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[PV Alice Queen's] Mois de Mars, dieu de la guerre...
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[PV Alice Queen's] Mois de Mars, dieu de la guerre...
Jeudi. L'après-midi touchait à sa fin et, à cette heure-ci, Dorcas aurait dû se trouver en cours de botanique avancée. Une de ses matières préférées en plus. Pourtant, la jeune fille n'était pas allée en cours, ni en botanique, ni à aucun cours de la journée.
Ce matin, au petit déjeuner, la directrice des Gryffondors l'avait demandée à son bureau. Dorcas avait l'habitude de se faire sermonner par cette vieille grand-mère sévère mais bienveillante et c'est pourquoi elle s'était dirigée sans trop d'inquiétude vers le bureau de la professeur de métamorphose, se préparant mentalement à se voir passer un savon monumental. Son accrochage avec les septièmes années de Serpentard, la semaine dernière, avait-il fini par s'ébruiter ? Elle pensait pourtant que le fier Serpentard n'irait pas se vanter de s'être pris un coup dans les parties sensibles, par une fille, une fille de moldus qui plus était... enfin, il y avait un début à tout.
Elle s'était préparée à tout, mais pas à ça.
Ce matin, au petit déjeuner, elle avait reçu une lettre de ses parents : ils allaient être transférés dans une maison de protection des parents moldus d'enfants sorciers, car la menace de Voldemort prenait trop d'ampleur. Inquiète, Dorcas avait lu avec avidité les dernières lignes : "N'attends pas davantage de nouvelles pour les prochains jours. Nos lettres te parviendront par des voies détournées. Ne t'inquiète pas. Nous t'aimons très fort."
Et, ce matin, dans le bureau du professeur MacGonagall, elle avait appris que ses parents n'avaient jamais été transférés. Qu'ils n'en avaient pas eu le temps. Que le contingent d'aurors qui les accompagnait contenait un traître. Que tous étaient morts, protecteurs et protégés. Tous, sauf le traître, introuvable.
Recroquevillée sur son lit, en chien de fusil, Dorcas mouillait de ses larmes la dernière lettre jamais écrite par ses parents. Depuis ce matin, elle n'avait pas trouvé le courage de sortir du lit. Ni d'ouvrir les rideaux à baldaquin. Elle renifla, essuya ses yeux rouges, et ramena en arrière ses cheveux collés à ses tempes par la sueur et les larmes. Son uniforme était complètement froissé. Elle devait faire peine à voir.
Et elle ne voulait pas être vue. Jamais.
Néanmoins, il lui fallait ranger la lettre, car toute froissée et mouillée de larme, elle allait bientôt s'abîmer. Et c'était devenu un objet extrêmement précieux à ses yeux.
Épuisée d'une journée de larmes et de deuil, Dorcas entrouvrit les rideaux du lit et tendit sa main vers la commode.
"Trop loin." songea-t-elle, et elle se releva alors.
A l'instant où elle pliait la lettre, la porte du dortoir s'ouvrit, et Dorcas n'eut pas le temps de cacher ni ses larmes, ni ses cernes, ni son triste état tout entier. Elle garda néanmoins soigneusement les yeux baissés, en espérant que la personne qui rentrait ne fasse que passer, ne fasse pas attention à elle, l'ignore, et oublie toute existence de Dorcas Meadowes, fille de moldus désormais orpheline.
Personne ne devait savoir... elle ne supporterait pas qu'on la juge au regard de la disparition de ses parents. Elle ne supporterait pas les regards de pitié qui lui rappelleraient, à chaque seconde, à quelle point elle était désormais seule. A quel point elle avait tout perdu...
Ce matin, au petit déjeuner, la directrice des Gryffondors l'avait demandée à son bureau. Dorcas avait l'habitude de se faire sermonner par cette vieille grand-mère sévère mais bienveillante et c'est pourquoi elle s'était dirigée sans trop d'inquiétude vers le bureau de la professeur de métamorphose, se préparant mentalement à se voir passer un savon monumental. Son accrochage avec les septièmes années de Serpentard, la semaine dernière, avait-il fini par s'ébruiter ? Elle pensait pourtant que le fier Serpentard n'irait pas se vanter de s'être pris un coup dans les parties sensibles, par une fille, une fille de moldus qui plus était... enfin, il y avait un début à tout.
Elle s'était préparée à tout, mais pas à ça.
Ce matin, au petit déjeuner, elle avait reçu une lettre de ses parents : ils allaient être transférés dans une maison de protection des parents moldus d'enfants sorciers, car la menace de Voldemort prenait trop d'ampleur. Inquiète, Dorcas avait lu avec avidité les dernières lignes : "N'attends pas davantage de nouvelles pour les prochains jours. Nos lettres te parviendront par des voies détournées. Ne t'inquiète pas. Nous t'aimons très fort."
Et, ce matin, dans le bureau du professeur MacGonagall, elle avait appris que ses parents n'avaient jamais été transférés. Qu'ils n'en avaient pas eu le temps. Que le contingent d'aurors qui les accompagnait contenait un traître. Que tous étaient morts, protecteurs et protégés. Tous, sauf le traître, introuvable.
Recroquevillée sur son lit, en chien de fusil, Dorcas mouillait de ses larmes la dernière lettre jamais écrite par ses parents. Depuis ce matin, elle n'avait pas trouvé le courage de sortir du lit. Ni d'ouvrir les rideaux à baldaquin. Elle renifla, essuya ses yeux rouges, et ramena en arrière ses cheveux collés à ses tempes par la sueur et les larmes. Son uniforme était complètement froissé. Elle devait faire peine à voir.
Et elle ne voulait pas être vue. Jamais.
Néanmoins, il lui fallait ranger la lettre, car toute froissée et mouillée de larme, elle allait bientôt s'abîmer. Et c'était devenu un objet extrêmement précieux à ses yeux.
Épuisée d'une journée de larmes et de deuil, Dorcas entrouvrit les rideaux du lit et tendit sa main vers la commode.
"Trop loin." songea-t-elle, et elle se releva alors.
A l'instant où elle pliait la lettre, la porte du dortoir s'ouvrit, et Dorcas n'eut pas le temps de cacher ni ses larmes, ni ses cernes, ni son triste état tout entier. Elle garda néanmoins soigneusement les yeux baissés, en espérant que la personne qui rentrait ne fasse que passer, ne fasse pas attention à elle, l'ignore, et oublie toute existence de Dorcas Meadowes, fille de moldus désormais orpheline.
Personne ne devait savoir... elle ne supporterait pas qu'on la juge au regard de la disparition de ses parents. Elle ne supporterait pas les regards de pitié qui lui rappelleraient, à chaque seconde, à quelle point elle était désormais seule. A quel point elle avait tout perdu...
Re: [PV Alice Queen's] Mois de Mars, dieu de la guerre...
Des élèves étaient encore absents. On avait eu droit à des nouvelles catastrophes ce matin. Des morts de partout, des détracteurs à tous les coins de rues. La vie n'est plus qu'un cauchemars. Il n'y a pas un jour sans un lot de morts. Aucune ne m'a encore touché. Je suis une sang-pur. C'est bien mon grand avantage. Mais pas pour longtemps. Je sais que ma famille ne restera pas les bras croisés. Et là, les problèmes vont commencer. Je sais que chaque jour, je parcourais le journal en tremblant. Je me vois déjà là dedans. Ce matin, c'est une fille de mon dortoir qui a reçu une mauvaise nouvelle. J'ai appris qu'un convoi de moldu a été assassiné. Cette fille, elle a perdu ses deux parents d'un coup.
J'étais en botanique quand une plante dangereuse m'a approché d'un peu trop près. Frank avait voulu m'accompagné et j'avais reufsé. Je ne voulais pas qu'il manque une matière qu'il aime tant. Je me suis donc rendue dans le dortoir, loupant par la même occasion la fin du cours. La tour des gryffondor était vide. Au moins, je pourrais me reposer tranquillement. J'ai poussé la porte du dortoir, et je suis tombée sur Dorcas. La fille qui avait perdu ses parents. Elle avait les yeux rouges, des cernes. Un triste état, je me souviens d'elle comme une fille qui à confiance en elle. Elle garde les yeux soigneusement baissés. Elle voudrait que je passe sans rien faire. Elle ne voulait pas que tout le monde la sache seule, perdue. La mort de ma tante par hasard prouve que la vie ne protège personne, surtout pas ceux qui croit qu'elle n'est qu'un doux rêve. La mort nous en sort définitivement.
Je me suis approchée de mon lit, j'ai pris un mouchoir. Je me suis retournée vers elle.
-Si tu ne veux pas qu'on te pose des questions, tu ferais mieux de bouger.
Je lui tends mon mouchoir, j'attends qu'elle bouge, fasse quelques chose. Je ne supporterais pas qu'elle se contente de m'ignorer. Je voulais l'aider. C'est une sacré mauvaise habitude, un syndrome du héros bien pourri.
J'étais en botanique quand une plante dangereuse m'a approché d'un peu trop près. Frank avait voulu m'accompagné et j'avais reufsé. Je ne voulais pas qu'il manque une matière qu'il aime tant. Je me suis donc rendue dans le dortoir, loupant par la même occasion la fin du cours. La tour des gryffondor était vide. Au moins, je pourrais me reposer tranquillement. J'ai poussé la porte du dortoir, et je suis tombée sur Dorcas. La fille qui avait perdu ses parents. Elle avait les yeux rouges, des cernes. Un triste état, je me souviens d'elle comme une fille qui à confiance en elle. Elle garde les yeux soigneusement baissés. Elle voudrait que je passe sans rien faire. Elle ne voulait pas que tout le monde la sache seule, perdue. La mort de ma tante par hasard prouve que la vie ne protège personne, surtout pas ceux qui croit qu'elle n'est qu'un doux rêve. La mort nous en sort définitivement.
Je me suis approchée de mon lit, j'ai pris un mouchoir. Je me suis retournée vers elle.
-Si tu ne veux pas qu'on te pose des questions, tu ferais mieux de bouger.
Je lui tends mon mouchoir, j'attends qu'elle bouge, fasse quelques chose. Je ne supporterais pas qu'elle se contente de m'ignorer. Je voulais l'aider. C'est une sacré mauvaise habitude, un syndrome du héros bien pourri.
Alice Queen's♠ Dame de Pique ♠- Messages : 111
Date d'inscription : 18/11/2012
Re: [PV Alice Queen's] Mois de Mars, dieu de la guerre...
Bien entendu, la personne qui venait d'entrer n'ignora pas les larmes de Dorcas ; après tout, cette dernière aurait fait de même si les rôles avaient été inversés. Quel Gryffondor digne de ce nom ignorerait le chagrin d'autrui, surtout si évident ? Il était peint sur tout le visage de Dorcas, à grand renfort de maquillage brun et aubergine, les couleurs qu'elle avait choisies ce matin. Des cascades de mascara noircissaient ses joues, diluées dans un torrent de larmes pas encore tout à fait sèches. Dorcas jeta un coup d'oeil discret à son coussin : une véritable ôde aux impressionnistes avec ses couleurs diluées. Elle avait foutu en l'air toute sa literie.
Ce détail du quotidien fit remonter un long sanglot le long de sa gorge, et Dorcas hoqueta, mettant la main devant sa bouche comme pour le retenir. Au même moment, la personne qui venait d'entrer lui dit :
"Si tu ne veux pas qu'on te pose des questions, tu ferais mieux de bouger."
Un mouchoir fit irruption dans le champ de vision de Dorcas. La jeune femme hocha la tête sans pouvoir articuler une parole et tendit doucement la main. Elle tapota ses joues puis se moucha à grands bruits. Se sentant un peu mieux – mais à peine – elle releva la tête vers cet ange gardien pour le moment anonyme : de longs cheveux bruns, des yeux doux, un visage souriant mais fier, Alice Queen's, la meilleure amie d'Evans. Dire qu'elles étaient toutes compagnes de dortoir depuis des années, et Dorcas ne leur avait jamais adressé la parole, faisant toujours bande à part...
"Merci", croassa-t-elle. Elle se râcla la gorge et reprit, plus haut et plus clair : "Pour le mouchoir, et pour le conseil."
Alice connaissait mieux Dorcas que cette dernière ne le pensait. Tout autre personne lui aurait sûrement fait part de ses condoléances. Alice, non, elle avait mieux que ça à lui proposer, mieux que des paroles vides : un conseil, comme une claque, quelque chose qui réveillerait le côté combattif de Dorcas.
"J'ai envie qu'on me laisse tranquille, et en même temps je ne veux rien oublier de ce sentiment de deuil..." confia-t-elle sans trop savoir où sa réflexion à voix haute la mènerait. "Si je l'oubliais, ce serait comme les oublier eux."
Dorcas ferma les yeux, inspira un grand coup puis expira par à coups. Son chagrin ressemblait à la mer : calme en surface, mais habituée de terribles courants en profondeur, capables d'emporter tout et n'importe quoi. Les larmes faillirent la submerger à nouveau, mais elle les refoula dans les abysses de son esprit : si elle s'effondrait devant Alice, comment pouvait-elle seulement espérer tenir une seconde face aux Serpentards qui l'avaient toujours détestée ?
Dorcas songea à Jake, son petit-ami factice, à ce qu'il dirait quand il la verrait, puis repensa à ce qu'il lui avait dit quand elle avait promis de l'aider : qu'elle mettait ses parents en première ligne. "Je suis déjà en première ligne", songea-t-elle à nouveau. "Je l'ai toujours été."
Après quelques secondes, Dorcas rouvrit les yeux et sourit tristement à Alice. Elle se leva, presque calme, et se dirigea vers le salle de bain commune du dortoir pour s'essuyer le visage et effacer les traces de chagrin qui pouvaient l'être – mais la lueur de deuil dans son regard, elle, resterait inaltérable.
"La nouvelle a déjà fait le tour de Poudlard ?" demanda Dorcas en sortant un gant propre de la commode, qu'elle imbiba d'eau et de savon pour son visage.
Par la porte grande ouverte de la salle d'eau, dans le miroir, Dorcas pouvait voir le visage inquiet d'Alice.
Ce détail du quotidien fit remonter un long sanglot le long de sa gorge, et Dorcas hoqueta, mettant la main devant sa bouche comme pour le retenir. Au même moment, la personne qui venait d'entrer lui dit :
"Si tu ne veux pas qu'on te pose des questions, tu ferais mieux de bouger."
Un mouchoir fit irruption dans le champ de vision de Dorcas. La jeune femme hocha la tête sans pouvoir articuler une parole et tendit doucement la main. Elle tapota ses joues puis se moucha à grands bruits. Se sentant un peu mieux – mais à peine – elle releva la tête vers cet ange gardien pour le moment anonyme : de longs cheveux bruns, des yeux doux, un visage souriant mais fier, Alice Queen's, la meilleure amie d'Evans. Dire qu'elles étaient toutes compagnes de dortoir depuis des années, et Dorcas ne leur avait jamais adressé la parole, faisant toujours bande à part...
"Merci", croassa-t-elle. Elle se râcla la gorge et reprit, plus haut et plus clair : "Pour le mouchoir, et pour le conseil."
Alice connaissait mieux Dorcas que cette dernière ne le pensait. Tout autre personne lui aurait sûrement fait part de ses condoléances. Alice, non, elle avait mieux que ça à lui proposer, mieux que des paroles vides : un conseil, comme une claque, quelque chose qui réveillerait le côté combattif de Dorcas.
"J'ai envie qu'on me laisse tranquille, et en même temps je ne veux rien oublier de ce sentiment de deuil..." confia-t-elle sans trop savoir où sa réflexion à voix haute la mènerait. "Si je l'oubliais, ce serait comme les oublier eux."
Dorcas ferma les yeux, inspira un grand coup puis expira par à coups. Son chagrin ressemblait à la mer : calme en surface, mais habituée de terribles courants en profondeur, capables d'emporter tout et n'importe quoi. Les larmes faillirent la submerger à nouveau, mais elle les refoula dans les abysses de son esprit : si elle s'effondrait devant Alice, comment pouvait-elle seulement espérer tenir une seconde face aux Serpentards qui l'avaient toujours détestée ?
Dorcas songea à Jake, son petit-ami factice, à ce qu'il dirait quand il la verrait, puis repensa à ce qu'il lui avait dit quand elle avait promis de l'aider : qu'elle mettait ses parents en première ligne. "Je suis déjà en première ligne", songea-t-elle à nouveau. "Je l'ai toujours été."
Après quelques secondes, Dorcas rouvrit les yeux et sourit tristement à Alice. Elle se leva, presque calme, et se dirigea vers le salle de bain commune du dortoir pour s'essuyer le visage et effacer les traces de chagrin qui pouvaient l'être – mais la lueur de deuil dans son regard, elle, resterait inaltérable.
"La nouvelle a déjà fait le tour de Poudlard ?" demanda Dorcas en sortant un gant propre de la commode, qu'elle imbiba d'eau et de savon pour son visage.
Par la porte grande ouverte de la salle d'eau, dans le miroir, Dorcas pouvait voir le visage inquiet d'Alice.
Re: [PV Alice Queen's] Mois de Mars, dieu de la guerre...
Dorcas hocha légèrement la tête, elle n'articula pas le moindre son. Elle prit le mouchoir, et se tapota les joues, elle se moucha. Elle releva le visage. Des sillons brunâtres couvraient ses joues. Une larme continuait de coulait le long de sa joue. Elle semblait anéantie, Dorcas n'avait plus rien rien de la née-moldue, fière mais amicale, qui protège des Serpentards. Je ne lui avais jamais parlé, j'ai entendu quelques potins sur elle. Rien que des rumeurs, surtout lors de la mort de Gabrielle.
-Merci.
Doras avait la voix roque de celle qui ont beaucoup pleuré. On sentait les restes de ses sanglots, ils menaçaient de revenir, de la submerger à nouveau. De ne plus la lâcher. J'ose alors me demander comment je réagirais si mes parents mourraient sous les coups des mangemorts. Comment pourrait-on faire pour se relever sans soutient, pour garder la tête haute face aux mangemorts. Je n'en sais rien. La gryffondor se racla la gorge et me dit d'une voix bien plus déterminé.
-Pour le mouchoir, et pour le conseil. J'ai envie qu'on me laisse tranquille, et en même temps je ne veux rien oublier de ce sentiment de deuil... Si je l'oubliais, ce serait comme les oublier eux.
Apparemment, j'avais bien agit, bien parlé. Peut-être juste était en phase, ou peut-être que le destin m'a guidé jusque ici. Je ne sais pas, j'ignore tout de cette Dorcas. Mais, j'ai l'impression tenaces que cette histoire de condoléances n'apporte rien. Que personne n'a besoin de pitié pour se relever et continuer à se battre. On a surtout besoin d'un bon coup de fouet, juste ne pas oublier. Ses malheurs font partis de nous, et ils doivent nous rendre plus fort.
Je me suis laissée tomber à ses côtés. Je n'avais encore rien vécu d'aussi dur, mais c'était la guerre, et ça ne durera pas. Je ne pouvais pas me laisser abattre. Je me suis tournée vers elle, et je l'ai regardé dans les yeux.
-Tu ne dois pas les oublier. Le deuil finira par s'estompait, mais tu ne dois surtout pas les oublier. Se serait t'oublier.
Dorcas se lève, elle va dans la douche, et se rince le visage. Il n'y a plus la moindre trace maquillage. La jeune lionne semble enfin décider à la redevenir. Elle se nettoya, prête à affronter les Serpentards. Je suis tout de même inquiète. Dorcas vient de me prouver qu'elle serait toujours la cible des mangemorts. J'ai de la chance tout de même d'être née sang-pur, d'avoir un petit ami sang-pur, une famille de mangemort. En vérité, je n'ai pas grand-chose à craindre. Contrairement à tant d'autres. J'en étais presque à me sentir coupable.
-La nouvelle a déjà fait le tour de Poudlard ?
Je n'en savais rien. Non, c'est un mensonge, je le savais Comme à chaque fois qu'il y avait une rumeur. J'étais souvent au courant. Mais peu d'élèves lisent le journal. La Gazette du Sorcier est bien snobé par les élèves. Mais, il y en a au moins un par année et maison pour le lire, et raconter les dernières attaques croustillantes.
-Entièrement non. Mais ça ne tardera pas. C'est bien croustillant de savoir que les traîtres sont partout.
Je devais être amer. Je me suis levée, j'avais envie de frapper les murs, de hurler. Je ne supporte plus la bêtise des gens. J'étais inquiète pour le futur de cette école, du monde. Si la bêtise domine le monde, autant directement se suicider. C'est presque pire qu'un monde sous la coupe du Seigneurs des ténèbres.
-Merci.
Doras avait la voix roque de celle qui ont beaucoup pleuré. On sentait les restes de ses sanglots, ils menaçaient de revenir, de la submerger à nouveau. De ne plus la lâcher. J'ose alors me demander comment je réagirais si mes parents mourraient sous les coups des mangemorts. Comment pourrait-on faire pour se relever sans soutient, pour garder la tête haute face aux mangemorts. Je n'en sais rien. La gryffondor se racla la gorge et me dit d'une voix bien plus déterminé.
-Pour le mouchoir, et pour le conseil. J'ai envie qu'on me laisse tranquille, et en même temps je ne veux rien oublier de ce sentiment de deuil... Si je l'oubliais, ce serait comme les oublier eux.
Apparemment, j'avais bien agit, bien parlé. Peut-être juste était en phase, ou peut-être que le destin m'a guidé jusque ici. Je ne sais pas, j'ignore tout de cette Dorcas. Mais, j'ai l'impression tenaces que cette histoire de condoléances n'apporte rien. Que personne n'a besoin de pitié pour se relever et continuer à se battre. On a surtout besoin d'un bon coup de fouet, juste ne pas oublier. Ses malheurs font partis de nous, et ils doivent nous rendre plus fort.
Je me suis laissée tomber à ses côtés. Je n'avais encore rien vécu d'aussi dur, mais c'était la guerre, et ça ne durera pas. Je ne pouvais pas me laisser abattre. Je me suis tournée vers elle, et je l'ai regardé dans les yeux.
-Tu ne dois pas les oublier. Le deuil finira par s'estompait, mais tu ne dois surtout pas les oublier. Se serait t'oublier.
Dorcas se lève, elle va dans la douche, et se rince le visage. Il n'y a plus la moindre trace maquillage. La jeune lionne semble enfin décider à la redevenir. Elle se nettoya, prête à affronter les Serpentards. Je suis tout de même inquiète. Dorcas vient de me prouver qu'elle serait toujours la cible des mangemorts. J'ai de la chance tout de même d'être née sang-pur, d'avoir un petit ami sang-pur, une famille de mangemort. En vérité, je n'ai pas grand-chose à craindre. Contrairement à tant d'autres. J'en étais presque à me sentir coupable.
-La nouvelle a déjà fait le tour de Poudlard ?
Je n'en savais rien. Non, c'est un mensonge, je le savais Comme à chaque fois qu'il y avait une rumeur. J'étais souvent au courant. Mais peu d'élèves lisent le journal. La Gazette du Sorcier est bien snobé par les élèves. Mais, il y en a au moins un par année et maison pour le lire, et raconter les dernières attaques croustillantes.
-Entièrement non. Mais ça ne tardera pas. C'est bien croustillant de savoir que les traîtres sont partout.
Je devais être amer. Je me suis levée, j'avais envie de frapper les murs, de hurler. Je ne supporte plus la bêtise des gens. J'étais inquiète pour le futur de cette école, du monde. Si la bêtise domine le monde, autant directement se suicider. C'est presque pire qu'un monde sous la coupe du Seigneurs des ténèbres.
Alice Queen's♠ Dame de Pique ♠- Messages : 111
Date d'inscription : 18/11/2012
Re: [PV Alice Queen's] Mois de Mars, dieu de la guerre...
Quand elle s'était levée du lit, Dorcas avait senti les paroles d'Alice la poursuivre comme un fantôme : "Tu ne dois pas les oublier. Le deuil finira par s'estomper, mais tu ne dois surtout pas les oublier. Ce serait t'oublier." Surtout les derniers mots : "ce serait t'oublier." S'oublier elle-même. se noyer dans le chagrin et mourir. Se noyer dans l'indifférence et mourir. C'était bien du pareil au même. Dorcas ne souhaitait ni l'un ni l'autre ; avec le temps, elle allait devoir vivre sur une mince falaise, représentante de l'équilibre entre le chagrin et le détachement. Une impassibilité de façade, difficile à atteindre, mais qui lui viendrait bien un jour... du moins elle l'espérait.
Alors que le silence s'étirait entre les deux jeunes filles, Dorcas sortit un coton et du démaquillant moldu, pour s'essuyer le visage. Dans le robinet, une eau noircie par le mascara coula une seconde, puis tout fut emporté : son maquillage, sa peine, son désespoir... en surface du moins. Dorcas releva la tête vers le miroir, où son reflet lui fit un mince sourire assorti d'un regard désolé. La jeune fille se détourna du reflet animé, le visage bien à l'opposé de ce qu'elle pouvait voir dans la psyché magique.
Alice venait de lui dire que la nouvelle n'avait pas encore circulé partout. Sa remarque sur les traîtres présents à tous les niveaux de la société lui tira un frisson : qui, exactement, avait provoqué la mort de ses parents ? Dorcas soupçonnait le mangemort qu'elle avait attaqué à la cabane hurlante, un mangemort qui lui avait promis une revanche sur un ton doucereux et écœurant... mais Dorcas n'avait ni nom ni visage. Juste une voix. Une voix qu'elle n'oublierait pas et qu'elle reconnaîtrait sitôt qu'elle l'entendrait. S'agissait-il d'un membre du ministère ? Aussi effrayant que la perspective puisse paraître, cela se tenait.
Dorcas jeta le coton sali dans la corbeille et rangea le démaquillant. Le visage plus propre et plus lisse, elle retourna au dortoir pour s'asseoir près d'Alice, sur son propre lit défait au coussin ravagé par les larmes.
"En tout cas ça fait du bien de savoir que je partage mon dortoir avec des gens comme toi. Ça réchauffe le cœur de savoir que tout le monde n'est pas comme l'ennemi."
Dorcas sourit timidement à Alice qui, en tant que sang-pur et sympathisante de la cause des nés-moldus, avait elle aussi du souci à se faire. Pas pour ses proches, mais pour elle-même. Dorcas espérait que Poudlard saurait la protéger suffisamment longtemps du monde extérieur.
"J'ai vu que tu t'étais inscrite au club de duels..." souffla Dorcas. "J'ai inscrit mon nom sur le panneau l'autre jour, juste avant d'apprendre que..."
Un sanglot sec bloqua sa gorge et l'empêcha d'en dire plus, mais Alice avait sûrement compris. Dorcas papillonna fort des paupières pour retenir les larmes qu'elle sentait poindre à nouveau.
Alors que le silence s'étirait entre les deux jeunes filles, Dorcas sortit un coton et du démaquillant moldu, pour s'essuyer le visage. Dans le robinet, une eau noircie par le mascara coula une seconde, puis tout fut emporté : son maquillage, sa peine, son désespoir... en surface du moins. Dorcas releva la tête vers le miroir, où son reflet lui fit un mince sourire assorti d'un regard désolé. La jeune fille se détourna du reflet animé, le visage bien à l'opposé de ce qu'elle pouvait voir dans la psyché magique.
Alice venait de lui dire que la nouvelle n'avait pas encore circulé partout. Sa remarque sur les traîtres présents à tous les niveaux de la société lui tira un frisson : qui, exactement, avait provoqué la mort de ses parents ? Dorcas soupçonnait le mangemort qu'elle avait attaqué à la cabane hurlante, un mangemort qui lui avait promis une revanche sur un ton doucereux et écœurant... mais Dorcas n'avait ni nom ni visage. Juste une voix. Une voix qu'elle n'oublierait pas et qu'elle reconnaîtrait sitôt qu'elle l'entendrait. S'agissait-il d'un membre du ministère ? Aussi effrayant que la perspective puisse paraître, cela se tenait.
Dorcas jeta le coton sali dans la corbeille et rangea le démaquillant. Le visage plus propre et plus lisse, elle retourna au dortoir pour s'asseoir près d'Alice, sur son propre lit défait au coussin ravagé par les larmes.
"En tout cas ça fait du bien de savoir que je partage mon dortoir avec des gens comme toi. Ça réchauffe le cœur de savoir que tout le monde n'est pas comme l'ennemi."
Dorcas sourit timidement à Alice qui, en tant que sang-pur et sympathisante de la cause des nés-moldus, avait elle aussi du souci à se faire. Pas pour ses proches, mais pour elle-même. Dorcas espérait que Poudlard saurait la protéger suffisamment longtemps du monde extérieur.
"J'ai vu que tu t'étais inscrite au club de duels..." souffla Dorcas. "J'ai inscrit mon nom sur le panneau l'autre jour, juste avant d'apprendre que..."
Un sanglot sec bloqua sa gorge et l'empêcha d'en dire plus, mais Alice avait sûrement compris. Dorcas papillonna fort des paupières pour retenir les larmes qu'elle sentait poindre à nouveau.
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