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Explications au détour d'un couloir [PV Alice Queen's]
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Explications au détour d'un couloir [PV Alice Queen's]
Comme il disposait d’un horaire libre de deux heures dans son emploi du temps, Leroy avait décidé de le mettre à profit en travaillant à la bibliothèque. Il avait accumulé un peu de retard en étude des runes et en potions car, ces derniers temps, il s’était surtout concentré sur la recherche de sortilèges de défense contre les forces du mal, qui pourraient l’aider après Poudlard, dans la carrière d’Auror qu’il envisageait. Mais les nuits passées dans la réserve à étudier de nouveaux sortilèges plus qu’utiles ne trouveraient pas grâce aux yeux des professeurs et il valait mieux que Leroy laisse l’extra-scolaire de côté pour un petit moment. Il était temps à présent de s’intéresser aux autres matières : le Serdaigle ne pouvait se permettre d’avoir des notes en baisse. En plus des notes obtenues aux ASPICs, le dossier scolaire entrait dans une grande part de l’admission dans l’école des Aurors. C’était une obligation : il devait rester parmi les meilleurs de son année.
L’étude des runes ne lui prit guère de temps : il avait toujours considéré cette matière comme un jeu ou un puzzle. Associer les runes entre elles, solliciter leur bienveillance par de nouvelles formules, construire des sortilèges en les associant…cela ne demandait qu’un peu de logique et d’imagination. L’instant ludique de ses devoirs terminé, Leroy dut se pencher davantage sur les potions. Slughorn leur avait demandé d’étudier la prochaine potion qu’ils prépareraient en cours, afin de mieux en comprendre les mécanismes et de lui poser d’éventuelles questions au début de la leçon. Ainsi les élèves arrivaient en sachant ce qu’ils allaient faire. Mais Leroy se désintéressa rapidement de la Goutte du Mort-Vivant. Certes, il aurait bien besoin de somnifères de temps à autre mais rien d’aussi puissant. Cette potion n’avait aucun intérêt autre que la difficulté de la préparation. Et encore… Laissant ses pensées vagabonder, Leroy repensa soudain à une autre potion que Slughorn n’avait fait qu’évoquer en début d’année et qui l’obsédait depuis.
« Il s’agit d’une très étrange petite potion qu’on appelle Felix Felicis…c’est de la chance liquide… Il suffit d’en boire pour avoir une chance extraordinaire… »
Cette jolie potion couleur d’or liquide l’avait fasciné dès le premier instant. Mais Slughorn n’avait jamais dit qu’il les laisserait un jour en préparer, se contentant de la leur présenter, sans même la mettre en gage.
« Une drôle de petite potion, Felix Felicis…Horriblement difficile à préparer et désastreuse quand elle est mal faite…Mais si on la mélange correctement, on s’aperçoit que tout ce qu’on entreprend est couronné de succès… jusqu’à ce que ses effets se dissipent »
Pourquoi pas ? Le garçon s’était essayé à préparer seul de nombreuses potions au cours de l’année. Après tout, cela pouvait s’avérer utile avec la guerre qui s’annonçait…Pas grand-chose cependant : quelques petites potions de soin, une potion de régénération sanguine, pour plus tard. Rien d’aussi difficile et de loin, que le Felix Felicis. Mais ce diable de petit philtre n’avait jamais quitté ses pensées. Leroy avait consulté plusieurs manuels de potion spécialisés, pris des notes sur les différences de préparation. Bien sûr, il ne s’attendait pas à réussir du premier coup vu l’ampleur de la tâche. Mais qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Un peu de chance ne lui ferait pas de mal, sur le Chemin de Traverse par exemple, au cours de l’été à venir, lorsqu’il devrait faire ses courses. Felix lui assurerait de ne pas croiser son père ni aucun des Mangemorts qu’il connaissait. Ou cela lui permettrait de mieux s’esquiver s’il sentait une menace. Ou s’il était contraint de se battre…Comme cela avait été le cas quelque temps plus tôt à la Cabane hurlante. Si chacun d’eux avait pu disposer de la fameuse potion, les choses auraient pu être tellement différentes… Leroy sentit son estomac se contracter tandis qu’il repensait à ces terribles moments. Une telle situation ne devait plus se reproduire. Jamais.
« Si on en prend trop, elle provoque une tendance à l’imprudence, et un excès de confiance en soi… Elle est hautement toxique en grande quantité…Mais consommée avec modération et très occasionnellement… »
Oui, il devait au moins essayer. Ce serait sans doute désastreux, mais il pourrait peut-être analyser les moments où il s’était trompé, comprendre ce qui n’avait pas marché. Et recommencer un autre jour. De toute façon, il était inutile qu’il en prépare beaucoup. L’idée de l’employer aussi pour les examens ne lui traversa pas l’esprit. Son père avait au moins réussi à lui donner le goût de l’effort et de la réussite personnelle. Leroy aurait perçu comme un déshonneur profond de s’aider d’un tel moyen pour réussir, une façon de réduire à néant tous les efforts qu’il faisait par lui-même et qu’il aspirait à voir reconnaître. Il ne céderait pas à la facilité.
« Deux cuillerées à soupe au petit-déjeuner. Deux jours parfaits dans ma vie. »
Sortant de ses rêveries, soudain excité, tous devoirs oubliés –quelle importance avait cette stupide potion de Mort Vivante ? Strictement aucune, à côté de ce qu’il allait faire-, Leroy se redressa sur sa chaise, rangea rapidement ses affaires dans sa sacoche, et bandoulière à l’épaule, quitta la bibliothèque. Tout en marchant, il tira du fond de son sac les notes prises sur Felix Felicis. Les ingrédients n’avaient rien d’extraordinaire en soi et le garçon savait qu’ils étaient tous dans la réserve d’ingrédients de Slughorn. Une réserve qu’il laissait ouverte aux sixième et septième années qui préparaient les ASPICs… Une aubaine pour Leroy qui n’aurait, sans cela, jamais eu les moyens d’acquérir les ingrédients nécessaires à tout ce qu’il faisait. Le peu d’argent qu’il avait pris en partant de chez lui fondait comme neige au soleil et il devait économiser la moindre Mornille. Par ailleurs, le professeur ne s’attendait sans doute pas à ce que ses élèves s’attaquent à quelque chose d’aussi difficile et il aurait certainement dissuadé Leroy s’il avait été au courant de son projet. Mais le Serdaigle comptait bien ne pas le croiser sur sa route. Slughorn aimait trop le confort de ses appartements dans les étages supérieurs pour s’attarder dans les cachots en fin d’après-midi.
Sans prêter attention aux personnes qu’il croisait sur son chemin, Leroy prit la direction des cachots où se trouvaient les salles de potion et les réserves d’ingrédients. Les alentours étaient déserts, les derniers cours de la journée ayant pris fin. Les élèves étaient remontés dans leur salle commune et n’étaient pas encore redescendus pour le dîner. Une fois au rez-de-chaussée, s’assurant que personne ne se trouvait dans les parages, tout en adoptant une contenance naturelle –après tout, il avait parfaitement le droit de se trouver là-, Leroy se sentit nerveux intérieurement. D’un geste machinal, il rabattit ses cheveux sur la vilaine balafre qui lui traversait la joue de haut en bas puis, une lueur décidée dans ses yeux gris, il s’apprêtait à emprunter le couloir qui menait aux cachots et à la réserve des ingrédients, lorsqu’il s’entendit appeler. Avec un soupir, le garçon se retourna. Une élève de Gryffondor de son année se dirigeait vers lui.
(c) Les citations en italique sont toutes issues d'Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé de JKR
L’étude des runes ne lui prit guère de temps : il avait toujours considéré cette matière comme un jeu ou un puzzle. Associer les runes entre elles, solliciter leur bienveillance par de nouvelles formules, construire des sortilèges en les associant…cela ne demandait qu’un peu de logique et d’imagination. L’instant ludique de ses devoirs terminé, Leroy dut se pencher davantage sur les potions. Slughorn leur avait demandé d’étudier la prochaine potion qu’ils prépareraient en cours, afin de mieux en comprendre les mécanismes et de lui poser d’éventuelles questions au début de la leçon. Ainsi les élèves arrivaient en sachant ce qu’ils allaient faire. Mais Leroy se désintéressa rapidement de la Goutte du Mort-Vivant. Certes, il aurait bien besoin de somnifères de temps à autre mais rien d’aussi puissant. Cette potion n’avait aucun intérêt autre que la difficulté de la préparation. Et encore… Laissant ses pensées vagabonder, Leroy repensa soudain à une autre potion que Slughorn n’avait fait qu’évoquer en début d’année et qui l’obsédait depuis.
« Il s’agit d’une très étrange petite potion qu’on appelle Felix Felicis…c’est de la chance liquide… Il suffit d’en boire pour avoir une chance extraordinaire… »
Cette jolie potion couleur d’or liquide l’avait fasciné dès le premier instant. Mais Slughorn n’avait jamais dit qu’il les laisserait un jour en préparer, se contentant de la leur présenter, sans même la mettre en gage.
« Une drôle de petite potion, Felix Felicis…Horriblement difficile à préparer et désastreuse quand elle est mal faite…Mais si on la mélange correctement, on s’aperçoit que tout ce qu’on entreprend est couronné de succès… jusqu’à ce que ses effets se dissipent »
Pourquoi pas ? Le garçon s’était essayé à préparer seul de nombreuses potions au cours de l’année. Après tout, cela pouvait s’avérer utile avec la guerre qui s’annonçait…Pas grand-chose cependant : quelques petites potions de soin, une potion de régénération sanguine, pour plus tard. Rien d’aussi difficile et de loin, que le Felix Felicis. Mais ce diable de petit philtre n’avait jamais quitté ses pensées. Leroy avait consulté plusieurs manuels de potion spécialisés, pris des notes sur les différences de préparation. Bien sûr, il ne s’attendait pas à réussir du premier coup vu l’ampleur de la tâche. Mais qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Un peu de chance ne lui ferait pas de mal, sur le Chemin de Traverse par exemple, au cours de l’été à venir, lorsqu’il devrait faire ses courses. Felix lui assurerait de ne pas croiser son père ni aucun des Mangemorts qu’il connaissait. Ou cela lui permettrait de mieux s’esquiver s’il sentait une menace. Ou s’il était contraint de se battre…Comme cela avait été le cas quelque temps plus tôt à la Cabane hurlante. Si chacun d’eux avait pu disposer de la fameuse potion, les choses auraient pu être tellement différentes… Leroy sentit son estomac se contracter tandis qu’il repensait à ces terribles moments. Une telle situation ne devait plus se reproduire. Jamais.
« Si on en prend trop, elle provoque une tendance à l’imprudence, et un excès de confiance en soi… Elle est hautement toxique en grande quantité…Mais consommée avec modération et très occasionnellement… »
Oui, il devait au moins essayer. Ce serait sans doute désastreux, mais il pourrait peut-être analyser les moments où il s’était trompé, comprendre ce qui n’avait pas marché. Et recommencer un autre jour. De toute façon, il était inutile qu’il en prépare beaucoup. L’idée de l’employer aussi pour les examens ne lui traversa pas l’esprit. Son père avait au moins réussi à lui donner le goût de l’effort et de la réussite personnelle. Leroy aurait perçu comme un déshonneur profond de s’aider d’un tel moyen pour réussir, une façon de réduire à néant tous les efforts qu’il faisait par lui-même et qu’il aspirait à voir reconnaître. Il ne céderait pas à la facilité.
« Deux cuillerées à soupe au petit-déjeuner. Deux jours parfaits dans ma vie. »
Sortant de ses rêveries, soudain excité, tous devoirs oubliés –quelle importance avait cette stupide potion de Mort Vivante ? Strictement aucune, à côté de ce qu’il allait faire-, Leroy se redressa sur sa chaise, rangea rapidement ses affaires dans sa sacoche, et bandoulière à l’épaule, quitta la bibliothèque. Tout en marchant, il tira du fond de son sac les notes prises sur Felix Felicis. Les ingrédients n’avaient rien d’extraordinaire en soi et le garçon savait qu’ils étaient tous dans la réserve d’ingrédients de Slughorn. Une réserve qu’il laissait ouverte aux sixième et septième années qui préparaient les ASPICs… Une aubaine pour Leroy qui n’aurait, sans cela, jamais eu les moyens d’acquérir les ingrédients nécessaires à tout ce qu’il faisait. Le peu d’argent qu’il avait pris en partant de chez lui fondait comme neige au soleil et il devait économiser la moindre Mornille. Par ailleurs, le professeur ne s’attendait sans doute pas à ce que ses élèves s’attaquent à quelque chose d’aussi difficile et il aurait certainement dissuadé Leroy s’il avait été au courant de son projet. Mais le Serdaigle comptait bien ne pas le croiser sur sa route. Slughorn aimait trop le confort de ses appartements dans les étages supérieurs pour s’attarder dans les cachots en fin d’après-midi.
Sans prêter attention aux personnes qu’il croisait sur son chemin, Leroy prit la direction des cachots où se trouvaient les salles de potion et les réserves d’ingrédients. Les alentours étaient déserts, les derniers cours de la journée ayant pris fin. Les élèves étaient remontés dans leur salle commune et n’étaient pas encore redescendus pour le dîner. Une fois au rez-de-chaussée, s’assurant que personne ne se trouvait dans les parages, tout en adoptant une contenance naturelle –après tout, il avait parfaitement le droit de se trouver là-, Leroy se sentit nerveux intérieurement. D’un geste machinal, il rabattit ses cheveux sur la vilaine balafre qui lui traversait la joue de haut en bas puis, une lueur décidée dans ses yeux gris, il s’apprêtait à emprunter le couloir qui menait aux cachots et à la réserve des ingrédients, lorsqu’il s’entendit appeler. Avec un soupir, le garçon se retourna. Une élève de Gryffondor de son année se dirigeait vers lui.
(c) Les citations en italique sont toutes issues d'Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé de JKR
Leroy de Louvière- Messages : 335
Date d'inscription : 16/09/2011
Age : 33
Localisation : Quelque part entre le XVIIème et le XVIIIème
Re: Explications au détour d'un couloir [PV Alice Queen's]
Je ne sais pas pourquoi, nous avions un beau trou de deux heures dans mon emploi du temps. Et pour une fois, je n'avais rien à faire. Lily avait réussi à me traîner à la bibliothèque pour que j'avance mes devoirs. Donc j'ai avancé un soir. Si j'avais su que je m’ennuierais autant, je n'aurais rien fait. Je ne suis pas une mauvaise élève en soi. Je me débrouille pas mal en défense contre les force du mal et en potion. Je ne parlerais pas de la botanique, je suis nulle.
Personne n'est libre, ma chère meilleure amie est avec Remus. Et, je n'ai pas envie de faire bonne figure aujourd'hui envers un jaloux. Miho est en cours, et je n'aime pas transgresser le règlement seule. C'est moins drôle. Je ne trouvais pas Dorcas et je n'avais pas envie de réfléchir à toutes les horreurs qui couvrent nos vies.
Je décidais donc d'aller voler un peu. Je pourrais toujours m'entraîner. Je rêve d'écraser les Serpentard. Ces sales vantards vont se mordre les doigts. En courant, je remonte les escaliers. Sans faire exprès, je bouscule une fille. Une première année et chez les Serdaigle. Ils sont de plus en plus petits. C'est pas possible.
J'arrive enfin au terrain. La malchance se rangerait-elle de mon côté. Il pleut comme jamais. Rapidement le terrain devient boueux. J'ai de la boue pleins les yeux. Je jette un sort pour que l'eau n'arrive plus dans mes yeux. Je rends assez rapidement les armes quand même. Je rentre au château. Je ne peux retenir un soupir de soulagement en me souvenant que Lily m'avait donner le code de la salle de bain des préfets. Je me fait couler un bain chaud. Je m'amuse à mettre des mousses multicolores. Après avoir longuement hésité, j'opte pour un parfum Vanille. Je me prélasse quelques instants avant de sortir. Je dois sentir la vanille dans tout l'étage. Je ne sais pas pourquoi, au lieu de retourner dans la salle commune, je me dirige vers les cachots. Une envie ? Un coup du destin ? Au loin, se trouve un garçon de mon année. Je le reconnais au bout de quelques instants.
-Leroy !
Il se retourne, c'est bien lui. Il n'a pas changé. Il a toujours ses beaux cheveux noirs, ses yeux bleus. Une seule chose me prouve que ma tante ne m'a pas menti. Un cicatrice barre sa joue.
-Monsieur de Louvière, vous rappelez vous de moi ? Ou va-t-il falloir que je vous rafraîchisse la mémoire ?
Il est sensé avoir changer. Mais, je ne crois que ce qu'on me prouve. Et ma tante ne m'a rien prouvé. Elle a juste tenté de m'extorquer des informations, ou de me tenter à la rejoindre. Il faut toujours se méfier d'une vipère. Surtout quand elle dort chez soit.
Personne n'est libre, ma chère meilleure amie est avec Remus. Et, je n'ai pas envie de faire bonne figure aujourd'hui envers un jaloux. Miho est en cours, et je n'aime pas transgresser le règlement seule. C'est moins drôle. Je ne trouvais pas Dorcas et je n'avais pas envie de réfléchir à toutes les horreurs qui couvrent nos vies.
Je décidais donc d'aller voler un peu. Je pourrais toujours m'entraîner. Je rêve d'écraser les Serpentard. Ces sales vantards vont se mordre les doigts. En courant, je remonte les escaliers. Sans faire exprès, je bouscule une fille. Une première année et chez les Serdaigle. Ils sont de plus en plus petits. C'est pas possible.
J'arrive enfin au terrain. La malchance se rangerait-elle de mon côté. Il pleut comme jamais. Rapidement le terrain devient boueux. J'ai de la boue pleins les yeux. Je jette un sort pour que l'eau n'arrive plus dans mes yeux. Je rends assez rapidement les armes quand même. Je rentre au château. Je ne peux retenir un soupir de soulagement en me souvenant que Lily m'avait donner le code de la salle de bain des préfets. Je me fait couler un bain chaud. Je m'amuse à mettre des mousses multicolores. Après avoir longuement hésité, j'opte pour un parfum Vanille. Je me prélasse quelques instants avant de sortir. Je dois sentir la vanille dans tout l'étage. Je ne sais pas pourquoi, au lieu de retourner dans la salle commune, je me dirige vers les cachots. Une envie ? Un coup du destin ? Au loin, se trouve un garçon de mon année. Je le reconnais au bout de quelques instants.
-Leroy !
Il se retourne, c'est bien lui. Il n'a pas changé. Il a toujours ses beaux cheveux noirs, ses yeux bleus. Une seule chose me prouve que ma tante ne m'a pas menti. Un cicatrice barre sa joue.
-Monsieur de Louvière, vous rappelez vous de moi ? Ou va-t-il falloir que je vous rafraîchisse la mémoire ?
Il est sensé avoir changer. Mais, je ne crois que ce qu'on me prouve. Et ma tante ne m'a rien prouvé. Elle a juste tenté de m'extorquer des informations, ou de me tenter à la rejoindre. Il faut toujours se méfier d'une vipère. Surtout quand elle dort chez soit.
Dernière édition par Alice Queen's le Mer 9 Jan - 16:14, édité 1 fois
Alice Queen's♠ Dame de Pique ♠- Messages : 111
Date d'inscription : 18/11/2012
Re: Explications au détour d'un couloir [PV Alice Queen's]
[HRP: Leroy a les cheveux noirs ]
En s’entendant appeler par son prénom, Leroy s’était retourné, et il reconnut rapidement l’élève de Gryffondor de sixième année qui venait vers lui. Alice Queen’s. Il jeta un dernier coup d’œil de regret à la porte qu’il s’apprêtait à ouvrir. Visiblement, ce n’était pas aujourd’hui qu’il mettrait ses projets à exécution. Felix Felicis devrait attendre encore un peu et c’était bien dommage. Le Serdaigle s’efforça de dissimuler son léger agacement, en adressant un sourire à sa condisciple.
Alice…Il connaissait sa famille, bien sûr. Les Queen’s…une vieille famille de sang-pur anglaise. Riche. Attirée par les idées de Lord Voldemort. Une famille convenable et respectable à tout point de vue, que son père avait fréquentée à l’occasion, et qu’ils avaient souvent croisé lors de réceptions par le passé, les sang-pur n’aimant rien tant que se retrouver entre eux. Ces réunions faisaient sourire Leroy à présent ; ce n’était qu’un moyen de nouer des alliances futures, mais aussi de s’encourager à vivre dans ce monde clos de la pureté du sang, au sein d’une élite qui n’avait de supérieur que le titre pompeux qu’elle s’octroyait elle-même. Monde clos dont il était difficile de s’échapper ; Leroy le savait. Il en avait déjà payé le prix, mais il savait que si jamais sa famille ou les Mangemorts lui mettaient vraiment la main dessus, on lui ferait expier tout le poids de sa trahison.
Mais chaque famille a son mouton noir, et si Leroy était celui des Louvière, Alice et ses parents constituaient celui des Queen’s. En effet, cette branche de la famille ne partageait pas les idées extrémistes des autres. Leroy se rappelait d’une réception où Alice et lui s’étaient croisés il y a quelques années déjà. Il n’avait pas encore changé, alors, partageait toujours les idées de son père, et faisait montre de la prétention incroyable des sang-pur sûrs de leur droit. La discussion n’avait pas très bien tourné entre eux… Leroy avait méprisé la jeune fille pour ses idées.
Maintenant…Il ne pouvait que reconnaître qu’il s’était trompé du tout au tout, qu’il rejoignait à présent Alice dans ses idées, même s’il se doutait que celle-ci ne se fierait pas aussi aisément à ses paroles. Le passé était difficile à oublier ; Leroy aurait voulu effacer toute cette partie de lui-même. Mais il était impossible d’en faire table rase et de repartir de zéro. Quoi qu’il en pense, ce passé, ces évènements constituaient une part importante de lui-même, ce qui l’avait mené jusque là où il en était à présent.
Il sourit devant la salutation cérémonieuse d’Alice.
–Tiens donc, mademoiselle Queen’s…cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas croisés, fit-il, adoptant le même ton qu’elle. J’oublie rarement les gens que je rencontre, même si cela remonte à plusieurs années.
Il demeurait méfiant cependant, se demandant ce que lui voulait vraiment la jeune fille, ce qu’elle attendait de lui. Elle ne lui faisait pas confiance, c’était une évidence. A lui maintenant de lui prouver qu’elle avait tort à son tour, qu’il avait vraiment changé. Dorcas, une amie d’Alice, lui faisait confiance à présent ; ils s’entendaient bien tous les deux, et la Gryffondor connaissait l’un de ses secrets les plus importants. Si Dorcas l’acceptait, pourquoi Alice ne finirait-elle pas par faire de même ?
Il croisa les bras, jaugeant Alice de son regard gris.
–Pourquoi revenir vers moi maintenant ? Aurais-tu quelque chose de particulier à me dire ?
Son ton demeurait aimable, et il souriait mais sa légère tension indiquait qu’il avait hâte que la jeune fille explique les raisons réelles pour lesquelles elle l’avait interpellé.
En s’entendant appeler par son prénom, Leroy s’était retourné, et il reconnut rapidement l’élève de Gryffondor de sixième année qui venait vers lui. Alice Queen’s. Il jeta un dernier coup d’œil de regret à la porte qu’il s’apprêtait à ouvrir. Visiblement, ce n’était pas aujourd’hui qu’il mettrait ses projets à exécution. Felix Felicis devrait attendre encore un peu et c’était bien dommage. Le Serdaigle s’efforça de dissimuler son léger agacement, en adressant un sourire à sa condisciple.
Alice…Il connaissait sa famille, bien sûr. Les Queen’s…une vieille famille de sang-pur anglaise. Riche. Attirée par les idées de Lord Voldemort. Une famille convenable et respectable à tout point de vue, que son père avait fréquentée à l’occasion, et qu’ils avaient souvent croisé lors de réceptions par le passé, les sang-pur n’aimant rien tant que se retrouver entre eux. Ces réunions faisaient sourire Leroy à présent ; ce n’était qu’un moyen de nouer des alliances futures, mais aussi de s’encourager à vivre dans ce monde clos de la pureté du sang, au sein d’une élite qui n’avait de supérieur que le titre pompeux qu’elle s’octroyait elle-même. Monde clos dont il était difficile de s’échapper ; Leroy le savait. Il en avait déjà payé le prix, mais il savait que si jamais sa famille ou les Mangemorts lui mettaient vraiment la main dessus, on lui ferait expier tout le poids de sa trahison.
Mais chaque famille a son mouton noir, et si Leroy était celui des Louvière, Alice et ses parents constituaient celui des Queen’s. En effet, cette branche de la famille ne partageait pas les idées extrémistes des autres. Leroy se rappelait d’une réception où Alice et lui s’étaient croisés il y a quelques années déjà. Il n’avait pas encore changé, alors, partageait toujours les idées de son père, et faisait montre de la prétention incroyable des sang-pur sûrs de leur droit. La discussion n’avait pas très bien tourné entre eux… Leroy avait méprisé la jeune fille pour ses idées.
Maintenant…Il ne pouvait que reconnaître qu’il s’était trompé du tout au tout, qu’il rejoignait à présent Alice dans ses idées, même s’il se doutait que celle-ci ne se fierait pas aussi aisément à ses paroles. Le passé était difficile à oublier ; Leroy aurait voulu effacer toute cette partie de lui-même. Mais il était impossible d’en faire table rase et de repartir de zéro. Quoi qu’il en pense, ce passé, ces évènements constituaient une part importante de lui-même, ce qui l’avait mené jusque là où il en était à présent.
Il sourit devant la salutation cérémonieuse d’Alice.
–Tiens donc, mademoiselle Queen’s…cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas croisés, fit-il, adoptant le même ton qu’elle. J’oublie rarement les gens que je rencontre, même si cela remonte à plusieurs années.
Il demeurait méfiant cependant, se demandant ce que lui voulait vraiment la jeune fille, ce qu’elle attendait de lui. Elle ne lui faisait pas confiance, c’était une évidence. A lui maintenant de lui prouver qu’elle avait tort à son tour, qu’il avait vraiment changé. Dorcas, une amie d’Alice, lui faisait confiance à présent ; ils s’entendaient bien tous les deux, et la Gryffondor connaissait l’un de ses secrets les plus importants. Si Dorcas l’acceptait, pourquoi Alice ne finirait-elle pas par faire de même ?
Il croisa les bras, jaugeant Alice de son regard gris.
–Pourquoi revenir vers moi maintenant ? Aurais-tu quelque chose de particulier à me dire ?
Son ton demeurait aimable, et il souriait mais sa légère tension indiquait qu’il avait hâte que la jeune fille explique les raisons réelles pour lesquelles elle l’avait interpellé.
Leroy de Louvière- Messages : 335
Date d'inscription : 16/09/2011
Age : 33
Localisation : Quelque part entre le XVIIème et le XVIIIème
Re: Explications au détour d'un couloir [PV Alice Queen's]
[HRP : RP finie et j'ai corrigé mon erreur pour la couleur des cheveux ]
Leroy regarde d'un œil dépité une porte sur le côté. La réserve de notre cher professeur des potions, Slughorn. Je ne sais pas ce qu'il faisait là. Mais j'ai l'étrange pressentiment que ce n'est pas tout à fait autorisé. Un léger signe d'agacement passa rapidement sur son visage. Tellement fugace que je ne suis même pas sûre de son existence.
Malgré sa cicatrice, il garde toujours un air légèrement méprisant et condescendant. Quoi qu'il est fait, on n'efface pas le passé. Je ne suis même pas sûre de la véracité de son histoire. Peut-être est-ce une idée pour qu'il infiltre les rangs de Dumbledore. Rien ne serait mieux pour le Seigneur des ténèbres.
C'était il y a longtemps. Je crois que j'avais 10 ans quand ma tante m'avait tiré chez les de Louvière. Une famille tout ce qu'il y a de plus noble et bien vu. Une famille digne, avec un garçon de mon âge. Quelqu'un qui aurait été capable de me ramener dans le droit chemin. Une soirée qui se promettait ennuyante et soporifique. Si, je n'avais pas rencontré Leroy. Je n'aurais jamais imaginé qu'un gamin de mon âge parle comme ça. C'est les paroles qu'auraient pu prononcer ma chère tante ou le Lord lui-même.
–Tiens donc, mademoiselle Queen’s…cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas croisés. J’oublie rarement les gens que je rencontre, même si cela remonte à plusieurs années.
Je souris légèrement à la remarque. Il croisa les bras, se mettant en position de méfiance. Je vois que la confiance règne. Ce n'est pas moi qui est adhérer aux idées des Ténèbres. Je suis tout de même heureuse qu'il se souvienne de moi. Mais je ne veux pas croire qu'il aurait pu oublier sa déchéance. Si il est remonté. Je soupire légèrement.
-Évidemment , murmurais-je plus pour moi-même.
Je commençais à m'interroger sur sa réponse et ses réactions. Essayera-t-il de me convaincre de la véracité, me parlera-t-il de ses nouvelles résolutions, de ses actions. Il me racontera peut-être de son dégoût des mangemorts, de sa dernière rencontre avec eux. Il me semble qu'il était de ceux présents lors de l'attaque. Si, il a vraiment vécu ça, peut-être a-t-il vraiment changé. Ou pas...
-Pourquoi revenir vers moi maintenant ? Aurais-tu quelque chose de particulier à me dire ?
J'hésitais. Pourquoi est-ce que j'étais venue ? Parce que j'avais peur de me retrouver entourée d'ennemis, parce que je voulais me rendre utile, parce que j'en avais eu l'envie irrépressible ? Peut-être à cause des évènements de la cabane ou que le destin est venu rajouter son grain de sel. Je me sentais mal. Je ne savais pas quoi dire, fait très rare. Je ne perds pas souvent mes mots. Il y avait une légère tension dans l'air. Comme si Zeus trainait dans la coin. Je me balançais d'un pied sur l'autre. Que répondre. Je jouais un peu avec mes cheveux.
-J'aurais besoin de savoir si je peux te faire confiance. Je n'ai jamais fait confiance aux fous qui suivaient le Seigneur des Ténèbres. Et ma source en fait parti.
Il n'y avait personne dans le couloir. Je préférais ne pas le dire trop fort. Tout le monde le sait, mais Rabastan continue d'essayer de me traîner vers les Mangemorts. Si, ce doute pouvait m'être utile. Il vaut mieux cachés son jeu, et le sortir au dernier moment, à l'instant propice.
-J'ai quelque chose de simple à te proposer. Un club de duel a ouvert récemment. Je me doute que tu es au courant. Voudrais-tu faire équipe avec moi ?
Je ne rougis pas de cette remarque. Mais j'étais gênée. On aurait dit une vulgaire groupie. Une idiote qui ne vivait que pour hurler derrière les beaux garçons. J'en arrivais presque à espérer qu'il refuse. Presque. Je devais avoir l'air satisfaite. C'est vrai qu'il y a longtemps que je m'interrogeais sur le cas de Leroy. J'en remercie ce couloir vide.
Leroy regarde d'un œil dépité une porte sur le côté. La réserve de notre cher professeur des potions, Slughorn. Je ne sais pas ce qu'il faisait là. Mais j'ai l'étrange pressentiment que ce n'est pas tout à fait autorisé. Un léger signe d'agacement passa rapidement sur son visage. Tellement fugace que je ne suis même pas sûre de son existence.
Malgré sa cicatrice, il garde toujours un air légèrement méprisant et condescendant. Quoi qu'il est fait, on n'efface pas le passé. Je ne suis même pas sûre de la véracité de son histoire. Peut-être est-ce une idée pour qu'il infiltre les rangs de Dumbledore. Rien ne serait mieux pour le Seigneur des ténèbres.
C'était il y a longtemps. Je crois que j'avais 10 ans quand ma tante m'avait tiré chez les de Louvière. Une famille tout ce qu'il y a de plus noble et bien vu. Une famille digne, avec un garçon de mon âge. Quelqu'un qui aurait été capable de me ramener dans le droit chemin. Une soirée qui se promettait ennuyante et soporifique. Si, je n'avais pas rencontré Leroy. Je n'aurais jamais imaginé qu'un gamin de mon âge parle comme ça. C'est les paroles qu'auraient pu prononcer ma chère tante ou le Lord lui-même.
–Tiens donc, mademoiselle Queen’s…cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas croisés. J’oublie rarement les gens que je rencontre, même si cela remonte à plusieurs années.
Je souris légèrement à la remarque. Il croisa les bras, se mettant en position de méfiance. Je vois que la confiance règne. Ce n'est pas moi qui est adhérer aux idées des Ténèbres. Je suis tout de même heureuse qu'il se souvienne de moi. Mais je ne veux pas croire qu'il aurait pu oublier sa déchéance. Si il est remonté. Je soupire légèrement.
-Évidemment , murmurais-je plus pour moi-même.
Je commençais à m'interroger sur sa réponse et ses réactions. Essayera-t-il de me convaincre de la véracité, me parlera-t-il de ses nouvelles résolutions, de ses actions. Il me racontera peut-être de son dégoût des mangemorts, de sa dernière rencontre avec eux. Il me semble qu'il était de ceux présents lors de l'attaque. Si, il a vraiment vécu ça, peut-être a-t-il vraiment changé. Ou pas...
-Pourquoi revenir vers moi maintenant ? Aurais-tu quelque chose de particulier à me dire ?
J'hésitais. Pourquoi est-ce que j'étais venue ? Parce que j'avais peur de me retrouver entourée d'ennemis, parce que je voulais me rendre utile, parce que j'en avais eu l'envie irrépressible ? Peut-être à cause des évènements de la cabane ou que le destin est venu rajouter son grain de sel. Je me sentais mal. Je ne savais pas quoi dire, fait très rare. Je ne perds pas souvent mes mots. Il y avait une légère tension dans l'air. Comme si Zeus trainait dans la coin. Je me balançais d'un pied sur l'autre. Que répondre. Je jouais un peu avec mes cheveux.
-J'aurais besoin de savoir si je peux te faire confiance. Je n'ai jamais fait confiance aux fous qui suivaient le Seigneur des Ténèbres. Et ma source en fait parti.
Il n'y avait personne dans le couloir. Je préférais ne pas le dire trop fort. Tout le monde le sait, mais Rabastan continue d'essayer de me traîner vers les Mangemorts. Si, ce doute pouvait m'être utile. Il vaut mieux cachés son jeu, et le sortir au dernier moment, à l'instant propice.
-J'ai quelque chose de simple à te proposer. Un club de duel a ouvert récemment. Je me doute que tu es au courant. Voudrais-tu faire équipe avec moi ?
Je ne rougis pas de cette remarque. Mais j'étais gênée. On aurait dit une vulgaire groupie. Une idiote qui ne vivait que pour hurler derrière les beaux garçons. J'en arrivais presque à espérer qu'il refuse. Presque. Je devais avoir l'air satisfaite. C'est vrai qu'il y a longtemps que je m'interrogeais sur le cas de Leroy. J'en remercie ce couloir vide.
Alice Queen's♠ Dame de Pique ♠- Messages : 111
Date d'inscription : 18/11/2012
Re: Explications au détour d'un couloir [PV Alice Queen's]
Leroy continuait de regarder Alice. Il se montrait méfiant, parce qu’il n’avait pas vraiment d’autre alternative. Le Serdaigle en avait parfois assez des remarques des autres, de leurs doutes à son égard. Les mêmes questions revenaient sans cesse, et ne variaient guère dans leur formulation. Avait-il vraiment changé de camp ? Sa balafre était-elle réelle ? Pouvait-on lui faire confiance ? Bien sûr, Leroy s’efforçait de répondre sincèrement à ces questions, mais elles revenaient trop souvent et cela l’agaçait.
Comment apporter autrement la preuve qu’il avait bien changé de camp ? Les autres avaient légitimement le droit de douter, il le savait ; il avait été suffisamment retors par le passé pour soulever une telle suspicion, même s’il n’avait pas agi comme le pire des Serpentards. Simplement, entendre encore et toujours ces mêmes interrogations finissait par le lasser. Il savait qu’il avait changé ; se voir systématiquement remis en cause était pénible. Le pire était sans doute le peu de crédit qu’on accordait à ce qu’il disait : on l’interrogeait mais on ne croyait pas la réponse, on attendait de voir comment tout allait tourner, c’était toujours des « oui, peut-être, on verra bien…doit faire ses preuves ». Il hésitait à raconter vraiment ce qui s’était passé avec son père le soir où il était parti. Trop fier, pas envie de donner l’impression de se plaindre. Alors, la conversation tournait court : il n’avait pas d’autres preuves tangibles à apporter et préférait s’isoler ; les autres gardaient leurs doutes. Depuis sa fuite, Leroy avait pleinement pris conscience de ces ennuis collatéraux qui lui colleraient longtemps à la peau.
Certes, il ne demandait pas qu’on efface toutes ses fautes et ses erreurs passées ; cela aurait été hypocrite. Mais qu’on le lui fasse payer une bonne fois pour toutes et qu’on accepte enfin de le croire ! Il ne demandait qu’une deuxième chance qu’on lui accordait rarement, comme si, dès le départ, les autres vous rangeaient dans une petite boîte, placée sur une étagère dont elle ne bougerait plus jamais. Rangée, cataloguée. Classée. Comme si les gens étaient destinés à ne jamais changer, comme s’ils ne pouvaient jamais quitter la route sur laquelle ils s’étaient engagés… Pourtant, les erreurs aux carrefours pouvaient être nombreuses. Même s’il n’était guère aisé de faire demi-tour, cela était toujours possible ; il y avait toujours moyen de reprendre la bonne voie.
De plus, ces dernier temps, Leroy n’était pas vraiment d’humeur à répondre aux questions des autres. Les deuils qu’il avait vécus le hantaient toujours. Quelle ironie de refuser de croire qu’il avait changé alors qu’il pleurait des amis moldus qui lui étaient chers… Mais cela non plus, personne ne le savait à l’exception de Dorcas. De nature solitaire, le garçon préférait garder ses secrets avec lui ; il peinait à se confier aux autres et ne tenait de toute façon pas à embêter ses rares amis avec ses ennuis.
La réponse d’Alice à sa question se fit un peu attendre. Elle se balançait d’un pied sur l’autre, comme si elle hésitait ou cherchait ses mots. Pourtant, quand elle prit la parole, sa première phrase ne surprit guère Leroy. Pour quelle autre raison aurait-elle voulu lui parler ? Il savait bien qu’elle n’avait jamais été de ceux qui suivaient le Lord.
–Je te dirai bien que tu peux me faire confiance, mais j’imagine que tu auras du mal à me croire sur ma seule parole, n’est-ce pas ? répondit-il. Je sais qu’on ne peut pas se fier à ceux qui suivent Lord Voldemort…mais je n’en fais pas partie. Qu’est-ce qu’il faudrait que je fasse pour t’en convaincre définitivement ?
La dernière phrase d’Alice le surprenait davantage en revanche.
–De quelle source parles-tu, d’ailleurs ?
Avait-elle des contacts parmi les Mangemorts ? Sans doute, si sa famille n’avait pas perdu l’espoir de la faire changer d’avis ou de l’entraîner sur la mauvaise pente. Il doutait cependant que la jeune fille change un jour d’avis. Elle n’était pas à Gryffondor pour rien. Il connaissait leur courage, leur loyauté, leur vaillance, et il espérait bien être à leur hauteur un jour, ne jamais céder face aux Mangemorts et à leurs sbires.
Alice reprenait cependant la parole. Effectivement, l’ouverture du club de duel ne lui avait pas échappé, et il s’était inscrit dès qu’il en avait eu la possibilité. C’était une occasion en or qu’offrait Dumbledore à ses élèves, et il en était reconnaissant envers le directeur. Il perçut la gêne d’Alice tandis qu’elle lui posait la question, mais il ne fit aucune remarque là-dessus. Son idée n’était pas mauvaise en soi ; les duels magiques étaient un bon moyen de juger le caractère des gens, tant par les sorts qu’ils employaient que par leur comportement.
–Oui, j’en ai entendu parler. Je m’y suis déjà inscrit avec Dorcas Meadowes ; tu dois la connaître, elle est dans ton année à Gryffondor.
La solide réputation de la jeune fille comme détestant profondément les Mangemorts aiderait peut-être à convaincre Alice de sa bonne foi. Leroy s’entendait bien avec Dorcas ; elle commençait à savoir de plus en plus de choses sur lui, et leur dernière discussion dans la Grande Salle les avait poussés à s’entraîner ensemble, puisqu’ils envisageaient le même choix de carrière.
Comment apporter autrement la preuve qu’il avait bien changé de camp ? Les autres avaient légitimement le droit de douter, il le savait ; il avait été suffisamment retors par le passé pour soulever une telle suspicion, même s’il n’avait pas agi comme le pire des Serpentards. Simplement, entendre encore et toujours ces mêmes interrogations finissait par le lasser. Il savait qu’il avait changé ; se voir systématiquement remis en cause était pénible. Le pire était sans doute le peu de crédit qu’on accordait à ce qu’il disait : on l’interrogeait mais on ne croyait pas la réponse, on attendait de voir comment tout allait tourner, c’était toujours des « oui, peut-être, on verra bien…doit faire ses preuves ». Il hésitait à raconter vraiment ce qui s’était passé avec son père le soir où il était parti. Trop fier, pas envie de donner l’impression de se plaindre. Alors, la conversation tournait court : il n’avait pas d’autres preuves tangibles à apporter et préférait s’isoler ; les autres gardaient leurs doutes. Depuis sa fuite, Leroy avait pleinement pris conscience de ces ennuis collatéraux qui lui colleraient longtemps à la peau.
Certes, il ne demandait pas qu’on efface toutes ses fautes et ses erreurs passées ; cela aurait été hypocrite. Mais qu’on le lui fasse payer une bonne fois pour toutes et qu’on accepte enfin de le croire ! Il ne demandait qu’une deuxième chance qu’on lui accordait rarement, comme si, dès le départ, les autres vous rangeaient dans une petite boîte, placée sur une étagère dont elle ne bougerait plus jamais. Rangée, cataloguée. Classée. Comme si les gens étaient destinés à ne jamais changer, comme s’ils ne pouvaient jamais quitter la route sur laquelle ils s’étaient engagés… Pourtant, les erreurs aux carrefours pouvaient être nombreuses. Même s’il n’était guère aisé de faire demi-tour, cela était toujours possible ; il y avait toujours moyen de reprendre la bonne voie.
De plus, ces dernier temps, Leroy n’était pas vraiment d’humeur à répondre aux questions des autres. Les deuils qu’il avait vécus le hantaient toujours. Quelle ironie de refuser de croire qu’il avait changé alors qu’il pleurait des amis moldus qui lui étaient chers… Mais cela non plus, personne ne le savait à l’exception de Dorcas. De nature solitaire, le garçon préférait garder ses secrets avec lui ; il peinait à se confier aux autres et ne tenait de toute façon pas à embêter ses rares amis avec ses ennuis.
La réponse d’Alice à sa question se fit un peu attendre. Elle se balançait d’un pied sur l’autre, comme si elle hésitait ou cherchait ses mots. Pourtant, quand elle prit la parole, sa première phrase ne surprit guère Leroy. Pour quelle autre raison aurait-elle voulu lui parler ? Il savait bien qu’elle n’avait jamais été de ceux qui suivaient le Lord.
–Je te dirai bien que tu peux me faire confiance, mais j’imagine que tu auras du mal à me croire sur ma seule parole, n’est-ce pas ? répondit-il. Je sais qu’on ne peut pas se fier à ceux qui suivent Lord Voldemort…mais je n’en fais pas partie. Qu’est-ce qu’il faudrait que je fasse pour t’en convaincre définitivement ?
La dernière phrase d’Alice le surprenait davantage en revanche.
–De quelle source parles-tu, d’ailleurs ?
Avait-elle des contacts parmi les Mangemorts ? Sans doute, si sa famille n’avait pas perdu l’espoir de la faire changer d’avis ou de l’entraîner sur la mauvaise pente. Il doutait cependant que la jeune fille change un jour d’avis. Elle n’était pas à Gryffondor pour rien. Il connaissait leur courage, leur loyauté, leur vaillance, et il espérait bien être à leur hauteur un jour, ne jamais céder face aux Mangemorts et à leurs sbires.
Alice reprenait cependant la parole. Effectivement, l’ouverture du club de duel ne lui avait pas échappé, et il s’était inscrit dès qu’il en avait eu la possibilité. C’était une occasion en or qu’offrait Dumbledore à ses élèves, et il en était reconnaissant envers le directeur. Il perçut la gêne d’Alice tandis qu’elle lui posait la question, mais il ne fit aucune remarque là-dessus. Son idée n’était pas mauvaise en soi ; les duels magiques étaient un bon moyen de juger le caractère des gens, tant par les sorts qu’ils employaient que par leur comportement.
–Oui, j’en ai entendu parler. Je m’y suis déjà inscrit avec Dorcas Meadowes ; tu dois la connaître, elle est dans ton année à Gryffondor.
La solide réputation de la jeune fille comme détestant profondément les Mangemorts aiderait peut-être à convaincre Alice de sa bonne foi. Leroy s’entendait bien avec Dorcas ; elle commençait à savoir de plus en plus de choses sur lui, et leur dernière discussion dans la Grande Salle les avait poussés à s’entraîner ensemble, puisqu’ils envisageaient le même choix de carrière.
Leroy de Louvière- Messages : 335
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