Les Maraudeurs R.P.G
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Passion Russe et Française [PV avec Sveltlana Mikhaïlov]

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Message  Invité Lun 24 Oct - 0:57

Minuit à Poudlard – Charlie ne trouvait pas le sommeil, allez savoir pourquoi… Il avait beau tourner et virer dans ses draps de soie, rien n’y faisait. Un souvenir l’obsédait, depuis son arrivée à Poudlard en fait. Il se connaissait et savait pertinemment que pour cette nuit, il ne fermerait pas l’œil. Aussi dans le noir du dortoir, il prit sa baguette en main et dans un murmure, fit apparaitre un gobelet de café. Il porta le nectar à ses lèvres tout en prenant le temps de le déguster. Cette saveur lui rappelait moult souvenirs, notamment sa vie Parisienne d’antan. Il avait pour habitude de déguster un café ainsi qu’un croissant dans un petit bar, tout proche de l’Université de la Sorbonne. Cette French Touch’ lui manquait, mais l’Angleterre avait aussi son lot de bons points. Notamment avec les repas. A l’école, chaque repas se change en véritable festin avec mets délicieux à profusion. Cela égalait presque le savoir culinaire français, c’est pour dire. Il arriva vite à la fin de son breuvage et un hululement de chouette vint le sortir de ses rêveries.
Nous étions au mois de Décembre, la neige s’était abattu sur Poudlard, la neige de son manteau blanc, avait recouvert toute végétation. Charlie adorait ce paysage, propice à la rêverie et au temps des fêtes, de Noël. Si les moldus n’avaient pas de pouvoirs, ils savaient tout du moins comment s’amuser, Noël, cette fête l’amusait au plus haut point. Notamment parce qu’elle était propice à l’amour, au rapprochement entre deux personnes du sexe opposé, avec le froid… au coin d’une bonne cheminée.

Il se leva d’un bond puis alla se choisir des vêtements, il était d’humeur à aller se balader… Certes ce n’était pas dans le règlement, au contraire c’était même répréhensible mais il voulait s’aérer, peut-être qu’une ballade lui changerait les idées, et puis il avait hâte de découvrir le château de nuit.
Il revêtit donc une chemise blanche avec un pull noir col en V, ainsi qu’un pantalon et des chaussures en cuir. Il mit sa baguette dans sa poche ainsi qu’un petit livre de poésie français : Alcools d’Apollinaire. Avant de passer le pas de la porte il prit son caban et une écharpe, ce serait bête d’attraper mal et de rester clouer au lit. Cela ferait chuter ses résultats et il n’y tenait absolument pas. Son père veillait au grain et puis de lui-même, il détestait avoir des résultats moyens. Il avait de l’ambition et cela nécessitait des résultats élevés.

Il passa par la salle commune des Serdaigle, descendit à tâtons l’escalier en colimaçon et ce, jusqu’au rez-de-chaussée. Là il s’arrêta un moment, la Dame Grise passait par là. Il s’agissait du fantôme de sa maison. Autant ne pas se faire repérer, cette grande bécasse, même si elle était charmante, se serait bien amuser à hurler dans les couloirs pour que Charlie se fasse coincer par un quelconque professeur. Il ne se sentait pas d’être en retenus, dans un cachot sombre et humide, avec des Serpentards. Charlie ne se pliait pas toujours aux règles certes, mais il faisait en sorte que cela passe inaperçu. Une fois la menace écartée, d’ailleurs l’ectoplasme se plaignait une nouvelle fois du Baron Sanglant pour je ne sais quelle raison… sans doute sur le fait qu’il l’a tué agissant sur les ordres de sa mère Rowena Serdaigle… mais cela importait peu au jeune homme. D’habitude il l’écoutait avec passion, chacun de ses récits était un témoignage historique en quelque sorte.
Tout ça pour dire que Charlie passa silencieusement la porte d’entrée et se retrouva dès lors à l’extérieur.
Le froid mordait à présent ses pommettes, il rabattit son écharpe devant son visage qui lui arrivait jusqu’en haut du nez ; C’est comme s’il portait un masque. Il se drapa dans sa lourde cape d’hiver et se mit en marche. Le parc paraissait une bonne option. D’autant plus qu’il pourrait admirer la neige sur les vieilles pierres, cette idée l’enchanta au plus haut point. Sur le chemin il vit des petits lapins à la fourrure blanche, et ce simple spectacle lui arracha un sourire. Il descendit un petit chemin. Là il sortit sa baguette. C’était nécessaire puisque la neige était trop épaisse, s’il voulait continuer à avancer, il se devait de lancer un sort.

-Lacarnum Inflamarae, chuchota t-il.

Ainsi un long jet de flammes sortit du bout de sa baguette. L’effet fut immédiat et la neige fondit à l’endroit visé, Charlie se créa donc un chemin au travers du temps hivernal. Il continua sa route jusqu'à se poser sur les pelouses, il vit un vieil arbre penché. Il marcha jusqu'à lui pour se caler entre ses racines, une sorte de petit nid douillet qui d’ailleurs le protéger du vent glacial. De ce fait il pouvait admirer le paysage blanc, quasi-désolé. C’était un spectacle à la fois très triste et beau, presque enivrant. C’était presque à se demander si la Reine des Glaces n’allait pas apparaitre.
Mais une autre pensée lui vint à l’esprit, depuis trois mois il cherchait la jeune fille blonde qu’il avait aperçut sur le quai de la gare. Il l’avait recroisé à quelques reprises, notamment lors de sa répartition, puis dans des couloirs et une fois à table. Il semblait qu’il l’avait vu avec un écusson de Serdaigle. Elle était donc de sa maison mais ne la croisait que très peu, tout cela l’intriguait au plus haut point. Charlie n’était pas habitué d’être traité de la sorte. D’habitude c’était les jeunes femmes qui couraient après lui, et là, c’était tout l’inverse. Il aurait aimé lui envoyer un hibou mais il ne connaissait ni son prénom ni son nom. Ce qui était assurément embêtant pour écrire une missive.
Cette fille avec sa crinière blonde et ses yeux profonds l’obsédait jour et nuit.
Il réfléchissait à un plan pour la retrouver dans le château quand un vent glacial transperça son rempart naturel qu’étais l’arbre. Ce vent lui transperça les os, si bien qu’il fit apparaitre au creux de ses mains à l’aide de sa baguette, une petite flammèche qui le revigorait quelque peu.
Il admirait cette source jaillissante de chaleur qui dansait au creux de ses paumes quand il entendit un petit bruit sourd derrière lui, comme si des pas s’enfonçaient dans la neige.

*Sans doute un animal quelconque pensa t-il*

Mais au cas où, comme l’on n’était jamais trop prudent, il se tint prêt à l’action, si un malandrin venait à en vouloir à sa personne.
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Message  Svetlana Mikhaïlov Lun 24 Oct - 15:20

    Morphée ne l’aimait vraiment pas. Cela faisait déjà plusieurs jours que Sveltlana ne trouvait plus le sommeil, remuant encore et toujours dans ses draps bleus, froissant les couvertures, pour finir par se lever définitivement. Enfermée dans la salle de bain, insonorisée à l’aide d’un sort, le jeune russe tentait de se délasser sous une douche brulante. La tête en arrière, elle laissait la myriade de gouttes glisser le long de son visage, gorger ses cheveux d’eau et réveiller son corps et ses muscles. Mais son esprit, quant à lui, ne parvenait pas à se délasser. Ses lèvres échappèrent un long soupir tandis qu’elle coupait l’eau, c’était horrible de voir les mêmes images défiler dans sa tête, les mêmes mots résonner et se répétait inlassablement dans son esprit.

    La main blanche caressa le miroir pour y enlever la buée, et ce qu’elle y vit lui donna presque les larmes aux yeux. Son visage était triste, les traits marqués par la fatigue et les yeux cernés et rougis par les quelques larmes qu’elle versait. La Reine des Glaces avait bien mauvaise allure, plus vraiment digne de son titre. Il fallait qu’elle se ressaisisse, elle ne pouvait continuer ainsi et s’enfoncer dans un gouffre sans fin, il fallait qu’elle remonte la pente. Lana récolta un peu d’eau froide sur le visage et s’en aspergea. Le froid sur sa peau chaude, sortant d’une douche brulante, lui apporta un fort contraste qui ne pu que la réveiller totalement. Lorsqu’elle releva la tête, ses traits étaient déjà moins tirés. Une ballade nocturne finirait totalement de lui redonnait un peu de peps et de vivacité, et elle lui aérera l’esprit et l’aidera surement à sortir du gouffre.

    Lana enfila alors un pantalon noir et un T-shirt gris à manches longues et par-dessus, un pull noir par garder son petit corps au chaud. Mais ce qui allait vraiment l’insensibiliser au froid, c’était sa cape. Elle venait tout droit de Russie, faite pour supporter de longs hivers rigoureux : elle était tout en noire, en cuir de dragon et ourlée de fourrure. Cela aurait pu horrifier les écologistes, mais au moins, elle ne risquait pas de mourir de froid. Et puis, ça lui rappelait tellement son pays natal, sa Russie, son amour.

    Botte en main, elle sortit sur la pointe des pieds, dans le silence le plus total. A chaque grincement, elle s’arrêtait et regardait attentivement autour d’elle avant de continuer sa route. A un moment, elle dut se cacher dans une petite alcôve, Rusard avait décidé de faire sa ronde sur son chemin. Elle attendit cinq bonnes minutes avant de sortir de sa cachette et enfin franchir la grande porte du château. D’un coup, son humeur monta en flèche : toutes cette étendue d’habitude d’un vert flamboyant avait était recouverte d’un manteau blanc soyeux. Sveltlana adorait cette saison, elle se croyait de retour en Russie. Le visage tourné vers le ciel, elle inspira profondément et l’air frais lui piqua violement les poumons. Sensation qui pourrait être désagréable mais qui pour elle lui procurait le plus grand bien. Sur le palier, elle alluma une cigarette et s’engagea dans le parc. A chaque pas, ses pieds s’enfonçaient dans la neige avec un doux craquement. D’un geste de la main, elle mit son capuchon sur sa tête et à cet instant, l’expression « la reine des Glaces » prit tout son sens.

    Elle s’avança, toujours plus loin, perdue devant la beauté du paysage hivernal, devant cette lumière dont la terre est couverte, des franges d’écume sur les rochers, un vol de papillon blanc. Et pour combler le spectacle, le ciel était sans nuage et dévoilait sans pudeur un croissant de lune, éclairant le parc de sa la lumière blafarde. Sveltlana ne pouvait être plus heureuse à cet instant … ou plutôt si, elle pourrait l’être avec Angel, mais elle ne devait pas y penser. Alors elle continua sa route, sa cape trainant dans la neige et laissant une trace de son passage. En face d’elle, il y avait un vieux chêne qui penchait dangereusement sur le coté, et qui donnait à ce paysage un air un peu désolé et mélancolique, triste et beau, un peu comme elle. Elle s’avança et le dépassa sans voir la personne qui s’était nichée au creux des racines. Poudard était situé en haut d’une falaise et son parc s’étendait jusqu’au bord. Lana s’avança encore un peu, quelques mètres après le chêne et observa le lac en contrebas. C’était réellement magnifique, le ciel étoilé et la lune blafarde donnait au lac un aspect argenté qui rendait l’endroit magique. C’était Poudlard. A cette pensée, un sourire ému étira ses lèvres naturellement rouge vermeille mais bientôt il se figea : elle avait l’impression que quelqu’un l’observait.

    Son visage se tourna et c’est là qu’elle le vit, assis au pied du vieux chêne. N’était-ce pas ce nouveau, ce français qui venait tout juste de débarquer ? C’était bien lui, la coqueluche française qui allait presque détrôner Sirius, le Maraudeur. Ce garçon avec qui elle échangeait de nombreuses piques, un jeu auquel elle avait du mal à se passer.

    - A peine arrivé tu enfreins déjà le règlement … Bravo monsieur le français ! dit-elle avec son léger accent russe.

    Et en voila déjà une. Le coin de sa lèvre était légèrement relevé dans un sourire ironique, mais étrangement, elle se sentait … c’était inexplicable. A la fois charmée, déboussolée, mais ce n’était qu’un jeu, n’est-ce pas ?

    - Sensible au froid ?

    Avec son air moqueur, elle montra la petite flamme qui brulait au creux de ses mains.
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Message  Invité Lun 24 Oct - 16:26

Charlie savait bien qu’il avait entendu un bruit et voilà à présent qu’une charmante créature se prélassait devant lui. Elle était à quelques mètres au bord de la falaise, mais lorsqu’elle s’adressa à Charlie, il pût apercevoir son petit visage d’une blanche porcelaine exquis, ainsi que ses petites lèvres, légèrement retroussées, d’un rouge profond. Ce contraste était magnifique, d’autant plus que cela s’accordait bien avec la neige qui était tout autour d’eux. Décidément, cette jeune amazone savait comment se montrer sous son meilleur jour. Le goût du paraitre des femmes slaves sans doute, ce qui le désarma quelque peu, soyons honnête.
Il avait suffit d’une pensée envers elle, pour la voir arriver aussitôt devant lui. Frappante coïncidence, tour du destin ou synchronisation parfaite ? Charlie n’en savait rien, tout ce qui lui importait à présent était de passer quelques instants en sa compagnie.
Lorsqu’elle ouvrit la bouche, qu’elle avait fort grande et fort jolie, pour parler, il ne pût s’empêcher d’avoir un large sourire. La prononciation russe lui avait toujours fait cet effet là. Il se rappelait à présent une anecdote.

Lorsqu’il était jeune enfant, sa famille donna une réception au château avec des nobles familles de tout le monde magique. C’est là qu’il vit sa première russe. Lui était entrain de manger quelques morceaux de gâteaux et elle, habillée d’une élégante robe rouge, les cheveux d’un blond paille radieux, prenait une flûte de champagne tout en discutant avec ses parents. Il ne pût ressentir qu’une grande sympathie pour cette dame d’une beauté renversante. Sa façon de rouler les « R » lorsqu’elle parlait, l’avait manqué de le faire étouffer avec son bout de pâtisserie dans la bouche. Cependant, il avait sût voir les courbes voluptueuses de ce petit corps frêle, qui dégageait cependant une certaine force, un grand charisme, une assurance.
Et à présent voilà qu’il retrouvait cette même façon de parler chez la jeune serdaigle qui se tenait face à lui.

Il ferma son poing et se faisant, éteigne, étouffa la flamme qui virevoltait au creux de sa main, ce qui eut pour conséquence de plonger la petite scénette dans le noir le plus complet. Seule la réverbération de la lune sur la neige, éclairait quelque peu.
Il se racla la gorge puis annonça fièrement :

-Encore des Russes ? Le Kremlin veut donc envahir notre monde ! Les règles sont faites pour parfois être contournée quand elles vous astreignent à quelque chose. Par exemple cette règle qui est de ne pas sortir de nuit, m’empêche de vaquer librement à mes occupations, elle limite mes droits et ma liberté à me mouvoir comme je l’entends… Je n’en fais donc qu’a m’a tête.

Il marqua une petite pause puis reprit de plus belle.

-Nous autre français sommes particulièrement attachés à cette valeur de libertés, après tout ce sont nos moldus qui se sont soulevés et ont décapité le Roi Louis XVI…. Ce qu’ils peuvent être barbares quelques fois. Mais vous les Russes, c’est tout l’inverse, vos Tsars faisaient régner la terreur. Quel charmant peuple vous faîtes…

Sur ce, il se leva tout en époussetant légèrement sa cape et fit tomber la neige qu’il avait sur lui. Ses pas s’enfoncèrent dans la neige jusqu'à le conduire auprès de la jeune femme. Là brusquement de ses deux mains il la saisit par les épaules, elle était toute proche de la falaise, ce qui la fit donc sursauter quelque peu.

-Ce serait dommage que la mère patrie perde une de ses принцесса
(princesse), dit-il en chuchotant à son oreille.

Sur ce, il s’éloigna d’elle tout en caressant du bout du doigt ses épaules et le haut de son dos, pour revenir à sa place initiale qu’était son arbre. Là dans un murmure il fit jaillir du néant deux petites flammèches qui allèrent se positionner en hauteur, au dessus de sa tête plus exactement, ce qui avait pour effet d’apporter un peu de clarté à l’ensemble. Il se rassit tout en abaissant la capuche de sa cape sur sa tête nue ; puis tapota la neige à côté de lui, en guise d’invitation à la jeune femme, pour qu’elle aille s’asseoir à ses côtés.

-Venez donc vous asseoir à côté de moi принцесса, et vous verrez par vous-même si je suis sensible au froid. A moins qu’une Russe ne s’abaisse pas à s’asseoir aux côtés d’un Français…


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Message  Svetlana Mikhaïlov Lun 24 Oct - 21:41

    La faible lumière qui éclairait son visage, qui l’avait aidé à reconnaitre son visage, s’éteignit brusquement, plongeant les lieux dans une demi-obscurité. Seul l’astre de la nuit, trônant fièrement dans le ciel, donnant à leur rencontre une ambiance mystérieuse. Un léger frisson parcourut son corps et elle resserra un peu sa cape autour de ses épaules. Lorsque les mots ironiques, règle de leur jeu, franchirent ses lèvres, Lana ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Combien de fois avait-elle entendu cela ? La Russie et son communisme effrayant … enfin surtout pour les moldus mais il fallait dire que les sorciers russes étaient tout aussi stricte. C’était un style de vie qu’on avait du mal à se défaire. D’ailleurs, il l’illustra très bien dans ces propos sur les Tsars. Là, elle ne put empêcher un sourire ironique et un peu supérieur d’étirer ses lèvres. L’époque des Tsar, une grande période de pouvoir et de souveraineté. Dans sa famille, Lana avait de lointains parents Tsar, tout comme sa cousine Xenia, et cela, elle en était fière. Oui ils faisaient régner la terreur, mais pour donner de l’importance et de la gloire au pays. Sous Napoléon, elle était une grande puissance européenne contre laquelle les français n’ont pu résister.

    Oui, Lana était fière de son pays, quoiqu’il arrive. Elle l’aimait trop pour cela. Elle n’y vivait pas tout au long de l’année, mais lors des réunions de familles à Moscou, elle était à chaque fois séduite par le charme slave.

    - C’est notre mode de vie et nous n’avons pas à nous en plaindre. Ce n’est que les paysans et les gens de la petite classe qui se rebelle pour avoir plus d’avantages comme dans les autres pays comme l’Amérique. Des avantages qui amènent plus de révoltes encore …


    L’Amérique. Voilà un pays où elle n’aimerait pas aller. Trop différent de la Russie et trop libéral à son goût. Et puis, cette chasse aux sorcières qui avait repris … Un long soupir franchit ses lèvres, faisant naitre un petit nuage de fumée, due au froid et non pas à la cigarette qui avait finit de se consumer et de déverser du tabac dans ses poumons. Elle l’observa sans bouger, se lever et enlever la neige qui s’était déposée sur lui, le tout avec cet air très frenchy qui lui donnait un air un peu pompeux mais tout à fait charmant. Et il s’approchait d’elle, toujours plus près … et Lana ne pouvait reculer, le vide se trouvant à quelques pas derrière elle. Et i on comptait en plus son vertige … Son regard gris pleyne le suivait et le fixait intensément, le défiant presque. Cependant, elle ne put réprimer un sursaut lorsqu’il la saisit soudainement par les épaules. Était-il fou ? Le vide était si près, elle allait tomber.

    Mais il lui fit vite oublier cette peur. Ses lèvres qui chatouillaient son oreille, son souffle chaud au creux de son cou, Lana se sentait bien mal à l’aise. Ou plutôt, elle ressentait une multitude de frissons, un peu comme la naissance d’un désir, et c’est ce qui la mettait mal à l’aise. Princesse … et il avait parlé russe. Le faisait-il exprès pour souligner son surnom de Reine des Glaces, ou bien la voyait-il vraiment comme une princesse ? Et le fait qu’il parle russe la surprit également, d’ailleurs tandis qu’il chuchotait au creux de son oreille, elle ne put empêcher son visage d’exprimer la foule de sentiments qui semblaient exploser au fond de son cœur. Mais lorsqu’il s’éloigna de son visage, elle se força à reprendre son masque de marbre pour qu’il ne voit rien, pour qu’il ne lise pas en elle. Lorsqu’il s’éloigna, elle était de nouveau insondable et neutre, fidèle à sa réputation. Il cherchait à la charmer par ses gestes, par sa voix, mais elle ne tomberait pas dans le piège qui lui tendait, dans ce jeu qui l’emportait peu à peu et dont elle avait du mal à se passer.

    Puis, la lumière revint. Briguant. Il faisait tout pour la troubler, mais elle allait lui montrer qui allait gagner à ce petit jeu.

    - Vous êtres trop aimable Duc de Launey.
    Dit-elle en mimant une révérence. Et ici, vous n’êtes qu’un simple sorcier, un Poudlarien qui est dans la maison Serdaigle. Dès lors, je peux donc m’asseoir à vos cotés. Dans d’autres conditions j’aurais peut être refusé …

    Ou peut être pas. La reine des glaces s’avança donc dans sa direction et s’assit avec grâce à ses cotés. C’était l’endroit idéal. La vue était d’une beauté que nul ne pouvait y résister. C’en était presque divin et la présence de Charlie rendait l’atmosphère plus mystérieuse et plus belle encore.

    - Fais attention à ce que tu dis et à ce que tu fais, noble français. La reine des Glaces est en son royaume.

    Un avertissement et un amusement entremêlés, rendant le jeu à la fois passionnel et piquant, un charme dangereux, c’était comme jouer avec le feu.
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Message  Invité Lun 24 Oct - 23:16

Charlie était à la fois amusé et piqué au vif. Mais qui était-elle pour oser le critiquer ? Lui, seul hériter de son père, dont la famille est l’une des plus puissantes de France. Leurs origines remontent au début du Moyen-âge et de tout temps ils ont occupé de hautes fonctions administratives et gouvernementales. Un de ses aïeux avaient même été le plus proche conseiller du Roi Louis XIV et c’est de sa bouche… et de sa baguette que sont venus nombres de réformes de cet âge révolu.
Ils possédaient des châteaux, hôtels particuliers, manoirs en France et à l’étranger, dont une demeure à Moscou justement, même si le jeune homme n’y avait jamais mis les pieds. Leur sang était d’une absolue pureté et voilà qu’une petite russe venait le taquiner, se targuant d’être plus noble que lui ? Il n’allait pas laisser passer ça. Certes il voyait que c’était un jeu mais tout de même, elle n’avait pas voler la monnaie de sa pièce.
Napoléon avait bien perdu une bataille contre eux, mais tout cela était à cause de la rigueur de l’hiver. Les troupes impériales n’avaient pas prévu de rester aussi longtemps dans le pays et étaient donc mortes de froid. Une erreur de jugement sans doute, mais avant cela, les Français étaient bel et bien entrain de mettre la Russie à genoux !
Enfin, le passé est le passé, seul le présent compte. Charlie allait donc mater cette rebelle pour montrer la suprématie de son pays ! Il voyait cette jeune blonde comme une beauté froide ; piquante à souhait, suave et féminine mais en même temps avec un caractère hors du commun, prêt à tout pour arriver à ses fins. Une femme fatale en quelque sorte, et ce sont les plus dangereuses.

Le jeune français avait bien sentit que la jeune femme avait été troublé quand il s’était approché d’elle et avait même apposer ses mains sur sa noble personne. Pour une fois il se dit que son père avait bien fait de lui faire subir un entrainement quasi-surhumain pour maitriser ses dons de legilimens. Il sentit bien ce trouble et se sentiment de chaleur qui l’avait envahit.
Ainsi avait-il touché un point sensible et n’était elle peut-être pas aussi insensible à sa personne qu’elle voulait bien le laisser entendre. Il devrait la jouer fine s’il voulait la charmer, mais après tout, en avait-il réellement envie ?
Il regarda sa face d’ange, ses petit yeux gris, ses lèvres vermeilles et son teint de porcelaine, une mèche de ses cheveux ressortait de sa capuche… elle était tout ce qu’il attendait chez une femme. Une belle blonde pulpeuse à l’esprit aussi aiguisé qu’une arme blanche.

-Le peuple est des plus difficiles à combler… mais cependant j’aimerai soulever un point. Comme vous le savez jeune princesse, qui est un titre fantoche ceci dit en passant, dès mon plus jeune âge l’on m’a apprit à connaitre par cœur les blasons des grandes familles nobles du monde magique et ce, à travers le monde ainsi que leur généalogie. Vous vous targuez d’un titre de noblesse alors que… votre sang n’est pas aussi pur que vous voulez bien le laissez croire. Ais-je tords ou raison ?


Il dit tout cela en la fixant droit dans les yeux, expressément pour voir la réaction de son interlocutrice.
Voulait-il soulever un point sensible, était-ce une forme de vengeance et ainsi prouver qu’il n’était pas qu’un gentils agneau innocent ? Sans doute, mais il n’avait pas chercher à la blesser en disant cela, c’était histoire de la jauger.

C’est à ce moment qu’il s’approcha encore un peu plus d’elle, un peu plus près oui, pour se rapprocher de ces yeux qui étaient si profond. Il se rapprocha encore, une nouvelle avancée… encore un peu plus et… d’un mouvement de lèvre envoya une boule de neige en direction du visage de la russe, qui frôla ses joues de quelques millimètres pour aller se perdre plus loin et mourir sur la pelouse enneigé.

-Vous voyez ? Je viens de retrouver mes profonds instincts primitifs de vil roturier. Je viens d’oublier les conventions et je me suis comporté comme un garçon d’écurie… Vous savez, vous aussi dans ce cas vous avez momentanément perdu votre rang, vous n’êtes qu’une simple élève, mais par le plus grand des hasards nous nous retrouvons dans la même maison.
Et savez-vous ce que font les gens de basse extraction ? Il semblerait qu’ils copulent dans n’importe quel environnement.
Il fit un clin d’œil.
Ce jeu était poussé à son paroxysme, cependant il avait envie de le laisser perdurer, ne pas se ruer trop vite sur sa proie. Charlie ne tomberait pas facilement dans le piège. Ce serait elle qui serait à ses pieds, qui le supplierait de le voir et la faveur d’avoir un baiser. Il la rendrait totalement folle de lui et il ferait tout pour parvenir à ses fins. Il lui sortirait le grand jeu.

-Vous vous méprenez en revanche, je ne suis pas un Duc. Voyons, vous baissez mon titre, je pourrai en être offusquer et ne pas vous pardonner. Et si c’était le cas, sachez que je pourrai très bien… disparaitre de votre vie d’un simple claquement de doigt, est-ce que vous recherchez cela ?

A son tour de jouer au chat à la souris, elle verrait qui en sortirait le grand vainqueur. Charlie était ravi cependant, enfin une proie difficile, qui ne se laissait pas faire… les jeunes filles de sa trempe était de plus en plus rare. Il n’allait pas la laisser lui échapper.

-Je n’ai pas fait allégeance à la reine des glaces, je n’ai donc pas à craindre son courroux, à moins que…
il marque une pause. A moins que vous n’ayez quelque stratagème pour respecter tout ordre qui sortirait de votre voluptueuse bouche.
Essayez donc d’établir votre empire sur moi et vous verrez bien des choses… à moins que ce ne soit moi qui ait déjà établit une quelconque colonie en votre cœur de jeune femme.

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Message  Svetlana Mikhaïlov Mer 26 Oct - 19:35

    Lorsqu’elle l’entendit parler des blasons, Sveltlana devina facilement la suite. C’était tellement prévisible et il n’était pas le premier à faire ce genre de remarque. Son cher cousin Alexaï ne manquait jamais de le lui rappeler au détour d’un couloir. Juste le fait de penser à lui fit naître en elle un frisson. Peur ? Oh oui. Et en cela, il se montrait digne des Mikhaïlov. Mais ceux Charlie la défiait littéralement du regard, cherchant chez elle une quelconque réaction. C’est là qu’elle comprit qu’il cherchait simplement à la tester, sans vouloir être méchant ni grossier … enfin, il l’était quand même mais à moindre mesure. Et puis, il répondit aussi par-là à ses pics et donc ils étaient toujours dans leur petit jeu.

    - Oui, mon père a épousé une sang-de-bourbe, comme ils disent tous.

    Son ton était froid lorsqu’elle dit cette insulte et intérieurement, elle était écœurée. Mais sur son visage de poupée russe, on n’y voyait pas l’ombre d’une expression.

    - Ils me considèrent tous comme une tare, une mauvaise herbe qu’il faut vite arracher. Mais je peux te jurer qu’ils regretteront amèrement leurs insultes. Même si je n’ai pas le sang bleue, je vais me hisser à leur hauteur … si ce n’est plus.

    Son ambition, son esprit vengeur la poussait vers l’avant et elle était capable de tout pour y parvenir … mais si en ce moment, la peur tiraille son ventre. La montée en puissance du Lord était de plus en plus oppressante et comme les Mikhaïlov sont réputés pour leurs pensées noires en Russie, elle ne serait pas étonnée de voir un jour la marque sur le bras de son père. Il n’avait pu contrôler ses sentiments pour Clarisse, mais devant la menace, il pliera … et il la ferait plier elle aussi et c’est ce dont elle avait affreusement peur, jusqu’à ne plus avoir envie de quitter les murs de Poudlard et rester dans son cocon protecteur.

    Mais ce qui l’intrigua, en ce moment même, ce fut le soudain rapprochement du français. Son visage n’était plus qu’à quelques centimètres du sien et c’est à cet instant qu’elle vit une boule de neige foncer dans sa direction et frôler sa joue, y laissant quelques flocons. Son sourcil se hissa, montrant alors le caractère puéril de cette action. Et quand il finit son discours de garçon d’écurie charmeur, Lana ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, mais aussi de laisser un sourire ironique étirer ses lèvres fines. En tout cas, si elle se doutait qu’il la charmait sans gêne, là, il avait franchi une nouvelle étape et lui faisait du rentre-dedans. On ne pouvait pas plus direct. Mais elle ne répondit pas, se contentant de détourner les yeux pour le poser à nouveau sur le paysage hivernal.

    Et il repartit dans son speech. Il ne s’arrêtait donc jamais ! Mais cela la faisait plus sourire qu’autre chose. Et puis, il lui changeait les idées. Ne pas lui pardonner ? S’il l’avait vraiment mal pris, il serait déjà parti, menton relevé, blessé dans son orgueil. Alors à sa question elle se contenta de laisser un petit rire moqueur franchir ses lèvres. Et la suite ne fit que renforcer cette impression bien que ces jolis mots qu’il prononça manquèrent de la désarçonner. Il était doué, très doué et il ne manquait plus grand-chose pour la faire fondre. Mais Lana avait d’autres cartes à jouer pour rendre le jeu plus intéressant et pour le faire durer encore et encore.

    Le vrai jeu allait commencer. Lana s’approcha sensiblement de lui, tout comme il l’avait fait tout a l’heure. Son visage délicat s’approcha de celui du fier et du noble Charlie de Launey. La tête penchée légèrement sur le côté, c’était comme si elle s’appétait à déposer ses lèvres sur les siennes, les yeux fermés, elle alla même jusqu’à poser une main sur sa joue, comme pour rendre le baiser plus tendre et sensuel. Mais alors qu’elle allait les effleurer, elle stoppa soudainement son avancée et ouvrit soudainement les yeux pour lui susurrer ces mots.


    - Tu n’as peut être pas prêté allégeance, mais cela ne va pas tarder. Après tout, n’est-ce pas toi qui reviens sans cesse, preux chevalier armé de belles paroles et de charme ? Mais hélas, la glace n’est pas encore tout à fait fondue, jeune homme. Votre épée n’est pas encore assez aiguisée pour transpercer les murs.

    Puis elle s’écarta en pinçant sa joue, comme on le ferait à un enfant. Geste moqueur et pour montrer aussi sa supériorité dans le jeu. La balle était dans son camp et elle n’allait pas lui laisser la main.

    - Rome ne s’est pas construite en un jour.
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Message  Invité Lun 13 Fév - 22:10

« Rome ne s’est pas construite en un jour certes, mais ce sont des hommes forts et valeureux qui ont permis sa naissance, qui lui ont permis de rayonner et atteindre cet âge d’or. Ne pourrais-je te citer les poèmes des anciens, les somptueuses batailles qui ont construit un empire qui a perduré plus de 1 000 ans… Jules César, Marc Aurèle, Tibère… voilà de grands noms dans l’histoire. D’habile architectes et valeureux guerriers. »

Il marqua une pause puis se frotta la joue, histoire d’enlever la marque dû au pincement de la jeune femme. Ainsi donc avait-elle posée ses mains sur son visage, le premier contact était établi et elle l’avait fait d’elle-même. Cela est-il un signe ? Charlie ne savait que dire… juste qu’il jouait à un jeu des plus délicieux et qu’il en prenait grand plaisir.

Cette russe semblait savoir mener sa barque là où elle le voulait, malheureusement pour elle, elle était tombée sur quelqu’un de fort. Charlie n’était pas un vulgaire jeune homme issue d’une condition inférieure, il savait jouter avec les femmes. De plus ses origines voulaient qu’il sache adoucir le cœur des jeunes femmes, ne dit-on pas que le français est une langue romantique, que Paris est la capitale des cœurs tendres et emplit d’amour !?
Il allait lui sortir le grand jeu, il venait de se le jurait, il n’aurait de cesse jusqu'à ce qu’elle chancelle et soit entièrement sous sa coupe. Attachée à lui par de puissants liens. Là il se délecterait de la situation, la prendrait sans doute sous son elle et consommerait ce magnifique produit russe. La perle de l’Est.

« Sâche que mon épée est des plus aiguisée et des plus longue, elle est bien assez forte pour te faire chanceler et te faire ployer devant moi. Dit-il dans un sourire. »

A ce moment là Charlie sortit une petite fiole de sous sa cape, c’était un bel objet, d’un blanc et argent éclatant. Il s’agissait d’une flasque, le bouchon était fait en os de dragon, d’une blancheur immaculée et ouvragée. La goupille ressemblait à un phœnix avec des stries noires. Le restant était fait en argent, ce même argent utilisé pour occire les loups garous. Une gravure était présente sur les deux faces : il s’agissait des armoiries de sa famille, peintes à la main, un rubis étant incrusté au centre.

Charlie ouvrit la flasque et la porta à sa bouche. Il fit couler le précieux liquide dans sa gorge pendant quelques secondes puis l’écarta. Il huma l’air et observa la nature qui les entourait. Son regard rencontra celui de Svetlana.

« Une grande cuvée, un vin vieux de plusieurs centaines d’années, mis en bouteille par un de mes aïeux lors de la prise de la bastille… une grande année pour la ruine et les sans-culottes. Une année fâcheuse pour les nobles moldues. Cependant ma famille échappa à la ruine étant donné notre nature magique. Ça me plairait bien de vivre sous un roi, un souverain. Devenir son conseiller, jouer à un jeu de pouvoir, de séduction en quelque sorte… un peu comme maintenant avec toi. »

Sur ces belles paroles, il lui tendit l’objet. Cette dernière la saisit tout en la faisant rouler dans ses mains, au clair de lune.
Il dégaina sa baguette magique, ses lèvres murmurèrent une incantation dans un langage inconnu. Le bout de l’objet magique se mit à illuminer la nuit noire d’une lumière dorée. Un petit papillon étincelant en sortit et alla se poser sur la poitrine de Svetlana. Là dans un petit cri, le papillon se changea dans un second rayon en une broche d’or. Elle était torsadée, sertie de pierres précieuses bleues, dans un style purement slave. La devise des Mikhaïlov y était gravée.

« Un présent à la reine… mais n’y prend pas goût, il s’agit là d’un moment de bonté. »
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Message  Svetlana Mikhaïlov Dim 19 Fév - 17:29



    Il avait su retourner la situation a son avantage et ce foutu français avait presque réussi à la déstabiliser. Charlie jouait maintenant sur un tout autre terrain, il avait franchi la frontière de la ligne de sensualité qui avait toujours flotté entre eux et maintenant, Lana hésitait. C'était un jeux bien dangereux auquel ils jouaient et la jeune russe avait peur de se faire prendre au piège, non pas qu'elle avait peur de perdre, au contraire, elle était très sûre d'elle. Mais elle avait peur d'aimer ce jeux là, d'y prendre goût, d'être accroc à cette personne. Sveltlana sortait tout juste d'une déception, amoureuse et de confiance, de liens qu'elle croyait forts et qui n'en était rien, juste dans un sens.

    Alors la meilleure réponse qu'elle trouva fut le silence. Il pouvait croire qu'elle était en manque d'inspiration qu'elle ne savait quoi répondre, qu'elle n'avait plus de répartie, qu'elle était gênée ... elle s'en foutait, royalement. Le petite reine des Glaces avait reprit son port altier, le dos et le cou droit, le menton légèrement relevé en signe de défi mais aussi de façon un peu hautaine et son regard était fermement fixé sur l'horizon. Mais un mouvement de Charlie détourna son attention. Lana l'observa plonger sa main à l'intérieur de sa cape et en sortir une fiole finement ouvragée. La reine des glaces eut un léger sourire en coin. Ca sentait le fils de famille pure à plein nez. Lorsqu'il dégoupilla la fiole, une douce odeur vint chatouiller ses narines. Du vin ... typiquement français. Les russes, eux, étaient réputés pour leur vodka, qu'il pouvait boire assez souvent. C'était une boisson utilisée pour échauffer les corps et leurs coeurs, les russes y étaient habitués et il fallait en boire quantité pour vraiment être complètement ivre.

    Le semblant de gène qui s'était insinué en elle s'évapora lentement tandis qu'elle l'écoutait parler de son vin. Passion et amour se mêlaient dans sa voix, on pouvait voir qu'il était attaché à la tradition, à la famille aux ancêtres, et c'est ce qui le rendait noble à ses yeux. Ce n'était pas son sang, c'était sa façon d'être et de parler, et en quelque sorte, elle se sentit charmée. La carapace n'est pas invincible, mais il faut la comprendre pour la transpercer. Ainsi, les mots d'amour ne la touchaient pas, mais elle pouvait être charmée par l'amour que l'on pouvait porter pour sa patrie et ses traditions.

    Lana aimait son pays plus qu'elle n'aimait les autres, et pourtant, elle n'était pas née là bas, elle n'y était allée que peu de fois, mais à chaque fois, elle se sentait chez elle, un peu comme à Poudlard. Lorsqu'il lui tendit le précieux récipient, Lana le fit tourner lentement entre ses mains, observant le magnifique travail à la lumière blafarde de la lune. Un mouvement de Charlie la raidit instantanément, sur la défensive et prête à sortir ses griffes, se sentant menacée et plus encore quand elle l'entendit parler dans une langue qui lui était inconnue. Mais elle se détendit un peu lorsqu'elle vit le papillon immaculé s'échapper du bout de la baguette et virevolter autour d'elle jusqu'à se poser sur son sein gauche, sur le coeur. C'était magnifique.

    - Merci !

    Sa voix claire était à cet instant d'une douce fraicheur, cristalline, tandis que son regard restait posé sur ce présent offert sans but ... vraiment ? Cela semblait louche tout de même, bien que venant de Charlie, cela n'était qu'un artefact pour transpercer la glace et émouvoir son coeur.

    - Mais est-ce un cadeau empoisonné ? Me donnes-tu vraiment cela sans rien attendre en retour ? Cela ne ressemble pas aux manières des hommes, qu'ils soient français ou non !

    Un sourire en coin, ironique et moqueur, mais un peu distant. Lana avait l'impression de se retrouvée prise au piège et elle devait prendre du recul, retrouver ses points d'appuis pour pouvoir continuer son jeux sans franchir la limite. Non pas qu'elle était frigide, loin de là, et Charlie n'était pas pour lui déplaire, mais c'était trop tôt, trop vite, sans contrôle. Elle détestait perdre le contrôle.


Dernière édition par Sveltlana Mikhaïlov le Mar 21 Fév - 0:14, édité 2 fois
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Message  Invité Dim 19 Fév - 18:20

Charlie sentait bien que la jeune russe prenait peur, non pas sa propre présence mais cela semblait bien plus profond, comme si des tourments d’un autre monde venaient la hanter. S’agissait-il d’une rupture douloureuse, à moins qu’elle ait un homme dans sa vie, c’était vrai, il ne savait rien de son statut « amoureux ». Cependant elle se serait enfuie depuis quelques temps si cela avait été le cas, à moins qu’elle aime jouer à ce jeu dangereux qu’est l’adultère. Mais cela ne semblait pas être son genre. Charlie avait bien vu la manière dont elle avait réagit quand il lui fit ce présent. Il pensait donc qu’elle était entrain de succomber à son charme, était-ce trop tôt pour l’affirmer ? Il ne le savait pas mais tout du moins, quelque chose était né entre eux deux, et il n’arrivait pas à mettre un mot dessus. Tout dépendait de Lana, de ce qu’elle voulait et désirait.

Le charme français faisait-il effet ? Peut-être bien… Il lui fit un clin d’œil ainsi qu’un sourire avant de se rapprocher quelque peu. Il s’approcha de plus en plus de son visage avant d’avancer ses lèvres vers l’oreille droite de la russe.

« Pourquoi attendrais-je une contrepartie ? Un homme ne peut-il pas offrir un bijou à une femme sans que cela ne paraisse louche ? A toi de me récompenser comme tu le souhaite, si tel est ton désir, je ne suis pas quelqu’un d’exigent sais-tu… Et qui plus est, je voulais voir ce joli minois à la crinière blonde arborer un large sourire, est-ce un crime ? »

Un papillon de nuit venait de se poser sur ses cheveux blonds, il se permit de les effleurer avant d’en faire partir ladite petite bête. Les cheveux de la princesse étaient soyeux, doux comme du cachemire. En les effleurant des effluves de fleurs odorantes lui montèrent au nez. C’était un pur moment de bonheur. Il se surprit à les caresser encore un peu, comme par vice. Il se ressaisit et retira ses mains, cependant cela ne semblait pas déplaire à sa jeune amie. Il observa la broche qu’il venait de lui offrir, elle était resplendissante au clair de lune, il espérait que le présent allait droit au cœur de Lana.
Il se permit d’y apposer ses doigts, tout près de sa poitrine afin de lui remettre en place, bien droite.

« Un bijou des plus resplendissants pour un joyau slave n’est-ce pas ? Rehaussé par cette poitrine galbée et bien mise en valeur par ton décolleté. Cette broche la met en valeur et attire l’œil, un atout charme supplémentaire. »

Son doigt ripa et glissa quelques secondes sur sa poitrine. Il fixa Sveltlana et sonda l’âme de la beauté froide.

« Qu’est-ce qui ferait plaisir à son altesse ? »
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Message  Svetlana Mikhaïlov Mar 21 Fév - 0:11

    Il était près, si près qu’elle pouvait sentir les effluves de son parfum, si frais et sensuel, à l’image de la personne qui le portait. C’était bien charmant, et elle était charmée. Il fallait bien et en ce moment le manque d’affection et d’amour la rendait triste. Alors, pourquoi pas ? Elle continuait le blanc des yeux, ne cillant pas une seule fois, pas même lorsque sa main effleura par mégarde, ou peut-être intentionnellement, son sein. Cela la fit sourire intérieurement, bien que sur son visage, rien ne transparaisse. Frigide, oui à cet instant on aurait pu le croire. Mais le jeu auquel elle jouait lui plaisait bien plus qu’elle ne voulait l’admettre.

    Qu’est-ce qui ferait plaisir à son altesse ?
    Beaucoup de choses… mais à cet instant, une pensée bien précise effleurait son esprit. Une pensée qui tournait, tournait et lui donnait le tournis. Ce qui lui ferait plaisir, ce serait un peu d’attention cette nuit. Ill prendrait au piège, ou plutôt il croira la prendre au piège.

    - Je ne désirerais qu’une chose …

    Lana prit alors la main du français et l’enferma de ses petits doigts blancs et froids, semblant prêts à se briser. Et doucement, elle l’éloigna de son corps et de son sein. Cela pouvait passer pour un refus et pourtant …

    - J’aimerais que tu te taises.

    Réplique froide et directe, mais adoucie par les lèvres rouges de la Serdaigle qui vinrent se poser sur celles du français. Pourquoi se priver ? Elle était célibataire, elle ne faisait de mal à personne et elle cherchait juste un peu d’affection, d’attention. Son baiser paraissait, étonnamment, brulant. Qui pouvait croire qu’une telle froideur pouvait cacher une douce chaleur. Tandis qu’elle l’embrassait, son autre main vint se poser dans le cou du français, désir et passion mais volonté de tout contrôler, de garder le contrôle de tout et de marquer sa supériorité. C’était comme ça. Lana avait fait l’erreur de trop faire confiance à Angel, d’être aveugle … pas deux fois la même erreur. Mais ici encore, avec Charlie, c’était différent. Ce n’était pas son petit ami.

    Une règle s’imposa alors naturellement : ne pas tomber amoureuse.

    Ce n’était qu’une vague de passion, un désir d’affection et d’attention, d’un manque qu’elle cherchait à remplir. Rien d’autre … pour l’instant. Mais connaissant ce beau parleur, ce ne sera jamais rien de plus, alors, profiter était le mot d’ordre.
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Message  Invité Sam 29 Sep - 13:20

Charlie sentit les lèvres de la princesse russe se posait sur les siennes, à son contact l’atmosphère sembla très étrangement se réchauffer, comme si ce baiser brûlant et passionné pouvait accélérer la fonte des glaces et neiges, comme si toute la chaleur du soleil pouvait se trouver en elle et être transmise par simple contact physique.

La peau du français était bel et bien froide en apparence, après tout nous étions en plein hiver, des volutes de fumées s’échappaient de ce baiser, comme si un simple geste d’attention pouvait être entourée, que dis-je auréolé d’une énergie magique. Impossible !
Durant cet échange langoureux il se permit d’ouvrir les yeux, la lune se reflétait dans les cheveux de Svetlana, comme un petit ange auréolé part une certaine gloire divine, elle semblait être une nymphe, une sirène des temps modernes sortie d’un des contes de Beedle le Barde, d’une jeune et belle sorcière que toutes les mères décrivait à leur jeune sorcier de fils.

Charlie aussi espérait trouver cette sorcière d’exception, un jour ou l’autre il tomberait dessus et essaierait de la charmer, de l’enivrer jusqu'à ce qu’elle ne puisse plus s’en aller. Le mythe de la femme parfaite, tout du moins de la petite amie parfaite.
Mais voilà qu’il connaissait cette noble slave que depuis peu, il ne fallait surtout pas s’emballer et se montrer à la hauteur de ses attentes, de son rang et de son fort caractère. Comme lui elle aimait souffler le chaud et le froid, comme lui elle pouvait se montrer espiègle et imprévisible, voilà qui annonçait de fameuses histoires à l’avenir.

A un moment il sentit une petite main froide sur son cou, tout près de sa tempe, son sang bouillonnait dans ses veines… elle pensait sûrement le « contrôler », tout du moins le faire sien, le posséder.
Charlie se laissa faire quelques instants mais sa fierté repris bien vite le dessus. D’un geste il lui empoigna la main délicate et la posa sur son torse, tout près de son cœur ; de là avec son autre bras qu’il passa derrière la taille de la jeune fille il la fit fléchir en arrière pour finir par l’allonger à même contre la neige froide. Il écarta son visage du sien pendant quelques instants pour l’observer tout en susurrant :

« Et bien et bien Mademoiselle Mikhaïlov, est-ce une façon de se comporter ? A batifoler ainsi comme une jeune et virginale servante dans l’herbe la nature… je ne crois pas que votre rang tolère ce genre de choses n’est-ce pas ? »
Il l’embrassa encore quelques secondes, d’un baiser passionné et fougueux comme lui seul en avait le secret puis se releva en lui tendant la main pour l’aider également.

« S’il existait un sort pour mettre la lune en bouteille je dois dire que je serais prêt à l’exécuter à l’instant même pour vous faire ce précieux cadeau. Je suis votre humble obligé. » dit-il tout en faisant une révérence à la fois sérieuse et théâtrale.
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