est du whisky. A la vôtre.
Me prenait-il pour une idiote ? Ou l’était-il lui-même ? Soit, il se doutait qu’il avait à faire à une sorcière et dans ce cas-là il voulait s’en assurer en captant mon attention avec le whisky pur-feu. Soit, dans son infinie stupidité il parlait délibérément à une moldue d’un alcool existant seulement dans le monde magique, et là… où était l’intérêt ? Comme il semblait avoir un brin de cervelle sous la caboche, je pensais à la première option plutôt qu’à la deuxième - même si celle-ci n’était pas à écarter.
Je me tournai quelques secondes, lui offrant mon dos comme seule vue, et commençai à ranger les verres propres sur l’étagère, me mettant sur la pointe des pieds pour y parvenir. Ma langue sortait de ma bouche, toute concentrée que j’étais à ne rien faire tomber. Devant moi, une sorte de plan de travail avec des machines à café, d’autres encore desquelles sortaient divers alcools – les machines moldues avaient toujours été un mystère pour moi, pas qu’elles n’étaient pas pratiques mais tout de même… -, une pile de plateaux, mais également un miroir entre le plan de travail et le premier étage de l’étagère. Un miroir dont je me serais bien passée, mais qui m’aida en réalité à remuer ma mémoire… J’avais juste baissé les yeux quelques secondes, mais ces quelques secondes avaient suffi à tout déclencher. Soudainement, en croisant ses yeux bleus tellement pénétrants, le souvenir avait traversé mon esprit à la vitesse éclaire. C’était un jour où je m’étais retrouvée au ministère à cause de quelques papiers qui n’étaient pas en règle et qui prenaient des heures à faire tamponner – apparemment, certaines secrétaires et autres bonnes femmes assises derrière un bureau se plaisaient à faire trainer les choses comme s’il s’agissait d’un plaisir sadique. Bref, tout ça pour trois malheureux papiers pour mon appartement et ma formation à Ste Mangouste… J’y avais passé trois heures, au moins. Et sans exagérer !
Ce qui évidemment m’avait amené à marchander avec la secrétaire qui se trouvait là pour faire avancer les choses…disons, d’une façon des plus courtoises. En bonne fille bien élevée, je lui avais gentiment demandé si elle ne pouvait pas aller voir où en était sa collègue. C’était une jolie et jeune sorcière de quatre ans de plus que moi sûrement à l’époque, une blonde sulfureuse qui n’avait rien à voir avec moi… Parfaitement le genre de sorcières que je ne pouvais pas encadrer et qui par-dessus le marché se permettait de me regarder froidement du haut de ses talons aiguilles et de sa mini-jupe taille basse qui couvrait autant de peau qu’une ceinture. Elle m’avait donc bien regardé hautainement… avec ses grands yeux bleus et son petit sourire hypocrite qui lui donnait un air pincé de vieille femme aigrie. Détestable. Mais ça, c’était avant qu’elle ne se mette à parler « Faut apprendre à patienter » qu’elle m’avait dit la blonde. J’aurais bien répliqué « Faut apprendre à mettre une culotte conasse » mais ça n’aurait pas été très poli. Alors, je m’étais contenté de ravaler mes répliques cinglantes et d’insister avec courtoisie pour qu’elle lève ses miches de sa chaise et qu’elle fasse accélérer les démarches. Ce qu’elle avait fini par faire…. ENFIN ! Comme si tamponner trois papiers et les signer prenait une éternité…
Se levant, la blonde n’avait pas fait trois pas qu’un beau mec blond semblable à celui qui me regardait dans le reflet du miroir passait devant elle. Bien sûr, ils s’étaient arrêtés tous les deux : lui, avec un sourire charmeur sur le visage et un air insupportable de tombeur … elle, avec sa mine aguicheuse et son sourire moins pincé – tout à coup, comme c’est étrange ! Ils avaient flirté quelques minutes avant que je ne soupire exagérément et que mon « Foutage de gueule ! » ne résonne jusqu’à eux. Du coup, le beau blond n’avait pas eu assez de temps pour se la mettre dans la poche – ni nulle part ailleurs soit dit en passant – et elle était partie en rouspétant.
Au moins, elle était revenue avec mes papiers.
Tout ça pour dire, ce sorcier-là devait être un haut placé au Ministère de la magie. J’avais donc bien vu sa tête auparavant. Comme quoi, y a des airs de coureurs de jupons qui restent en travers de la gorge.
Je me tournai vers lui après avoir terminé le rangement des verres et appuyai mes mains de chaque côté du comptoir du bar.
- Il vous faut autre chose ?
Charlotte A. de LouvièreϞ Queen Of Darkness Ϟ- Messages : 43
Date d'inscription : 28/08/2011
Localisation : Mais derrière toi mon chou !
Re: It's up to you ~ Caïus Mulciber
"There’s a fire starting in my heart, Reaching a fever pitch, and it’s bringing me out the dark"
« Connais pas cet alcool, répondit-elle après plusieurs secondes. Ici, on boit du Whisky. Pas du Whisky Pur machin-truc. » Elle était aussi aimable qu'une porte de prison cette mignonnette. Heureusement qu'elle était jolie, car sinon, vu son caractère de chien, personne ne se rapprocherait d'elle. Elle avait beau faire comme si elle ne le connaissait pas, moi je l'avais déjà vu quelque part. Je détestais cette sensation. J'espère que je n'avais pas torturé cette jolie demoiselle. Non, je m'en serais souvenue si j'avais vu pleurer un aussi beau visage. Il se pourrait cependant qu'elle ait eu un petit différent avec la justice. Elle semblait tout faire pour ne pas croiser mon regard. Elle avait beau faire comme si de rien n'était, faire comme s'il ne savait pas ce qu'était un bon whisky Pur-Feu, je savais qu'elle était une sorcière. Je le sentais dans mes tripes. Peut-être n'étais-ce pas une si mauvaise chose de venir roder chez les moldus, on retrouve de nouvelles têtes. Soit cette fille était une née moldu, soit elle était une sang-mêlé. Que ferait une sorcière élevée comme telle dans un cet endroit sinon ? Elle servit d'autres clients avant de me ramener le fameux whisky moldu.
« Ça...c'est du whisky. À la vôtre. » Finit-elle par dire. Elle se retourna vacant à ses occupations. Elle avait beau être belle, une fille aussi désagréable ne m'attirait pas plus que ça. Même une jeune fille venant de la classe ouvrière moldu est plus polie que cette serveuse. Je serai sûrement allé voir ailleurs, si je n'avais pas l'étrange impression que je connaissais cette fille et qu'elle était plus qu'une pauvre fille devenue cynique à cause de sa condition sociale. Je réfléchissais en observant ses traits, regardant parfois autour de moi, essayant de trouver un indice. Je sirotais mon whisky en grimaçant parfois. Il était fort, de mauvaises qualités. Il était dégueulasse quoi. J'aurais bien voulu sortir ma baguette et métamorphoser cela en quelque chose de plus potable à boire. Mais je connaissais la loi mieux que tout le monde, vue mes études et mon poste : nous avions interdiction de faire usage de la magie avec autant de moldu autour de nous. Et puis une idée me vint. Je voulais la confondre, la faire réagir comme je le voulais. Elle était intelligente. Elle avait passé le test du Whisky Pur-Feu avec succès. Pas sûr cependant qu'elle sache se défaire d'une attaque plus frontale. Justement elle revenait vers lui pour lui demander avec sa grande amabilité, si je voulais autre chose. Je répondais donc au tac au tac prenant un visage plus grave.
« Oui. Je pense que vous savez qui je suis. Vous n'auriez pas eu ce petit regard quand je suis rentrée sinon. Nous avons bien joué mademoiselle, mais vous êtes convoqués par le Magenmagot. Etant donné que notre hibou n'arrive pas à vous joindre, il fallait que quelqu'un vienne en personne au moins une fois. La prochaine fois se seront les détraqueurs qui viendront vous regarder chanter et quelque chose me dit que votre magnifique voix ne va pas les toucher et les empêcher de vous faire hurler. »
Je la fixais. J'avais pris un visage angélique tout à l'heure, mais là je ne jouais plus. Je voulais savoir qui elle était. Si je faisais comme si je savais déjà qui elle était j'avais peu de chance de l'entendre encore de sa bouche, mais si elle défaillait, c'était gagné. Alors, j'observais le moindre de ses traits. Je voulais déchiffrer la moindre de ses expressions.
Caïus Mulciber- Messages : 3
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