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Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
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Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
[nous nous laissons une page de RP privé, ensuite, intervient qui veut pour pimenter la situation ]
Assise à une table située tout au fond de la bibliothèque, Dorcas travaillait à la dissertation qu'ils avaient à rendre d'ici deux jours. Elle n'avait pas travaillé des vacances de Noël, trop occupée à profiter de sa famille tant qu'elle était chez elle à Londres. Depuis son retour à Poudlard, elle comblait son retard. Il ne lui restait plus que ce devoir de métamorphose, et un autre, en runes, sa matière préférée.
Le sujet n'était pas facile : "Vous disserterez des différences entre mue et métamorphose, dans la lignée des lois d'Ovide ;plus particulièrement la sixième. Argumentez et explicitez. Donnez des exemples." Sacrée McGonagall... ses cours théoriques étaient presque plus difficiles que les pratiques ! Dorcas en était à la phase des recherches, des prises de notes, et des recoupements de sources. Bien entendu, comme elle s'y prenait tard, la plupart des livres de la bibliothèque avaient été empruntés. Elle s'était rabattue sur un livre de troisième année où le sujet était abordé de manière simple, en surface, mais suffisant pour amorcer sa réflexion. Cela servirait pour sa première partie, où elle ne faisait que définir sans analyser. Les développements viendraient en deuxième et troisième partie. Au pire, elle utiliserait ses souvenirs d'avant les vacances. Elle avait lu un bouquin en prévision du devoir, et pris quelques notes... sa mémoire et ses gribouillis lui seraient d'un bienheureux secours.
Dorcas s'étira en faisant craquer ses vertèbres. Une lumière très blanche, caractéristique de l'hiver glacial, traversait les fenêtres. Dehors, la neige recouvrait tout de sa couverture blanche. Le parc était silencieux, endormi. Poudlard ronronnait, au chaud derrière ses pierres, comme un chat fatigué qui attendait la fin de l'hiver. Du moins Dorcas se sentait-elle comme ça... elle n'aimait pas les vêtements d'hiver. En ce moment, elle portait un pull noir moulant, et une mini-jupe de la même couleur, avec des collants rouges plutôt jolis mais trop épais pour être vraiment confortables. Tout cela la grattait. Elle était tellement plus à l'aise dans des vêtements plus légers, agréables comme une caresse, qu'on ne sentait presque pas !
Elle décida soudain d'aller voir si certains élèves avaient ramené des livres dans les rayons. Elle se leva et, laissant ses affaires là, se dirigea vers le département des sixième années, plus précisément aux étagères consacrées à la métamorphose. Elle eut un petit glapissement de joie en constatant que le livre tant espéré était de nouveau disponible ! "Les lois d'Ovide : métamorphoses définitives et passagères." par Elias Eddington. Elle s'en empara, avec la possessivité d'une dragonne qui mettrait le grappin sur un trésor abandonné.
Alors qu'elle s'apprêtait à sortir du rayon, elle se figea soudain. Au bout de l'allée de bibliothèques, une silhouette qu'elle reconnaissait bien venait d'apparaître. Dorcas regarda de l'autre côté : les étagères formaient une impasse contre le mur, impossible de sortir par là. Et donc, impossible d'éviter le jeune homme qu'elle s'appliquait à ne surtout pas croiser seule depuis sa quatrième année. Le jeune homme qu'elle avait traité d'une abominable manière. Elle en était désormais consciente, avec le recul. Une vague de culpabilité balaya son esprit. Elle charriait avec elle le fantôme d'une histoire d'amour qui aurait pu aller plus loin si Dorcas lui avait laissé sa chance. Mais comme d'habitude, elle avait préféré tenter d'obtenir l'impossible plutôt que de se contenter de ce qu'elle possédait déjà. Lucas Crawd. Elle l'avait largué du jour au lendemain, pour vivre une idylle interdite avec un professeur... le tout en pensant qu'une coupure bien nette valait mieux qu'une longue explication douloureuse.
Dans ses souvenirs, elle se revoyait embrasser le jeune homme, elle se souvenait de la douceur de ses lèvres, et du bleu exact que prenaient ses yeux lorsque leurs visages étaient à ce points rapprochés. La générosité de son sourire, l'éclat blanc de ses dents, la lueur malicieuse qui s'allumait dans son regard lors des moments complices qu'ils avaient partagés. Car oui, ils avaient été proches. Tout à coup, elle s'en rendait compte. Ce n'était pas qu'une affaire de corps qui s'étreignaient dans l'ombre d'un dortoir en hésitant à se donner pour la première fois, ou de souffles mêlés dans des baisers tantôt doux, tantôt passionnés... c'avait été une affaire de sentiments. Mais quand Dorcas en arrivait à ce stade, elle avait tendance à fuir... loin. De peur de quoi exactement ? Elle l'ignorait.
"Ce que je peux être cruche..." se morigéna-t-elle en pensée.
Elle se pinça la lèvre, puis elle songea que c'était ridicule. Qu'elle n'avait rien à se reprocher. Elle cligna des yeux, s'apercevant soudain que, tout au long de sa réflexion, elle n'avait pas cessé de fixer le jeune homme, de le dévorer du regard tandis qu'elle revivait en pensée certaines de leurs conversations communes, quelques uns de leurs instants complices, des gestes plein de tendresse... peut-être trop tendres pour une Dorcas avide d'échanges passionnés, éphémères, brûlants et quasi destructeurs.
Elle baissa le regard, soupira, puis ouvrit le livre à la page du sommaire. Autant attendre que le jeune homme dégage du passage. Elle ne tenait pas à croiser ne serait-ce que son regard, alors qu'elle se sentait soudain aussi coupable, aussi mal à l'aise. Elle n'avait jamais éprouvé une once de remords depuis leur rupture. Alors pourquoi tout ceci la rattrapait-elle maintenant ? C'était incompréhensible.
Assise à une table située tout au fond de la bibliothèque, Dorcas travaillait à la dissertation qu'ils avaient à rendre d'ici deux jours. Elle n'avait pas travaillé des vacances de Noël, trop occupée à profiter de sa famille tant qu'elle était chez elle à Londres. Depuis son retour à Poudlard, elle comblait son retard. Il ne lui restait plus que ce devoir de métamorphose, et un autre, en runes, sa matière préférée.
Le sujet n'était pas facile : "Vous disserterez des différences entre mue et métamorphose, dans la lignée des lois d'Ovide ;plus particulièrement la sixième. Argumentez et explicitez. Donnez des exemples." Sacrée McGonagall... ses cours théoriques étaient presque plus difficiles que les pratiques ! Dorcas en était à la phase des recherches, des prises de notes, et des recoupements de sources. Bien entendu, comme elle s'y prenait tard, la plupart des livres de la bibliothèque avaient été empruntés. Elle s'était rabattue sur un livre de troisième année où le sujet était abordé de manière simple, en surface, mais suffisant pour amorcer sa réflexion. Cela servirait pour sa première partie, où elle ne faisait que définir sans analyser. Les développements viendraient en deuxième et troisième partie. Au pire, elle utiliserait ses souvenirs d'avant les vacances. Elle avait lu un bouquin en prévision du devoir, et pris quelques notes... sa mémoire et ses gribouillis lui seraient d'un bienheureux secours.
Dorcas s'étira en faisant craquer ses vertèbres. Une lumière très blanche, caractéristique de l'hiver glacial, traversait les fenêtres. Dehors, la neige recouvrait tout de sa couverture blanche. Le parc était silencieux, endormi. Poudlard ronronnait, au chaud derrière ses pierres, comme un chat fatigué qui attendait la fin de l'hiver. Du moins Dorcas se sentait-elle comme ça... elle n'aimait pas les vêtements d'hiver. En ce moment, elle portait un pull noir moulant, et une mini-jupe de la même couleur, avec des collants rouges plutôt jolis mais trop épais pour être vraiment confortables. Tout cela la grattait. Elle était tellement plus à l'aise dans des vêtements plus légers, agréables comme une caresse, qu'on ne sentait presque pas !
Elle décida soudain d'aller voir si certains élèves avaient ramené des livres dans les rayons. Elle se leva et, laissant ses affaires là, se dirigea vers le département des sixième années, plus précisément aux étagères consacrées à la métamorphose. Elle eut un petit glapissement de joie en constatant que le livre tant espéré était de nouveau disponible ! "Les lois d'Ovide : métamorphoses définitives et passagères." par Elias Eddington. Elle s'en empara, avec la possessivité d'une dragonne qui mettrait le grappin sur un trésor abandonné.
Alors qu'elle s'apprêtait à sortir du rayon, elle se figea soudain. Au bout de l'allée de bibliothèques, une silhouette qu'elle reconnaissait bien venait d'apparaître. Dorcas regarda de l'autre côté : les étagères formaient une impasse contre le mur, impossible de sortir par là. Et donc, impossible d'éviter le jeune homme qu'elle s'appliquait à ne surtout pas croiser seule depuis sa quatrième année. Le jeune homme qu'elle avait traité d'une abominable manière. Elle en était désormais consciente, avec le recul. Une vague de culpabilité balaya son esprit. Elle charriait avec elle le fantôme d'une histoire d'amour qui aurait pu aller plus loin si Dorcas lui avait laissé sa chance. Mais comme d'habitude, elle avait préféré tenter d'obtenir l'impossible plutôt que de se contenter de ce qu'elle possédait déjà. Lucas Crawd. Elle l'avait largué du jour au lendemain, pour vivre une idylle interdite avec un professeur... le tout en pensant qu'une coupure bien nette valait mieux qu'une longue explication douloureuse.
Dans ses souvenirs, elle se revoyait embrasser le jeune homme, elle se souvenait de la douceur de ses lèvres, et du bleu exact que prenaient ses yeux lorsque leurs visages étaient à ce points rapprochés. La générosité de son sourire, l'éclat blanc de ses dents, la lueur malicieuse qui s'allumait dans son regard lors des moments complices qu'ils avaient partagés. Car oui, ils avaient été proches. Tout à coup, elle s'en rendait compte. Ce n'était pas qu'une affaire de corps qui s'étreignaient dans l'ombre d'un dortoir en hésitant à se donner pour la première fois, ou de souffles mêlés dans des baisers tantôt doux, tantôt passionnés... c'avait été une affaire de sentiments. Mais quand Dorcas en arrivait à ce stade, elle avait tendance à fuir... loin. De peur de quoi exactement ? Elle l'ignorait.
"Ce que je peux être cruche..." se morigéna-t-elle en pensée.
Elle se pinça la lèvre, puis elle songea que c'était ridicule. Qu'elle n'avait rien à se reprocher. Elle cligna des yeux, s'apercevant soudain que, tout au long de sa réflexion, elle n'avait pas cessé de fixer le jeune homme, de le dévorer du regard tandis qu'elle revivait en pensée certaines de leurs conversations communes, quelques uns de leurs instants complices, des gestes plein de tendresse... peut-être trop tendres pour une Dorcas avide d'échanges passionnés, éphémères, brûlants et quasi destructeurs.
Elle baissa le regard, soupira, puis ouvrit le livre à la page du sommaire. Autant attendre que le jeune homme dégage du passage. Elle ne tenait pas à croiser ne serait-ce que son regard, alors qu'elle se sentait soudain aussi coupable, aussi mal à l'aise. Elle n'avait jamais éprouvé une once de remords depuis leur rupture. Alors pourquoi tout ceci la rattrapait-elle maintenant ? C'était incompréhensible.
Dernière édition par Dorcas Meadowes le Jeu 20 Oct - 20:33, édité 2 fois
Re: Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
Lucas marchait tranquillement lorsqu’il aperçut Gabrielle. Il se serait bien approché d’elle pour lui parler, mais elle avait déjà de la compagnie. D’ailleurs, elle était toujours avec quelqu’un quand il l’apercevait. Il se demandait presque s’il n’était pas maudit à ce niveau-là. En effet, cela faisait un petit moment qu’il avait besoin de lui parler. Des questions se tournaient et retournaient dans sa tête et il était dans l’incapacité de les poser. C’était à se demander si elle ne faisait pas exprès d’être avec quelqu’un à chaque fois pour éviter de lui parler. Mais non ! Tu dis n’importe quoi Lucas, c’est juste de la malchance ! De toute façon, il savait qu’il finirait par la croiser lorsqu’elle serait seule et il saisirait sa chance. Elle ne lui échapperait pas. Il n’avait pas le choix, il devait avoir cette conversation. C’était trop important pour lui…
Mais, en attendant, il devait passer son chemin. Il avait un livre à rendre de toute façon. Encore une autre histoire compliquée que celle du livre. En effet, il l’avait emprunté le jour où il avait laissé tomber Ellie devant son devoir de métamorphose. Il ne savait pas si elle avait bien compris les raisons de son départ précipité, mais il n’avait pas eu le choix. Ou, du moins, il ne s’était pas donné le choix. Des histoires d’adolescents et « d’amour », comme vous pouvez vous en douter… Et bien oui, quand il a vu la fille pour qui ses sentiments sont flous, ou, si vous préférez, son amie d’enfance, devenir rouge de colère en le voyant avec sa sœur de cœur et partir en furie, que pouvait-il faire d’autre à part donner un autre rendez-vous le lendemain à la première et partir à la recherche de la deuxième ? Peut-être rester quelques temps pour au moins finir le devoir et ensuite partir. C’était une bonne idée aussi… Mais Luke n’avait pas eu le temps d’y réfléchir. Il avait été trop préoccupé par la réaction de la jeune métamorphomage. Il avait donc préféré donner rendez-vous à Ellie le lendemain dans un endroit plus au calme et emprunter le fameux livre de métamorphose avant de passer des heures à essayer de retrouver Xenia. Maintenant, il était là, obligé d’aller à la bibliothèque pour rendre le livre, vu qu’ils avaient enfin fini le devoir.
On ne pouvait pas non plus dire qu’il allait vers sa mort en allant à la bibliothèque, loin de là. Il aimait bien s’instruire. Mais il était vrai que de voir Gaby et de ne pas pouvoir enfin lui parler ne l’avait pas mis dans le bon état pour se rendre dans une pièce remplie de livres. Il ne changea pas de chemin pour autant. Il se connaissait assez pour savoir qu’une fois qu’il aurait trouvé un livre intéressant, ses pensées partiraient.
Il arriva rapidement dans le lieu du savoir et alla directement dans le département des 6ème année, rayon métamorphose. Une fois le livre déposé au bon endroit, il alla dans le rayon des sortilèges. C’était la matière qu’il préférait. Il prit un livre au hasard et alla s’installer à une table. Cependant, ce dernier ne lui plut pas. Il ne mit donc pas longtemps pour retourner dans le rayon. Malheureusement, il n’aurait pas dû. En effet, son ex détestée était là, à quelques mètres de lui. Il s’arrêta d’un coup. Il n’avait aucune envie de la voir. Il avait passé deux ans à essayer de l’éviter. Elle aussi d’ailleurs, d’après ce qu’il avait pu voir. Il n’avait même pas voulu aller la voir pour avoir des explications tellement elle l’avait énervé. Il l’avait regretté par la suite, mais seulement quand il ne la voyait pas. En effet, sa colère remontait à chaque fois que son visage apparaissait devant ses yeux. En même temps, elle l’avait jeté du jour au lendemain sans explications. Il avait cru pendant un moment qu’elle avait découvert ses sentiments pour Xenia, mais il s’était ensuite dis qu’il en aurait entendu parler si ça avait été cela.
Il ne voulait pas qu’elle remarque qu’il l’observait, alors il se tourna vers le rayon à sa droite. C’était des livres sur l’histoire de la magie, rien de très intéressant, mais il devait prendre une décision sans que la gryffondor ne remarque quoi que ce soit. En effet, celle-ci était bloquée au bout de l’allée étant donné que la seule sortie se trouvait où il était. Il pourrait très bien partir et faire comme si de rien n’était, mais il n’y arrivait pas. C’était comme si on lui avait jeté un sort et qu’il était lui aussi bloqué dans cette allée. Maintenant qu’il y avait repensé, il avait presque envie d’aller lui demander pourquoi elle avait rompu. Presque envie… Il ne savait pas comment faire. Il était en colère, mais en même temps curieux. Il avait peur de ne pas réussir à se contrôler s’il allait la voir. Roooh et puis quoi encore ! Il avait bien le droit à des explications non ?!
Il se retourna pour lui faire face et avança, déterminé. Elle semblait « plongée » dans un livre. En fait, il n’avait même pas remarqué qu’elle venait d’y mettre son nez tellement il avait été plongé dans ses pensées. Mais ce n’était pas le problème. Le problème, c’était qu’il avançait vers elle et qu’il devait l’aborder sans s’énerver s’il voulait avoir une réponse à peu près correcte. Il arriva trop rapidement à son goût. Il respira un bon coup et se mit à parler le plus calmement et gentiment possible, c’est-à-dire assez brusquement :
Salut Dorcas. Je sais que ça fait un peu plus d’un an maintenant, mais j’ai besoin de savoir : Pourquoi ?Mais, en attendant, il devait passer son chemin. Il avait un livre à rendre de toute façon. Encore une autre histoire compliquée que celle du livre. En effet, il l’avait emprunté le jour où il avait laissé tomber Ellie devant son devoir de métamorphose. Il ne savait pas si elle avait bien compris les raisons de son départ précipité, mais il n’avait pas eu le choix. Ou, du moins, il ne s’était pas donné le choix. Des histoires d’adolescents et « d’amour », comme vous pouvez vous en douter… Et bien oui, quand il a vu la fille pour qui ses sentiments sont flous, ou, si vous préférez, son amie d’enfance, devenir rouge de colère en le voyant avec sa sœur de cœur et partir en furie, que pouvait-il faire d’autre à part donner un autre rendez-vous le lendemain à la première et partir à la recherche de la deuxième ? Peut-être rester quelques temps pour au moins finir le devoir et ensuite partir. C’était une bonne idée aussi… Mais Luke n’avait pas eu le temps d’y réfléchir. Il avait été trop préoccupé par la réaction de la jeune métamorphomage. Il avait donc préféré donner rendez-vous à Ellie le lendemain dans un endroit plus au calme et emprunter le fameux livre de métamorphose avant de passer des heures à essayer de retrouver Xenia. Maintenant, il était là, obligé d’aller à la bibliothèque pour rendre le livre, vu qu’ils avaient enfin fini le devoir.
On ne pouvait pas non plus dire qu’il allait vers sa mort en allant à la bibliothèque, loin de là. Il aimait bien s’instruire. Mais il était vrai que de voir Gaby et de ne pas pouvoir enfin lui parler ne l’avait pas mis dans le bon état pour se rendre dans une pièce remplie de livres. Il ne changea pas de chemin pour autant. Il se connaissait assez pour savoir qu’une fois qu’il aurait trouvé un livre intéressant, ses pensées partiraient.
Il arriva rapidement dans le lieu du savoir et alla directement dans le département des 6ème année, rayon métamorphose. Une fois le livre déposé au bon endroit, il alla dans le rayon des sortilèges. C’était la matière qu’il préférait. Il prit un livre au hasard et alla s’installer à une table. Cependant, ce dernier ne lui plut pas. Il ne mit donc pas longtemps pour retourner dans le rayon. Malheureusement, il n’aurait pas dû. En effet, son ex détestée était là, à quelques mètres de lui. Il s’arrêta d’un coup. Il n’avait aucune envie de la voir. Il avait passé deux ans à essayer de l’éviter. Elle aussi d’ailleurs, d’après ce qu’il avait pu voir. Il n’avait même pas voulu aller la voir pour avoir des explications tellement elle l’avait énervé. Il l’avait regretté par la suite, mais seulement quand il ne la voyait pas. En effet, sa colère remontait à chaque fois que son visage apparaissait devant ses yeux. En même temps, elle l’avait jeté du jour au lendemain sans explications. Il avait cru pendant un moment qu’elle avait découvert ses sentiments pour Xenia, mais il s’était ensuite dis qu’il en aurait entendu parler si ça avait été cela.
Il ne voulait pas qu’elle remarque qu’il l’observait, alors il se tourna vers le rayon à sa droite. C’était des livres sur l’histoire de la magie, rien de très intéressant, mais il devait prendre une décision sans que la gryffondor ne remarque quoi que ce soit. En effet, celle-ci était bloquée au bout de l’allée étant donné que la seule sortie se trouvait où il était. Il pourrait très bien partir et faire comme si de rien n’était, mais il n’y arrivait pas. C’était comme si on lui avait jeté un sort et qu’il était lui aussi bloqué dans cette allée. Maintenant qu’il y avait repensé, il avait presque envie d’aller lui demander pourquoi elle avait rompu. Presque envie… Il ne savait pas comment faire. Il était en colère, mais en même temps curieux. Il avait peur de ne pas réussir à se contrôler s’il allait la voir. Roooh et puis quoi encore ! Il avait bien le droit à des explications non ?!
Il se retourna pour lui faire face et avança, déterminé. Elle semblait « plongée » dans un livre. En fait, il n’avait même pas remarqué qu’elle venait d’y mettre son nez tellement il avait été plongé dans ses pensées. Mais ce n’était pas le problème. Le problème, c’était qu’il avançait vers elle et qu’il devait l’aborder sans s’énerver s’il voulait avoir une réponse à peu près correcte. Il arriva trop rapidement à son goût. Il respira un bon coup et se mit à parler le plus calmement et gentiment possible, c’est-à-dire assez brusquement :
Lucas Crawd- Messages : 511
Date d'inscription : 20/09/2010
Age : 30
Localisation : dans les coins isolés du château
Re: Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
Très occupée à faire semblant de lire, Dorcas surveillait le jeune homme du coin de l'oeil. Une boule d'angoisse se forma dans sa gorge quand elle s'aperçut que Lucas l'avait remarquée. Cette même angoisse se mua en un sentiment diffus d'urgence lorsqu'elle nota la lueur furibonde dans son regard habituellement doux. Il la détestait ! Elle se détourna, elle ne souhaitait pas en lire plus sur son visage, ou dans ses yeux... il fallait qu'elle se concentre sur ce satané livre. Ils s'ignoraient mutuellement depuis plus d'un an, le jeune homme allait forcément s'en aller d'ici quelques minutes.
Les secondes passèrent ; dans sa bouche, Dorcas sentait l'amertume des remords - ou bien était-ce l'odeur de vieille poussière contenue dans les livres qui lui donnait si souvent l'envie d'éternuer ? Elle tentait de se convaincre que, de toute manière, même si elle avait laissé sa chance à leur relation, ça n'aurait pas marché. Alors autant ne pas faire souffrir l'autre et mettre fin à ses espoirs le plus tôt possible, n'est-ce pas ? Un bruit de pas la sortit tout à coup de ses pensées : quelqu'un s'avançait dans l'allée, vers le rayon des métamorphoses, et son instinct lui soufflait qu'il s'agissait de Lucas. Elle ne pouvait pas lui faire l'affront de l'ignorer. Elle inspira puis, en essayant d'avoir l'air naturelle, se retourna pour faire face au jeune homme.
C'est alors qu'elle leva le regard vers son visage. Il tentait de contenir son ressentiment mais il le cachait trop mal pour ne pas le laisser transparaître. Dans la demi-pénombre des rayonnages, ses yeux bleus avaient pris une couleur d'orage. Son visage était trop figé pour être naturel. La crispation de sa mâchoire, et l'économie de mouvement qu'il faisait... tout témoignait de sa colère retenue. Dorcas savait qu'il n'exploserait pas au beau milieu de la bibliothèque où la discrétion était de mise, mais elle sentait le vent se lever. Elle sentait venir l'orage. Et surtout, elle sentait qu'elle ne méritait pas d'échapper à la tempête.
"Bravo Dorcas. Tu as réussi à mettre en colère un Poufsouffle. C'est un exploit dont peu sont en mesure se vanter..." songea-t-elle à regrets.
Lucas se planta devant elle. Dorcas ferma le livre et, dans une tentative inconsciente de se rassurer, le serra contre sa poitrine. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait désarmée face à un homme. Ou bien était-ce elle qui avait volontairement baissé les armes quelques instants auparavant ?
"Salut Dorcas."
"Salut." répondit-elle sur le même ton, gênée qu'il la fouille du regard avec une telle insistance. Elle fit de son mieux pour l'éviter mais ce qu'il dit ensuite fut comme un électrochoc, et elle se força à le regarder droit dans les yeux.
"Pourquoi ?" répéta-t-elle en maudissant le tremblement dans sa voix. "Je..."
Elle eut le bon goût de ne pas envisager de mentir, et la vérité s'échappa s'échappa de ses lèvres pour se briser à leurs pieds : "Il y avait quelqu'un d'autre et j'ai rompu car je ne voulais pas te tromper. Ni te faire souffrir. J'ai crû agir au mieux sur le moment. Je... je t'assure que je regrette, mais j'imagine que ça ne fait pas de grande différence."
Elle n'avait pas haussé le ton, ni détourné le regard. Sa voix était sûre. Même si elle avait honte, elle poursuivit : "Par contre, je suppose que tu apprécieras de savoir que cet homme m'a fait ce que je t'ai fait. Un juste retour de bâton, dirons-nous."
Elle faillit ajouter qu'ils étaient trop différents pour s'entendre de toute manière, mais cela lui parut trop incertain - et trop cruel - pour être dit maintenant. Dorcas baissa le regard. L'une de ses mèches de cheveux glissa devant son visage avec la souplesse d'un serpent et, dans un geste mécanique, elle la ramena derrière son oreille.
Les secondes passèrent ; dans sa bouche, Dorcas sentait l'amertume des remords - ou bien était-ce l'odeur de vieille poussière contenue dans les livres qui lui donnait si souvent l'envie d'éternuer ? Elle tentait de se convaincre que, de toute manière, même si elle avait laissé sa chance à leur relation, ça n'aurait pas marché. Alors autant ne pas faire souffrir l'autre et mettre fin à ses espoirs le plus tôt possible, n'est-ce pas ? Un bruit de pas la sortit tout à coup de ses pensées : quelqu'un s'avançait dans l'allée, vers le rayon des métamorphoses, et son instinct lui soufflait qu'il s'agissait de Lucas. Elle ne pouvait pas lui faire l'affront de l'ignorer. Elle inspira puis, en essayant d'avoir l'air naturelle, se retourna pour faire face au jeune homme.
C'est alors qu'elle leva le regard vers son visage. Il tentait de contenir son ressentiment mais il le cachait trop mal pour ne pas le laisser transparaître. Dans la demi-pénombre des rayonnages, ses yeux bleus avaient pris une couleur d'orage. Son visage était trop figé pour être naturel. La crispation de sa mâchoire, et l'économie de mouvement qu'il faisait... tout témoignait de sa colère retenue. Dorcas savait qu'il n'exploserait pas au beau milieu de la bibliothèque où la discrétion était de mise, mais elle sentait le vent se lever. Elle sentait venir l'orage. Et surtout, elle sentait qu'elle ne méritait pas d'échapper à la tempête.
"Bravo Dorcas. Tu as réussi à mettre en colère un Poufsouffle. C'est un exploit dont peu sont en mesure se vanter..." songea-t-elle à regrets.
Lucas se planta devant elle. Dorcas ferma le livre et, dans une tentative inconsciente de se rassurer, le serra contre sa poitrine. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait désarmée face à un homme. Ou bien était-ce elle qui avait volontairement baissé les armes quelques instants auparavant ?
"Salut Dorcas."
"Salut." répondit-elle sur le même ton, gênée qu'il la fouille du regard avec une telle insistance. Elle fit de son mieux pour l'éviter mais ce qu'il dit ensuite fut comme un électrochoc, et elle se força à le regarder droit dans les yeux.
"Pourquoi ?" répéta-t-elle en maudissant le tremblement dans sa voix. "Je..."
Elle eut le bon goût de ne pas envisager de mentir, et la vérité s'échappa s'échappa de ses lèvres pour se briser à leurs pieds : "Il y avait quelqu'un d'autre et j'ai rompu car je ne voulais pas te tromper. Ni te faire souffrir. J'ai crû agir au mieux sur le moment. Je... je t'assure que je regrette, mais j'imagine que ça ne fait pas de grande différence."
Elle n'avait pas haussé le ton, ni détourné le regard. Sa voix était sûre. Même si elle avait honte, elle poursuivit : "Par contre, je suppose que tu apprécieras de savoir que cet homme m'a fait ce que je t'ai fait. Un juste retour de bâton, dirons-nous."
Elle faillit ajouter qu'ils étaient trop différents pour s'entendre de toute manière, mais cela lui parut trop incertain - et trop cruel - pour être dit maintenant. Dorcas baissa le regard. L'une de ses mèches de cheveux glissa devant son visage avec la souplesse d'un serpent et, dans un geste mécanique, elle la ramena derrière son oreille.
Dernière édition par Dorcas Meadowes le Lun 29 Aoû - 0:23, édité 1 fois
Re: Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
Quand Lucas s’était approché de Dorcas, celle-ci s’était tournée pour lui faire face. Elle qui, d’habitude, était toujours forte et avait toujours la situation en main, n’avait pas l’air très à l’aise. Cela fit en quelque sorte plaisir à notre poufsouffle. En général, c’était lui qui n’était pas à l’aise. Il n’aimait pas trop ce genre de confrontation. Non, en fait, ce n’était pas cela. La confrontation en elle-même ne le dérangeait pas car elle permettait de mettre les choses au clair et obligeait également à dire ce que l’on pensait réellement. Ce qu’il n’aimait pas, c’était de devoir faire la guerre avec une personne qui avait été proche de lui. Pourtant, aujourd’hui, cela ne le dérangeait pas. Au contraire, il était content de pouvoir enfin régler ses comptes avec la gryffondor. Trop de colère et d’incompréhension étaient restés en lui après qu’elle est rompue. Il fallait que tout cela sorte et qu’elle comprenne combien elle lui avait fait mal.
Elle avait refermé le livre qu’elle était en train de lire il y a encore quelques secondes et l’avait serré contre sa poitrine. C’était lui qui imaginait cela ou bien elle faisait cela pour se protéger. Il ne l’avait jamais vu avoir besoin de se protéger de quelqu’un alors il ne savait pas trop. Il ne savait pas non plus comment il devait réagir si c’était vraiment le cas. Il ne voulait pas lui faire du mal, loin de là. Il voulait juste savoir ce qu’il s’était passé et se libérer de sa colère envers elle. Cela ne l’empêcha pas d’avoir un ton assez brusque lorsqu’il lui parla. Même s’il voulait s’en libérer, une colère ne partait pas comme ça. D’ailleurs, le fait qu’elle lui répondit sur le même ton pour le saluer ne l’aidait pas dans son but. Cependant, elle changea très vite de ton. En effet, l’impression qu’il avait eu tout à l’heure sur elle, qu’elle était mal à l’aise, avait l’air d’être vérifiée. Il remarqua également à sa tête qu’elle ne s’attendait pas à cette question. Et pas seulement à sa tête :
Elle avait refermé le livre qu’elle était en train de lire il y a encore quelques secondes et l’avait serré contre sa poitrine. C’était lui qui imaginait cela ou bien elle faisait cela pour se protéger. Il ne l’avait jamais vu avoir besoin de se protéger de quelqu’un alors il ne savait pas trop. Il ne savait pas non plus comment il devait réagir si c’était vraiment le cas. Il ne voulait pas lui faire du mal, loin de là. Il voulait juste savoir ce qu’il s’était passé et se libérer de sa colère envers elle. Cela ne l’empêcha pas d’avoir un ton assez brusque lorsqu’il lui parla. Même s’il voulait s’en libérer, une colère ne partait pas comme ça. D’ailleurs, le fait qu’elle lui répondit sur le même ton pour le saluer ne l’aidait pas dans son but. Cependant, elle changea très vite de ton. En effet, l’impression qu’il avait eu tout à l’heure sur elle, qu’elle était mal à l’aise, avait l’air d’être vérifiée. Il remarqua également à sa tête qu’elle ne s’attendait pas à cette question. Et pas seulement à sa tête :
Pourquoi ? Je...
Il cru rêver. Dorcas, la gryffondor qui n’avait peur de rien et qui provoquait tout le monde, avait sa voix qui tremblait. Il y avait quelque chose qui clochait, ce n’était pas possible. Il l’observa avec plus d’intensité que d’habitude. Déjà qu’il le faisait assez intensément à chaque fois qu’il parlait avec une personne… Elle devait sûrement avoir l’impression qu’il lisait toutes ses pensées et décryptait tous ses gestes. Malheureusement ce n’était pas le cas. Du coup, il ne savait pas à quoi il devait s’attendre. Mais il n’allait pas tarder à le savoir, pour son plus grand étonnement :
Il y avait quelqu'un d'autre et j'ai rompu car je ne voulais pas te tromper. Ni te faire souffrir. J'ai crû agir au mieux sur le moment. Je... je t'assure que je regrette, mais j'imagine que ça ne fait pas de grande différence.Ce fut le choc. Il ne s’attendait pas à cela. Et pourtant, ça ne l’étonnait pas d’elle. Elle pouvait être connue pour ne pas rester longtemps dans une relation stable. Il avait cru, à un moment donné, que leur relation serait différente, mais il s’était trompé. Il s’en rendait réellement compte maintenant. Pour lui, elle avait fait arrêter leur relation pour une toute autre raison. Mais comment pouvait-on lui en vouloir quand on savait qu’elle ne s’était affichée avec personne et qu’il n’y avait eu aucune rumeur à ce propos. Il avait donc cru qu’il avait fait quelque chose de mal, qu’il n’avait peut-être pas fait attention à elle ou quelque chose du même style. Maintenant, vous vous demandez peut-être pourquoi il est autant en colère dans ce cas-là ? Tout simplement parce qu’elle n’était pas venue le voir pour régler le problème. Il avait pensé qu’elle préférait se venger pour une raison quelconque en le laissant comme ça, sans explication, plutôt que de parler avec lui. Pourtant, elle savait très bien qu’il n’aimait pas rester dans l’ignorance, qu’il avait besoin de comprendre. Alors, pour lui, c’était tout simplement une vengeance qu’elle avait faite et il n’avait pas du tout aimé ce coup bas d’où cette colère qui s’était empirée en voyant qu’elle avait continué au fur et à mesure des mois. Finalement, la colère s’était enfouie très loin en lui pour laisser place à l’indifférence. Mais, maintenant, elle revenait. En fait, elle revenait à chaque fois qu’il était trop proche d’elle. Cependant, aujourd’hui, Il ne savait plus quoi faire de cette colère. Et bien oui, elle avait été due au silence de la jeune fille. Sauf que maintenant elle avait tout avoué et elle était sincère d’après ce qu’il pouvait voir. Il ne pouvait cependant pas s’en débarrasser comme ça, il fallait qu’elle sorte. Il lui répondit donc, avant qu’elle poursuive, même si ce fut avec un calme trompeur :
Et tu n’as pas pensé que de me dire ça sur le moment ça aurait été plus simple ?! Est-ce que tu te rends compte à quel point ça fait mal ?! Pas que le fait que tu es cassée… Bien entendu, rien que cela fait mal… Mais le fait de ne pas savoir pourquoi est peut-être pire. J’ai imaginé mille et une raison sur pourquoi tu ne voulais plus continuer ! Je me sentais responsable de la fin de notre histoire et je ne savais même pas pourquoi ! Je ne suis pas sûr que tu saches réellement ce que ça fait que ce sentiment d’ignorance...
Il s’arrêta un instant pour inspirer un bon coup. Il fallait qu’il garde son calme. Il ne pouvait pas s’énerver ici. Ce n’était pas le bon endroit. On inspire… On expire… Calme… C’est à ce moment-là qu’elle se remit à parler. Elle ne haussa pas le ton pour continuer. Elle n’avait pas dû penser que Luke parlerait entre temps. Il prit donc le temps de l’écouter au lieu de continuer sur sa lancée :
Par contre, je suppose que tu apprécieras de savoir que cet homme m'a fait ce que je t'ai fait. Un juste retour de bâton, dirons-nous.
Parce que tu crois vraiment que je suis content d’apprendre ça ! Que je suis content que tu es souffert toi aussi ! Je croyais que tu me connaissais pourtant… Je croyais qu’au bout de deux mois, tu en savais un peu plus sur moi ou sur mon caractère. Si tu penses vraiment ça de moi, alors je crois qu’au final, c’est peut-être mieux que se soit fini entre nous deux…
Il était déçu d’elle. Il avait vraiment cru qu’ils avaient appris à se connaitre. Peut-être y avait-il trop cru… Il avait trop espéré de cette relation… Il continua à la regarder, mais on pouvait voir qu’il n’avait pas forcément envie de continuer cette conversation. Si c’était pour être encore plus déçu ensuite. Même si ça s’était mal fini, il avait gardé quand même de bons souvenirs de leurs moments passés ensemble. Mais vu ce qu’il venait d’entendre, il n’avait pas forcément envie d’en garder. Elle pouvait sûrement voir sur son visage toute cette déception, mais qu’est-ce que ça pouvait lui faire maintenant ? De même, il avait été assez direct et pas très sympa, mais encore une fois, elle l’avait dépité…
Lucas Crawd- Messages : 511
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Re: Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
Lorsque Dorcas lui avoua qu'elle l'avait quitté pour un autre, le visage de Lucas se décomposa, et le cœur de la jeune fille suivit le même chemin. Il manqua un battement. La culpabilité la rongeait de l'intérieur, lui brûlait les veines, lui brûlait la gorge, lui piquait les yeux. Lucas allait lui reprocher son comportement volage et il aurait raison ; à n'importe qui d'autre, elle aurait ri au visage en ajoutant un clin d'oeil aussi aguicheur que moqueur. A lui, elle en était incapable. Après ce qu'elle lui avait fait, ça n'aurait pas été correct... Cependant, la jeune fille avait mal interprété la colère de son ex petit-ami, car il répondit d'une voix sifflante, où la douleur la plus vive le disputait à la colère contenue :
"Et tu n’as pas pensé que de me dire ça sur le moment ça aurait été plus simple ?! Est-ce que tu te rends compte à quel point ça fait mal ?! Pas que le fait que tu es cassée… Bien entendu, rien que cela fait mal… Mais le fait de ne pas savoir pourquoi est peut-être pire. J’ai imaginé mille et une raison sur pourquoi tu ne voulais plus continuer ! Je me sentais responsable de la fin de notre histoire et je ne savais même pas pourquoi ! Je ne suis pas sûr que tu saches réellement ce que ça fait que ce sentiment d’ignorance..."
Quand elle répliqua qu'elle avait été prise à son propre jeu avec un autre, la réponse de Lucas lui fit encore plus mal, parce qu'il sous-entendait qu'elle avait émis un jugement en disant cela, alors qu'il s'agissait juste d'une façon détournée de témoigner de son amertume et de ses regrets. Sa dernière phrase, surtout, la révolta au plus haut point : "Si tu penses vraiment ça de moi, alors je crois qu’au final, c’est peut-être mieux que se soit fini entre nous deux…"
La jeune fille ouvrit lentement la bouche, béate de surprise. La phrase tourna dans son esprit, se fit un serpent, une moquerie, une condamnation, une accusation... ainsi donc, c'était ce qu'il pensait vraiment ? La jeune fille faillit parler, elle scella ses lèvres ourlées l'une contre l'autre, pareilles à une fermeture éclair qu'on aurait remonté d'un seul coup. Les mots qui lui venaient n'étaient pas les meilleurs, elle allait empirer la situation et... son cœur s'emballa soudain. Le sang afflua dans ses veines et se mit à battre dans ses tempes. Est-ce que la situation pouvait s'améliorer, de toute manière ? Pouvait-elle encore se voiler la face plus longtemps ?
Non.
Lucas l'observait, désormais silencieux, comme si la conversation était finie pour lui. Il s'apprêtait presque à tourner les talons et à la laisser là, seule, avec ses regrets qui persistaient malgré sa rage grandissante. Non ! Elle ne comptait pas se laisser faire ! Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle l'avait quitté pour un professeur, il saurait forcément de qui il s'agissait et elle n'avait pas envie de partager ce secret avec lui, surtout vu la vitesse à laquelle se dégradait leur relation. Certes, Lucas était un Poufsouffle, mais Dorcas savait qu'il ne fallait pas mettre des étiquettes sur les gens. Quand quelqu'un se sentait blessé, il était capable de tout, même du pire...
Lucas était déçu, cela se lisait sur son visage, et cela fit enrager la jeune fille qui, en plus d'être en colère contre lui, était désormais en colère contre elle-même.
"J'ai foiré !" lâcha-t-elle dans un glapissement. Elle reprit un ton plus bas, car sinon toute la bibliothèque allait pouvoir se faire le témoin de leur conversation, et Madame Pince ne tarderait pas à venir les déloger de là pour les faire taire : "J'ai foiré, et j'en suis désolée. Mais qu'est-ce que tu veux que je dise ? Que je fasse ? Quand tu me regardes comme ça, j'ai l'impression que de toute manière je n'ai jamais été assez bien pour toi. Ok, très bien, ça me va, mais alors ne reviens plus rouvrir la plaie pour me faire du mal, me demander des excuses, et puis juger qu'au final, quoique je dise ou quoique je fasse, je ne pourrais rien réparer."
Elle s'approcha de lui jusqu'à ce que leurs nez se frôlent. Elle sentit son souffle court effleurer ses lèvres. Elle sentit son odeur, le parfum de son after-shave, et si cette odeur l'avait jadis apaisée, cette fois, elle n'en fit rien. Au contraire. Et puis la dernière fois qu'ils avaient été physiquement aussi proches, c'était après un baiser, leur dernier... et dire qu'elle ne s'en souvenait même plus !
"J'ai foiré, et j'assume. J'en suis désolée, ça fait plus d'un an que je le regrette en silence. J'ai mérité que tu me détestes, ok. Vas-y. Te gênes pas. Mais là, ce que tu fais, de venir exiger des excuses alors qu'au fond tu n'en as rien à faire... c'est abject."
Il voulait qu'elle rampe à ses pieds en pleurant toutes les larmes de son corps ? Pas après ce qu'il lui venait de lui dire ! Dorcas serra plus fort le livre contre sa poitrine et, dans un mouvement brusque, mais plus symbolique que fort, elle s'avança en faisant comme si Lucas n'existait pas. Leurs épaules se tamponèrent, Dorcas ne cilla pas, ne s'excusa pas, et se dirigea vers l'autre bout de l'allée avec la ferme intention de rassembler ses affaires et d'aller rédiger sa rédaction ailleurs.
"Et tu n’as pas pensé que de me dire ça sur le moment ça aurait été plus simple ?! Est-ce que tu te rends compte à quel point ça fait mal ?! Pas que le fait que tu es cassée… Bien entendu, rien que cela fait mal… Mais le fait de ne pas savoir pourquoi est peut-être pire. J’ai imaginé mille et une raison sur pourquoi tu ne voulais plus continuer ! Je me sentais responsable de la fin de notre histoire et je ne savais même pas pourquoi ! Je ne suis pas sûr que tu saches réellement ce que ça fait que ce sentiment d’ignorance..."
Quand elle répliqua qu'elle avait été prise à son propre jeu avec un autre, la réponse de Lucas lui fit encore plus mal, parce qu'il sous-entendait qu'elle avait émis un jugement en disant cela, alors qu'il s'agissait juste d'une façon détournée de témoigner de son amertume et de ses regrets. Sa dernière phrase, surtout, la révolta au plus haut point : "Si tu penses vraiment ça de moi, alors je crois qu’au final, c’est peut-être mieux que se soit fini entre nous deux…"
La jeune fille ouvrit lentement la bouche, béate de surprise. La phrase tourna dans son esprit, se fit un serpent, une moquerie, une condamnation, une accusation... ainsi donc, c'était ce qu'il pensait vraiment ? La jeune fille faillit parler, elle scella ses lèvres ourlées l'une contre l'autre, pareilles à une fermeture éclair qu'on aurait remonté d'un seul coup. Les mots qui lui venaient n'étaient pas les meilleurs, elle allait empirer la situation et... son cœur s'emballa soudain. Le sang afflua dans ses veines et se mit à battre dans ses tempes. Est-ce que la situation pouvait s'améliorer, de toute manière ? Pouvait-elle encore se voiler la face plus longtemps ?
Non.
Lucas l'observait, désormais silencieux, comme si la conversation était finie pour lui. Il s'apprêtait presque à tourner les talons et à la laisser là, seule, avec ses regrets qui persistaient malgré sa rage grandissante. Non ! Elle ne comptait pas se laisser faire ! Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle l'avait quitté pour un professeur, il saurait forcément de qui il s'agissait et elle n'avait pas envie de partager ce secret avec lui, surtout vu la vitesse à laquelle se dégradait leur relation. Certes, Lucas était un Poufsouffle, mais Dorcas savait qu'il ne fallait pas mettre des étiquettes sur les gens. Quand quelqu'un se sentait blessé, il était capable de tout, même du pire...
Lucas était déçu, cela se lisait sur son visage, et cela fit enrager la jeune fille qui, en plus d'être en colère contre lui, était désormais en colère contre elle-même.
"J'ai foiré !" lâcha-t-elle dans un glapissement. Elle reprit un ton plus bas, car sinon toute la bibliothèque allait pouvoir se faire le témoin de leur conversation, et Madame Pince ne tarderait pas à venir les déloger de là pour les faire taire : "J'ai foiré, et j'en suis désolée. Mais qu'est-ce que tu veux que je dise ? Que je fasse ? Quand tu me regardes comme ça, j'ai l'impression que de toute manière je n'ai jamais été assez bien pour toi. Ok, très bien, ça me va, mais alors ne reviens plus rouvrir la plaie pour me faire du mal, me demander des excuses, et puis juger qu'au final, quoique je dise ou quoique je fasse, je ne pourrais rien réparer."
Elle s'approcha de lui jusqu'à ce que leurs nez se frôlent. Elle sentit son souffle court effleurer ses lèvres. Elle sentit son odeur, le parfum de son after-shave, et si cette odeur l'avait jadis apaisée, cette fois, elle n'en fit rien. Au contraire. Et puis la dernière fois qu'ils avaient été physiquement aussi proches, c'était après un baiser, leur dernier... et dire qu'elle ne s'en souvenait même plus !
"J'ai foiré, et j'assume. J'en suis désolée, ça fait plus d'un an que je le regrette en silence. J'ai mérité que tu me détestes, ok. Vas-y. Te gênes pas. Mais là, ce que tu fais, de venir exiger des excuses alors qu'au fond tu n'en as rien à faire... c'est abject."
Il voulait qu'elle rampe à ses pieds en pleurant toutes les larmes de son corps ? Pas après ce qu'il lui venait de lui dire ! Dorcas serra plus fort le livre contre sa poitrine et, dans un mouvement brusque, mais plus symbolique que fort, elle s'avança en faisant comme si Lucas n'existait pas. Leurs épaules se tamponèrent, Dorcas ne cilla pas, ne s'excusa pas, et se dirigea vers l'autre bout de l'allée avec la ferme intention de rassembler ses affaires et d'aller rédiger sa rédaction ailleurs.
Re: Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
J'ai foiré !
J'ai foiré, et j'assume. J'en suis désolée, ça fait plus d'un an que je le regrette en silence. J'ai mérité que tu me détestes, ok. Vas-y. Te gênes pas. Mais là, ce que tu fais, de venir exiger des excuses alors qu'au fond tu n'en as rien à faire... c'est abject.
Attend Dorcas ! Je…
Je m’excuse pour tout à l’heure, je n’avais pas le droit de dire cela. Mais tu ne peux pas attendre de moi que je te pardonne tout de suite. Ma colère et ma douleur ne partiront pas de suite non plus. Tu dois me laisser du temps Dorcas…
Il lui tourna le dos et fit quelques pas vers le fond de l’allée avant de se retourner et de dire :
Ne crois surtout pas que je me moque de tes excuses et que je vienne rouvrir la plaie juste pour te faire mal. Ça me fait mal à moi aussi. Mais j’avais besoin de comprendre. Ce que j’ai dis est sorti à cause de la colère que j’avais gardé en moi depuis longtemps. J’ai besoin de temps pour digérer cette rupture et les raisons de celles-ci maintenant que je sais tout. Essaye de me comprendre…
En effet, elle avait foiré, ce n’était pas Lucas qui allait dire le contraire. Surtout en cet instant vu son état émotionnel. La colère et la douleur se battaient en lui et cela pouvait se voir sur son visage. Il fallait dire qu’il avait refoulé ces deux sentiments en lui depuis plus d’un an. Maintenant qu’il avait enfin pu lui parler et avoir des explications, il ne pouvait pas les empêcher de sortir, de s’exprimer. De toute façon, s’il voulait se sentir mieux, il le fallait. Malheureusement, son jugement et sa façon de voir les choses n’étaient plus objectifs, ils ne reflétaient pas sa vraie façon de penser. Il ne remarqua même pas qu’il l’avait blessé avec ses mots. Il avait parlé avec sa douleur, ce qui ne lui ressemblait pas. Mais, pour le moment, cela ne le préoccupait pas. Il avait juste envie de s’en aller, d’être seul. Cette envie était tellement grande qu’il avait failli partir en voyant qu’elle mettait du temps à réagir et à répondre. Quand elle avait enfin réussi à sortir de sa torpeur et à dire quelque chose, Luke n’avait pas eu envie de l’écouter, mais il fit quand même un effort. Après tout, elle avait répondu honnêtement à sa question. Il y avait également le drôle de glapissement qu’elle avait fait en parlant qui l’avait intrigué.
J'ai foiré, et j'en suis désolée. Mais qu'est-ce que tu veux que je dise ? Que je fasse ? Quand tu me regardes comme ça, j'ai l'impression que de toute manière je n'ai jamais été assez bien pour toi. Ok, très bien, ça me va, mais alors ne reviens plus rouvrir la plaie pour me faire du mal, me demander des excuses, et puis juger qu'au final, quoique je dise ou quoique je fasse, je ne pourrais rien réparer.Le poufsouffle ne l’avait jamais vu comme cela. Dorcas n’était pas le genre de personne à s’excuser, qu’elle est eue raison ou non. Elle assumait ce qu’elle faisait jusqu’au bout. Certes, ce n’était pas forcément bien tout le temps, mais c’était ce qu’elle était. Pourtant, là, elle s’excusait. En plus, Elle avait l’air sincère. Cette attitude inhabituelle fit redescendre légèrement Lucas sur Terre. Enfin, en tout cas, il réfléchissait et pensait avec un peu plus de clarté. Tout n’était plus contrôlé que par ses sentiments. Cependant, cela n’avait pas changé au point qu’il regrette ses paroles. Il était toujours en colère contre elle et cela n’allait pas changer comme cela. Après tout, c’était tout à fait normal après ce qu’elle lui avait fait. Toutefois, il n’avait pas le droit de lui faire du mal. Il n’était pas comme cela. Il n’était pas le genre de personne à faire du mal à quelqu’un juste pour se venger – du moins, il l’espérait. Pourtant, c’était ce qu’il était en train de faire. Elle résumait bien la façon dont il la traitait. Malheureusement pour elle, lui ne comprenait pas pourquoi elle disait cela. Il ne pensait pas avoir dis quelque chose de méchant. Il y était certes allé fort, mais c’était ses « pensées ». Ce n’était pas de sa faute si elle ne supportait pas la vérité. Elle ne croyait tout de même pas qu’il allait lui pardonner en une seconde et redevenir gentil, sympathique ?
Sa colère avait retrouvé sa puissance lorsqu’il avait eu cette pensée. Mais, elle fut vite remplacée par l’incompréhension et des doutes. Dorcas s’était avancée vers lui et la distance entre les deux adolescents était réduite à des mesures microscopiques maintenant. Sa respiration devint plus courte et plus rapide. Qu’allait-elle faire ? Pourquoi se rapprochait-elle autant ? Elle n’allait tout de même pas l’embrasser ? Non ! Pas après ce qu’elle venait de dire… Pourtant, si ses souvenirs étaient corrects, la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés dans cette situation, aussi proches l’un de l’autre, c’était pour leur dernier baiser.
Il était pétrifié. Il ne savait pas quoi faire. Une odeur particulière lui chatouilla le nez : c’était le mélange de son odeur à elle avec son parfum. Elle n’avait pas changé celui-ci depuis le temps. Cette odeur remonta pleins de souvenirs en lui, de souvenirs heureux. Il se rappela que cette relation avait été merveilleuse si on enlevait la fin. Cela lui fit du bien de se souvenir de ce détail. Depuis la rupture, il n’avait fait que penser à celle-ci plutôt que de se dire qu’il avait tout de même vécu de bons moments avec la jeune fille.
D’ailleurs, le jour de leur dernier baiser avait été particulièrement lumineux. Ils avaient passé toute la journée ensemble, parlant de tout et de rien, rigolant ou s’embrassant. Lucas eut un petit sourire presque imperceptible, qui ne resta pas longtemps quand il repensa à la scène qui avait suivi quelques jours plus tard. Ils s’étaient retrouvés en fin de journée, le poufsouffle heureux de la revoir avec dans ses pensées le souvenir de cette fameuse journée, et elle lui avait annoncé brusquement que c’était fini entre eux. Il n’avait rien compris à ce qu’il s’était passé. Il avait eu beau chercher, il n’avait pas trouvé d’explications. Lui qui n’aimait pas l’incompréhension, il avait été servi.
Tous ces souvenirs ne l’aidaient pas à savoir comment réagir. Un point positif : cela lui avait permit de retrouver le contrôle de lui-même. En fait, ce n’était pas forcément un point positif quand on y repensait. Eh bien oui, à quoi servait-il d’avoir le contrôle de soi-même quand on ne savait pas quoi faire de ses pensées, de son cerveau, de son corps? Il restait là, immobile, à essayer de trouver, très difficilement, une solution à un problème qu’il ne connaissait pas encore. Son incapacité à résoudre son problème fut étrangement sauvée par la créatrice du problème elle-même :
Sa colère avait retrouvé sa puissance lorsqu’il avait eu cette pensée. Mais, elle fut vite remplacée par l’incompréhension et des doutes. Dorcas s’était avancée vers lui et la distance entre les deux adolescents était réduite à des mesures microscopiques maintenant. Sa respiration devint plus courte et plus rapide. Qu’allait-elle faire ? Pourquoi se rapprochait-elle autant ? Elle n’allait tout de même pas l’embrasser ? Non ! Pas après ce qu’elle venait de dire… Pourtant, si ses souvenirs étaient corrects, la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés dans cette situation, aussi proches l’un de l’autre, c’était pour leur dernier baiser.
Il était pétrifié. Il ne savait pas quoi faire. Une odeur particulière lui chatouilla le nez : c’était le mélange de son odeur à elle avec son parfum. Elle n’avait pas changé celui-ci depuis le temps. Cette odeur remonta pleins de souvenirs en lui, de souvenirs heureux. Il se rappela que cette relation avait été merveilleuse si on enlevait la fin. Cela lui fit du bien de se souvenir de ce détail. Depuis la rupture, il n’avait fait que penser à celle-ci plutôt que de se dire qu’il avait tout de même vécu de bons moments avec la jeune fille.
D’ailleurs, le jour de leur dernier baiser avait été particulièrement lumineux. Ils avaient passé toute la journée ensemble, parlant de tout et de rien, rigolant ou s’embrassant. Lucas eut un petit sourire presque imperceptible, qui ne resta pas longtemps quand il repensa à la scène qui avait suivi quelques jours plus tard. Ils s’étaient retrouvés en fin de journée, le poufsouffle heureux de la revoir avec dans ses pensées le souvenir de cette fameuse journée, et elle lui avait annoncé brusquement que c’était fini entre eux. Il n’avait rien compris à ce qu’il s’était passé. Il avait eu beau chercher, il n’avait pas trouvé d’explications. Lui qui n’aimait pas l’incompréhension, il avait été servi.
Tous ces souvenirs ne l’aidaient pas à savoir comment réagir. Un point positif : cela lui avait permit de retrouver le contrôle de lui-même. En fait, ce n’était pas forcément un point positif quand on y repensait. Eh bien oui, à quoi servait-il d’avoir le contrôle de soi-même quand on ne savait pas quoi faire de ses pensées, de son cerveau, de son corps? Il restait là, immobile, à essayer de trouver, très difficilement, une solution à un problème qu’il ne connaissait pas encore. Son incapacité à résoudre son problème fut étrangement sauvée par la créatrice du problème elle-même :
J'ai foiré, et j'assume. J'en suis désolée, ça fait plus d'un an que je le regrette en silence. J'ai mérité que tu me détestes, ok. Vas-y. Te gênes pas. Mais là, ce que tu fais, de venir exiger des excuses alors qu'au fond tu n'en as rien à faire... c'est abject.
Luke n’arrivait pas à croire ce qu’il entendait. Dorcas Meadowes était en train de dire qu’elle regrettait d’avoir mis à fin à leur relation, qu’au final, elle aimerait revenir en arrière pour pouvoir changer cela. Il avait déjà été étonné qu’elle s’excuse, mais là, c’était juste impossible. Il devait rêver. Cela ne l’étonnerait pas par contre. Il n’avait jamais osé l’interpeler pour avoir une explication alors pourquoi l’aurait-il fait maintenant ? Non, il était tout simplement en train de rêver. Qui ne rêverait pas d’avoir une explication, toujours voulue, et surtout des excuses et des démonstrations de regrets de la part de son ex ?
Il sentit soudain un choc à son épaule. Il se laissa aller, pensant toujours qu’il était dans un rêve et que donc cela ne ferait pas grand-chose s’il tombait. Ça n’alla pas jusque là tout de même, la gryffondor n’ayant pas donné un coup puissant. Il réussit quand même à cogner son épaule contre l’étagère. La douleur qu’il ressentit lui fit comprendre que ce n’était pas un rêve. Il fallait dire que cette conclusion avait été un peu exagérée. En attendant, il avait toujours mal à l’épaule et il devait rattraper la jeune fille pour lui donner des explications sur sa façon de réagir.
Il mit un moment à mettre ses pensées en action. Cependant, quand ce fut enfin fait, il alla assez rapidement. Malheureusement, il n’était pas allé assez vite pour éviter d’être au bout de l’allé et donc à la vue de tout le monde. Il voulut la prendre par le bras pour ne pas qu’elle aille trop loin, mais il arrêta son geste avant. Il avait eu peur de sa réaction et il ne voulait pas lui faire mal. Son geste ne fut pas stopper à temps : sa main frôla son bras. Un frisson parcourut sa main. Cela faisait bizarre de sentir sa peau sous ses doigts depuis le temps qui était passé. Tout était différent maintenant, que ce soit leur relation ou ses sentiments. Il ne savait pas si elle avait sentit le contact. Mais au même instant il avait dit :
Il sentit soudain un choc à son épaule. Il se laissa aller, pensant toujours qu’il était dans un rêve et que donc cela ne ferait pas grand-chose s’il tombait. Ça n’alla pas jusque là tout de même, la gryffondor n’ayant pas donné un coup puissant. Il réussit quand même à cogner son épaule contre l’étagère. La douleur qu’il ressentit lui fit comprendre que ce n’était pas un rêve. Il fallait dire que cette conclusion avait été un peu exagérée. En attendant, il avait toujours mal à l’épaule et il devait rattraper la jeune fille pour lui donner des explications sur sa façon de réagir.
Il mit un moment à mettre ses pensées en action. Cependant, quand ce fut enfin fait, il alla assez rapidement. Malheureusement, il n’était pas allé assez vite pour éviter d’être au bout de l’allé et donc à la vue de tout le monde. Il voulut la prendre par le bras pour ne pas qu’elle aille trop loin, mais il arrêta son geste avant. Il avait eu peur de sa réaction et il ne voulait pas lui faire mal. Son geste ne fut pas stopper à temps : sa main frôla son bras. Un frisson parcourut sa main. Cela faisait bizarre de sentir sa peau sous ses doigts depuis le temps qui était passé. Tout était différent maintenant, que ce soit leur relation ou ses sentiments. Il ne savait pas si elle avait sentit le contact. Mais au même instant il avait dit :
Attend Dorcas ! Je…
Il s’arrêta de parler. Il fallait qu’il fasse attention à ses paroles. Il avait déjà réussi à la blesser. Il ne voulait pas recommencer. Mais elle devait tout de même comprendre certaines choses.
Je m’excuse pour tout à l’heure, je n’avais pas le droit de dire cela. Mais tu ne peux pas attendre de moi que je te pardonne tout de suite. Ma colère et ma douleur ne partiront pas de suite non plus. Tu dois me laisser du temps Dorcas…
Il lui tourna le dos et fit quelques pas vers le fond de l’allée avant de se retourner et de dire :
Ne crois surtout pas que je me moque de tes excuses et que je vienne rouvrir la plaie juste pour te faire mal. Ça me fait mal à moi aussi. Mais j’avais besoin de comprendre. Ce que j’ai dis est sorti à cause de la colère que j’avais gardé en moi depuis longtemps. J’ai besoin de temps pour digérer cette rupture et les raisons de celles-ci maintenant que je sais tout. Essaye de me comprendre…
- Spoiler:
- ( je suis désolée, désolée, désolée )*5 désolée aussi pour le rp, pas un des meilleurs --"
Lucas Crawd- Messages : 511
Date d'inscription : 20/09/2010
Age : 30
Localisation : dans les coins isolés du château
Re: Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
Le regard lointain de Lucas voulait tout dire : il ne voulait même plus lui accorder une seule seconde de son attention. Bien, très bien, puisqu'il le prenait comme ça, elle non plus ne s'intéresserait plus à lui. Ils s'étaient ignorés jusque là. Ils allaient continuer comme si de rien n'était ! Si auparavant elle éprouvait de la simple culpabilité, désormais, elle était aussi en colère. Contre lui. Contre elle-même. Contre lui surtout. Elle l'avait bousculé, elle était partie, elle était presque sortie du rayon, et lui, le si gentil Poufsouffle... il ne l'avait pas retenue. Il n'avait même pas esquissé un geste. Une parole. Lancé un regard. Ce qu'elle pouvait être naïve, des fois !
"Je m’excuse pour tout à l’heure, je n’avais pas le droit de dire cela. Mais tu ne peux pas attendre de moi que je te pardonne tout de suite. Ma colère et ma douleur ne partiront pas de suite non plus. Tu dois me laisser du temps Dorcas… "
Il avait parlé fort. Trop fort. Pour qu'elle l'entende alors qu'elle était si loin. A quelques pas à peine pourtant. Si des oreilles indiscrètes traînaient dans le coin - et il n'était pas dit que Gossip Witch ne soit pas parmi elles -, alors c'en était fini de toute discrétion. Elle se trouvait tellement concentrée sur sa douleur et sa colère qu'elle faillit ne pas comprendre un traître mot de ce qu'il lui avait dit. Seule persistait, claire, la dernière phrase qu'il avait prononcée sur un ton prudent, quasi délicat, de celui qui s'ouvre et qui souffre : lui laisser du temps... il avait eu un an et plus pour remâcher sa colère ! Un an pour venir la voir. Elle, elle avait choisi. Elle avait assumé son choix par la suite en se tenant loin de lui. Et même si ce choix s'était avéré mauvais, elle s'y était tenue. Il la connaissait, pourtant. Ses décisions étaient irrévocables. Qu'espérait-il en venant la voir ? Elle regrettait, mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'elle... malgré tout, si. Elle aussi espérait vaguement un retour à la normale. Elle ne pouvait pas se voiler la face non plus.
Elle soupira : l'écart entre ses sentiments et sa raison l'étonnerait toujours. C'était un déchirement que de choisir entre les deux. Un déchirement, aussi, que d'envisager de ravaler sa fierté. Non, ça, elle ne le pouvait pas. La simple idée lui donnait une nouvelle bouffée de colère : elle ne rampait devant personne, surtout pas si cette personne venait expréssément pour la faire souffrir, et soit disant chercher des réponses. Et puis lui laisser du temps pour quoi ? Pour qu'il la pardonne ? Au fond, elle s'en fichait. Il n'avait qu'à aller se faire cuire une crotte de Doxy et la gober !
En tout cas, les paroles de Lucas avaient eu suffisamment d'effet pour que Dorcas se retourne, et ne l'observe, méfiante, attendant qu'il poursuive. Ce qu'il ne tarda pas à faire, par ailleurs...
"Ne crois surtout pas que je me moque de tes excuses et que je vienne rouvrir la plaie juste pour te faire mal. Ça me fait mal à moi aussi. Mais j’avais besoin de comprendre. Ce que j’ai dis est sorti à cause de la colère que j’avais gardé en moi depuis longtemps. J’ai besoin de temps pour digérer cette rupture et les raisons de celles-ci maintenant que je sais tout. Essaye de me comprendre…"
Elle avait beau comprendre ses motivations, elle trouvait sa méthode brutale, et surtout, extrêmement égoïste. Enfin, elle n'allait pas le dire à haute voix. Que Dorcas le trouve égoïste, c'était... c'était l'hôpital Sainte Mangouste qui se fichait de la charité de la Sorcière Hidalgue ! Pourtant, fidèle à elle-même, esclave de ses pulsions, de sa colère, elle s'avança, s'approcha, et leva les mains comme pour les poser sur son torse. Au lieu d'un geste doux et câlin comme elle en aurait eu jadis, ce fut pour le pousser. D'un coup bref et sans amour. Puis un autre. Le faire reculer, pas après pas, jusqu'à ce qu'il se retrouve au fond de l'allée. Elle joua à ce petit jeu pendant quelques pas, le regardant droit dans les yeux, et à chaque coup elle sortit un mot. Un seul. Lesquels, reliés, formaient une phrase. Une demande. Un ordre.
"Ne. M'approche. Plus. Jamais."
Quatre coups, quatre pas. Puis elle stoppa, et recula légèrement.
"Et digère en silence, pauvre plouc. J'ai au moins eu la décence de vouloir couper clairement les ponts. Et toi tu reviens... tu... tu me..."
Elle ne trouvait même plus ses mots, d'une part parce que l'émotion et la colère lui nouaient la gorge, et d'autre part parce qu'elle n'était pas sûre d'avoir raison. Elle finit par choisir l'éloquence du silence, et recula. D'un pas. D'un autre. Elle fixa son regard dans celui de Lucas. A mesure qu'elle instaurait une distance physique entre eux, l'intensité glaciale de ses iris bleutés établissait une distance mentale.
Elle coupait définitivement les ponts. Pour elle, c'était fait. Entièrement terminé. Même si son coeur lui hurlait qu'elle était passée à côté d'une vraie belle histoire d'amour. Elle ne le méritait pas ? Très bien, elle se trouverait quelqu'un à sa mesure. Quelqu'un qui, comme elle, serait incapable d'aimer correctement. Sans faire souffrir. Quelqu'un comme cet imbécile de Winchester ? Non, c'était même trop espérer de la part de cet imbécile. Mais quelqu'un de son acabit, oui : quelqu'un de si égoïste qu'il prenait, prenait, prenait, et refusait de donner. Quelqu'un comme Dorcas.
Elle se sentait si mal en cet instant. Le dégoût d'elle-même l'envahit, et se manifesta si soudainement qu'il lui donna l'envie d'éclater en sanglots au beau milieu du rayonnage. Elle s'aperçut qu'elle avait arrêté de marcher, et baissé la tête, serré les poings. Elle inspira, se reprit. Heureusement qu'elle était tournée et que Lucas ne pouvait pas voir son visage. Par contre, quelqu'un d'autre le pouvait. Quelqu'un qui se trouvait actuellement à la sortie du rayon et qui l'observait, jusque là en silence...
"Je m’excuse pour tout à l’heure, je n’avais pas le droit de dire cela. Mais tu ne peux pas attendre de moi que je te pardonne tout de suite. Ma colère et ma douleur ne partiront pas de suite non plus. Tu dois me laisser du temps Dorcas… "
Il avait parlé fort. Trop fort. Pour qu'elle l'entende alors qu'elle était si loin. A quelques pas à peine pourtant. Si des oreilles indiscrètes traînaient dans le coin - et il n'était pas dit que Gossip Witch ne soit pas parmi elles -, alors c'en était fini de toute discrétion. Elle se trouvait tellement concentrée sur sa douleur et sa colère qu'elle faillit ne pas comprendre un traître mot de ce qu'il lui avait dit. Seule persistait, claire, la dernière phrase qu'il avait prononcée sur un ton prudent, quasi délicat, de celui qui s'ouvre et qui souffre : lui laisser du temps... il avait eu un an et plus pour remâcher sa colère ! Un an pour venir la voir. Elle, elle avait choisi. Elle avait assumé son choix par la suite en se tenant loin de lui. Et même si ce choix s'était avéré mauvais, elle s'y était tenue. Il la connaissait, pourtant. Ses décisions étaient irrévocables. Qu'espérait-il en venant la voir ? Elle regrettait, mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'elle... malgré tout, si. Elle aussi espérait vaguement un retour à la normale. Elle ne pouvait pas se voiler la face non plus.
Elle soupira : l'écart entre ses sentiments et sa raison l'étonnerait toujours. C'était un déchirement que de choisir entre les deux. Un déchirement, aussi, que d'envisager de ravaler sa fierté. Non, ça, elle ne le pouvait pas. La simple idée lui donnait une nouvelle bouffée de colère : elle ne rampait devant personne, surtout pas si cette personne venait expréssément pour la faire souffrir, et soit disant chercher des réponses. Et puis lui laisser du temps pour quoi ? Pour qu'il la pardonne ? Au fond, elle s'en fichait. Il n'avait qu'à aller se faire cuire une crotte de Doxy et la gober !
En tout cas, les paroles de Lucas avaient eu suffisamment d'effet pour que Dorcas se retourne, et ne l'observe, méfiante, attendant qu'il poursuive. Ce qu'il ne tarda pas à faire, par ailleurs...
"Ne crois surtout pas que je me moque de tes excuses et que je vienne rouvrir la plaie juste pour te faire mal. Ça me fait mal à moi aussi. Mais j’avais besoin de comprendre. Ce que j’ai dis est sorti à cause de la colère que j’avais gardé en moi depuis longtemps. J’ai besoin de temps pour digérer cette rupture et les raisons de celles-ci maintenant que je sais tout. Essaye de me comprendre…"
Elle avait beau comprendre ses motivations, elle trouvait sa méthode brutale, et surtout, extrêmement égoïste. Enfin, elle n'allait pas le dire à haute voix. Que Dorcas le trouve égoïste, c'était... c'était l'hôpital Sainte Mangouste qui se fichait de la charité de la Sorcière Hidalgue ! Pourtant, fidèle à elle-même, esclave de ses pulsions, de sa colère, elle s'avança, s'approcha, et leva les mains comme pour les poser sur son torse. Au lieu d'un geste doux et câlin comme elle en aurait eu jadis, ce fut pour le pousser. D'un coup bref et sans amour. Puis un autre. Le faire reculer, pas après pas, jusqu'à ce qu'il se retrouve au fond de l'allée. Elle joua à ce petit jeu pendant quelques pas, le regardant droit dans les yeux, et à chaque coup elle sortit un mot. Un seul. Lesquels, reliés, formaient une phrase. Une demande. Un ordre.
"Ne. M'approche. Plus. Jamais."
Quatre coups, quatre pas. Puis elle stoppa, et recula légèrement.
"Et digère en silence, pauvre plouc. J'ai au moins eu la décence de vouloir couper clairement les ponts. Et toi tu reviens... tu... tu me..."
Elle ne trouvait même plus ses mots, d'une part parce que l'émotion et la colère lui nouaient la gorge, et d'autre part parce qu'elle n'était pas sûre d'avoir raison. Elle finit par choisir l'éloquence du silence, et recula. D'un pas. D'un autre. Elle fixa son regard dans celui de Lucas. A mesure qu'elle instaurait une distance physique entre eux, l'intensité glaciale de ses iris bleutés établissait une distance mentale.
Elle coupait définitivement les ponts. Pour elle, c'était fait. Entièrement terminé. Même si son coeur lui hurlait qu'elle était passée à côté d'une vraie belle histoire d'amour. Elle ne le méritait pas ? Très bien, elle se trouverait quelqu'un à sa mesure. Quelqu'un qui, comme elle, serait incapable d'aimer correctement. Sans faire souffrir. Quelqu'un comme cet imbécile de Winchester ? Non, c'était même trop espérer de la part de cet imbécile. Mais quelqu'un de son acabit, oui : quelqu'un de si égoïste qu'il prenait, prenait, prenait, et refusait de donner. Quelqu'un comme Dorcas.
Elle se sentait si mal en cet instant. Le dégoût d'elle-même l'envahit, et se manifesta si soudainement qu'il lui donna l'envie d'éclater en sanglots au beau milieu du rayonnage. Elle s'aperçut qu'elle avait arrêté de marcher, et baissé la tête, serré les poings. Elle inspira, se reprit. Heureusement qu'elle était tournée et que Lucas ne pouvait pas voir son visage. Par contre, quelqu'un d'autre le pouvait. Quelqu'un qui se trouvait actuellement à la sortie du rayon et qui l'observait, jusque là en silence...
Re: Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
Lucas avait espéré qu’elle comprenne, qu’elle lui laisse du temps. Il avait vraiment cru qu’elle pourrait faire un effort pour lui. Après tout ce qu’ils avaient vécu, elle aurait très bien pu le faire pour ne pas finir sur un échec. Il ne voulait pas être fâché indéfiniment contre elle. Certes, il ne lui avait pas encore pardonné, mais il pensait pouvoir le faire au fur et à mesure. Il ne voulait pas gâcher de très bons souvenirs par une guerre stupide entre eux. Il ne voulait pas non plus continuer à l’éviter pour ne plus recevoir de regards haineux ou de phrases tueuses. Il savait qu’il ne pourrait jamais retrouver une relation positive avec elle. La distance et la colère qui s’étaient mises entre eux durant un an empêchaient cela. Mais ils auraient pu construire une relation neutre. Une relation qui ne les empêcherait pas de travailler ensemble si jamais ils devaient former un groupe par exemple.
Il cru un instant qu’il avait réussi à la convaincre ou du moins réussi à l’intéresser dans ce but. Dans le cas contraire, elle ne se serait jamais retournée. Elle n’aurait pas fait un seul geste, un seul pas, à part peut-être celui de partir pour bien faire comprendre à son interlocuteur que la discussion était finie et qu’elle se fichait de ce qu’il pouvait bien raconter. Mais non, là elle s’était retournée, méfiante, mais c’était déjà ça. Il ne pouvait pas lui demander de comprendre et d’approuver les raisons pour lesquelles il était venu la voir dès maintenant, mais d’au moins les écouter et d’y réfléchir plus tard. Mais écoutait-elle vraiment ? Et même si c’était le cas, le faisait-elle de la bonne façon ? Après tout, il y avait écouter et écouter. Aurait-il la minuscule chance qu’elle ait écoutée de façon positive ? Aurait-il cette microscopique chance qu’elle n’écoute pas tout simplement pour retourner ses paroles contre lui ?
Cette dernière technique était très courante chez la jeune fille. Il l’avait souvent vu faire cela. Elle écoutait la personne ne face d’elle mais seulement pour pouvoir reprendre ses paroles et bien lui faire comprendre qu’on pouvait lui tout ce qu’on voulait, ce n’était pas pour autant qu’elle rechercherait à nous comprendre. Elle voulait tout simplement en finir avec cette personne. Lucas n’avait jamais aimé cette Dorcas là. Et elle le savait très bien. Il n’avait jamais sa façon de reprendre les mots d’une personne pour la détruire. Mais il savait très bien que derrière cette personnalité destructrice, il y en avait une autre très douce et gentille. Une personnalité qu’il adorait. Une personnalité qu’il n’avait plus vue depuis la fin de leur relation. Une personnalité qu’il ne reverrait sans doute jamais…
Il avait encore un minuscule espoir d’être compris. Cependant, il disparut très rapidement quand il vit le visage de la gryffondor. Il était légèrement transformé par la colère. Malheureusement pour lui, cela ne s’arrêtait pas là. Dorcas n’avait pas l’air de vouloir comprendre et cela la mettait presque hors d’elle d’après ce qu’il pouvait voir. Il la vit s’approcher de lui. Il ne savait pas à quoi s’attendre. Il pouvait en tout cas être sûr qu’il ne recevrait pas de gestes doux, ni de gestes de compréhension. Il ne pouvait tout de même pas croire qu’elle allait lui mettre une gifle. Pourquoi le ferait-elle ? Parce qu’il s’était excusé de son comportement ? Avec elle, tout était possible. Il fallait s’attendre à tout, au pire comme au meilleur. Mais il n’était pas pour autant sûr de pouvoir le supporter si elle faisait quoi que ce soit contre lui…
Il ne bougea pas d’un cil, mais n’était pas détendu pour autant. Elle s’approchait encore et encore. Il avait presque envie de reculer pour pouvoir lui échapper. Il voulait surtout échapper à sa réaction. Mais il ne pouvait plus faire demi-tour. C’était lui qui était venu vers elle, qui lui avait demandé des explications. Il ne pouvait plus faire marche arrière. Il devait finir ce qu’il avait commencé. Il devait assumer son choix. Surtout qu’ils devaient tous les deux dire ce qu’ils pensaient pour pouvoir réellement passer à autre chose. Alors il se força à ne rien faire, à ne pas bouger.
Il ferma les yeux un petit instant pour se donner plus de force. Mais il dû les rouvrir très rapidement : la jeune fille s’était assez rapproché pour pouvoir donner des petits coups contre son torse. Ces coups étaient assez puissants pour le faire reculer à chaque fois de quelques pas, le menant ainsi vers le fond de l’allée. Ce n’était peut-être pas plus mal pour la discrétion, mais il ne le vit pas comme cela au premier abord. Sur le moment, il ne vit que son ex qui le frappait pour une raison inconnue et en même temps qu’elle lui donnait des coups, elle ordonna :
Ne. M'approche. Plus. Jamais.Il cru un instant qu’il avait réussi à la convaincre ou du moins réussi à l’intéresser dans ce but. Dans le cas contraire, elle ne se serait jamais retournée. Elle n’aurait pas fait un seul geste, un seul pas, à part peut-être celui de partir pour bien faire comprendre à son interlocuteur que la discussion était finie et qu’elle se fichait de ce qu’il pouvait bien raconter. Mais non, là elle s’était retournée, méfiante, mais c’était déjà ça. Il ne pouvait pas lui demander de comprendre et d’approuver les raisons pour lesquelles il était venu la voir dès maintenant, mais d’au moins les écouter et d’y réfléchir plus tard. Mais écoutait-elle vraiment ? Et même si c’était le cas, le faisait-elle de la bonne façon ? Après tout, il y avait écouter et écouter. Aurait-il la minuscule chance qu’elle ait écoutée de façon positive ? Aurait-il cette microscopique chance qu’elle n’écoute pas tout simplement pour retourner ses paroles contre lui ?
Cette dernière technique était très courante chez la jeune fille. Il l’avait souvent vu faire cela. Elle écoutait la personne ne face d’elle mais seulement pour pouvoir reprendre ses paroles et bien lui faire comprendre qu’on pouvait lui tout ce qu’on voulait, ce n’était pas pour autant qu’elle rechercherait à nous comprendre. Elle voulait tout simplement en finir avec cette personne. Lucas n’avait jamais aimé cette Dorcas là. Et elle le savait très bien. Il n’avait jamais sa façon de reprendre les mots d’une personne pour la détruire. Mais il savait très bien que derrière cette personnalité destructrice, il y en avait une autre très douce et gentille. Une personnalité qu’il adorait. Une personnalité qu’il n’avait plus vue depuis la fin de leur relation. Une personnalité qu’il ne reverrait sans doute jamais…
Il avait encore un minuscule espoir d’être compris. Cependant, il disparut très rapidement quand il vit le visage de la gryffondor. Il était légèrement transformé par la colère. Malheureusement pour lui, cela ne s’arrêtait pas là. Dorcas n’avait pas l’air de vouloir comprendre et cela la mettait presque hors d’elle d’après ce qu’il pouvait voir. Il la vit s’approcher de lui. Il ne savait pas à quoi s’attendre. Il pouvait en tout cas être sûr qu’il ne recevrait pas de gestes doux, ni de gestes de compréhension. Il ne pouvait tout de même pas croire qu’elle allait lui mettre une gifle. Pourquoi le ferait-elle ? Parce qu’il s’était excusé de son comportement ? Avec elle, tout était possible. Il fallait s’attendre à tout, au pire comme au meilleur. Mais il n’était pas pour autant sûr de pouvoir le supporter si elle faisait quoi que ce soit contre lui…
Il ne bougea pas d’un cil, mais n’était pas détendu pour autant. Elle s’approchait encore et encore. Il avait presque envie de reculer pour pouvoir lui échapper. Il voulait surtout échapper à sa réaction. Mais il ne pouvait plus faire demi-tour. C’était lui qui était venu vers elle, qui lui avait demandé des explications. Il ne pouvait plus faire marche arrière. Il devait finir ce qu’il avait commencé. Il devait assumer son choix. Surtout qu’ils devaient tous les deux dire ce qu’ils pensaient pour pouvoir réellement passer à autre chose. Alors il se força à ne rien faire, à ne pas bouger.
Il ferma les yeux un petit instant pour se donner plus de force. Mais il dû les rouvrir très rapidement : la jeune fille s’était assez rapproché pour pouvoir donner des petits coups contre son torse. Ces coups étaient assez puissants pour le faire reculer à chaque fois de quelques pas, le menant ainsi vers le fond de l’allée. Ce n’était peut-être pas plus mal pour la discrétion, mais il ne le vit pas comme cela au premier abord. Sur le moment, il ne vit que son ex qui le frappait pour une raison inconnue et en même temps qu’elle lui donnait des coups, elle ordonna :
En fait, à chacun de ces mots, elle lui avait donné un coup, pas un de plus, pas un de moins. Luke n’avait rien dis. Il n’avait rien dis car, même s’il savait qu’elle avait pu être violent, il avait pensé qu’elle ne le serait pas là. Il avait espéré qu’elle ne le serait pas. Au premier coup, au premier mot, il avait ressentit une montée de colère en lui. Une montée de colère qui se montra par la contraction de ses poings, de ses muscles, de son corps. Cependant, cette contraction permettait à la rouge et or de le pousser plus facilement. Ainsi, à la deuxième poussée et donc au deuxième mot, ils étaient déjà arrivés à la moitié de l’allée. Lucas, lui, était toujours aussi contracté. Il la laissait faire, mais n’était pas pour autant très loin de vouloir réagir lui aussi. Cependant, le troisième coup le calma très vite. Non pas à cause du coup lui-même, mais plutôt à cause du mot qui y était associé. Le fait qu’elle utilise le mot « plus » lui avait fait se souvenir des moments passés avec elle. Une fois de plus…
La colère disparut, laissant place à la tristesse. La tristesse de voir leur relation partir en morceau. Le quatrième et dernier mot finit de changer sa colère en tristesse. Ça avait l’air définitif pour elle. Il n’y avait sans doute plus aucune chance pour qu’elle change d’avis. Elle finit par reculer. Il cru qu’elle allait partir, le laisser seul à sa tristesse. Mais elle avait apparemment autre chose à dire :
La colère disparut, laissant place à la tristesse. La tristesse de voir leur relation partir en morceau. Le quatrième et dernier mot finit de changer sa colère en tristesse. Ça avait l’air définitif pour elle. Il n’y avait sans doute plus aucune chance pour qu’elle change d’avis. Elle finit par reculer. Il cru qu’elle allait partir, le laisser seul à sa tristesse. Mais elle avait apparemment autre chose à dire :
Et digère en silence, pauvre plouc. J'ai au moins eu la décence de vouloir couper clairement les ponts. Et toi tu reviens... tu... tu me...
Elle avait l’air tellement en colère et émotive qu’il avait l’impression de le sentir sur sa peau. Il eut un frisson rien que d’y penser. Il n’aimait pas la voir comme cela. Mais elle devait sûrement passer par ce stade pour pouvoir en finir avec lui. Il n’allait pas l’en empêcher. Il sentait lui aussi que c’était la fin. Il l’avait sentit dès qu’il avait abandonné sa colère. Il ne fit même pas attention à ce qu’elle avait dit. Il avait entendu bien sûr, mais il ne faisait pas attention à ses reproches. Même si elle le pensait réellement, autant qu’il s’y fasse maintenant car cela voulait dire qu’elle allait le faire à chaque fois qu’ils se croiseraient. Et puis, il ne servait à rien d’envenimer plus les choses pour le moment…
Petit à petit, il vit Dorcas reculer. Elle avait planté son regard dans ses yeux. Le poufsouffle ne put faire autrement que de la regarder en retour. Mais ça ne le dérangeait pas. Un simple regard pouvait régler tout un problème. Il pouvait voir dans son regard qu’en même temps qu’elle reculait, un mur invisible se formait entre eux. En fait, c’était plutôt une distance mentale qui permettait de mettre une véritable fin à leur histoire. Puis, d’un coup, elle se retourna. Elle avança un moment, mais, pour une raison quelconque, s’arrêta un moment. Lucas se demanda ce qu’il se passait. Il l’observa attentivement. Une drôle d’impression monta en lui : l’impression qu’il allait se passer un évènement désagréable…
Là, un mouvement au fond de l’allée. Il tourna son regard vers ce mouvement et en resta pétrifié : Xenia Rostislavna, sa petite-amie depuis un jour, était debout en face d’eux. Lucas n’arrivait pas à faire un seul geste. Aucuns mots ne pouvaient sortir. Pourtant, il fallait absolument qu’il arrive à dire quelque chose. Il ne fallait pas qu’elle croit qu’il s’était passé quoi que ce soit avec Dorcas. Il fallait qu’il puisse lui expliquer avant que son imagination ne se mette en marche. Mais même ainsi, il ne pouvait être certain qu’elle comprenne pourquoi il avait eu besoin de faire cela…
Quelques secondes passèrent. Il pouvait ressentir la tension qui avait monté d’un cran. Il n’était toujours pas sûr de pouvoir faire un geste, mais il devait essayer et le plus vite possible. Sa main s’avança devant lui sans même qu’il s’en rende compte. Quelque instant plus tard, il avait dépassé Dorcas et s’était retrouvé entre les deux gryffondor. Il prit la parole avant que l’une des deux puisse réagir :
Il se tourna ensuite vers Dorcas. Il fallait qu’il lui dise une chose avant que la scène tourne mal :
Dorcas, je crois savoir pourquoi tu es en colère, mais tu comprendras peut-être plus tard pourquoi j’ai fait cela. C’était nécessaire pour nous deux que l’on ait cette conversation… Cela va nous permettre de tourner vraiment la page… Il était impossible qu’on puisse avoir des relations correctes sans ça. La colère pour moi et le secret pour toi nous auraient empêchés de vivre tranquillement… Que tu le veuilles ou non…
Lucas Crawd- Messages : 511
Date d'inscription : 20/09/2010
Age : 30
Localisation : dans les coins isolés du château
Re: Le coeur des hommes est une bibliothèque [PV Lucas Crawd, libre après la 1re page de RP]
La princesse en personne les gratifiait de sa royale présence ! Le port de tête altier et le regard arrogant, elle les observait avec une morgue et une froideur toutes deux assez glaçantes. Mais Dorcas resta indifférente : elle bouillonnait de colère et rien n'aurait pu l'atteindre en cet instant – sauf un des "shhhhhh" de Madame Pince. Comme s'il craignait un esclandre entre les deux jeunes filles, le chevalier Lucas en personne s'interposa entre elles. Le regard troublé, il se tourna vers Dorcas après avoir murmuré à sa Xenia des mots que l'autre Gryffondor n'avait pas été capable de saisir à cette distance. Il régnait pourtant, dans la bibliothèque, un silence de mort. Mais les oreilles de Dorcas bourdonnaient comme la colère enflait...
Mais les paroles qui suivirent la désarmèrent autant que la douceur du regard qui les enveloppait. Lucas la suppliait presque : "Dorcas, je crois savoir pourquoi tu es en colère, mais tu comprendras peut-être plus tard pourquoi j’ai fait cela. C’était nécessaire pour nous deux que l’on ait cette conversation… Cela va nous permettre de tourner vraiment la page… Il était impossible qu’on puisse avoir des relations correctes sans ça. La colère pour moi et le secret pour toi nous auraient empêchés de vivre tranquillement… Que tu le veuilles ou non…"
Qu'elle le veuille ou non, c'était bien là le problème : il ne lui avait pas demandé son avis, et avait jugé que c'était mieux pour eux deux. Elle trouvait insupportables les hommes qui pensaient à sa place, même avec les meilleures intentions du monde. Elle était humaine, bon sang de gobelin troglodyte ! Et presque adulte ! Elle méritait qu'on cesse de la prendre pour une moins-que-rien. Afin de prouver cela, elle ferma les yeux et respira à fond, s'efforçant de se calmer : si elle s'estimait assez adulte pour prendre ses propres décisions, alors elle devait agir en tant que tel et ne pas foncer dans le tas. Difficile de renier dix-sept ans de mauvaises habitudes mais elle y parvint au bout de quelques longues secondes, un exploit dont son père aurait été très fier.
Quand elle rouvrit les yeux, Lucas la contemplait, ses lèvres réunies en un seul pli craintif. Dorcas souffla par le nez tel un taureau retenant sa fureur et, la mâchoire crispée, finit par hausser les épaules. Elle dépassa Lucas pour se diriger jusqu'à la sortie du rayonnage, son livre à la main. Au passage, elle glissa au Poufsouffle : "Voilà, tu vas pouvoir tourner la page et me laisser tranquille maintenant. Tu l'as eue, ta conversation, non ?"
Elle se tint à hauteur de Xenia pendant une seconde, faillit lui souhaiter "bon courage avec celui-là", agrémenté d'un "tu en auras bien besoin", puis se retint en songeant qu'il s'agissait là d'une réplique digne du pire des Serpentards, ce à quoi elle ne voulait surtout pas ressembler. Elle se contenta donc de lancer un dernier regard au Poufsouffle. Mais au lieu d'y déverser toute sa colère, elle se retrouva à l'observer d'un air mélancolique en pensant soudain au gâchis qu'elle avait fait de ce qui aurait pu être une belle histoire.
Aurait pu être... et ne serait jamais.
Dorcas quitta le rayonnage, remballa ses affaires et décida d'aller évacuer sa colère dans un peu de sport. Un jogging, dans l'idéal, voilà qui lui ferait le plus grand bien pour se vider la tête de ces pensées... et les yeux de ces larmes brûlantes qu'elle sentait poindre, ignorant s'il s'agissait de larmes de rage ou d'autre chose.
Mais les paroles qui suivirent la désarmèrent autant que la douceur du regard qui les enveloppait. Lucas la suppliait presque : "Dorcas, je crois savoir pourquoi tu es en colère, mais tu comprendras peut-être plus tard pourquoi j’ai fait cela. C’était nécessaire pour nous deux que l’on ait cette conversation… Cela va nous permettre de tourner vraiment la page… Il était impossible qu’on puisse avoir des relations correctes sans ça. La colère pour moi et le secret pour toi nous auraient empêchés de vivre tranquillement… Que tu le veuilles ou non…"
Qu'elle le veuille ou non, c'était bien là le problème : il ne lui avait pas demandé son avis, et avait jugé que c'était mieux pour eux deux. Elle trouvait insupportables les hommes qui pensaient à sa place, même avec les meilleures intentions du monde. Elle était humaine, bon sang de gobelin troglodyte ! Et presque adulte ! Elle méritait qu'on cesse de la prendre pour une moins-que-rien. Afin de prouver cela, elle ferma les yeux et respira à fond, s'efforçant de se calmer : si elle s'estimait assez adulte pour prendre ses propres décisions, alors elle devait agir en tant que tel et ne pas foncer dans le tas. Difficile de renier dix-sept ans de mauvaises habitudes mais elle y parvint au bout de quelques longues secondes, un exploit dont son père aurait été très fier.
Quand elle rouvrit les yeux, Lucas la contemplait, ses lèvres réunies en un seul pli craintif. Dorcas souffla par le nez tel un taureau retenant sa fureur et, la mâchoire crispée, finit par hausser les épaules. Elle dépassa Lucas pour se diriger jusqu'à la sortie du rayonnage, son livre à la main. Au passage, elle glissa au Poufsouffle : "Voilà, tu vas pouvoir tourner la page et me laisser tranquille maintenant. Tu l'as eue, ta conversation, non ?"
Elle se tint à hauteur de Xenia pendant une seconde, faillit lui souhaiter "bon courage avec celui-là", agrémenté d'un "tu en auras bien besoin", puis se retint en songeant qu'il s'agissait là d'une réplique digne du pire des Serpentards, ce à quoi elle ne voulait surtout pas ressembler. Elle se contenta donc de lancer un dernier regard au Poufsouffle. Mais au lieu d'y déverser toute sa colère, elle se retrouva à l'observer d'un air mélancolique en pensant soudain au gâchis qu'elle avait fait de ce qui aurait pu être une belle histoire.
Aurait pu être... et ne serait jamais.
Dorcas quitta le rayonnage, remballa ses affaires et décida d'aller évacuer sa colère dans un peu de sport. Un jogging, dans l'idéal, voilà qui lui ferait le plus grand bien pour se vider la tête de ces pensées... et les yeux de ces larmes brûlantes qu'elle sentait poindre, ignorant s'il s'agissait de larmes de rage ou d'autre chose.
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