Re: Qui as déjà ... ? [ Pour tous les inscrits ! ]

[Lucas Crawd]

Pourquoi les jeunes aimaient-ils autant les fêtes ? Qu’est-ce qui pouvait bien leur plaire autant là-dedans ? L’alcool ? A part se détruire la santé et essayer de fuir ses pensées, quel est son intérêt ? Certes, à petites doses, ça peut passer, ça peut être bon et aider à plus s’amuser. Et encore, on peut bien plus s’amuser sans qu’avec. Surtout avec les jeunes d’aujourd’hui qui ont « besoin » de boire et boire pour « s’amuser ». Tu parles, ça leur détruit leur santé à la place et ils sont loin de s’amuser au final. Sinon, il y a quoi ? Parler avec des inconnus ? Danser avec des inconnus ? Boire avec des inconnus ? Super ! On ne sait pas sur quel énergumène on peut tomber, mais tant pis, on fonce ! C’est tellement plus drôle de côtoyer un étranger dans une fête populaire avec de l’alcool à volonté. Beaucoup plus intéressant et sympa que de rester avec ses amis pour la soirée. Eh bien oui, c’est bien connu que la popularité c’est bien plus important que l’amitié !

Mais qu’est-ce qu’il faisait là ? Pourquoi mettait-il les pieds dans ce genre d’évènement ? Qu’est-ce qu’il lui avait pris ? Qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Tout le monde savait qu’il détestait cela. Tous ses amis le savaient en tout cas. Il n’arrivait pas à comprendre qu’est-ce qu’il y avait de bien là-dedans. Etait-il donc en train de devenir fou ? En quelque oui à vrai dire… Fou amoureux. Il l’était déjà depuis un moment, mais là c’était bien réel. Et plus il y pensait, plus il pensait à elle et plus son amour devenait fort. Un sourire éclatant traversa son visage à sa pensée. Il n’y avait qu’elle qui pouvait l’influencer à ce point. C’était pour elle qui restait là seul dans son coin. Il l’attendait. Avec impatience…

Mais elle n’était pas là. Pas encore… Elle devait être encore en train de se préparer ou en cours de route pour ce bar. En attendant, il se sentait seul. Très seul. Il ne savait pas quoi faire. Il se sentait comme un intrus. Il se sentait mal à l’aise parmi tous ces élèves, tous ces jeunes. Ils avaient l’air tellement à l’aise et dans leur monde. Ils avaient l’air tellement habitué. Ils semblaient… eux-mêmes. Oui c’était ça, ils étaient eux-mêmes dans cette soirée. Luke, lui, avait l’impression d’être quelqu’un d’autre, de regarder cette scène de fête dans le corps de quelqu’un d’autre. Il les regardait comme s’il regardait à travers une caméra. Il se sentait mal. Il l’avait souvent ressenti. Parfois, cela pouvait l’aider à mieux analyser la situation ou à mieux apprécier le moment. Mais là, cela le rendait encore plus mal à l’aise…. Encore plus mal tout court.

Il commençait à vraiment se sentir mal là. Il sentait la sueur commencée à venir. Ses mains devenaient moites. C’était comme s’il devenait claustrophobe. Comme si cet espace et ces personnes se refermaient petit à petit sur lui, lui enlevant son oxygène, l’empêchant de respirer. Il avait l’impression de ne plus avoir de l’espace pour lui, d’être compressé par le vide. Il avait besoin de sortir. Il devait sortir. Il devait retrouver de l’air frais. Il avait besoin de retrouver le silence. Son regard se tourna rapidement vers la porte. Mais il sentait qu’il n’arriverait pas à bouger. Il sentait qu’il était pétrifié. Comment allait-il s’en sortir ? Arriverait-il à sortir de là ? À sortir de ce lieu maudit ?

Soudain, il sentit tous ses membres se détendre. L’air rentrait de nouveau dans ses poumons. Le vide autour de lui ne le compressait plus. La salle redevenait aussi grande et spacieuse qu’elle était sensée l’être. Il se sentait libre. Mais pourquoi ? Que se passait-il ? Qu’est-ce qui provoquait ça ? Alors qu’il se posait des questions, il la vit. Il la vit vraiment. Xenia Rostislavna. Elle, si magnifique d’habitude, était à couper le souffle. Il avait l’impression de voir une majesté des temps modernes s’avancer vers lui. Une vraie princesse, tel que son rang la désignait. Et cette princesse se dirigeait vers lui. Lui qui n’avait rien d’exceptionnel. On pouvait voir le sourire du poufsouffle grandir au fur et à mesure que la demoiselle s’approchait de lui. Il rayonnait de joie quand elle l’atteignit. Il sentit ses doigts descendre le long de son bras, lui provoquant des frissons de bonheur.

Merci d’être venue Lucas. Ca fait longtemps que tu es arrivé ?

Je n’aurais loupé ça pour rien au monde. Tu es magnifique Xenia. Une vraie princesse !

Il lui fit un grand sourire. Il y avait une note d’humour dans sa voix lorsqu’il parla de son rang, mais en même temps, c’était ce qu’il pensait réellement. Il lui prit plus fermement la main, la leva et la fit tourner sur elle –même pour mieux l’admirer. Elle était vraiment superbe. Et elle était avec lui. Elle l’avait choisi lui. Personne d’autre. Son sourire s’agrandit encore, même si ça devenait dur de faire mieux. Il était tout d’un coup tellement heureux d’être là. D’être près d’elle. Il avait oublié tout le reste de la salle, tous les autres élèves. Au point qu’il sursauta à moitié quand il vit Sveltlana Mikhaïlov arriver près d’eux. La jeune fille venait de serdaigle et c’était surtout la cousine de Xenia. Elle lui fit un bisou sur la joue. Luke ne la comprenait toujours pas. Tous les jours ou presque, il la voyait avec ce masque de fer sur le visage. Elle était toujours renfermée sur elle-même. Aucune émotion, aucun sentiment ne traversait son visage de marbre, de glace. Pourtant, une fois, une seule et unique fois, il l’avait vu sans ce masque. Elle ne l’avait pas vu ce jour-là, il était parti sans rien dire. Mais depuis, elle l’intriguait. Encore plus maintenant qu’il pouvait voir son comportement avec sa cousine. Mais ce n’était pas le moment de s’occuper de cela. Il avait une magnifique demoiselle à ses côtés et il se devait de s’occuper d’elle correctement. Quand il vit que les deux jeunes filles avaient fini leur conversation, il se tourna vers sa princesse. Il se pencha légèrement en avant pour lui faire un baisemain, puis releva sa tête pour dire :

Ma très chère demoiselle, puis-je exaucer un de vos souhaits ou désirs ? Peut-être une boisson vous ferait-elle plaisir ?

Encore cette manière de parler entre eux. Des souvenirs d’enfance. Leur langage à eux d’eux. Malheureusement, il n’eut pas le temps de connaitre sa réponse. La réalité reprenait sa place dans sa soirée et les autres élèves avec. Surtout le responsable de la soirée avait décidé de refaire surface et leur enlever leur moment à eux. Décidemment, il ne l’aimait vraiment pas. Le serpentard proposa un jeu bizarre, avec de l’alcool bien entendu. Et c’est sans surprise qu’il vit Dorcas se précipiter pour participer. Tout à fait son genre. Par contre, il fut étonné de voir un autre gryffondor la suivre. Il ne le connaissait pas vraiment, mais ça n’avait pas l’air d’être son style. Enfin, chacun fait comme il veut après tout, on est libre. Lucas, lui, se remit bien et dit d’une voix sombre à Xenia :

Moi je vais passer mon tour je crois… T’en pense quoi toi ? Tu joues ?