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Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
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Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Cécilia venait de prendre son petit-déjeuner dans la Grande Salle et ses cours ne commençaient que dans deux heures. Il y avait certains jours où elle préférait rester au chaud dans son lit, mais ce matin, elle avait un devoir de Sortilèges à terminer pour le surlendemain et elle détestait faire ses devoirs au dernier moment. En plus, à cette heure-ci, peu d’élèves venaient à la bibliothèque donc, si elle finissait rapidement, elle pourrait lire un peu pour se distraire. Elle sortit son livre de Sortilèges, un parchemin qui était déjà assez rempli sur l’utilisation, les avantages et les inconvénients du sortilège Impedimenta, une plume et de l’encre et posa le tout sur la table de la bibliothèque. Elle feuilleta les pages du livre et se leva pour aller chercher le livre qu’elle avait utilisé la veille pour rédiger le début de son devoir. Elle revint s’asseoir et se mit à travailler. Cécilia travailla ainsi pendant une petite demi-heure.
* Heureusement que je l’avais presque terminé hier soir. Je vais pouvoir lire mon roman. *
Cécilia rangea le livre dans le rayon de la bibliothèque et le reste de ses affaires dans son sac. La Serdaigle sortit de son sac de cours un livre très épais. On pouvait lire sur la quatrième de couverture « Le réveil des magiciens » de Katherine Kurtz. Un marque-page était placé à peu près au milieu des pages et Cécilia ouvrit le livre au niveau de celui-ci. Elle retrouva la ligne à laquelle elle s’était arrêtée et commença à lire. Elle regardait sa montre de temps à autre pour ne pas arriver en retard à son cours, en commun avec les Gryffondor, c’est agréable pour bien commencer la journée. Elle continua à lire son ouvrage, lorsqu’elle entendit doucement derrière elle quelqu'un qui entrait dans la bibliothèque.
* Rémus… *
Elle leva la tête de son livre et sourit en regardant le jeune homme qui s’était assis face à elle.
- Rémus, bonjour. Oui, comme tu le vois. C’est calme le matin donc j’en ai profité. Comment vas-tu aujourd’hui ?
Dernière édition par Cécilia A. Hill le Dim 6 Jan - 11:16, édité 1 fois
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
[petite intervention modératrice : on ne fait pas agir ou parler les autres personnages, c'est l'autre joueur qui décide, Remus ne peut donc pas parler pour le moment vu qu'il n'a pas encore posté. Merci de respecter cette règle pour que tout le monde puisse faire agir son propre personnage comme il l'entend Il faudrait donc réécrire ton post, merci ]
Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Non, non, non. C’est impossible. Impossible. Ce n’est pas Rogue. Ce n’est pas lui. Ce n’est pas lui. C’est quelqu’un d’autre et, d’un instant à l’autre, la personne en question va se lever et me dire que tout ceci n’est qu’une mauvaise farce. Oh bon sang pourquoi il y a autant de sang ? J’ai envie de vomir. Pitié faites que ça s’arrête. Pitié !
Le réveil est brutal. J’ouvre les yeux en sursaut et il me faut quelques secondes pour constater que je suis bien dans mon lit et que toutes les images que mon esprit a conjuré pendant mon sommeil ne sont que cela : des images rêvées ou plutôt cauchemardées. Rogue est toujours en vie, je n’ai tué personne et tout cela est derrière moi. Mais pourquoi alors ais-je de nouveau eu ce cauchemar ? Cela faisait bientôt un an que je n’y pensais plus. Oh et puis peu importe la raison, l’important c’est que je me suis réveillé à temps.
Je jette un regard au réveil sur ma table de chevet et constate qu’il est tôt. Bien trop tôt. Pourtant je ne me sens plus de me rendormir. Sans compter que je transpire de manière for désagréable. Alors, sortant de mon lit sans faire de bruit pour ne pas réveiller les trois autres, je me dirige vers la salle de bain. J’ai besoin d’une bonne douche, l’eau chaude dissipera les mauvais rêves. Et puis pour une fois que je ne dois pas me battre pour la cabine de douche, autant en profiter.
Au bout d’un quart d’heure, je ressors avec une serviette autour de la taille. Depuis que les garçons m’accompagnent les nuits de pleine lune, j’ai arrêté de leur cacher mes cicatrices. Ça a pris du temps mais désormais je suis capable de sortir de me changer devant eux. Enfin, n’allez pas croire pour autant que j’apprécie d’être torse nu. Ça c’est le hobby de Sirius, pas le mien. Je marche jusqu’à l’armoire que je partage avec Peter et en sort mon uniforme d’été. Il est encore un peu léger pour le vent froid de mars mais j’ai tâché celui d’hiver lors du dernier cours de Soins aux Créatures Magiques et les elfes ne l’ont pas encore ramené.
Une fois habillé, je sors du dortoir non sans avoir vérifié que j’ai rangé toutes mes affaires. Je ne voudrais pas avoir la désagréable surprise de découvrir quoi que ce soit de cassé quand je reviendrais ce soir sous prétexte que les mecs ont encore fait des leurs. Je descends ensuite jusqu’à la Grande Salle encore assez vide à cette heure matinale et prend un petit-déjeuner solitaire. Ça me change agréablement de d’habitude. Comprenez-moi, j’adore mes amis, mais parfois un peu de silence le matin fait du bien à tout le monde. Puis, lorsque mes pancakes sont tous engloutis, je décide d’aller faire un tour à la Bibliothèque avant le début des cours. Il fait encore trop froid pour sortir dehors et j’ai envie de calme. Par contre, je n’ai pas spécialement envie de travailler alors je passe d’abord me laver les dents et récupérer le livre que je lis en ce moment dans le dortoir. Un instant je crois que Peter va se réveiller mais finalement, il se retourne et se rendort. Je me disais aussi.
Mon livre sous le bras, je prends donc la direction de la Bibliothèque. Je salue discrètement le maître des lieux puis m’en vais à la recherche d’un coin tranquille pour lire, ce qui vu l’heure matinale ne sera pas bien difficile. Sauf qu’au milieu de ma recherche, je tombe sur Cécilia assise seule à une table. Je décide donc de m’assoir avec elle, histoire de prendre un peu de ses nouvelles. Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas parlé. Néanmoins, ma surprise de la voir là si tôt doit se lire sur mon visage à en croire sa remarque. Pris en flagrant délit, je rougis légèrement à mon grand désespoir, avant de répondre :
-Bien, bien. J’ai mal dormi alors j’ai préféré me lever plus tôt et venir profiter un peu du calme. Comme toi, en fait. Comme quoi les grands esprits pensent pareil, rajoutais-je avec un demi-sourire malicieux.
Dernière édition par Remus John Lupin le Lun 7 Jan - 21:17, édité 1 fois
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Cécilia sourit légèrement à la vue de la rougeur des joues de Rémus. Il lui répondit :
« Bien, bien. J’ai mal dormi alors j’ai préféré me lever plus tôt et venir profiter un peu du calme. Comme toi, en fait. Comme quoi les grands esprits pensent pareil. »
Il lui fit un sourire malicieux qui la fit rougir à son tour. Elle adorait son sourire malicieux, cela lui faisait comme des fourmillements au creux de son estomac et elle adorait cette sensation.
* J’adore quand il fait ça… *
- Comme tu dis. En tout cas, bonjour. Oh fait, je ne t’ai pas vu au petit-déjeuner ; tu as mangé ta ration de chocolat au moins ?
Cécilia savait que le chocolat était le péché mignon de Rémus et aimait beaucoup le taquiner là-dessus. Elle lui fit alors un sourire malicieux à son tour. Elle remit son marque-pages dans son livre, elle le continuera plus tard. Pour l’instant, elle discutait avec Rémus. Discuter avec elle ne semblait pas déplaire à Rémus, mais la jeune fille savait pertinemment que le Gryffondor ne remarquait jamais rien en ce qui concerne la drague. Cela faisait rire Cécilia de temps à autre, mais parfois, elle aimerait vraiment qu’il remarque. Mais, il semblait quand même traîner avec Cécilia.
- Sinon, tu disais que tu avais mal dormi. Tu as rêvé que tu étais comme Sirius, chaud avec les filles ??? Vu que tu as l’uniforme d’été…
Cécilia rougit brusquement. Elle avait pensé tout haut. Elle espérait qu’il prendrait ça en rigolant. Elle était devenue très gênée.
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Ma ration de chocolat ? Flûte j’avais oublié que Cécilia était au courant pour mon addiction. Oui, parce qu’à ce stade, ce n’est plus un « péché mignon » ou une autre bêtise du style, c’est une addiction dans le sens plein du terme. Si je ne mange pas ma dose de chocolat hebdomadaire, je suis en manque. Et, croyez-moi, vous ne voulez pas me voir pendant une de mes crises. Demandez à Sirius, James ou Peter, ils vous raconteront. Apparemment, refuser à un loup-garou son seul plaisir dans la vie est une mauvaise idée. Bref, le fait est donc que dès que quelqu’un devient proche de moi, il finit assez vite par se rendre compte que j’ai besoin de chocolat pour survivre. J’avais juste oublié depuis le temps qu’on ne s’était pas croisés que Cécilia faisait partie de la petite liste des gens qui savent. Je contrôle donc la rougeur de mes joues et tente de reprendre contenance. Cependant ma réponse n’est pas aussi digne que je l’aurais espérée.
-Crois-le ou non mais, en l’occurrence, non. J’ai opté pour le café ce matin au lieu de chocolat chaud. J’avais besoin de me réveiller pour de bon et rien de mieux qu’un peu de caféine pour cela.
Apparemment, ma réponse lui convient et je suis bien heureux de voir la malice de son sourire disparaître. C’est que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, je ne suis pas particulièrement fier de mon addiction. Bon je pourrais faire pire, bien pire, c’est sûr mais le fait reste que si je n’ai pas ma dose de chocolat, je suis de mauvaise humeur et sachant que j’ai un colocataire permanent à qui il faut peu pour perdre ses moyens, ce n’est pas forcément la meilleure des choses. Enfin, j’oublie très vite toutes ces histoires d’addiction et de petit-déjeuner quand j’entends la question suivante de Cécilia.
Ma première réaction est de la regarder avec des yeux ronds comme des soupières : j’ai bien entendu ce que j’ai cru entendre ? Puis, la seconde, quasi automatique est de rougir cette fois-ci à plein régime, à savoir de la pointe des oreilles jusqu’à la base du cou. Il me faut d’ailleurs un certain temps pour retrouver les moyens de formuler une quelconque réponse tellement je suis paralysé par la honte. Quand enfin la connexion entre ma bouche et mon cerveau se fait et que je suis capable de prononcer autre chose que des borborygmes dignes d’un poisson hors de l’eau, je tente de dissiper le malentendu.
-Rien à voir ! Je faisais un cauchemar ! Et l’uniforme c’est parce que celui d’hiver est encore en train de laver, mon Niffleur ayant décidé que se nettoyer les pattes sur mon blazer était une idée brillante la semaine dernière en cours de Soins. J’ai bien essayé tous les sorts de nettoyage que je connaissais mais, rien à faire, alors j’ai dû laisser faire les elfes. Alors tu vois rien à voir avec des filles !
Je me rends compte que j’ai prononcé tout ce speech à la vitesse de l’éclair et que si elle en a compris la moitié ce sera digne de louanges. Sans compter que maintenant que je suis un peu plus calmé et capable de réfléchir posément je réalise qu’elle ne pensait sûrement pas réellement ce qu’elle disait. Elle essayait probablement juste de me taquiner un peu. On peut dire que ça a marché du tonnerre. Honteux, je trouve soudain fascinants les gribouillis sur le rebord de la table et murmure.
-Tu te moquais de moi en fait, pas vrai ?
J’ai du mal à croire que je ne l’ai pas réalisé plus tôt. Intelligent et dégourdi moi ? Tu parles …
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
Date d'inscription : 04/01/2013
Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Lorsque Rémus répondit à Cécilia en lui disant qu’il avait pris du café à la place de son chocolat du matin, elle sourit gentiment. Il semblait honnête sur le fait qu’il préférait le café pour se réveiller. Elle aimait beaucoup le taquiner sur son addiction au chocolat. Elle ne lui avait, cependant, jamais parlé de son addiction à elle, le caramel. Elle pouvait, quand elle dégustait du caramel, presque faire un bruit assez suggestif, ce qui pouvait parfois la gêner par rapport aux autres.
Quand Cécilia posa la question sur ses vêtements à Rémus et sur son comportement par rapport à Sirius, elle vit que Rémus avait ouvert des yeux ronds comme des billes. Juste après cette réaction, elle le vit rougir jusqu’aux oreilles. Il lui répondit au bout d’un petit laps de temps tout de même.
Quand Cécilia posa la question sur ses vêtements à Rémus et sur son comportement par rapport à Sirius, elle vit que Rémus avait ouvert des yeux ronds comme des billes. Juste après cette réaction, elle le vit rougir jusqu’aux oreilles. Il lui répondit au bout d’un petit laps de temps tout de même.
« Rien à voir ! Je faisais un cauchemar ! Et l’uniforme c’est parce que celui d’hiver est encore en train de laver, mon Niffleur ayant décidé de se nettoyer les pattes sur mon blazer était une idée brillante la semaine dernière en cours de Soins. J’ai bien essayé tous les sorts de nettoyage que je connaissais, mais rien à faire, alors j’ai dû laisser les elfes. Alors tu vois rien à voir avec les filles ! »
Rémus avait répondu en bégayant légèrement et tellement rapidement que Cécilia vit clairement que le Gryffondor était très gêné de la question plus ou moins innocente de la Serdaigle. Elle vit le jeune homme regarder la table de la bibliothèque d’une manière gênée et le vit prendre conscience de quelque chose et il lui murmura :
« Tu te moquais de moi en fait, pas vrai ? »
Cécilia rigola de le voir aussi gêné d’avoir réagi au quart de tour. Elle avait ses joues qui devinrent toutes rouges à force de rire, mais reprit son sérieux, ils étaient quand même à la bibliothèque.
- Mais oui, je voulais voir ta réaction. Je vois que ça t’as touché. Et pour en revenir à ton addiction au chocolat, je voulais te dire que je te comprends. J’ai moi aussi une addiction. J’ADORE LE CARAMEL !!! J’ai même trouvé un parfum au caramel dans le monde moldu et depuis, à chaque fois que je m’en mets, j’ai presque envie de me manger.
Elle se tut brusquement. Elle venait de lui révéler quelque chose que seuls ses parents savaient. Elle murmura, gênée :
* Qu’est-ce qu’il va penser maintenant ? *
- J’aurais pas dû dire ça. Tu vas te moquer de moi maintenant.
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Je devrais écrire un livre sur comment se ridiculiser en société en trois leçons : un, prendre toute remarque au premier degré, deux, réagir en conséquence en bégayant comme un crétin et, trois, pour finir d’achever le numéro en beauté, rougir de toutes ses forces jusqu’à faire concurrence à son propre blason (ou celui de tout Gryffondor à proximité si vous faites partie d’une autre maison). Le truc c’est que je doute que ça se vende très bien. Il faudra donc que je me trouve un autre stratagème pour devenir riche. Je pourrais me faire adopter par les Potter. Ils arrivent bien à supporter James ET Sirius ensemble, à côté je ne devrais donc pas être trop difficile à rajouter à l’équation, non ? S’il faut, je suis même prêt à mettre le paquet et leur faire mes yeux de loupiot maltraité. Ma mère n’y résiste jamais. Peter dit d’ailleurs dès qu’il me voit y recourir qu’il ne comprend pas comment les gens peuvent penser que je suis innocent alors que, de son point de vue, je suis le plus machiavélique de nous quatre. Moi je dis qu’il est juste jaloux parce que j’ai un don pour échapper aux ennuis et pas lui. Pas de ma faute si les adultes ont un faible pour mon air de garçon bien.
-Mais oui, je voulais voir ta réaction. Je vois que ça t’as touché. Et pour en revenir à ton addiction au chocolat, je voulais te dire que je te comprends. J’ai moi aussi une addiction. J’ADORE LE CARAMEL !!! J’ai même trouvé un parfum au caramel dans le monde moldu et depuis, à chaque fois que je m’en mets, j’ai presque envie de me manger.
Tiens c’est vrai ça, j’avais déjà remarqué qu’elle sentait souvent le caramel mais je n’avais jamais poursuivi mes déductions jusqu’à en conclure logiquement qu’elle devait en manger en quantité. Parfois, je m’étonne de la lenteur de mon cerveau à relier certaines informations éparses qu’il capte à droite à gauche. Je souris néanmoins à Cécilia pour la remercier de ne pas remuer le couteau dans la plaie et à la place user d’autodérision pour me remonter le moral lorsque son humeur change brusquement et je suis un peu pris de court. Quel genre d’ingrat serais-je si je me moquais d’elle après qu’elle m’ait volontairement remonté le moral ? Elle me prend pour qui là ? Je pourrais presque me vexer de sa piètre opinion de moi si je ne comprenais pas qu’elle a dû parler plus sous le coup de l’émotion que de la réflexion. Mon sourire se fait donc plus doux et je tente de la rassurer.
-Ce n’est pas mon style, ne t’inquiètes pas. Je ne me moque pas des gens, c’est gratuit et méchant.
Mon œil brille soudain d’une lueur malicieuse.
-Par contre une ou deux taquineries bien placées n’ont jamais fait de mal à personne.
Et comme pour prouver mes dires, je me rapproche d’elle, me penchant par-dessus la table avec un air de conspirateur et, après avoir exagérément regardé à droite et à gauche pour m’assurer que personne n’écoute notre conversation, je lui murmure :
-En tous les cas, tant que tu ne te mets pas au parfum au chocolat, tu ne risques rien en ce qui me concerne. Enfin, fais tout de même attention à toi, si tu devais mourir pour cause d’auto-anthropophagie, nos conversations viendraient à me manquer. En plus je ne saurais pas quoi amener à tes funérailles. J’aurais pensé à du caramel puisque moi je veux qu’on m’apporte du chocolat sur ma tombe mais, au vu des circonstances de ta mort, ce serait mal avisé alors tu vois le dilemme. Par conséquent, ne serait-ce que pour m’éviter cette épreuve, sois forte face au caramel.
En prononçant ces paroles, je pose ma main sur la sienne et le regarde droit dans les yeux avec l’air extrêmement sérieux de celui qui essaye vraiment d’aider une amie dans le besoin. Pour un peu, je serais prêt à me croire moi-même. C’est que je vais finir par croire que James et Sirius m’ont complètement perverti. Maintenant mon Maraudeur interne fait des siennes en permanence. Rien à voir avec mes premières années durant lesquelle j’étais si calme … En fait, je suis bien content de ne plus l’être. La vie est nettement plus amusante.
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Par Merlin… Elle s’était humiliée toute seule, quelle gourde ! Si elle avait voulu lui donner quelques petites idées pour faire marcher ses hormones, elle a sûrement tout raté. Il lui sourit gentiment juste après avoir eu l’air de réfléchir. Cécilia fût soulagée quand il lui répondit qu’il n’allait pas se moquer d’elle et qu’il trouvait ça méchant. Mais, elle semblait comprendre que peut-être qu’en fin de compte, il ne se passerait rien entre elle et Rémus et elle se sentit très triste. Elle regarda Rémus timidement et elle le vit la regarder d’un œil malicieux, c’était vraiment un Maraudeur.
« Par contre, une ou deux taquineries bien placées n’ont jamais fait de mal à personne. »
Cécilia vit Rémus se rapprocher d’elle, se pencher par-dessus la table avec un air de conspirateur, il regarda à gauche et à droite et il murmura :
« En tout cas, tant que tu ne te mets pas au parfum au chocolat, tu ne risques rien en ce qui me concerne. Enfin, fais tout de même attention à toi, si tu devais mourir pour cause d’auto-anthropophagie, nos conversations viendraient à me manquer. En plus, je ne saurais pas quoi amener à tes funérailles. J’aurais pensé à du caramel puisque moi je veux qu’on m’apporte du chocolat sur ma tombe mais, au vu des circonstances de ta mort, ce serait mal avisé alors tu vois le dilemme. Par conséquent, ne serait-ce que pour t’éviter cette épreuve, sois forte face au caramel. »
Cécilia sentit son estomac et son cœur faire des rebonds lorsque Rémus posa sa main sur la sienne et qu’il la regarda dans les yeux. Mais, il semblait faire semblant d’être quelqu’un qui voulait une personne dans le besoin. Elle rougit, mais entra dans son jeu. Elle se pencha également sur la table, laissant sa main sans la bouger d’un centimètre.
* Oh mon dieu... Comme il est prêt de moi... *
- Mais, comment est-ce que je pourrais faire pour ne plus penser au caramel ? Tu sais quoi, je crois qu’on pourrait s’entraider à ne plus penser à nos addictions respectives parce que me dire que si je mettais un parfum au chocolat tu me mangerais toute crue, c’est un peu effrayant. Qu’est-ce que tu dirais si je te disais d’imaginer que toi tu te mettes du parfum au caramel et que je me jette sur toi pour te manger tellement tu sentirais bon, tu te sentirais comment ?
Cécilia rougit en posant cette question, mais essaya de sembler détachée.
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Ma pauvre Cécilia tu n’as pas idée à quel point tes paroles sont pleines de bon sens. Si je perdais effectivement le contrôle et venait à me jeter sur toi pour te dévorer, que le chocolat en soit la cause ou non, ce serait plus qu’un peu effrayant. Ce serait tout bonnement terrifiant. Mais mieux vaut ne pas l’imaginer. Mieux vaut même comme tu dis chercher à contrôler mes pulsions. Parce que je n’ose pas seulement me représenter la situation si une veille de pleine lune alors que Lunard commence à affleurer à la surface une fille se mettait à sentir un peu trop le chocolat … Oui, non, rien que pour éviter les blagues vaseuses qui me poursuivraient ensuite pendant des mois si ce n’est des années, il ne me reste qu’à espérer que ce jour n’arrivera jamais.
-Qu’est-ce que tu dirais si je te disais d’imaginer que toi tu te mettes du parfum au caramel et que je me jette sur toi pour te manger tellement tu sentirais bon, tu te sentirais comment ?
Que tu serais la première personne à essayer de manger un loup-garou au lieu de l’inverse. Un instant cette phrase est sur le point de m’échapper mais j’ai des années d’entraînement pour retenir ce genre de phrases incriminantes avant qu’elles ne m’échappent. Je lui adresse donc un sourire mi-figue mi-raisin et déclare :
-Je reconnais que ce ne serait probablement pas l’expérience la plus agréable de mon existence. Sans compter que ce serait fort certainement la dernière. Quoique, tu me diras, plus d’un garçon trouverait honorable de mourir des mains d’une belle fille comme toi. Dommage pour tes tendances cannibales que je préfère parler aux filles que les laisser me sauter dessus. Question de tempérament tu comprends ?, dis-je avec une lueur taquine dans l’œil, avant de rajouter. Mais j’y pense, cette addiction au caramel ça te vient d’où ?
Non mais c’est vrai, une addiction commence toujours un jour. On n’y pense pas souvent mais la meilleure façon de trouver comment s’y opposer c’est encore de se rappeler comment tout a commencé. De là, il reste à trouver si les circonstances de départ peuvent être évitées ou recrées autrement, de manière moins « dangereuse ». Dans mon cas par exemple, mon amour inconditionnel du chocolat est dû sans doute aucun au fait qu’après ma première transformation ma mère m’a apporté un énorme bol de chocolat chaud en me murmurant que le chocolat soignait tous les mots. A l’époque, j’ai pris ça au pied de la lettre, je pensais que c’était un genre de magie dont seules les mamans étaient capables et que, si je buvais mon chocolat, je guérirais immédiatement. Bon, évidemment, vous vous douterez bien que j’ai assez rapidement compris que ce n’était pas le cas. Néanmoins, le sentiment de bien-être procuré par le chocolat est resté. Quand j’en mange, j’ai l’impression que le monde n’est plus aussi gris, que je suis un peu plus protégé qu’avant. C’est idiot et naïf j’en suis bien conscient, mais c’est comme ça. Ça fait partie de ses croyances irrationnelles qui vous poursuivent toute une vie. Pour moi, le chocolat est synonyme de confort et de protection. Un peu comme si les sentiments que ma mère m’a insufflé ce matin-là me suivaient partout. Enfantin et légèrement œdipien sur les bords j’en conviens, mais ça me fait du bien et c’est tout ce qui compte. Et si quelqu’un a quelque chose à y redire qu’il vienne me le dire en face, je l’attends de pied ferme.
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Quand elle lui a dit qu’elle pouvait le manger s’il sentait le caramel, elle le vit sourire d’une manière un peu souriant. Il lui répondit alors :
« Je reconnais que ce ne serait probablement pas à l’expérience la plus agréable de mon existence. Sans compter que ce serait fort certainement la dernière. Quoique, tu me diras, plus d’un garçon trouverait honorable de mourir des mains d’une belle fille comme toi. Dommage pour tes tendances cannibales que je préfère parler aux filles que les laisser me sauter dessus. Question de tempérament tu comprends ? Mais j’y pense, cette addiction au caramel ça te vient d’où ? »
Rémus la regarda avec une lueur taquine qui fit rougir Cécilia. Son cœur battit très fortement quand elle l’entendit lui dire qu’il la trouvait belle. Elle a retenu essentiellement ce terme mais il lui avait posé une question et il était temps de lui répondre à présent. Il voulait savoir d’où lui venait son addiction au caramel et à vrai dire, Cécilia ne savait pas vraiment. Elle a toujours bien aimé le caramel, mais il est vrai que depuis qu’elle était rentrée à Poudlard, elle se sent plus en confiance quand elle en mange. C’est bizarre, de se sentir plus en confiance quand on mange quelque chose qu’on aime bien.
- Eh bien, je ne sais pas vraiment comment cette addiction au caramel est venue. J’ai toujours bien aimé le caramel, mais depuis que je suis rentrée à Poudlard, c’est encore pire. Elle le regarda d’une manière taquine et lui dit. Sinon, à part ça, c’est vrai que tu me trouves belle ?
Cécilia voulait voir si elle pouvait faire en sorte que Rémus soit gêné.
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Alors comme ça son addiction est venue petit à petit, sans se faire remarquer, jusqu’à ce qu’un jour elle soit confortablement installée et impossible à déloger. C’est plausible. Après tout, c’est souvent comme ça avec les petits vices du quotidien. On se lève un beau matin et ils sont là, sans qu’on comprenne vraiment comment ni pourquoi. Et il ne reste plus qu’à, soit les accepter, soit chercher à s’en débarrasser mais, dans les deux cas, soupirer sur les erreurs du passé n’aide en rien. Car, comme le dit si bien le dicton « Avec des si on mettrait Poudlard en bouteille ». Il ne faut regarder vers l’arrière que pour mieux poursuivre son chemin vers l’avant. Du moins c’est ce que ma mère dit toujours.
-Sinon, à part ça, c’est vrai que tu me trouves belle ?
Gné ? Un son inarticulé à mi-chemin entre le grognement surpris et le cri honteux m’échappe tandis que mes yeux prennent des dimensions tout bonnement comiques. Celle-là, il faut dire aussi que je ne m’y attendais pas. Ce à quoi je m’attendais encore moins c’est à ce que ma bouche prenne son indépendance sur mon cerveau et choisisse de répondre d’elle-même comme si de rien n’était. Enfin, soyons précis, de bafouiller comme si de rien n’était.
-Je … c’est-à-dire que … tu … enfin … nous …
Oui, Remus, tu connais tes pronoms personnels, c’est bien. Maintenant fais-moi le plaisir de passer à la vitesse supérieure et de former des phrases cohérentes, merci bien. Et si, au passage, tu pouvais arrêter de rougir comme une adolescente pré-pubère devant le crush de sa vie ce serait un plus non négligeable. Je vous jure, je me fais honte à moi-même ! Et je n’ose même pas imaginer ce que Sirius me ferait subir s’il savait qu’il a suffi d’une fille -objectivement une fille mignonne et avec qui je m’entends bien mais je doute que ça lui suffise comme excuse- me demandant si je la trouvais belle pour me réduire à l’état de légume végétatif. Oh il ne me laisserait plus tranquille avec ça et ce pour le restant de mes jours …
Alors, tentant de reprendre un peu de contenance, je me redresse tant bien que mal sur ma chaise et lâche enfin sa main qui se trouvait toujours dans le mienne depuis ma petite scène de tantôt. Non mais vraiment, d’abord je joue les pseudos séducteurs et, ensuite, dès que les choses prennent un tour un peu sérieux, je perds tous mes moyens. Ça m’apprendra à me prendre pour James ou Sirius … Enfin, avec tout ça je n’ai toujours pas répondu et elle va finir par mal le prendre. Surtout que je l’ai déjà dit, OBECJCTIVEMENT parlant, Cécilia est très jolie. Je le dis donc en ces termes, les joues toujours aussi rouges, à mon grand dam.
-Il serait difficile de nier ton physique. Je ne sais pas si on t’a déjà fait croire le contraire, mais tu es une très belle fille, c’est un fait.
Bouse de dragon mais pourquoi énoncer une simple vérité me met dans tous mes états ? Ce n’est pas non plus comme si j’étais en train de lui déclarer ma flamme éternelle. Bon, OK, Cécilia est typiquement le genre de fille qui me plais : mignonne, discrète, avec juste ce qu’il fat comme petit grain de folie mais la question ne se pose pas. Petit un, je ne ressens rien de particulier pour elle, ni pour personne d’autre soi-dit en passant au cas où vous vous posiez la question et, petit deux, même si c’était le cas, je ne m’engage pas dans des relations à caractère romantique, point à la ligne. Non parce que vous je ne sais pas mais moi, le jour où la fille demande « Ah et sinon, toutes ces magnifiques cicatrices, ça vient d’où ? », ça me casse sérieusement l’ambiance …
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
Date d'inscription : 04/01/2013
Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Lorsque Cécilia vit que Rémus réagissait assez bizarrement, elle s’inquiéta. Elle ne voulait pas le mettre aussi mal alaise. Il émit un son assez étranglé et, quand il réussit enfin à répondre, ce fut pour bafouiller.
« Je… c’est-à-dire que… Tu… enfin… Nous… »
La Serdaigle sourit gentiment devant tant de gêne. Le voir réagir comme ça recommençait à redonner de l’espoir à Cécilia. Peut-être qu’elle pouvait encore espérer. Elle n’avait jamais vu Rémus rougir autant. Il se redressa quelque peu sur sa chaise et enleva sa main qui était toujours sur celle de Cécilia et la jeune en fût assez déçue, mais espérait qu’il allait bien recommencer ou peut-être que la prochaine fois, ce sera elle qui le fera. Il lui donna enfin une réponse.
« Il serait difficile de nier ton physique. Je ne sais pas si on t’as déjà fait croire le contraire, mais tu es une très belle fille, c’est un fait. »
Cécilia rougit encore plus que Rémus il y a un instant. Personne, à part ses parents, ne lui avait dit cela. En même temps, elle parlait très peu aux autres élèves et encore moins aux garçons. Les paroles que Rémus venait de lui dire lui allaient droit au cœur. Elle ne savait pas trop quoi dire, mais il fallait bien répondre au jeune homme face à elle. Elle lui répondit, espérant qu’il n’entendait pas son cœur qui battait plus vite depuis quelques instants.
- Merci beaucoup, c’est très gentil de ta part de me dire ça. On ne m’a jamais dit le contraire, mais à part mes parents, jamais personne ne m’a jamais parlé de ma beauté sauf dans le monde moldu où personne dans l’école ne m’aimait, mais je préfère ma vie depuis Poudlard. Je me sens mieux, même si tu as dû le remarquer, je ne parle à personne, mais au moins, on ne m’a jamais fait de mal ici.
Merlin, ce qu’elle pouvait être bête. Pourquoi elle lui avait parlé de ça ? Elle n’en avait jamais parlé à personne, même ses parents ignoraient certains trucs.
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Personne ne lui faisait de mal ici … Qu’est-ce que c’est censé sous-entendre ça comme phrase ? Qu’avant on lui en faisait ? Quoi qu’il en soit, je n’aime pas du tout les non-dits de sa révélation, probablement inconsciente. Ne serait-ce le fait qu’elle en parle comme s’il avait été normal qu’on s’en prenne à elle me hérisse le poil (au sens figuré bande d’idiots !). Dans quel monde a-t-elle vécu pour qu’être embêtée par les autres enfants soit son quotidien ? Surtout que je ne vois rien chez elle qui aurait amené à une discrimination enfantine. En effet, s’il est clair que les enfants sont très loin d’être aussi innocents que les adultes se plaisent toujours à les présenter et, même, au contraire, ils sont très souvent extrêmement cruels entre eux, je ne vois pourtant rien ni dans le physique ni dans le caractère de Cécilia qui aurait pu entraîner un harcèlement de la part de ses camarades de classe avant son entrée à Poudlard. Alors, naturellement, je l’interroge sur la question :
-Comment ça personne ne t’aimait dans le monde moldu ? Parce que, là, je dois t’avouer que j’ai du mal à comprendre ce qui pouvait repousser les gens chez toi. Ce n’est pas un défaut physique, on s’est déjà mis d’accord sur cette partie-là, alors il ne reste que le caractère. Mais, enfin, une timidité un peu trop poussée n’empêche pas d’avoir des amis. Et je sais de quoi je parle. Si tout enfant timide se retrouvait systématiquement ostracisé ce serait des dizaines de cas qu’on aurait par an. Alors, excuse-moi d’être indiscret, mais qu’est-ce que les gens pouvaient bien te reprocher ?
Non, parce que, vraiment, là, je suis assez perplexe. Sans compter franchement dégoûté par la société, peu importe qu’elle soit moldue ou sorcière. Si une fille comme Cécilia est rejetée par ses pairs, où va le monde ? Que les gens s’en prennent à une personne pour une caractéristique dangereuse, je peux comprendre. Je n’approuve pas, je sais à quel point être jugé pour quelque chose qu’on ne contrôle pas est insupportable et terriblement douloureux, mais au moins les gens ont une véritable raison. Ils n’inventent pas le fait que je me transforme en loup-garou sanguinaire une nuit par mois. C’est un fait irréfutable et ils me jugent là-dessus. C’est naze et fermé d’esprit mais ça a une certaine logique. Pour aussi tordue qu’elle soit. Mais, pour me convaincre que Cécilia représente un danger quelconque, je sens qu’il va falloir se lever tôt. D’où le fait que, même si j’attends encore de savoir pourquoi Cécilia était ostracisée, je sens que je ne vais pas aimer la réponse. Mais alors vraiment pas.
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Cécilia remarqua que Rémus semblait réfléchir intensément suite à sa révélation sur le harcèlement qu’elle avait subi dans le monde moldu. Elle commença à se rappeler comme si c’était hier ce qu’elle subissait comme humiliations. Le fait d’être jetée dans les ordures ou alors d’être traitée de pouilleuse. Le pire c’était quand ils devaient tous aller à la piscine municipale à côté de l’école. A chaque fois, il lui arrivait quelque chose d’humiliant. Un coup, elle se retrouvait avec ses vêtements propres et secs jetés dans la douche allumée, donc, Cécilia était obligée d’emprunter à la piscine des vêtements. Un jour, elle a même retrouvé son pantalon avec un énorme trou à la place de ses fesses. Au début, elle pleurait dès qu’elle rentrait chez elle, mais, au bout d’un moment, toutes les crasses que les autres lui faisaient ne l’atteignaient même plus. Bien sûr, cela la faisait souffrir mais elle ne voulait surtout pas leur faire ce plaisir. Le jeune homme face à elle lui répondit alors :
« Comment ça personne ne t’aimait dans le monde moldu ? Parce que là, je dois t’avouer que j’ai du mal à comprendre ce qui pouvait repousser les gens chez toi. Ce n’est pas un défaut physique, on s’est déjà mis d’accord sur cette partie-là, alors il ne reste que le caractère. Mais, enfin une timidité un peu trop poussée n’empêche pas d’avoir des amis. Et je sais de quoi je parle. Si tout enfant timide se retrouvait ostracisé ce serait des dizaines de cas qu’on aurait par an. Alors, excuse-moi d’être indiscret, mais qu’est-ce que les gens pouvaient bien te reprocher ?
Cécilia fut étonnée par l’analyse très logique que le Gryffondor venait de lui fournir, elle ne savait pas trop quoi répondre. Mais, elle lui donna tout de même une réponse qui correspondait à ce qu’elle avait subi. Elle espérait juste qu’il n’allait pas s’enfuir ou avoir trop pitié d’elle.
- En fait, quand je suis rentrée à l’école moldue, une fille restait souvent avec moi et un jour, elle a fait une bêtise et je ne l’ai pas défendue. A partir de ce jour-là, elle a tout fait pour que je n’ai plus aucun ami. Le pire, c’est qu’elle n’est restée qu’une année dans notre école. Malheureusement pour moi, les autres élèves ont quand même continué de m’humilier. Plusieurs fois par semaine, je me retrouvais jetée dans les ordures. Ensuite, c’était à la piscine, je retrouvais souvent mes vêtements de rechange dans les douches allumées. Un jour, même, je me suis retrouvé avec un énorme trou mal placé dans mon pantalon préféré.
Cécilia sentit ses yeux picoter, signe qu’elle allait craquer, mais, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas pleuré pour ça. Mais, le fait de le dire à voix haute avait déclenché une irrésistible envie de pleurer. Elle inspira un bon coup et continua sur sa lancée, tant qu’à faire, se déballer une bonne fois pour toute lui ferait le plus grand bien. En plus, elle aimait beaucoup Rémus, même si elle se dit à cet instant que pour entamer une relation même petite, c’était pas trop joyeux. Elle continua :
- Enfin, bref. Je ne sais pas vraiment si c’est vraiment à cause de ça que ça commencé, mais en tout cas, ça ne s’est fini que lorsque j’ai quitté l’école pour venir ici. Et je dois avouer que ça a changé ma vie. Mais, pour répondre à ta dernière question, je n’en sais strictement rien. Je n’ai jamais compris pourquoi ils ont continué, mais peut-être que le fait d’être une sorcière m’éloignait de leur monde.
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Une simple affaire d’ego froissé qui dégénère et se poursuit même après le départ de la principale concernée. Si banal et pourtant tout aussi terrible à chaque fois pour les victimes. J’imagine parfaitement la scène. Une jeune Cécilia trop timide pour protéger son amie lorsque celle-ci se fait attraper par l’autorité, voire peut-être même qu’elle n’avait pas voulu, considérant que ce que son amie avait fait méritait punition même si elle ne le disait pas à voix haute -dans les deux cas, le résultat était le même, elle ne parla pas en faveur de sa camarade- et, en conséquence, la fillette décide de se venger de cette « traîtrise ». A rien qu’elle ait été légèrement plus sociable et populaire, il n’a pas dû être très difficile de monter les autres contre Cécilia. Et une fois qu’elle est partie, tout le monde était si habitué à s’en prendre à Cécilia que, peu importait qu’il n’y ait plus de raison de s’en prendre à elle, elle était déjà étiquetée « bouc-émissaire » du groupe et on ne se débarrasse pas d’un titre pareil si facilement. Et ce type d’histoire est malheureusement trop courant dans les groupes d’enfants et d’adolescents. Peu importe la raison qui fait de vous un marginal, à partir du moment où vous êtes libellé comme tel, votre sort est scellé.
-Je ne pense pas qu’être une sorcière ait eu quoi que ce soit à voir avec ton harcèlement. C’est parfois difficile à croire quand on est la victime, mais les gens ont besoin de très peu pour s’en prendre à quelqu’un et, lorsqu’ils commencent, ils s’y habituent et peu importe que la raison du harcèlement ait disparu, ils continuent. La sensation de puissance et d’appartenance à un groupe ressentie par l’exclusion de l’autre est trop forte pour l’abandonner. Ce n’est plus le pourquoi on harcèle quelqu’un mais le simple fait de le faire qui vous rend euphorique. C’est de la psychologie de base et encore plus dans les groupes d’enfants et d’adolescents qui ont besoin de se sentir constamment rassurés dans leur identité par leur appartenance à un groupe. Or, créer un « ennemi » clair et l’humilier en permanence est une des meilleures façons qui soient de renforcer l’unité d’un groupe. Regarde un peu le fameux Seigneur des Ténèbres et ses Mangemorts. S’en prendre aux Nés-Moldus et autres non Sang-Purs n’est qu’une façon de se créer un coupable facile à éliminer sur qui faire porter le poids de tout ce qui ne va pas dans notre société.
Tout en vue de se simplifier la vie et ne pas avoir à se poser les questions qui fâchent. Comme celle de savoir pourquoi la magie apparaît chez des enfants de Moldus si elle est un « privilège » des Sang-Purs. Ou celle de savoir en quoi notre monde se portera mieux une fois les Nés-moldus éliminés. Ou, dans un tout autre registre, celle de savoir ce qu’est un loup-garou les 29 jours du mois où il n’est pas une créature sanguinaire à la recherche de son prochain repas. Je rigole sardoniquement en mon for intérieur. Voilà que je deviens cynique.
-En tous les cas, le principal c’est qu’ici tu as eu droit à une deuxième chance et c’est tout ce qui compte. D’ailleurs, j’aurais tendance à dire que ça devrait presque être la devise de l’école. Parce que comme le dit toujours le directeur, Poudlard offrira toujours son aide à ceux qui la désirent vraiment.
Et je suis mieux placé que personne pour le savoir. Si je n’étais pas venu ici, je n’aurais pas rencontré mes meilleurs amis et je serais toujours un adolescent solitaire passant ses pleines lunes à s’automutiler dans son sous-sol. Quant à Sirius, il vivrait encore sa famille de psychopathes. Alors, oui, définitivement, Poudlard est bien l’antre des deuxièmes chances.
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Cécilia, lorsqu’elle eut fini sa dernière phrase vit que Rémus réfléchissait intensément. Le jeune homme face à elle semblait tellement plongé dans ses réflexions que la Serdaigle remua légèrement sur sa chaise, mal à l’aise. Qu’est-ce qu’il pouvait bien penser d’elle à présent ? Elle n’était qu’une gourde, il ne voudrait plus lui parler après ça. Non, non. Rémus était un garçon compréhensif, il avait toujours eu l’air de se comporter comme il le fallait, même si l’on sentait qu’il était assez solitaire. Bien sûr, il avait ses meilleurs amis, mais il montrait quelque fois le besoin d’être seul pour réfléchir ou pour étudier. Oh, j’imagine qu’avec James et Sirius dans la salle commune, ça ne doit pas être facile de se concentrer quand on fait ses devoirs. Bref, revenons à nos moutons. Lorsque Rémus lui donna sa réponse un peu longue, mais très bien expliquée, Cécilia sentit encore ses yeux lui piquer, mais se retint encore de pleurer. Il avait assez bien résumer la situation et aussi à propos du Seigneur des Ténèbres, Voldy comme l’appelait Cécilia.
- Tu as tout à fait raison, Rémus. Et aussi pour Voldy et ses sbires, franchement, c’est du n’importe quoi. Pourquoi ne pas simplement vivre sa vie ou tout du moins laisser les autres vivre leur vie tranquillement ?
Cécilia était contre toute forme de discrimination, c’était peut-être due à la certaine discrimination qu’elle a subi étant enfant, mais elle détestait ça. Ce que faisaient Voldy et ses Mangemorts rappelait fortement à Cécilia la période de la Seconde Guerre Mondiale chez les moldus. C’était tout à fait ça, un espèce de fou furieux qui veut exterminer une « race » de gens qu’il accuse de détruire en quelque sorte le monde.
- Tu sais, ils me font penser à Hitler et ses nazis pour les moldus. Tu sais, la Seconde Guerre Mondiale. Je trouve que c’est similaire, je viens juste de le remarquer. Je pense tout de suite à cette période de l’histoire puisque je suis fascinée par cette période.
« En tous les cas, le principal c’est qu’ici tu as eu droit à une deuxième chance et c’est tout ce qui compte. D’ailleurs, j’aurais tendance à dire que ça devrait presque être la devise de l’école. Parce que comme le dit le Directeur, Poudlard offrira toujours une aide à ceux qui la désirent. »
- Tu as raison pour ce qui est d’une seconde chance grâce à Poudlard. Mais, est-ce que tu avais remarqué que j’étais plutôt solitaire ? Est-ce que tu es embêté par ça ? J’espère que tu vas quand même continuer à me parler même après avoir appris ce qui m’était arrivé.
Cécilia était en train d’hésiter et se sentait gênée.
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Voldy ? Vraiment ? Elle a surnommé celui que la Gazette commence déjà à appeler Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom Voldy ? Je commence à me demander s’il ne lui manque pas une case à la demoiselle. Non pas que je sois pour toute cette publicité autour d’un simple nom, ça ne fait que renforcer la peur que les gens ressentent déjà suffisamment au quotidien, mais de là à raccourcir le pseudonyme du Seigneur des Ténèbres, il y a tout de même un fossé. Plutôt grand qui plus est.
-Tu sais, ils me font penser à Hitler et ses nazis pour les moldus. Tu sais, la Seconde Guerre Mondiale. Je trouve que c’est similaire, je viens juste de le remarquer. Je pense tout de suite à cette période de l’histoire puisque je suis fascinée par cette période.
La Seconde Guerre Mondiale, maman m’en a déjà parlé. Elle considère que ce n’est pas parce que nous vivons comme des sorciers maintenant que je ne dois rien savoir de mon ascendance moldue. Elle était adolescente pendant les raids allemands sur Londres et elle y a perdu ses grands-parents paternels. Apparemment, ce fut une période très dure parce que, étant à Poudlard à cette époque, elle était assez déconnectée de sa famille. Il paraît même que lorsque la lettre est arrivée en pleine guerre, ses parents ont failli refuser de l’y envoyer. Il a fallu une venue du professeur McGonagall en personne pour les convaincre qu’elle serait probablement plus en sécurité à Poudlard qu’à Londres. En même temps, je comprends bien mes grands-parents, qui enverrait son enfant dans une école qui se dit sorcière sans aucune certitude de la revoir, le tout après deux ans d’une guerre qui semble s’éterniser ?
Sans compter qu’une fois dans le monde sorcier, maman découvrit que c’était le moment du règne de Grindelwald, elle passait donc d’une guerre à l’autre. Quel que fut le monde où elle se trouvait, les gens autour d’elle mourraient. Elle m’a toujours dit que l’année 1945 fut un soulagement sans nom avec la défaite de l’Allemagne nazie et de Grindelwald lors de son duel contre le professeur Dumbledore. Je me souviens que, quand j’étais plus jeune, je lui avais demandé pourquoi elle n’avait pas usé de protections sorcières contre les bombardements allemands. Son sourire triste m’avait laissé un goût amer. Enfin, maintenant que je suis plus âgé, j’imagine sans peine que la priorité devait d’être de se protéger de Grindelwald. Sans compter qu’elle n’était pas encore diplômée de Poudlard. Elle ne le fut qu’en 1948, autrement dit elle n’avait que 14 ans à la fin de la guerre. C’est pour ça que je m’en suis toujours voulu d’avoir été mordu. Comme si maman n’avait pas déjà eu assez de problèmes dans sa vie, maintenant il fallait rajouter à tout cela un fils lycanthrope ? Et, pour ne rien arranger, désormais, elle est en passe de voir sa troisième guerre voir le jour. Je ne sais tout bonnement pas comment elle fait pour continuer à sourire chaque jour. A sa place, j’en serais incapable.
-Tu as raison pour ce qui est d’une seconde chance grâce à Poudlard. Mais, est-ce que tu avais remarqué que j’étais plutôt solitaire ? Est-ce que tu es embêté par ça ? J’espère que tu vas quand même continuer à me parler même après avoir appris ce qui m’était arrivé.
Sincèrement, je suis vexé. C’est idiot mais c’est humain. Elle me prend pour qui ? Elle s’imaginait réellement que j’allais arrêter de lui parler parce qu’elle a eu un passé difficile ? Bonjour l’image qu’elle a de moi. Certes, elle ne sait pas que je suis très loin d’être en position pour juger les gens sur leur passé mais, tout de même, je ne pensais pas donner l’impression d’être si fermé d’esprit. Et puis, franchement, si je lui refusais mon amitié sous prétexte qu’elle est solitaire, ce serait l’hôpital qui se fout de la charité ! Je ne peux donc retenir une moue légèrement renfrognée en lui répondant.
-Je ne croyais pas sembler si superficiel dans mes relations avec les gens. Tu pensais réellement que j’allais me lever et te dire soudain « Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi ? ». Si c’est le cas, on ne se connaît clairement pas aussi bien que ce que j’imaginais.
Pas qu’on se connaisse si bien que ça dans tous les cas, mais il n’en reste pas moins qu’après plusieurs années à discuter occasionnellement à la bibliothèque, je ne pensais pas qu’elle avait une si pauvre opinion de moi. Il faut croire que je m’étais trompé.
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Lorsqu’elle lui a dit qu’elle espérait qu’il n’allait plus vouloir lui parler à cause de ce qu’elle venait de lui raconter, elle vit que Rémus s’était renfrogné. Il semblait déçu et la Serdaigle avait dû mal s’exprimer dans son explication.
« Je ne croyais pas sembler si superficiel dans mes relations avec les gens. Tu pensais réellement que j’allais me lever et te dire soudain « Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi ? ». Si c’est le cas, on ne se connait clairement pas aussi bien que ce que j’imaginais. »
La réponse de Rémus fit presque sursauter Cécilia. Elle ne pensait pas que cela allait le vexer autant. Elle devint rouge et lui répondit calmement :
- Rémus, je n’ai ni pensé ni fait allusion au fait que tu aurais un esprit fermé, loin de là. Je sais très bien que tu as de bonnes relations avec les gens, je suis même sûre que tu resterais volontiers avec un loup-garou si tu en connaissais un, et je sais combien les gens jugent sans savoir ce qu’ils doivent endurer, et je t’admire pour le fait que tu ne juges pas les gens. Je pense que je me suis mal exprimée tout à l’heure. Ce que je voulais dire c’est que j’ai toujours été seule et que je me demandais si tu l’avais remarqué. En ce qui concerne le fait que je croyais que tu n’allais plus vouloir me parler par rapport à ce qui m’était arrivé, c’est parce que cela m’est déjà arrivé avec une fille. Elle m’avait dit que j’étais son amie et elle m’a laissé en plan. Je ne voulais pas du tout dire que toi tu allais le faire, mais, je me sens presque obligée d’être assez méfiante. Je te demande pardon, je ne voulais pas te vexer.
Cécilia avait l’impression de se mélanger dans ses explications et rougissait de plus en plus. Elle ne voulait pas perdre le peu d’amitié que Rémus semblait ressentir à son égard, maintenant qu’elle savait qu’il la trouvait jolie. Elle s’approcha légèrement du Gryffondor et lui sourit timidement en attendant la réponse de Rémus qui, elle l’espérait, n’allait pas tarder à venir.
[HJ : je pensais pas que ça allait prendre cette tournure]
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Plus la réaction de Cécilia à mes paroles avance, et plus je me sens comme le dernier des idiots. J’ai réagi sans prendre le temps de réfléchir, sans chercher à comprendre ce qu’elle a voulu dire avec ses propos maladroits. Moi qui lui avais reproché d’avoir une bien piètre opinion de moi, je suis finalement fort mal placé pour en parler puisque je viens de lui faire exactement ce pour quoi je m’étais vexé. Au lieu de chercher à comprendre pourquoi les paroles de la Bleu-et-Bronze étaient si différentes de ce à quoi je suis habitué chez elle, j’ai immédiatement sauté aux conclusions et pensé qu’elle ne valait pas mieux que toutes ces pimbêches superficielles dont le château regorge. Ah je fais un bien bel hypocrite !
J’aurais pourtant dû savoir que lorsque l’on est sous pression, il est difficile de s’exprimer clairement et que, plus d’une fois dans ces cas-là, les paroles qui sortent de notre bouche ne reflétent pas clairement ce que l’on désire transmettre. Loin de là même. Ce n’est pas comme si ça ne m’étais pas arrivé mille fois ! Non, vraiment, là je me sens comme un gros naze. Plutôt que d’être énervé contre Cécilia, c’est elle qui devrait avoir le droit légitime d’être blessée de la façon dont je viens de la traiter. Bonjour l’ami pourri que je fais !
Je cherche donc à m’excuser immédiatement, en particulier après sa remarque sur les loups-garous. En effet, elle ne l’a sûrement pas fait exprès, choisissant à tous les coups un exemple parmi tant d’autres des « monstres » que l’on peut avoir pour ami car ils possèdent une part d’humanité, mais, moi, ça m’a touché tout particulièrement. Le fait qu’elle considère comme une bonne chose, une chose louable même, que quelqu’un soit ami avec un lycanthrope, prouve qu’elle n’a pas les préjugés de la plupart des gens. Et cette découverte me réchauffe grandement le cœur. C’est idiot, peut-être que, si elle découvrait réellement ce que je suis, elle prendrait néanmoins peur. Après tout, dire qu’on serait ami avec un loup-garou et l’être effectivement sont deux choses très différentes. Mais, je ne peux cependant s’empêcher d’espérer. C’est bien Lily après tout qui m’a expliqué qu’en tant que Née-Moldue, elle ne comprends pas tous les préjugés des sorciers sur les loup-garous. Qu’elle les trouve arriérés et même cruels. Alors, peut-être que l’ascendance de Cécilia joue également en ma faveur dans le cas précis. Enfin, quoi qu’il en soit, avant toute chose, je dois commencer par m’excuser. Chercher à savoir ce qu’elle pense réellement des lycans, ce sera pour plus tard. Lorsque notre relation serait à nouveau réparée. Je me passe donc une main dans les cheveux dans un geste nerveux et commença mes excuses.
-Excuse-moi, j’ai parlé avant de réfléchir. J’aurais dû savoir que j’avais seulement mal compris tes propos. C’est juste que l’idée que quelqu’un puisse refuser son amitié à quelqu’un d’autre pour quelque chose d’aussi crétin a touché une corde sensible et j’ai réagi au quart de tour. Dans le fond, ça n’a même rien à voir avec toi. C’est plus lié à moi et mes angoisses qu’autre chose.
Oh que oui, c’est définitivement lié à ma peur de l’abandon. A la terrible idée de pouvoir être lâché par tous mes amis si, un jour, ils venaient à réaliser pleinement la portée de ma malédiction. C’est une peur irrationnelle, sachant que James, Sirius et Peter connaissent déjà le moindre détail saugrenu de mes transformations et de leurs conséquences mais, c’est plus fort que moi, ma confiance en moi n’est pas assez forte pour ne pas imaginer le pire de temps à autres. Heureusement, ma confiance en eux est sans limite et c’est bien la seule chose qui me fait tenir le coup lorsque mes peurs enfantines refont surface. Cependant, Cécilia n’a rien à voir là-dedans et je m’en veux d’avoir confondu mon passé et le présent et de l’avoir ainsi accusée à tort.
-Parce que, oui, je sais ce que c’est d’être solitaire. Même plus, je sais ce que c’est d’être seul, autrement dit quand le fait de ne pas être accompagné n’est pas un choix, mais une décision imposée par les autres qui ne veulent rien à voir à faire avec toi. Alors, pour répondre à ton autre question, oui j’avais déjà remarqué que tu ne traînais pas avec grand-monde. Je crois d’ailleurs que c’est ce qui m’a attiré vers toi au début de notre relation. Je n’étais pas encore assez à l’aise autour des gens très sociables, James et Sirius étant des cas à part, et te voir seule à ta table m’a rassuré. Je me suis dit qu’on avait au moins quelque chose en commun, qu’avec toi, je n’allais pas être noyé sous les questions personnelles. Que si j’avais besoin d’espace, tu me le laisserais et, qu’en même temps, vu que tu étais seule, tu devais savoir ce que c’était que le besoin de savoir que quelqu’un d’autre est à tes côtés. Même si la personne ne parle pas.
En effet, parfois, le simple fait de savoir que quelqu’un a choisi d’être en votre présence peut tout changer. Pas besoin d’échanger quoi que ce soit de plus qu’un simple regard ou deux-trois mots sur le travail en cours. Cela suffit déjà à se sentir apprécié, utile. Et je crois que Cécilia comprend parfaitement de quoi je parle. Après tout, j’aime à penser que c’est pour cette même raison qu’elle s’est rapprochée de moi.
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Cécilia, après s’être excusée maladroitement, put voir que Rémus était gêné, il se passa la main dans les cheveux nerveusement. Il lui répondit :
« Excuse-moi, j’ai parlé avant de réfléchir. J’aurais dû savoir que j’avais seulement mal compris tes propos. C’est juste que l’idée que quelqu’un puisse refuser son amitié à quelqu’un d’autre pour quelque chose d’aussi crétin a réveillé une corde sensible et j’ai réagi au quart de tour. Dans le fond, ça n’a même rien à voir avec toi. C’est plus lié à moi et mes angoisses qu’autre chose. »
Comment ne pas pardonner au jeune homme face à elle ? Il était tellement mignon comme ça, gêné et en même temps, de plus en plus confiant. Il semblait à Cécilia que l’influence de Sirius et James y était pour quelque chose et elle adorait ça. La jeune fille lui sourit gentiment et lui répondit :
- Merci, pas de souci. En plus, c’est de ma faute, je me suis mal exprimée.
« Parce que je sais ce que c’est d’être solitaire. Même plus, je sais ce que c’est d’être seul, autrement dit, quand le fait de ne pas être accompagné n’est pas un choix, mais une décision imposée par les autres qui ne veulent rien à voir à faire avec toi. Alors, pour répondre à ton autre question, oui j’avais déjà remarqué que tu ne trainais pas avec grand-monde. Je crois d’ailleurs que c’est ça qui m’a attiré vers toi au début de notre relation. Je n’étais pas encore assez à l’aise autour des gens très sociables, James et Sirius étant des cas à part, et te voir seule à ta table m’a rassuré. Je me suis dit qu’on avait au moins une chose en commun, qu’avec toi, je n’allais pas être noyé sous les questions personnelles. Que si j’avais besoin d’espace, tu me le laisserais et, qu’en même temps, vu que tu étais seule, tu devais savoir ce que c’était que le besoin de savoir que quelqu’un d’autre était à tes côtés. Même si la personne ne parle pas. »
Le discours de Rémus fit réfléchir Cécilia. Il a bien analysé la situation de leur relation, même si la Serdaigle savait et sentait que leur relation était sur le point de changer, tout doucement, mais changer tout de même. Le Gryffondor avait été attiré par sa solitude, cela l’avait étonnée. Il trouvait quand même qu’ils entretenaient une relation et c’était un bon début. Mais, Cécilia se demanda tout de même comment cela se faisait que Rémus, un beau garçon, intelligent et populaire, pouvait se voyait comme un solitaire par la décision imposée par les autres comme il venait de lui dire.
- Eh bien, très bonne analyse de la situation. C’est trop mignon la façon que tu as de tout résumer avec des expressions aussi construites. T’es super ! Mais, je voudrais savoir, si c’est pas trop indiscret, comment tu sais ce que cela fait d’être rejeté par les autres alors que tu es un garçon très intelligent, populaire et extrêmement mignon ? Je te trouve tellement génial que je ne comprends pas pourquoi les gens te rejetteraient ?
* OH MON DIEU !!! Je lui ai dit ça tout haut. J’ai pensé beaucoup trop fort je crois. *
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Les paroles de Cécilia me font rougir de nouveau. C’est vrai que je ne parle pas comme la plupart des adolescents. Plutôt comme un dictionnaire ambulant. C’est un automatisme acquis par des années à m’assurer d’avoir envisagé tous les aspects d’une situation pour être sûr de ne rien laisser transparaître de mon secret avant de prendre la parole. Contrôler tous les paramètres c’est ma façon à moi de me rassurer. Comme ça, je suis sûr de ne pas avoir de mauvaise surprise. Mais cela amène parfois mon discours à être des plus alambiqués pour les personnes lambda. Alors, certes, les profs apprécient ma clarté en classe mais combien de fois Pete m’a regardé comme deux ronds de flanc après que j’ai tenté de lui réexpliquer une partie du cours qu’il n’avait compris ? Sans parler du nombre incalculable de fois où James et Sirius se sont gentiment moqués de ma façon de parler comme un, je cite, vieux professeur érudit. « Professeur Moony » a même été un de leurs surnoms préférés à une époque. Enfin, je ne m’en plains pas, ils ont fait pire, bieeeen pire.
-… comment tu sais ce que cela fait d’être rejeté par les autres alors que tu es un garçon très intelligent, populaire et extrêmement mignon ? Je te trouve tellement génial que je ne comprends pas pourquoi les gens te rejetteraient ?
Voilà maintenant c’est officiel, je suis aussi rouge qu’une pivoine. Si j’avais eu l’impression d’être rouge avant, à côté de ma tronche en ce moment, c’était de la gnognote. En même temps, je crois bien que c’est la première fois qu’une fille me fait autant de compliments. Ma mère mis à part bien entendu. Et, je ne sais pas trop comment réagir. Surtout quand la fille est aussi jolie et que, clairement, on s’entend bien. Parce que ce n’est pas comme si nous étions deux inconnus et que je pouvais faire comme si de rien n’était. Là, elle vient plus ou moins de déclarer qu’elle me trouve génial. Non, en fait elle l’a déclaré point à la ligne. Génial et super. Merlin, si je rougis encore plus, je vais finir par ne jamais retrouver ma couleur de peau originale !
Pourtant, force est de constater, qu’au-delà de la gêne que ses paroles m’inspirent, je ne peux que reconnaître que ça me fait extrêmement plaisir d’entendre ce qu’elle pense de moi. Non, parce que, si j’envisageais un jour de me trouver une petite amie comme les mecs n’arrêtent pas de me dire qu’il devient urgent que je fasse avant de, pour citer Sirius et son tact légendaire, « mourir vierge », elle aurait de grands risques de ressembler à Cécilia. Jolie mais avec une beauté naturelle, loin d’être éclatante. Non, plutôt une simplicité qu’il faut chercher pour voir et qui me rassurerait sur le fait que tous les garçons du château ne chercheraient pas à l’avoir à leur bras. Oui, j’ai des problèmes de confiance en moi, en même temps essayez d’être un lycan avec deux des plus beaux garçons de Pouldard comme meilleurs amis et on en reparle. Sans compter que, côté caractère, il n’y a rien à redire non plus. Elle est discrète, gentille mais avec tout de même une pointe de sens de l’aventure qui empêche de s’ennuyer en sa compagnie. Du moins, c’est l’impression qu’elle me donne depuis les années qu’on se connaît. Mais, assez bavardé des qualités de Cécilia, ce n’est tout de même pas comme si j’envisageais sérieusement de sortir avec elle. Ce sont juste ses paroles qui m’ont perturbé un point c’est tout. Après tout, je ne sortirais avec personne, je l’ai déjà décidé il y a longtemps. Parce que je ne sais pas vous, mais moi je me vois mal à dire à la fille qui me plaît une fois par mois : « Désolé chérie, mais ce soir, à moins que tu ne sois dans la bestialité, il va falloir se séparer ». Urgh ! Mais qu’est-ce que je vais imaginer ? Tout ça c’est de la faute de mes fichues hormones en ébullition. Bah quoi, vous vous imaginiez quoi ? J’ai peut-être décidé que je vivrais ma vie seul mais je n’en suis pas moins un adolescent, alors les désirs corporels, je connais. Même un peu trop à mon goût. Enfin, peu importe pour le moment, je ne dois pas laisser les hormones en question me contrôler. Je ne sortirais ni avec Cécilia ni avec personne, c’est trop dangereux. Quoi, sa remarque sur les lycans tout à l’heure annonce bien ? Mais, je t’ai sonné toi conscience de mes deux ? Non, alors coucouche panier. Voilà, c’est mieux, et maintenant j’ai une question à laquelle répondre.
-Merci, mais la personne que tu as décrit là c’est le Remus de ces dernières années, celui que James, Sirius et Peter ont fait apparaître progressivement. Sans eux, tu ne l’aurais probablement jamais rencontré. Sans eux, je ne serais pas populaire tu peux en être sûre. Il se trouve juste qu’en devenant un peu par hasard un Maraudeur, j’ai été happé dans la bulle des deux golden boys.
Un peu comme Pete, maintenant que j’y pense. Ça doit être pour ça qu’on se comprend parfois mieux qu’avec James et Sirius. Ces deux-là sont trop similaires, ils ont partagé trop de choses juste à deux pour qu’on puisse s’immiscer complètement dans leur relation. Pas que je m’en plaigne bien sûr. Je ne fais que constater.
-En fait, si je n’avais pas été réparti dans le même dortoir qu’eux, qui sait celui que je serais aujourd’hui ?
Pas que ça m’inquiète à vrai dire. Parce qu’avec des si on mettrait Londres en bouteille comme disent les moldus. Et oui, pour les petits malins, je sais qu’avec de la magie c’est techniquement possible mais c’est bien pour ça que j’ai dit « comme disent les moldus ».
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Cécilia vit Rémus rougir quand elle lui a dit qu’il parlait comme un livre et sourit gentiment. Mais, la réaction du jeune homme quand elle lui a fait comprendre qu’elle le trouvait mignon et génial, a fait rater un battement de cœur. Le Gryffondor a rougi fortement, ce qui donna un tout nouvel espoir à la jeune fille. Il semblait être sensible à ses paroles plutôt flatteuses de la part de la Serdaigle. Il montrait qu’il réfléchir intensément et lui répondit :
« Merci, mais la personne que tu as décrit là, c’est le Rémus de ces dernières années, celui que James, Sirius et Peter ont fait apparaître progressivement. Sans eux, tu ne l’aurais probablement jamais rencontré. Sans eux, je ne serais pas populaire, tu peux en être sûre. Il se trouve qu’en devenant un peu par hasard un Maraudeur, j’ai été happé dans la bulle des deux golden boy.
- Rémus, ce n’est pas parce que tu es devenu quelqu’un de populaire que tu n’intéresserais personne. Tu restes un garçon très intelligent et très mignon. Ce n’est pas ta popularité qui intéresses les filles, à part, bien sûr les superficielles, mais les filles simples comme moi. Tu manques juste d’un peu de confiance en toi.
« En fait, si je n’avais pas été réparti dans le même dortoir qu’eux, qui sait celui que je serais aujourd’hui ? »
Cécilia regarda Rémus d’un nouveau regard, il était vraiment quelqu’un d’exceptionnel. Il montrait sa sensibilité, son manque de confiance en lui et sa modestie. Pourtant, la jeune fille ne comprenait pas ce qui avait pu le pousser, dans son enfance, pour qu’il soit persuadé que les gens le rejetteront pour ce qu’il serait. Mais, il avait raison dans le sens où il avait trouvé des personnes qui l’acceptaient pour ce qu’il était et elle aurait bien voulu rencontrer des personnes comme le reste des Maraudeurs.
- C’est vrai que tu as eu de la chance de tomber sur des personnes qui t’apprécient pour la personne extraordinaire que tu es. J’aurais aimé avoir cette chance, cela doit faire un bien fou. Sentir que quelqu’un t’aime pour ce que tu es et en qui tu aurais parfaitement confiance et qui ne te jugerais jamais. Mais, je voudrais savoir… Euh… Pourquoi tu n’arrives pas à avoir confiance en toi ? Désolée, je m’occupe de ce qui ne me regarde pas.
La Serdaigle sourit, gênée et pendant qu’elle disait ces paroles, elle posa délicatement sa main sur celle de Rémus.
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
-Tu manques juste d’un peu de confiance en toi.
Bonjour l’euphémisme de première catégorie … Dire que je manque totalement de confiance en moi en ce qui concerne toutes les questions de socialisation serait plus juste. Si j’ai une totale confiance en mes capacités de réflexion et que je suis plutôt fier de mon niveau magique, lorsqu’il s’agit de gagner l’appréciation des gens, je me dégonfle plus vite qu’un ballon de baudruche. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’avalanche de compliments sous laquelle est en train de m’enterrer Cécilia m’empêche de retrouver une pigmentation de peau naturelle. Le rouge de mes joues a désormais bien l’air décidé à rester en place. Merlin maudisse ma timidité !
Pourtant, soudain, je sens la main de Cécilia sur la mienne alors qu’elle m’interroge sur ce qui m’a amené à craindre tant le jugement des autres sur moi et, instinctivement, je me recule en pâlissant à vue do’eil. Je ne peux pas m’en empêcher, c’est un réflexe naturel. Elle s’approche trop de la vérité, elle crée -sans même s’en rendre compte j’ai l’impression- une bulle de confiance autour de moi, une zone confortable où je me sens bien, m’amenant à baisser toutes les défenses qui me protègent du monde extérieur en temps normal et m’incitant à en dévoiler plus qu’il ne serait raisonnable de le faire. Par son air compréhensif, sa façon de me faire me sentir normal, humain, elle joue -sans le vouloir bien entendu, je ne l’accuse de rien- sur mon besoin d’être accepté tel que je suis comme elle dit. Au fin fond de moi-même, j’ai envie de savoir si tout ce qu’elle pense de moi changerait ou non si elle venait à découvrir la vérité sur moi.
D’un côté, sa remarque précédente sur les loups-garou me nargue, provocant mon désir de tout lui avouer. Elle a bien dit qu’elle considérait remarquable que quelqu’un soit ami avec un lycan, non ? Mais d’un autre côté, elle n’a pas dit qu’elle serait pour autant prête à le faire et, tout le monde sait qu’entre dire quelque chose et le faire réellement, il y a un monde. Les paroles ne coûtent rien, les actes par contre c’est une tout autre histoire. Alors, instinctivement, je relève tous les remparts qui enferment mon cœur, ne voulant pas risquer de déraper avec elle. Notre amitié compte trop pour la voir exploser en mille morceaux parce que je n’ai pas su garder ma grande bouche fermée. Car, je ne dois pas oublier que j’ai déjà eu beaucoup trop de chances en rencontrant James, Sirius, Peter et Lily. Trouver une autre personne qui comprenne ce que je vis est statistiquement impossible. Je ne peux donc pas prendre ce risque, je ne peux juste PAS. C’est une question d’instinct de survie.
Mon malaise doit d’ailleurs se ressentir physiquement car, en plus de retirer ma main de l’emprise de celle de Cécilia, je me suis reculé sans même vraiment m’en rendre compte, droit comme un piquet sur ma chaise. Mon regard a ce côté hagard de l’animal pris au piège et je dois faire un effort supérieur pour ne pas fuir la conversation physiquement car mon corps ne rêve que de ça : que je me lève et prenne mes jambes à mon coup, pour m’éloigner du danger que le confort que je ressens auprès de Cécilia représente. Sauf que ma tête fonctionne encore et qu’elle sait que cette attitude serait des plus suspectes. Pour garder mon secret, je dois laisser clair à Cécilia que je ne veux pas qu’elle m’interroge là-dessus au lieu de lui donner envie de fouiller plus loin dans mon passé. Je me reprends donc tant bien que mal et déclare, d’une voix plus rauque que la normale, voix qui indique que Moony lui-même se méfie de cette femelle qui a une telle influence sur son double humain.
-Je préfère ne pas en parler si ça ne te dérange pas. Je ne suis pas encore prêt à en discuter.
Et peut-être ne serais-je jamais prêt à vrai dire mais, pour le moment, je dois juste confirmer qu’elle comprend et qu’elle ne va pas chercher à pousser plus loin ses questions. Car, si elle le fait, je vais devoir faire une croix définitive sur notre amitié. Je ne peux pas à nouveau vivre avec quelqu’un qui cherche à savoir tous mes secrets. J’ai déjà eu le cas des garçons et j’ai bien cru que mon cœur ne le supporterait pas alors, une deuxième fois, ce sera trop. C’est une certitude.
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Cécilia se sentit un peu déconcertée et déçue quand elle vit que Rémus avait retiré sa main de la sienne brusquement. Elle le vit pâlir et la jeune fille rougit fortement. Qu’est-ce qui lui arrivait, ils étaient bien tous les deux, ils discutaient. Et tout d’un coup, il se recule brusquement et elle le voyait réfléchir. La Serdaigle lui répondit alors, gêné :
« Je préfère ne pas en parler si ça ne te dérange pas. Je ne suis pas encore prêt à en discuter. »
Cécilia vit bien que le Gryffondor face à elle avait dû vivre quelque chose quand il était plus jeune qui a fait en sorte qu’il avait du mal à faire confiance aux autres. Cécilia savait ce qu’il ressentait dans ce sens-là. Elle n’imaginait pas ce qu’il avait vécu, mais elle comprenait qu’il soit gêné. Même si Cécilia était un peu déçue du fait qu’il ne voulait peut-être pas aller plus loin avec elle, mais elle ne perdait pas espoir. Elle lui répondit en souriant :
- Ne t’inquiète pas, je comprends. On a tous nos petits secrets. J’espère quand même qu’on va toujours discuter ensemble parce que je t’aime beaucoup.
Cécilia continuait à sourire, mais son sourire commençait un peu à se crisper. Elle se dandina un peu sur sa chaise, un peu gênée. Elle ne voulait pas qu’il ne veuille plus lui parler, elle ne le supporterait pas. Elle allait attendre qu’il ait assez confiance en elle, elle l’aimait et voulait être avec lui. Pour lui, pas pour sa popularité, pas pour se rapprocher des Maraudeurs, juste pour être avec lui.
Cécilia A. HillSerdaigle Rêveuse - Messages : 129
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Re: Un matin, à la bibliothèque [PV Rémus]
Sa déception est visible à l’œil nu et je me trouve horrible d’en être la raison mais, je n’y peux rien, je suis un trouillard dans l’âme. A se demander ce que je fais dans la maison des Courageux. Je devrais être capable de faire face à mes peurs et, pourtant, me voilà leur tournant le dos et prenant mes jambes à mon cou. C’est pathétique. Je tente donc de sauver tant bien que mal la situation, ne voulant pas laisser le malaise que j’y ai introduit s’installer définitivement.
-Tu n’es pas la seule à apprécier nos discussions je t’assure. Et, je n’ai aucune intention de les arrêter de sitôt, ni même tout court, j’ai juste encore quelques problèmes personnels à régler avec moi-même avant d’être prêt à les partager avec le monde, déclarais-je donc avec un léger sourire.
Ce n’est pas une promesse de tout lui raconter un jour mais c’est ce que je peux me permettre de plus proche pour l’instant. C’est la possibilité d’envisager qu’un jour j’aurais le courage suffisant pour prendre le risque de lui accorder ma confiance totale. Et, honnêtement, j’espère que ce jour finira par arriver parce que je me détesterais d’avoir à faire une croix sur mon amitié avec Cécilia pour cause de lâcheté congénitale.
-Mais, si tu es d’accord, assez discuté de sujets déprimants, à la place je crois que j’ai une façon de me faire pardonner mon comportement. J’ai appris qu’ils ont ouvert une nouvelle libraire à Pré-au-Lard dernièrement et j’aurais aimé y faire un tour à la prochaine sortie. Sauf que les mecs ne m’accompagneront jamais et que Lily a déjà quelque chose de prévu avec ses amies, alors je me demandais : ça te dirait de venir avec moi ? Ce sera toujours plus intéressant que d’y aller tout seul, non ?
Je sens bien que sa réponse va être décisive. Soit elle se défile et je comprends définitivement que j’ai merdé royalement, soit elle accepte et notre amitié peut encore être sauvée. Et, pour aussi étonnant que ça puisse sembler pour un asocial fini comme moi, c’est important à mes yeux. Elle est importante à mes yeux. Ça faisait longtemps que je n’avais pas trouvé quelqu’un avec qui discuter était aussi facile en dehors des Maraudeurs et de Lils, alors je tiens à notre relation, vous comprendrez. Sans compter que je ne mentais en disant vouloir aller visiter la nouvelle librairie. Si je m’écoutais, j’y serais même allé avant la prochaine sortie, ce n’est que la peur d’être choppé hors du château alors que la guerre fait rage à l’extérieur des murs de Poudlard qui m’a arrêté. J’aurais eu du mal à expliquer ma présence à la librairie comme dirait l’autre. Et puis, si finalement, Cécilia m’accompagne, l’attente aura vraiment valu la peine.
Remus LupinResident werewolf - Messages : 233
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