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la souffrance amène souvent à la vengeance [PV Dorcas]

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Message  Lucas Crawd Dim 9 Déc - 18:18

Un éclair de lumière traversa le corps de cette sorcière noire. Il ne lui fit rien, aucun mal. Aucune étincelle de magie ne l’atteint. Aucun effet néfaste n’agrippa son corps. Elle était aussi en forme qu’au départ. Pire, elle était de plus en plus diabolique. Sa baguette se leva, encore une fois. Un éclair vert en sortit et atteint Gaby en plein cœur. Lucas crut recevoir un poignard empoisonné en plein dans son cœur lui aussi. Il tomba sur ses genoux. Il n’en pouvait plus. Des larmes coulaient à flot sur son visage. Il avait mal. Il n’arrivait pas à contrôler ce souvenir. Il le faisait se reconstituer encore et encore pour essayer de le changer. Il se faisait plus de mal que de bien mais il n’arrivait pas à s’en empêcher. Il s’en voulait de ne pas avoir su la protéger. Il voulait faire un retour en arrière. Il voulait la détruire. Bellatrix Lestrange. Elle allait le regretter. Il se le promit. Il ne la laisserait pas vivre comme cela. Il allait apprendre à se battre. Plus qu’il ne le faisait déjà.

C’était un peu pour cela qu’il était venu dans la salle sur demande. Il voulait comprendre comment elle fonctionnait. Ou plutôt comment elle pouvait être aussi atteinte. Il voulait voir comment elle utilisait la magie. Et le seul moment qu’il se souvenait d’elle était ce moment d’horreur total. Et pourtant, il continuait de le voir et le revoir. Malgré toute la souffrance qui l’accablait, il voulait trouver. Trouver ce point faible qui la ferait faiblir. La salle avait compris son envie et avait construit un espace de combat doublé d’un espace remontrant sans arrêt son souvenir. Il s’était sans doute cru assez fort pour revoir ses images en réalité. Lui qui pourtant avait essayé de les fuir sans arrêt depuis quelques semaines, il se retrouvait à les regarder depuis deux bonnes heures au moins.

Il ne tenait plus. Voir Gaby mourir encore et encore était trop dur. Déjà qu’il avait du mal à vivre sans sa présence à ses côtés. Bellatrix avait l’air tellement fier d’elle. Son allure guillerette était pire que tout. Elle s’amusait tellement de jouer avec Sirius. Ça lui aurait tellement fait plaisir qu’il craque et que ce soit lui qui tue la jeune fille. Pourquoi est-ce qu’on donnait la possibilité de tuer très facilement à des personnes comme ça ? Comment était-ce seulement possible ? Elle connaissait tous les secrets de la magie noire. Que pouvait-il faire contre cela, lui pauvre petit 6ème année ? Il ne connaissait même pas 1/8 de la magie simple. Il n’y avait que la surprise qui pourrait peut-être la vaincre. Si seulement on pouvait la surprendre…

Le poufsouffle n’arrivait pas. Il n’arrivait pas à se mettre en recul par rapport à la scène répétée sans cesse. Il n’arrivait pas à se couper de ses sentiments pour pouvoir voir autre chose que la tuerie cruelle de cette abominable créature de Satan. Elle allait brûler jusqu’à être poussière. Elle allait… Elle allait… Un éclair de lumière verte envahit une fois de plus la salle. Gaby s’effondra définitivement sur le sol. Sa vie s’était enfuie de son corps. Elle n’était plus. Et Lucas hurla et furieusement lança un sortilège vers ce démon. Sa tête imaginaire brûla sans pour autant la détruire. Ce qui énerva un peu plus le poufsouffle. Il enchaîna les sortilèges de plus en plus puissants pour n’être plus que minuscule lumière à peine visible tellement il était détruit à l’intérieur.

Il ne comprit pas ce qu’il se passait. Comment ça il ne pouvait plus jeter des sorts. Il n’était pas venu là pour ne plus avoir de pouvoir mais pour en avoir plus encore. Il essaya un sors de feu, une seule petite étincelle en sortit. Il essaya un des sors les plus basiques : wingardium leviosa. Il ne put rien soulever. Même le plus petit objet de la salle paraissait avoir une tonne pour la baguette. Il n’arrivait plus à faire de magie. Et Gaby mourrait de nouveau. Il se retrouva encore une fois écroulé sur le sol. Le poids de la souffrance le faisait craquer. Il n’y arrivait pas. Comment pouvait-il d’ailleurs ? Pourquoi continuer à vivre dans un monde pareil ? Tout le monde partait tôt alors pourquoi ? Pourquoi se battre pour rien ? Il ne pouvait pas protéger tout le monde… Il ne le pouvait tout simplement pas. Il n’était pas assez fort. Il ne le serait jamais. Alors à quoi bon. Il regardait cette scène et au final ne voyait qu’un groupe d’élèves trop faibles pour pouvoir faire quoi que ce soit. Ils ne pouvaient que subir. Subir la violence de ce monde cruel. Donc pourquoi ?

Le poufsouffle resta là. Il n’avait pas de réponse. Rien ne lui venait. Il n’avait plus de famille depuis bien longtemps. L’idée d’en construire une ne lui était pas possible. Il ne pourrait pas le supporter. Il ne pouvait pas espérer essayer de donner du bonheur à une famille dans un monde pareil. S’il était un peu mieux, oui, mais là il ne fallait même pas espérer. Il y avait bien Xenia, mais il risquait de lui attirer plus d’ennuis qu’autre chose. Il savait que si elle restait avec sa famille, elle serait protégée. Alors, il ferait tout pour que ce soit le cas. Mais il ne pouvait pas l’abandonner. Non, il ne pouvait pas la laisser partir alors qu’il venait de la retrouver. Comment ? Il fallait qu’il trouve un moyen d’améliorer leur vie. Il fallait qu’il se batte. Il n’avait pas le droit de se laisser emporter par la tristesse. En plus c’était ce que voulait cette bouse de dragon empoisonnée. Il ne lui ferait pas ce plaisir. Il se releva, essuya son visage avec son pull et essaya de se calmer. Il tourna le dos à son souvenir et se ferma les yeux. Il était temps qu’il se reprenne en main.

Il releva sa tête, déterminé. Il prit sa baguette fermement. La salle répondant à ses désirs, des mannequins se mirent à bouger partout autour de lui, le menaçant de dangers assez mortels. Il resta un moment sans bouger, évaluant la situation. Puis ce mit en action rapidement, enchaînant différents sors plus ou moins puissants. Tous n’eurent pas l’effet espéré mais ce fut mieux que ce qu’il espérait vu sa médiocre performance d’avant. Il ne s’était pas encore sorti de l’attaque, mais il n’avait pas encore épuisé toute sa puissance. Il comptait bien s’entraîner et avoir de plus en plus de réflexes rapides. L’entraînement ne faisait que débuter…



Dernière édition par Lucas Crawd le Lun 27 Mai - 15:46, édité 1 fois
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Message  Dorcas Meadowes Dim 28 Avr - 20:19

Pour évacuer la tension, la peur, la colère, Dorcas n'avait pas de solution idéale, mais elle faisait en sorte de maintenir ses petits rituels afin de ne pas se perdre dans le maelström d'émotions qui semblait à chaque seconde plus proche de l'engloutir. Tristesse. Deuil. Peine. Une autre trinité maudite qui attendait son heure, chaque jour, pour atteindre son cœur. Le plus souvent à l'heure du coucher. Le matin, au réveil, Dorcas se levait avec l'impression d'avoir dormi sur son malheur. Et le train-train amer d'une journée de plus en enfer reprenait...

Les rituels. La dernière chose qui la tenait à flots. Le rituel du petit déjeuner. Du brossage de dents. Du jogging quotidien. De l'unique heure de paix qui l'habitait quand elle courrait dans le parc. Certes, c'était en faisant son jogging vers Pré-au-lard qu'elle s'était embarquée dans cette sombre histoire à la Cabane Hurlante, mais elle ne trouvait la paix qu'en courant, foulée après foulée, vers nulle part et partout... alors elle courrait.

Aujourd'hui, à cause du mauvais temps dû aux premiers giboulées de printemps, elle se voyait obligée de courir dans les murs mêmes du château, ce qui n'était pas une mauvaise chose étant donné que cela lui permettait de monter et descendre régulièrement des volées d'escaliers, une méthode imparable pour entretenir la cardio et se faire des muscles d'acier au niveau des jambes. Le prochain side-kick qu'elle enverrait à quelqu'un projetterait l'adversaire à l'autre bout de la pièce, foi de Dorcas, elle allait courir et s'entraîner suffisamment pour cela.

Alors qu'elle repassait pour la troisième fois dans un couloir désert, l'expiration discrète d'une porte qui s'ouvre suivit du grincement moins discret des gonds la fit ralentir. Dorcas écarquilla les yeux sur une porte qui n'était pas là les deux dernières fois qu'elle était passée là. Elle fronça les yeux, étant donné que les échos d'un combat lui parvinrent, assourdis. La jeune fille sortit sa baguette, retenant les tremblements de sa main, car cet instant lui rappelait exactement celui qui avait précédé sa capture non loin de la cabane hurlante. La jeune fille recula au lieu de s'avancer vers la porte entrouverte, prête à aller avertir un des professeurs. Mais le spectacle qu'elle eut le courage d'entrevoir en se plaçant dans l'entrebâillement la rassura : aucune attaque n'était en cours.

Dorcas souffla la gorgée d'air qu'elle n'avait même pas eu conscience de retenir, puis observa le spectacle qui se déroulait derrière.

Lucas. Lucas qui luttait contre ses démons intérieurs, figurés par des pantins de combat qui l'attaquaient de toutes parts. En cet instant, son visage était dur, la concentration faite homme. Ou peut-être pas... un sortilège ricocha sur l'un des pantins et vint exploser sur la porte en une myriade d'étincelles bleues. Dorcas ne put retenir un petit cri, bien vite étouffé par sa main sur la bouche, mais Lucas l'avait sûrement entendu...

Elle se figea, observant le Poufsouffle se retourner vers elle. Qu'allait-il penser, en la voyant l'observer ainsi, comme pour l'espionner, la baguette à la main ? Dorcas rangea bien vite celle-ci et balbutia, plongeant son regard dans les yeux gris de son vis-à-vis :

"Je suis désolée je... passais par là et la porte est apparue. Que... qu'est-ce que c'est que cette pièce ?" demanda-t-elle avant d'ajouter, les sourcils froncés cette fois et l'air moins effarouché qu'une seconde auparavant : "Et tu fais quoi exactement ?"

Ses dernières paroles sonnaient comme un reproche mais il était trop tard pour les retirer, aussi attendit-elle, frémissante, que Lucas revienne à la réalité après sa transe et sa rage de combattre...

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Message  Lucas Crawd Mar 30 Avr - 17:35

Tout était flou pour Lucas. Il était dans un enchaînement de mouvements et d’actions tellement rapide qu’il ne regardait pas où il allait, ni ce qu’il se passait réellement. Par moment, des éclairs verts transperçaient la pièce, lui rappelant le souvenir toujours renouvelé par ce lieu particulier. Alors, ses attaques devenaient plus violentes que jamais. A chaque fois que le vert emplissait sa vision, il donnait plus de puissance à ses actions. Les mannequins finissaient détruis en mille morceaux sur le sol pour la plupart, mais la magie en rajoutait toujours des nouveaux. Il sentait son souffle devenir plus saccadé, plus rauque. Ses muscles commençaient à le faire souffrir. Cela faisait bien une heure qu’il avait repris l’exercice physique, qu’il s’était repris lui-même. Plus aucune larme ne tombait de ses yeux, seule la rage le faisait bouger. Dans un dernier effort, il se retourna, balança son bras en avant et jeta un sort puissant à travers la dernière marionnette en vie. Elle valdingua sur toute la longueur de la pièce et explosa près de la porte. Il reprit sa position initiale et souffla. Il n’y avait plus que des gravats autour de lui, plus aucune menace pour son corps meurtri.

Ce fut à ce moment-là qu’il entendit l’écho d’un petit cri. Il serra ses doigts autour de sa baguette, prépara un enchantement dans sa tête et se retourna doucement. Il releva la tête et vit Dorcas derrière la porte ouverte. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Depuis combien de temps était-elle là ? Etait-elle accompagnée ? Le poufsouffle la vit ranger sa baguette rapidement. Avait-elle eu peur qu’il l’attaque ? Pensait-elle qu’il était si en colère qu’il s’en prendrait à elle ? Certes, il n’était pas heureux de ce qu’il s’était passé entre eux deux, mais il ne lui voulait pas de mal pour autant. Il entendit sa petite voix parvenir jusque lui. Elle n’avait pas l’air très à l’aise pour une fois. Etait-il si déstabilisateur que cela ? Ce serait bien nouveau de sa part. D’ailleurs, cela ne dura pas longtemps vu le ton qu’elle prit pour lui faire un reproche. D’où pouvait-elle lui dire quoi que ce soit ? Elle se prenait pour qui ?

Il s’avança avec colère, toujours la rage de son combat bien ancrée en lui. Il ne rangea pas sa baguette, il était plus rassuré avec pour l’instant. Il atteignit la porte et lui lança avec brusquerie :

Rentre !

Il la prit par le bras et la tira légèrement pour qu’elle fasse ce qu’il demandait. Il espérait ne pas lui avoir fait mal, mais il ne s’en voudrait pas si c’était le cas. Elle n’avait pas qu’à s’occuper de ses affaires après tout. Baguette en avant, il sortit et regarda bien partout pour voir si quelqu’un d’autre était dans les parages. Au cas où, il jeta un sort de protection et rentra de nouveau avant de bien verrouiller la salle. Une lueur verte reprit son espace dans le lieu. Lucas se tourna vers la scène et reprit un coup de couteau dans le cœur en voyant Gabrielle tomber :

Et merde !

Il pensa rapidement à oublier cette horreur et la salle l’écouta. Il n’y eut plus aucune représentation de l’attaque. A la place, la magie plaça un espace détente lumineux. Il avait sans doute pensé à cela comme l’opposition de ce qu’il y avait avant. D’une voix dure il demanda :

Tu m’observes depuis combien de temps exactement ?

Il s’avança au milieu de la pièce et se plaça entre les morceaux des mannequins. La baguette toujours à la main, il les rassembla au même endroit. Puis la regardant froidement droit dans les yeux, il continua sur le même ton, légèrement ironique :

Et toi ? Que fais-tu là ? Tu n’as rien de mieux à faire ?

Il souffla, se rendant compte de sa froideur. Il devenait de plus en plus violent au fur et à mesure. Il se renfermait et ne pensait qu’à se venger. Il n’était plus vraiment sociable. Les seuls moments où il était doux devenaient très rares. Il baissa la tête et rangea sa baguette. Il alla s’assoir dans un fauteuil, se laissant plus tomber qu’autre chose. Il était un peu à bout de force là. D’une voix plus douce, il s’excusa :
Ne m’en veux pas Dorcas, je n’en peux plus. Ce n’est pas contre toi, juste… La vie est merdique !
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Message  Dorcas Meadowes Mer 1 Mai - 20:20

Dès l'instant où Dorcas croisa le regard de Lucas, elle sut qu'elle aurait mieux faire de ne jamais venir voir qui ou quoi se cachait derrière cette porte venue de nulle part. Quelle était cette pièce ? Et pourquoi Lucas affichait-il un regard si dur ? Si colérique ?

"Rentre !" ordonna-t-il en se dirigeant vers elle, le pas rapide, l'air déterminé. Il la saisit par le poignet sans lui laisser le choix que de lui obéir, si fort que la jeune fille éprouva un instant de la crainte. Pourquoi agissait-il ainsi ? Il lui faisait presque mal ! Il la lâcha, mais seulement pour observer le couloir dehors et fermer la porte à l'aide d'un sortilège in-déblocable. Comptait-il la séquestrer ici ? Avait-il perdu les pédales ? Qu'allait-il lui faire ? Voulait-il se venger sur elle de la mort de Gabrielle ? Parce que Bellatrix avait tué sa meilleure amie plutôt que son ex qu'il aurait bien souhaité voir morte ? C'était ça le message ?

Toutes ces questions tournoyaient dans sa tête, comme une volée de moineaux fous, ne lui laissant aucun répit. Elles lui firent d'autant plus mal que, un vague instant, dans la salle, le fantôme de la scène de la cabane hurlante apparut : dans une lueur glauque, un sortilège vert frappa une silhouette reconnaissable entre toutes... Gabrielle. Le Poufsouffle revivait encore et encore la scène de sa mort, mais pourquoi cette salle la faisait-elle apparaître ?

"Et merde !" grogna Lucas, et la scène disparut, laissant place à un grand vide blanc presque aveuglant. Dorcas plissa les yeux et, se dégageant de l'étreinte du Poufsouffle, fit quelques pas en arrière, sur ses gardes, regrettant déjà d'avoir rangé sa baguette en rentrant. Elle avait ce défaut qui faisait d'elle une proie facile : elle ne se méfiait jamais assez. Jamais.

"Tu m’observes depuis combien de temps exactement ?" cracha Lucas en se plaçant au milieu des mannequins carbonisés ou éclatés. Dorcas déglutit sans rien répondre. Que cherchait-il exactement ? Tout en réassemblant les mannequins d'un geste nonchalant de la baguette, il ajouta, toujours aussi cassant : "Et toi ? Que fais-tu là ? Tu n’as rien de mieux à faire ?"

"Je ne réponds pas aux gens qui me parlent de la sorte", cracha-t-elle. "Même dans mes pires moments je ne t'ai jamais traité comme ça, et la tristesse n'excuse rien."

Mais Lucas ne semblait pas l'entendre. Il se tenait la tête, l'air soudain hagard et désespéré. Un canapé apparu derrière lui, dans lequel il s'assit soudain, presque en s'effondrant. Là, ramassé sur lui-même, la voix douce et cassée, il s'excusa : "Ne m’en veux pas Dorcas, je n’en peux plus. Ce n’est pas contre toi, juste… La vie est merdique !"

Dorcas se rembrunit : ça, pour sûr, elle le savait. La vie n'avait jamais été aussi merdique que depuis la mort de Gabrielle et, dernièrement, cela s'était empiré depuis la mort de ses propres parents. Lucas était orphelin quasiment de naissance, il avait grandit avec l'idée qu'il ne connaîtrait pas ses parents. Mais il avait connu l'abandon à trois ans. Dorcas, elle, avait eu l'amour, la gentillesse, la famille pendant dix-sept ans, dix-sept merveilleuses années, et elle avait tout perdu à un âge où il était très difficile de se reconstruire. Du moins était-ce son opinion en ce moment, et qui aurait pu lui en vouloir de penser cela ? Tout comme Lucas, en cette période, elle ne voyait que sa propre douleur et occultait celle des autres.

"Je sais que la vie est merdique. Tu crois que tu es le seul à souffrir peut-être ? Et que c'est une excuse pour agir comme tu le fais en séquestrant quasiment ton ex dans une salle bizarre ?"

Elle souffla, et reprit d'un ton plus posé : "Tu veux savoir ce que je faisais ici ? J'ai entendu des bruits d'explosion derrière une porte qui n'était pas là y a dix minutes, et je suis venue voir. Voilà ce que je faisais. (Elle soupira) Et si tu crois que je te suivais, tu te mets le doigt dans l'oeil jusqu'au coude car j'ai un peu autre chose à faire sans vouloir te rabaisser dans ton ego."

Elle vint s'accroupir devant Lucas, ne sachant pas comment faire apparaître un nouveau fauteuil pour s'asseoir à côté de lui – elle n'était pas assez douée en sortilèges pour cela de toute manière – et posa doucement la main sur son genoux.

"C'est plutôt à moi de te demander ce que tu fais ici. Alors je repose ma question : tu fais quoi exactement ? Et c'est quoi cette pièce ?"

Le ton, cette fois-ci, était infiniment plus doux que la fois précédente. Dorcas posa son autre main sur celle de Lucas, et en délogea la baguette magique afin qu'il ne fasse pas de bêtise. Même s'il s'était calmé, elle le sentait sur le point d'exploser, un peu comme un orage en formation... une menace sourde et invisible.

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Message  Lucas Crawd Lun 27 Mai - 16:09

Lucas devait semblait misérable dans son fauteuil. Lui-même ne comprenait plus vraiment son état. Il ne voulait pas se mettre en colère contre Dorcas. Elle ne lui avait rien fait. Enfin, disons que depuis leur dernière conversation, elle ne lui avait rien fait. Elle n’était pas responsable de ce qu’il s’était passé. Elle n’y pouvait rien. Peut-être était un peu en colère, mais il ne pouvait se permettre de lui en vouloir. Il avait commencé à avoir des sentiments pour elle à l’époque. Il n’aurait pas voulu la voir morte à la place de Gaby. Il aurait voulu ne voir mourir personne. Comment était-ce seulement possible ? Le gentil petit poufsouffle qu’il était avait totalement disparu. Il n’était qu’un mélange de colère et de haine, teinté de tristesse. La gryffondor ne devait pas le reconnaître. Il ne s’aperçut même pas qu’elle avait peur de lui. D’habitude c’était elle qui terrifiait les autres. Comme quoi, toute personne peut changer, que ce soit en bien ou en mal. La vie n’était qu’une succession d’évènements modifiant les personnes comme elle le souhaitait.

Dorcas n’avait pas forcément été modifiée complètement. Elle gardait ce petit caractère bien à elle comme quoi elle ne faisait attention à personne. Et pourtant, elle était là, elle ne l’engueulait pas. Elle était même plutôt douce. Cette personnalité de désintéresser ne fonctionnait pas avec lui. Elle devait oublier qu’il l’avait bien connu à un moment donné et il savait que cette jeune fille était toujours là. Elle avait beau l’avoir jeté comme une ordure, il savait qu’elle aussi avait eu des sentiments. Cela ne pouvait pas en être autrement. Sinon, pourquoi serait-elle restait aussi longtemps avec lui. Il ne savait cependant pas trop si cela devait lui faire plaisir qu’elle s’inquiète. Il ne savait pas comment être avec elle. Il ne savait pas comment être tout court. Il ne savait plus qui il était, qui étaient ses amis. Sa méfiance et sa colère le démangeait comme des vers. Elles se faufilaient dans tous ses membres de son corps, atteignant principalement son cerveau. Sinon comment expliquer son comportement avec la rouge et or ? Ils avaient beau s’être quittés de façon brutale, elle ne lui avait jamais fait de mal physiquement.

Il sentit sa main sur la sienne, enlevant discrètement sa baguette. Il ne pouvait lui en vouloir. Il ne voulait pas être face à lui-même en ce moment. Il aurait trop peur de voir le résultat. Il devait ressembler à un inferi coincé dans un corps d’un élève en lambeau. Il devait avoir des blessures de partout. Il n’avait même pas fait attention à s’il s’était blessé rien qu’aujourd’hui. Il ne faisait plus attention à lui. A quoi bon ? Plus personne n’était là pour vérifier si tout allait. Il fit soupira tout en faisant un petit sourire diabolique :

Tu ne dois plus me reconnaître hein ? Je ne suis pas le gentil poufsouffle avec qui tu es sortie. Je crains qu’on ne le retrouvera jamais. Je dois quand même avoir bien changé si tu as peur d’être « séquestrer » avec moi. A tel point que tu ne peux t’empêcher de me désarmer… t’inquiète pas va, je ne compte pas te tuer, pas toi…

L’ambiance sombrât un peu plus avec la menace qu’il venait de prononcer. Ses paroles étaient graves et noires. Il ne cachât même pas ses intentions. Il les avait annoncées clairement dans le journal, il était trop tard pour faire marche arrière. Il se releva doucement, faisant attention à ce qu’elle le voit pour ne pas qu’elle tombe ou se fasse mal. Il marcha en rond, sans s’arrêter, se triturant les mains. Des milliers de questions, de remarques tournaient dans sa tête. Il entendait les paroles de son ex comme un murmure. Puis il s’exclama, sans prévenir, à moitié en colère et en même temps dans un ton tellement triste :

Tu crois que je ne sais pas que je ne suis pas le seul ? Tu crois que je ne devine pas quel peut-être l’état de Sirius en ce moment ? Tu crois que je ne pense pas à toutes ses familles détruites ? Je n’ai jamais eu de famille, je ne sais même pas s’il m’en reste. J’ai vécu avec ça toute ma vie, tu crois que je ne sais pas que ça fait mal ? Tu vois, c’est bien ça le pire ! Je ne suis pas le seul ! Si seulement c’était toujours le cas ! J’ai vécu des années à être l’un des seuls à vivre un cauchemar dans cette école pendant que les autres vivaient pleinement, comme toi. Cela me rassurait car ça voulait dire qu’il y avait un espoir… Un espoir d’une vie… avec de la joie.

Il baissa la tête. Il ne faisait pas un reproche. Sa voix était détruite. Une larme coula à travers ses yeux, coula le long de sa joue, s’arrêta à ses lèvres. Il la laissa entrer dans sa bouche, toute salée. Puis il continua dans un murmure de désespoir :

Et maintenant, je dois vivre en pensant que c’est faux, que tout n’est que souffrance. Comment changer ça ? Comment avoir encore un espoir quand la vie continue de t’enfoncer sous terre ? Comment seulement sourire quand les évènements s’acharnent ? Comment vivre ?

Il lui tourna le dos. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas sorti ce qu’il avait sur le cœur. Une rivière de larmes menaçait de s’écrouler sur lui. Il souffla difficilement. Finalement, il se tint droit, se retourna et la regarda droit dans les yeux :

Je me battrais ! Je ne laisserais pas ces monstres me prendre mon espoir ! Cela fait seulement six ans que je commence à vivre, cela ne me suffit pas. Je me battrais jusqu’à mourir s’il le faut. Je préfère ça que de faire semblant de vivre ! Je ne supporte pas de voir mes amis résister à ce malheur et que tu le crois ou non, toi non plus ! Alors, tu vois cette salle, c’est mon lieu de résistance. Pense un truc, elle te le donnera. Tu veux un lieu de paix pour te reposer et te détendre, elle te le donnera. Tu veux t’entrainer, tu auras tout un tas de truc pour cela !

A ces mots, la salle changea : elle devint en partie lieu paisible avec un rivière et plein de fleurs, tel qu’il imaginait un endroit propice à se détendre. Cependant, de l’autre côté, ce n’était qu’un enchaînement de mannequin, d’armes moldues et sorcières, de bouquin de combats, de lieu d’entrainements : un lieu de guerre. En fait, c’était un peu le résumé du cerveau du jaune et noir. D’un regard de défi, il lui lança :

Je n’abandonnerais jamais !
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Message  Dorcas Meadowes Ven 5 Juil - 17:31

"Tu ne dois plus me reconnaître hein ? Je ne suis pas le gentil poufsouffle avec qui tu es sortie. Je crains qu’on ne le retrouvera jamais. Je dois quand même avoir bien changé si tu as peur d’être « séquestrer » avec moi. A tel point que tu ne peux t’empêcher de me désarmer… t’inquiète pas va, je ne compte pas te tuer, pas toi…"
Davantage que l'amertume qui perçait dans ces propos, c'était la menace à peine voilée qui effrayait Dorcas. Certes, elle n'était pas dirigée vers elle, la Gryffondor n'avait donc aucun souci à se faire : s'il le disait, elle le croyait sur parole. Non, ce qui effrayait Dorcas, c'est que Lucas avait raison sur un point : il avait changé au point de se salir les mains pour se venger, chose qu'il n'aurait jamais envisagé auparavant. La mort de Gabrielle avait définitivement brisé quelque chose en lui. Dorcas regarda autour d'elle, comme si elle cherchait quelqu'un, se demandant justement où se trouvait Xenia : pour une petite-amie soit disant très aimante, la princesse n'avait pas l'air d'être très présente auprès de son bien-aimé ! Des semaines entières s'étaient écoulées depuis la tragédie de la cabane hurlante, et si elle s'était vraiment trouvée à ses côtés, Lucas n'aurait pas sombré aussi profondément dans ses ténèbres intérieures...
"Comment changer ça ? Comment avoir encore un espoir quand la vie continue de t’enfoncer sous terre ? Comment seulement sourire quand les évènements s’acharnent ? Comment vivre ?"
Dorcas n'avait pas vraiment de réponse à cela, du moins pas sur un plan philosophique ou moral. Ses parents l'avaient élevé dans l'idée que la vie était simple, sans tromperies, sans mensonges. C'étaient les hommes qui étaient compliqués, trompeurs, menteurs. Et assassins. Dorcas n'en voulait pas à l'existence entière, ou à la terre entière pour la mort de ses parents, non. Elle en voulait aux Mangemorts qui s'étaient attaqués à eux. Qui avaient détruit son bonheur et mit un terme à l'insouciance. La jeune fille accroupie se dandina légèrement, d'un pied sur l'autre, tandis que Lucas poursuivait sa purge et déversait sa rage, sa rancœur et sa tristesse. Le fait qu'il l'inclue, elle, la traîtresse, l'ex-copine maudite, dans le lot des personnes à protéger, cela lui serra le cœur de la plus douce des façons même si, d'un autre côté, elle désespérait de voir Lucas se transformer en monstre sans cœur, même si c'était pour ses ennemis. Pourtant, elle ne l'empêcherait pas de se battre et encore moins de se venger : pourquoi lui interdirait-elle ce qu'elle-même refusait qu'on lui interdise ?
"Je n’abandonnerais jamais !" cracha-t-il enfin, tandis que la salle prenait une allure printanière beaucoup plus agréable que le paysage dévasté qui l'avait précédé.
"Moi non plus." répondit-elle avec un calme rare. "L'assassin de Gabrielle est le même que l'assassin de mes parents : cela nous fait un point commun. Par contre, là où nous différons, c'est sur la façon dont nous abordons notre future vengeance. Tu te laisses consumer par elle au lieu d'entretenir le feu. Tu vas finir par te détruire sans pouvoir accomplir ce que tu souhaites faire. Nous ne sommes que des élèves, Lucas, et même si nous nous entraînons corps et âme, nous ne serons jamais prêt avant l'heure. Garde ton énergie pour ton futur combat contre le tueur de Gabrielle, ne dépense pas toute ta fureur sur le chemin qui mène à ce combat, d'accord ?"
Elle murmura, sur le ton du gémissement : "Maîtrise-toi, bon sang, ou ce n'est pas le Mangemort qui aura ta peau mais bien toi-même qui te tuera d'une manière ou d'une autre."
Il devait absolument trouver quelque chose pour tenir ses démons à distance, un rituel, plusieurs rituels s'il le fallait. Pour Dorcas, c'était la course à pied jusqu'à l'épuisement, afin de tomber directement dans les bras de Morphée le soir, sans laisser la moindre occasion à ses noires pensées de s'infiltrer en elle ou dans ses rêves. Elle se concentrait également sur ses cours et, contrairement aux mois précédents, sinon aux années précédentes, cette fois elle effectuait toutes les lectures auxiliaires demandées par les professeurs. Cela la tenait occupée, éveillée, l'esprit à distance de ses préoccupations. Et, en même temps, cette surdose de travail lui donnait l'impression d’œuvrer pour sa future vengeance. De préparer, minutieusement, son futur face à face avec le Mangemort qui avait coupé court à la source de son bonheur personnel...
Bien entendu, cela ne l'empêcherait pas, dès cet été, de mener activement ses recherches autour de l'identité du meurtrier. Que le ministère n'avait pas pu identifier – ou n'avait pas voulu identifier, si les locaux du pouvoir sorcier étaient aussi infestés de traîtres que ce que Dorcas soupçonnait...
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Message  Lucas Crawd Mer 10 Juil - 14:39

Lucas savait qu’il n’était pas dans la bonne façon de penser, mais il en avait marre de se battre contre lui-même. Il avait l’impression de sombrer, peu importe ce qu’il faisait. Il n’arrivait pas à remonter. Alors, il se perdait dans un combat imaginaire contre des morceaux de bois. Même s’il y mettait toute son énergie, au moins il était trop fatigué ensuite pour réfléchir. Il en sortait dans un état pitoyable, mais il ne pensait pas que c’était important pour le moment. Il serait en forme pour le moment venu. En attendant, peu importait de quelle blessure il avait. Elles faisaient de toute façon moins mal que celle qui le détruisait à l’intérieur.

Il écouta attentivement les paroles de Dorcas. Son calme était contagieux. Il sentait son rythme cardiaque ralentir. Surtout, il sentait ses muscles se détendre légèrement. C’était un grand changement pour lui. Ce n’était pas souvent qu’il arrivait à décontracter son corps. Elle disait clairement ce qu’il savait déjà, mais que pouvait-il y faire ? Il s’était battu toute sa vie, mais jamais il ne s’était retrouvé dans cette situation. Il ne savait plus comment gérer le tout. Il était seul et ça ne l’aidait pas. Il avait toujours eu ses amis et surtout Gabrielle et Xeny à ses côtés pour vivre pleinement. Maintenant, il était seul. Il ne pouvait compter sur la dernière pour une bonne raison. Il ne pouvait avouer aux autres qu’elle était cette raison. Il avait ce secret à porter en plus. Le poids sur ses épaules devenait trop lourd à supporter. Alors, oui, il se laissait consumer, mais c’était tellement facile de lui dire de se contrôler. Si elle était si douée pour cela, elle avait qu’à l’aider au lieu de l’enfoncer. Il fronça les sourcils, sentant la colère remontée. Il en avait marre qu’on lui dise quoi faire alors que personne ne pouvait se mettre à sa place. D’un ton brusque, il dit :
Si c’est si facile à faire, pourquoi tu ne me montres pas toi ! Parce que moi j’en ai par-dessus-la-tête de me battre contre tout ! Toute ma vie a été un combat ! Je n’en peux plus…

Sa voix baissait au fur et à mesure. Il voulait lui faire comprendre que c’en était trop pour lui, qu’il avait besoin de souffler mais qu’il ne pouvait pas. Il n’avait pas le temps de prendre des vacances comme toute bonne famille. Soudain, il se rendit compte de ce qu’elle venait de dire. Elle venait de perdre ses parents. Ils avaient été tués comme Gabrielle, exactement comme elle. Ses yeux furent agrandis sur la surprise. Sa bouche resta ouverte sous le choc. Il ne savait pas quoi lui dire. Il n’arrivait même pas à penser. Lui-même n’avait jamais connu ses parents réellement, alors il ne pouvait pas savoir ce qu’elle ressentait. Mais une chose était sûre, si lui avait mal de ce manque, elle devait être tétanisée, détruite. Et il était là à se plaindre de son petit malheur. Certes, il était mal comme jamais, mais il n’était pas seul. Peut-être qu’elle était pire que lui en vérité. Et il devait lui faire encore plus de mal en lui montrant un ex inexistant. Il devait se reprendre.

Il souffla avec désespoir, essayant de se calmer un peu plus. Il ferma les yeux et imagina un endroit de rêve, de paix. Il devait se retrouver en lui-même et y créer un lieu de détente. Il devait faire un effort pour elle. Il n’avait qu’à craquer quand il serait seul. Il n’entendait plus que les respirations lentes et fortes qui émanaient de son corps pour calmer son énervement continu. Il essaya de retrouver le bonheur qui l’avait submergé lorsqu’il avait compris les sentiments de Xenia. Il essaya de retrouver l’ambiance qui l’entourait à cet instant. Une vague de nostalgie l’envahie, rendant son énervement en triste. Il refoula une montée de larmes et continua de respirer, plus silencieusement. En ouvrant les yeux, il vit une grande surface d’eau calme au loin. Le crépuscule avait pris place dans la pièce. Les débris ou manuels de défense avait disparu pour laisser la place à une étendue d’herbe fraîche. Un petit sourire s’afficha sur son visage blessé. Le manque du passé était encore là, mais c’était plus réconfortant qu’autre chose. Il parvenait à comprendre que tout n’était pas perdu, que de belles choses pouvaient encore se produire dans le malheur. Une paix intérieure temporaire prit le dessus sur sa colère. Ses traits de son visage semblaient moins crispés.

Il avançait lentement vers Dorcas. Il ne savait pas encore trop quoi dire, mais il ne voulait pas la laisser seule. Il avait abandonné trop de monde ces derniers temps et il était temps qu’il fasse plus attention aux autres. Arrivé devant elle, il s’accroupit et finit par s’asseoir en tailleur face à elle. Il resta un moment à la regarder dans les yeux. Il l’observait comme jamais il ne l’avait fait auparavant. Il regarda ses traits, son expression. Son visage semblait tiré et fatigué. Elle aussi était fatiguée de ces temps sombres. C’était comme si son corps ne voulait pas trouver le repos. Les yeux du poufsouffle se mouillèrent. Il en voulait en mangemorts de lui faire subir cela. Il s’en voulait à lui de ne même pas le savoir, de l’apprendre comme ça. Il s’en voulait de ne pas avoir été là. Il voulut baisser les yeux, honteux mais il ne le fit pas. Il devait au moins lui faire face en cet instant. D’une voix un peu cassée, il finit par dire :

Je suis désolé. Je suis désolé, je n’ai pensé qu’à moi, qu’à mes malheurs depuis des semaines. Je ne sais plus faire attention à ceux autour de moi. Je suis devenu égoïste. Je suis vraiment désolé pour tes parents… Je ne sais pas quoi te dire. J’aimerai être là pour toi, mais je ne sais pas si j’y arriverai. Je risque de te faire plus de mal qu’autre chose. Je blesse tout le monde maintenant… Et je me plains encore. Je commence juste à penser que vous êtes mieux sans moi, vu dans quel état je suis. Mais sache que je suis avec toi, que je ne t’abandonne pas pour autant…

Il finit par baisser la tête, se sentant ridicule. Il ne pensait pas aider avec ses paroles mais il ne savait plus quoi dire d’autre. Il préféra rester ainsi, lui donnant l’occasion de partir si elle le souhaitait. Ce serait sans doute mieux pour elle de toute façon.
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Message  Dorcas Meadowes Mer 10 Juil - 16:28

Dorcas croyait avoir gagné une bataille contre la colère qui dévorait Lucas de l'intérieur, mais le paysage bucolique de la salle sur demande reprit soudain une allure sombre et menaçante. Des livres étaient éparpillés de toute part, des livres de sortilèges, des livres sur l'art de la guerre... mais aussi des épées ensanglantées et, plus loin, au fond, une tombe. Celle de Gabrielle. Lucas ne pouvait la voir, puisqu'il se trouvait dos à la manifestation physique de son deuil, mais Dorcas cilla.

Puis sursauta quand l'orage reprit de plus belle :

"Si c’est si facile à faire, pourquoi tu ne me montres pas toi ! Parce que moi j’en ai par-dessus-la-tête de me battre contre tout ! Toute ma vie a été un combat ! Je n’en peux plus…"

Facile ?... FACILE ? Il n'avait pas écouté ses paroles ou il bien il s'en fichait ? Ou les deux à la fois ? Dorcas écarquilla les yeux; elle ne reconnaissait plus son camarade. Où étaient passées sa bonté coutumière, son écoute, sa générosité, bref, tout ce qui jusque là faisait de lui un être plus humain et plus fréquentable que Dorcas elle-même ? Quand les rôles s'étaient-ils donc inversés ? Le visage de Dorcas se fit dur, les traits tirés par la déconfiture et l'échec qu'elle venait d'essuyer. Elle allait ouvrir la bouche pour se récrier que ce genre de chose ne pouvait se montrer et qu'elle n'était pas une foutue professeur de philosophie, encore moins une psy, mais le paysage changea à nouveau. Occupée à observer les modifications alentour, Dorcas ne remarqua que tardivement Lucas, qui venait vers elle, le visage plus serein. Mais ses monumentales sautes d'humeur pouvaient intervenir à n'importe quel moment, au détour de n'importe quelle parole, Dorcas le savait maintenant. Et une sorcière avertie en vaut deux...

Elle vit les larmes qu'il retenait dans la prison de ses cils. Elle vit le remord sur son visage. Elle vit également le tremblement de ses mains, ces mains qu'elle avait toujours trouvées magnifiques dans leur beauté brute et masculine. Des mains d'homme. Des mains douces. Qui ne devaient pas se transformer en instrument de mort ou de torture. Pourtant, en dépit de tout cela, lorsque Lucas s'assit devant elle, tout ce que Dorcas eut envie de faire, cette fois, ce fut de le gifler et de le secouer pour qu'il se réveille enfin. Ça ne marcherait sûrement pas sur lui mais, en ce qui la concernait elle, ça la soulagerait très probablement de sa subite rancœur vis à vis du Poufsouffle, qui avait rejeté son aide sans même songer, une seconde, qu'elle n'avait pourtant aucune raison de faire cela.

Sinon celle de ne pas supporter la vision d'un être en souffrance.
Comme elle.

Lucas l'observa attentivement, scruta son visage, ses lèvres, ses cernes, ses traits tirés... Hormis lors des grandes occasions ou lorsqu'elle voyait Jake, parce qu'il fallait bien maintenir les apparences du couple parfait, Dorcas ne se maquillait plus dernièrement, elle n'avait plus envie d'être belle ou désirable. Elle n'avait plus de temps à perdre pour ces futilités-là.

"Je suis désolé." souffla alors Lucas, et les excuses qui s'en suivirent avaient l'air sincère. Dorcas l'écouta attentivement et fut soulagée de ce qu'il avait enfin l'air de s'ouvrir un peu à elle. Son semblant de condoléances, pour ses parents, lui rappela que le monde entier ne souffrait pas comme elle, comme lui, et que le bonheur était toujours possible. Lucas finit par se taire et baisser la tête, tel le petit animal blessé qui a autant peur de mourir que d'être sauvé. Dorcas poussa un très profond et très long soupir avant que de se lever et de lui tendre la main, afin qu'il la saisisse.

"Tu veux que je te montre, donc ? Très bien."

Elle ferma les yeux pour se concentrer, la main toujours tendue vers le Poufsouffle, et pensa très fort à l'un de ses meilleurs souvenirs d'enfance. La salle sur demande serait-elle capable de matérialiser cela ? En rouvrant les yeux, Dorcas constata avec émerveillement que oui. Un grand sourire s'était épanoui sur son visage, chassant l'air de fatigue et le poids du deuil. Un sourire enfantin et sincère, qui ne demandait rien en retour, à personne.

"Cela s'appelle un grand huit. Il est plutôt petit mais... costaud."

Un unique wagon n'attendait qu'eux pour démarrer. Dorcas tourna la tête vers Lucas et, sans attendre de réponse en particulier, se précipita vers le wagon en question. Elle prit place et, aussitôt, la barrière métallique se rabattit sur elle et sur sa place. A sa gauche, le siège vide et la barrière relevée n'attendaient que Lucas. Dorcas tapota la place et lui ordonna, prenant un air sévère : "Allez, viens. En voiture !"

Le Poufsouffle ne voyait certainement pas où elle voulait en venir mais Dorcas, elle, le savait précisément. Elle lui adressa ensuite un sourire énigmatique...
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Message  Lucas Crawd Dim 15 Sep - 15:02

Lucas avait envie de disparaître de l’école, de la terre. Il n’avait pas vraiment envie de mourir, juste de disparaître pour toutes les personnes qu’il connaissait. Il commençait même à se demander s’il ne valait mieux pas qu’il quitte l’école, l’Angleterre et vivre sa vie ailleurs, loin de ses proches. Plus il vieillissait, plus il avait l’impression d’apporter le malheur avec lui. Si on regardait bien, il n’y avait que ses proches qui étaient blessés. Etait-ce vraiment un hasard ? Ou était-ce seulement la déprime du moment qu’il le faisait penser comme cela ? En tout cas, dans un cas comme dans l’autre, il n’aidait en rien Dorcas. Il devait plus la déprimer qu’autre chose et elle n’avait pas besoin de lui pour cela. Il espérait donc qu’elle prenne sa chance de le fuir. Elle ne lui devait rien. Elle n’avait pas à l’aider alors que rien ne pouvait le faire.

Il l’entendit soupirer après ses excuses médiocres. Il la sentit bouger à côté de lui. Elle se relevait sans doute pour quitter la pièce. Il s’en sentit presque soulagé. Même s’il devait avouer qu’il aurait préféré ne pas rester seul en cet instant. Il n’en pouvait plus de la solitude. Il avait l’impression de ne plus avoir personne autour de lui. Certes, il avait provoqué cette situation mais parfois ça lui pesait tellement. Il avait envie de revenir en arrière et tout annuler. Pourtant il ne le ferait pour rien au monde. Il connaissait les enjeux de ce qu’il faisait et il ne pouvait tout gâcher. Il devait aller jusqu’au bout. Il ne serait pas un lâche comme son père. Il n’abandonnerait pas son entourage. Il n’abandonnerait pas Xenia.

Une voix vint percuter ses tympans avec violence. Il ne s’attendait plus à entendre qui que ce soit. Il releva la tête avec surprise. Il vit la gryffondor tendre la main vers lui. Il la regarda avec étonnement. Pour lui, elle était partie depuis qu’elle s’était levée. D’ailleurs, il ne savait même plus quand c’était. Il ne comprenait pas ce qu’elle faisait, ou souhaitait faire. Elle avait pourtant dû comprendre que c’était une cause perdue alors pourquoi insister. Pourtant elle gardait la main tendue vers lui. Il hésita. Il ne voulait pas l’embarquer dans une vie de soucis perpétuels. Mais il savait aussi qu’elle était têtue. Entre temps, elle ferma les yeux ayant sans doute quelque chose de très précis en tête pour être aussi sûre d’elle. Il n’y avait aucune hésitation dans son attitude.

Lucas sentit un changement dans l’air de la salle. Il sentait que l’imaginaire de la jeune fille allait balayer tout ce qu’il avait fait de la salle, sans doute pour mieux. Il resta bouche bée devant l’apparition d’un espèce de gros truc mécanique. Il en avait déjà vu au loin mais il ne s’était jamais rapproché de ces trucs. Il n’avait pas assez de sous pour rentrer dans les fêtes s’en offrant. Il ne savait pas exactement quelle était sa fonction. Il n’avait jamais été très sûr de vouloir le savoir. Pourtant, lorsqu’il se tourna vers Dorcas, il la vit changer. Il revit la jeune fille avec qui il était sorti : une jeune fille dynamique vivant ses rêves, ne s’arrêtant jamais de s’amuser. Un sourire magnifique changeait son visage de façon incroyable. Il ne fit pas vraiment attention au nom de l’engin, ne pensant pas le retenir dans le futur. Il était juste content de la voir ainsi, et pas ravagé par tous les événements passés. Ça le réchauffait à l’intérieur. Il avait presque l’impression que tout le poids qu’il portait en était diminué.

Il ne put que sourire en retour quand il la vit courir vers l’une des places disponibles. On aurait dit l’une de ces personnes courant vers son rêve le plus fou. Une fois installée, elle essaya de prendre l’air de McGonagall lorsqu’elle envoie quelqu’un en retenue, sauf qu’avec son sourire enfantin, ça ne fonctionnait pas vraiment. Pourtant, il se releva quand même sous son ordre. Il n’était pas sûr de ce qu’il faisait sur le coup.

Dis-moi, ce ne sont pas ces engins qui provoquent des accidents tous les ans dans les fêtes ? Non parce que si tu veux me tuer pour mon comportement, tu pourrais trouver autre chose hein !

Il y avait une pointe d’humour dans sa voix. Pourtant, il n’était pas aussi rassuré que ça. Il ne savait pas s’il pouvait avoir confiance en ce truc mécanique. Mais sachant que c’était Dorcas qui l’avait imaginé, ça devrait être bon, non ? Il avança avec lenteur, prenant plaisir à la faire patienter elle aussi. Seulement, il finit par arriver lui aussi devant le wagon. Pointant un doigt vers elle, il s’exclama :

Je te préviens, si tu me tues là-dedans, je reviens te hanter jusqu’à la fin de ta vie ! Et crois-moi, tu en auras vite marre de ma présence.

Puis il grimpa dedans et s’installa à côté d’elle. La barrière retomba aussitôt pour le sécuriser. Il souffla pour enlever toute pression de son esprit et tourna la tête :
Et maintenant ? On reste sur place ?
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Message  Dorcas Meadowes Sam 21 Déc - 13:58

Spoiler:

A la grande surprise de Dorcas qui ne put retenir un léger soupir de soulagement, Lucas se releva et vint la rejoindre. Un sourire en coin, très discret mais néanmoins présent, étirait même ses lèvres pleines, relevant le coin gauche de sa bouche, surmonté d'une jolie fossette... une lueur d'espoir à elle toute seule.

"Des accidents ?" releva Dorcas en se retenant à peine de rire. "Quelques fois, oui, mais ici on est dans la salle sur demande... rien ne peut nous arriver !" dit-elle en tâchant de lui faire partager son regain de bonne humeur. "Enfin, si tu me hantes toute ma vie... je ne pense pas que ce soit une torture." Elle agrémenta sa répartie d'un clin d'oeil quasi aguicheur puis se chargea de rabattre la barrière en fer sur son ami, dont le teint un peu pâle révélait ses craintes.

"Et maintenant ? On reste sur place ?"

"Nous, oui. C'est le wagon qui bouge..."

Et comme pour appuyer ses propos, ledit wagon s'ébranla soudain, provoquant un léger sursaut chez ses passagers, avant que de filer d'abord doucement puis de plus en plus vite le long du rail qui, déjà, montait en pente douce. Il contourna l'un des très larges et immenses pilliers de la salle, un virage à 90° qui leur révéla la suite. Le sourire de Dorcas s'élargit encore plus si c'était possible.

"Comme dans mon enfance !!"
s'exclama-t-elle en désignant les gigantesques vagues et whirls qui les attendaient. Bon, ce serait peut-être un peu violent pour Lucas mais il était trop tard pour changer d'idée... et puis cela lui viderait la tête, littéralement. Il en avait besoin et c'était exactement ce que Dorcas cherchait à provoquer avec son grand huit a priori inutile. "Par contre, garde tes bras à l'intérieur de l'habitacle et... accroche toi. Tu vas voir, c'est génial. Fais-moi confiance." Ce disant, elle rentra ses propres bras sous la barrière et, de sa main gauche, chercha celle de Lucas. Elle glissa ses doigts dans sa paume puis les entrelaça aux siens. Comme avant, lors de leur courte mais intense relation. Mais cette fois, c'était une profonde amitié qui les unissait.

Le wagon monta encore, et encore, et encore... jusqu'à se présenter tout en haut de la salle sur demande, leur offrant un point de vue vertigineux. Dorcas ferma les yeux, en attente de la prochaine sensation : celle de la vitesse. Soudain, le wagon se lança, et le monde ne fut plus qu'un grand tableau flou plein de couleurs filantes, comme des étoiles...
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Message  Lucas Crawd Mar 7 Jan - 0:14

Lucas commençait déjà à s’impatienter sur son siège. Il ne savait pas du tout ce qui l’attendait. Il avait pu entendre des hurlements de peur, d’autres de joie parvenir des fêtes foraines à Londres mais que croire ? Le clin d’œil de Dorcas ne l’aidait pas à se rassurer. Il n’arrivait pas à savoir ce qu’il signifiait. Cela faisait tellement longtemps qu’ils n’avaient pas été dans la même pièce. Les dernières fois avaient été plutôt explosives, que ce soit entre eux ou non. Alors d’avoir l’impression qu’elle recommençait à le draguer le perturbait au plus haut point. Surtout qu’elle venait de l’engueuler. Mais il décida de laisser ce passage de côté pour se concentrer sur l’instant présent.

Au moment où elle lui répondit, la machine se mit à avancer doucement. Il s’agrippa à la barrière en se crispant. Il n’aimait pas cela. Il le sentait très mal. La prise de vitesse pouvait se sentir au fond de ses entrailles. Il sentit son corps se poser sur le dossier alors que le wagon prenait un virage vers le haut de la salle avant de tourner derrière un pilier. Lucas en fut bouche bée. Seulement, ce n’était pas du tout dans le bon sens du terme. Voir autant de virages et de boucles le rendaient malade d’avance. Et si jamais il avait une envie soudaine de vomir, il faisait comment ?

Il jeta un bref coup d’œil à la gryffondor alors qu’elle s’extasia. Il crut un instant qu’elle avait viré dans la folie mais sa joie le détendit un tout petit peu. Alors, sur ses paroles, il décrispa comme ses doigts comme il put et glissa ses bras derrière la barrière. Il ne savait pas sur quoi se tenir pour ne pas craquer de peur. Il sentit un mouvement sur sa droite et vit dans la limite de son champ de vision la main de Dorcas venir vers lui. Il la sentit se glisser dans la sienne et leurs mains se lier avant la grande descente. Ce geste n’avait plus rien à voir avec l’époque de leur relation. C’était juste la démonstration d’une amitié profonde qui commençait enfin. Son sourire s’élargit et il lui serra doucement la main.

Ils arrivèrent finalement tout en haut du manège, montrant le début du parcours immense qu’ils allaient parcourir. La peur vint se loger dans son estomac comme un chat en manque de câlins. Il déglutit avec difficulté mais garda les yeux bien ouverts. Le vent vint fouetter son visage alors que le wagon partait à toute vitesse dans la descente. Une sensation de vitesse envahit tout son corps. La peur partit en courant hors de son corps alors que l’impression d’être de retour sur son balai prenait tout l’espace. Il ferma les yeux juste pour profiter de cette sensation de liberté. Il y avait tellement longtemps qu’il n’avait pas joué. Il avait même oublié ce que c’était que de prendre un souaffle dans ses mains. Seulement, le wagon semblait ralentir bien trop vite à son goût. Il ouvrit les yeux et vit avec déception qu’ils arrivaient déjà au passage d’atterrissage.

Pas déjà ! On n’a rien senti là !

Alors, grand sourire aux lèvres, il libéra sa main pour sortir sa baguette et regarda avec plus de joie Dorcas. Il la pointa vers le wagon pour le consolider. Puis, la rangeant précieusement, il ferma les yeux et imagina petit à petit un parcours un peu plus intense. Il regarda ensuite devant lui pour voir les rails changer de sens et remonter vers le haut de la salle pour leur redonner de la vitesse. Il pouvait voir plus loin que le wagon serait basculé à l’envers. Il espérait juste que Dorcas n’avait pas peur du vide avec la tête à l’envers sinon elle n’apprécierait pas. Il avait presque envie de rajouter des cognards au circuit mais il avait peur que cela fasse trop et ils risquaient de ne pas réussir à les éviter ou les rejeter avec la vitesse. Il en resta donc là. Il glissa de nouveau son bras derrière la sécurité et chercha la main de Dorcas pour la garder près de lui. En rigolant, il lança à la jeune fille :

Si tu me hantes pour te venger, je te casserai les pieds jusqu’à ce que tu en aies marre !
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