Sujets similaires
Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
3 participants
Les Maraudeurs R.P.G :: ECOSSE :: PRE-AU-LARD :: Pré-au-Lard :: Les rues
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Pré-au-Lard, début d’après-midi d’un samedi nuageux. Les élèves du château sont de sortie. Au coin d’une rue, un petit groupe s’est formé..
« Non mais lâchez moi ! » m’exclamais-je d’un ton indigné mais peu convaincu. « Ca vous fait rire ? »
Question bête. Bien entendu que ça les fait rire. Je suis suspendu par un pied, la tête en bas donc, au bord du toit d’une des maisons du village sorcier. Mon jeans est sur le point de se déchirer et mon t-shirt qui pendouille sur mes épaules dévoile mon absence d’abdos.
Cela fait maintenant cinq bonnes minutes que je suis ainsi, à me débattre vainement alors que les gens passent en gloussant auprès de moi.
J’ai fais l’erreur de sortir seul cet après-midi et à peine arrivé à proximité d’un groupe de Serpentard, j’étais déjà leur nouvelle victime. Enfin.. pas si nouvelle que ça puisque c’est une fâcheuse habitude qu’ils ont pris depuis maintenant six ans.
Je soupire, bouillant intérieurement mais bien trop lâche pour faire quoi que ce soit. Mais de toute façon, que puis-je faire ? Ils sont là, à quinze centimètres de moi, riant comme des truies. A peine ais-je essayé de sortir ma baguette qu’elle était déjà dans leurs mains, comme un jouet inaccessible.
Réfléchissons, la dernière fois que j’ai eu droit à un coup pareil, qu’ais-je fais ? La réponse ne se fait pas attendre, c’est pourtant simple : rien. Voilà le problème, je ne fais jamais rien. J’étudie, ça toujours, je fais la fête, trop souvent il paraît, je traine avec Potter et Lupin, ce qui d’ailleurs contribue grandement à m’attirer les foudres des Serpentard.. Eh oui, impossible de mettre à bas James Potter et sa fameuse bande. Mais le petit guignol de Poufsouffle qui court derrière, ça c’est quand vous voulez !
Résigné je crois les bras sur ma poitrine. Le sang commence à affluer et je sais mon visage empourpré. C’est sur que le spectacle doit être sympa à regarder de l’extérieur. Mais là tout de suite j’ai du mal à l’apprécier.
Ca y’est je sais ! La dernière fois, comme toutes celles d’avant également, c’est Dorcas qui m’a sortie de là. Dorcas Meadowes, mon héroïne de Gryffondor. Elle aime bien jouer les sauveuses et je suis souvent en détresse, autant dire qu’on s’est bien trouvé tous les deux. Elle a tout le cran que je n’aurai jamais, toute l’assurance et la confiance qu’il me manque. C’est dur à avouer mais je l’admire et j’aimerai être comme elle. Les seins en moins. Je préfère les regarder que les porter. Enfin là je m’égare.
Potter n’est jamais le dernier à me faire remarquer qu’elle est sexy et que je devrais profiter du fait d’être son « boulet à elle » pour tenter ma chance. Il en a de bonnes lui ! Justement, je suis un boulet qu’elle ne croise que dans les moments gênants. Comme maintenant par exemple..
Maintenant ? Oui c’est elle. Je sens mes traits s’affaisser et toute dignité me quitter. Pourquoi ? Je vous le demande, pourquoi ? Je dégage des ondes, une aura magique ? Un truc qui se déclenche uniquement quand je suis la tête en bas.. Un message télépathique de détresse ? Nan franchement. J’ai un jour l’espoir qu’elle me croise quand je suis de bonne humeur, pas trop mal habillé.. Enfin la totale quoi ! Une situation qui lui ferai penser que je ne suis pas un looser fini.
Je la vois quelques mètres plus loin. Dans cette position j’ai du mal à définir l’expression de son visage.. Il me semble qu’elle m’a remarqué. Hourra.
Plongé dans mes pensées j’en avais presque oublié ma bande de tyrans. Toujours ravis de leur blagounette, ils se lancent des accolades et hurlent leur gloire. Ah oui, c’est drôle hein.. Sales chiures de scrout.
Un jour je serais fort et puissant et je leur ferai bouffer leur baguette. Mais pas aujourd’hui.
« Non mais lâchez moi ! » m’exclamais-je d’un ton indigné mais peu convaincu. « Ca vous fait rire ? »
Question bête. Bien entendu que ça les fait rire. Je suis suspendu par un pied, la tête en bas donc, au bord du toit d’une des maisons du village sorcier. Mon jeans est sur le point de se déchirer et mon t-shirt qui pendouille sur mes épaules dévoile mon absence d’abdos.
Cela fait maintenant cinq bonnes minutes que je suis ainsi, à me débattre vainement alors que les gens passent en gloussant auprès de moi.
J’ai fais l’erreur de sortir seul cet après-midi et à peine arrivé à proximité d’un groupe de Serpentard, j’étais déjà leur nouvelle victime. Enfin.. pas si nouvelle que ça puisque c’est une fâcheuse habitude qu’ils ont pris depuis maintenant six ans.
Je soupire, bouillant intérieurement mais bien trop lâche pour faire quoi que ce soit. Mais de toute façon, que puis-je faire ? Ils sont là, à quinze centimètres de moi, riant comme des truies. A peine ais-je essayé de sortir ma baguette qu’elle était déjà dans leurs mains, comme un jouet inaccessible.
Réfléchissons, la dernière fois que j’ai eu droit à un coup pareil, qu’ais-je fais ? La réponse ne se fait pas attendre, c’est pourtant simple : rien. Voilà le problème, je ne fais jamais rien. J’étudie, ça toujours, je fais la fête, trop souvent il paraît, je traine avec Potter et Lupin, ce qui d’ailleurs contribue grandement à m’attirer les foudres des Serpentard.. Eh oui, impossible de mettre à bas James Potter et sa fameuse bande. Mais le petit guignol de Poufsouffle qui court derrière, ça c’est quand vous voulez !
Résigné je crois les bras sur ma poitrine. Le sang commence à affluer et je sais mon visage empourpré. C’est sur que le spectacle doit être sympa à regarder de l’extérieur. Mais là tout de suite j’ai du mal à l’apprécier.
Ca y’est je sais ! La dernière fois, comme toutes celles d’avant également, c’est Dorcas qui m’a sortie de là. Dorcas Meadowes, mon héroïne de Gryffondor. Elle aime bien jouer les sauveuses et je suis souvent en détresse, autant dire qu’on s’est bien trouvé tous les deux. Elle a tout le cran que je n’aurai jamais, toute l’assurance et la confiance qu’il me manque. C’est dur à avouer mais je l’admire et j’aimerai être comme elle. Les seins en moins. Je préfère les regarder que les porter. Enfin là je m’égare.
Potter n’est jamais le dernier à me faire remarquer qu’elle est sexy et que je devrais profiter du fait d’être son « boulet à elle » pour tenter ma chance. Il en a de bonnes lui ! Justement, je suis un boulet qu’elle ne croise que dans les moments gênants. Comme maintenant par exemple..
Maintenant ? Oui c’est elle. Je sens mes traits s’affaisser et toute dignité me quitter. Pourquoi ? Je vous le demande, pourquoi ? Je dégage des ondes, une aura magique ? Un truc qui se déclenche uniquement quand je suis la tête en bas.. Un message télépathique de détresse ? Nan franchement. J’ai un jour l’espoir qu’elle me croise quand je suis de bonne humeur, pas trop mal habillé.. Enfin la totale quoi ! Une situation qui lui ferai penser que je ne suis pas un looser fini.
Je la vois quelques mètres plus loin. Dans cette position j’ai du mal à définir l’expression de son visage.. Il me semble qu’elle m’a remarqué. Hourra.
Plongé dans mes pensées j’en avais presque oublié ma bande de tyrans. Toujours ravis de leur blagounette, ils se lancent des accolades et hurlent leur gloire. Ah oui, c’est drôle hein.. Sales chiures de scrout.
Un jour je serais fort et puissant et je leur ferai bouffer leur baguette. Mais pas aujourd’hui.
Dernière édition par Lloyd U. Turpin le Mer 14 Aoû - 15:51, édité 1 fois
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Depuis l'histoire de l'attaque des Mangemorts dans la Cabane Hurlante, Dorcas n'appréciait plus autant qu'avant ses visites à Pré-au-Lard. Non pas qu'elle eut peur – au contraire, elle se sentait d'humeur à détruire le monde entier pour retrouver ces Mangemorts à l'origine de tous ses malheurs, et pas que des siens du reste. Seulement, à chaque fois qu'elle se rendait au village sorcier, elle éprouvait l'étrange et dérangeante sensation que tout se répétait. Elle se revoyait courir sur ce même chemin. Elle entendait à nouveau la poudreuse craquer sous ses pas. Le silence ouateux qui succède aux averses de neige. Et ce cri lancé au ciel plombé de nuages gris, qui déchire le linceul blanc du morne monde...
Alors qu'elle parvenait aux abords du village, Dorcas secoua la tête pour chasser ces souvenirs, comme s'il s'agissait d'insectes volants particulièrement collants. Le peu d'animation qui régnait dans les rues faisait écho à la terreur ambiante qui oppressait les populations aussi bien sorcières que moldues. Ces dernières ignoraient tout, jusqu'au nom de Voldemort, mais elles en subissaient les désastreuses conséquences et l'humeur n'était guère à la fête.
L'humeur de Dorcas s'assombrit encore davantage quand elle entendit un ricanement familier. Celui d'un Serpentard satisfait de sa dernière perfidie en date. Facile à reconnaître, ce ricanement : il s'accompagnait toujours d'insultes du type "Alors le morveux, on fait moins le malin, hein ?" ou bien "Voyons voir si ce Gryffondor est aussi courageux qu'il paraît..." Cette fois-ci, visiblement, ces petits mots de mésamour s'adressaient à nul autre que...
Dorcas tourna au coin de la rue et embrassa le spectacle d'un seul regard. Lloyd Turpin. Leur regard se croisa une brève seconde. Son visage s'était empourpré, soit de la position inversée dans laquelle il se trouvait, soit à cause de la gêne provoquée par cette humiliation supplémentaire. Dorcas soupira de ce que les Serpentards n'apprendraient jamais, et ne se posa même pas de questions avant de se lancer dans la mêlée en devenir. Placée à un pas derrière les Serpentards qui se rengorgeaient de leur méfait, elle applaudit des deux mains, lentement, fortement, puis lança à la ronde : "Quel spectacle ! Bravo, vraiment !"
Les Serpentards se retournèrent dans sa direction et toute raillerie cessa. Auparavant, ils auraient cherché à la provoquer. Mais depuis l'affaire de la Cabane Hurlante, ils savaient qu'il n'était plus besoin de cela pour qu'elle s'enflamme, telle une flaque d'essence répandue à leur pieds...
"Vous avez dix secondes pour déguerpir avant que je ne me défoule sur votre tête. Neuf. Huit. Sept. Six..."
Le regard fixe, Dorcas ne savait pas vraiment ce qu'elle allait faire ensuite s'ils ne partaient pas dans les cinq prochaines secondes, mais au fond, elle s'en fichait si elle devait se battre : elle ne mentait pas quand elle disait avoir besoin de se défouler. Les vannes de sa hargne ne retiendraient plus longtemps le déferlement de cette violence qu'elle sentait monter en elle jour après jour, à l'encontre de ceux qui oppressaient autrui. Elle était lasse de ces idioties. Lasse de voir chaque jour ces futurs Mangemorts s'en prendre à des gens profondément bons, tels que Lloyd.
Alors qu'elle parvenait aux abords du village, Dorcas secoua la tête pour chasser ces souvenirs, comme s'il s'agissait d'insectes volants particulièrement collants. Le peu d'animation qui régnait dans les rues faisait écho à la terreur ambiante qui oppressait les populations aussi bien sorcières que moldues. Ces dernières ignoraient tout, jusqu'au nom de Voldemort, mais elles en subissaient les désastreuses conséquences et l'humeur n'était guère à la fête.
L'humeur de Dorcas s'assombrit encore davantage quand elle entendit un ricanement familier. Celui d'un Serpentard satisfait de sa dernière perfidie en date. Facile à reconnaître, ce ricanement : il s'accompagnait toujours d'insultes du type "Alors le morveux, on fait moins le malin, hein ?" ou bien "Voyons voir si ce Gryffondor est aussi courageux qu'il paraît..." Cette fois-ci, visiblement, ces petits mots de mésamour s'adressaient à nul autre que...
Dorcas tourna au coin de la rue et embrassa le spectacle d'un seul regard. Lloyd Turpin. Leur regard se croisa une brève seconde. Son visage s'était empourpré, soit de la position inversée dans laquelle il se trouvait, soit à cause de la gêne provoquée par cette humiliation supplémentaire. Dorcas soupira de ce que les Serpentards n'apprendraient jamais, et ne se posa même pas de questions avant de se lancer dans la mêlée en devenir. Placée à un pas derrière les Serpentards qui se rengorgeaient de leur méfait, elle applaudit des deux mains, lentement, fortement, puis lança à la ronde : "Quel spectacle ! Bravo, vraiment !"
Les Serpentards se retournèrent dans sa direction et toute raillerie cessa. Auparavant, ils auraient cherché à la provoquer. Mais depuis l'affaire de la Cabane Hurlante, ils savaient qu'il n'était plus besoin de cela pour qu'elle s'enflamme, telle une flaque d'essence répandue à leur pieds...
"Vous avez dix secondes pour déguerpir avant que je ne me défoule sur votre tête. Neuf. Huit. Sept. Six..."
Le regard fixe, Dorcas ne savait pas vraiment ce qu'elle allait faire ensuite s'ils ne partaient pas dans les cinq prochaines secondes, mais au fond, elle s'en fichait si elle devait se battre : elle ne mentait pas quand elle disait avoir besoin de se défouler. Les vannes de sa hargne ne retiendraient plus longtemps le déferlement de cette violence qu'elle sentait monter en elle jour après jour, à l'encontre de ceux qui oppressaient autrui. Elle était lasse de ces idioties. Lasse de voir chaque jour ces futurs Mangemorts s'en prendre à des gens profondément bons, tels que Lloyd.
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Reposant les yeux sur Dorcas j’assiste toujours impuissant au début de ma libération. Son petit air excédé et légèrement hautain me fait sourire. Sourire à l’envers, drôle non ? Non ? Très bien. Elle se met à applaudir avec l’expression de celle qui s’en fiche mais qui à l’intérieur bouillonne. C’est fou comme c’est chaque fois le même scénario ! On devrait tous penser à innover un jour.. Un nouveau jeu stupide pour les Serpentard, un peu plus de courage pour moi et une autre tactique pour Dorcas. Ou bien prendre le problème à sa source et choisir une autre tête de turc.
"Quel spectacle ! Bravo, vraiment !" lance-t-elle au petit groupe, puis changeant de ton pour être plus assassine encore : "Vous avez dix secondes pour déguerpir avant que je ne me défoule sur votre tête. Neuf. Huit. Sept. Six..."
Mes geôliers-bourreaux se jettent un regard hésitant puis le leader de la bande, vous savez cette grosse brute fidèle aux stéréotypes des films moldus, fait tomber la sentence avant la fin du compte à rebours fatidique.
« C’est bon lâchez le, on se barre. » leur lance-t-il en plissant le nez d’un air dégouté avant d’ajouter, pour ne pas perdre tout ce qui lui reste d’honneur et de dignité face à cette femme plus forte que lui : « Laissez le baveux aux mains de sa maman ». Quelques railleries et ils s’éloignent, n’oubliant bien sûr pas de rompre le sort qui me tient en l’air. Me faisant m’écrabouiller comme une fiente d’hippogriffe sur les pavés de la rue, évidemment.
Je me relève, tanguant légèrement avant de retrouver l’équilibre dans le sens de la marche. Je n’ose pas tout de suite relever les yeux vers Dorcas.. Pour reprendre contenance, je frotte mon dos endoloris et rajuste mes vêtements. Toujours aussi intimidé face à elle et honteux, je lui marmonne des remerciements tout en essayant de soutenir son regard.
« Dorcas ! Quelle surprise.. Toujours là quand on a besoin de toi on dirait.. Héhé.. Euh.. Merci ! Oui merci. Je sais pas trop ce que j’aurai fais sans toi.. Enfin tu me connais. Hé.. »
Je rigole bêtement et me frotte l’arrière de la tête, gêné comme jamais. Ou plutôt comme toujours devant elle.
Non mais quel abruti sérieux ! Prenant mon courage à quatre pattes, oui au moins ça, je lui souris et reprends mon sac tombé à mes pieds. Aller Lloyd, sois un peu un homme pour une fois !
« Euh.. Je peux t’offrir un verre pour te remercier ? Les Trois Balais ça te va ? Je te dois bien ça.. » tentais-je, moi-même incertain de ma proposition. Un peu de conviction voyons !
Et puis, à bien l’observer, elle n’a pas l’air si vaillante que ça.. Je sais que ces derniers temps elle a pas mal été éprouvée. D’abord il y a eu cette fille morte dans la Cabane Hurlante, puis ses parents, sa rupture Lucas.. Enfin tout ça cumulé, je crois qu’elle a bien plus besoin de soutien que moi à cette heure-ci.
Je lui souris faiblement, essayant d’être un peu son ami et pas seulement un imbécile incapable de faire deux pas devant lui sans s’étaler.
"Quel spectacle ! Bravo, vraiment !" lance-t-elle au petit groupe, puis changeant de ton pour être plus assassine encore : "Vous avez dix secondes pour déguerpir avant que je ne me défoule sur votre tête. Neuf. Huit. Sept. Six..."
Mes geôliers-bourreaux se jettent un regard hésitant puis le leader de la bande, vous savez cette grosse brute fidèle aux stéréotypes des films moldus, fait tomber la sentence avant la fin du compte à rebours fatidique.
« C’est bon lâchez le, on se barre. » leur lance-t-il en plissant le nez d’un air dégouté avant d’ajouter, pour ne pas perdre tout ce qui lui reste d’honneur et de dignité face à cette femme plus forte que lui : « Laissez le baveux aux mains de sa maman ». Quelques railleries et ils s’éloignent, n’oubliant bien sûr pas de rompre le sort qui me tient en l’air. Me faisant m’écrabouiller comme une fiente d’hippogriffe sur les pavés de la rue, évidemment.
Je me relève, tanguant légèrement avant de retrouver l’équilibre dans le sens de la marche. Je n’ose pas tout de suite relever les yeux vers Dorcas.. Pour reprendre contenance, je frotte mon dos endoloris et rajuste mes vêtements. Toujours aussi intimidé face à elle et honteux, je lui marmonne des remerciements tout en essayant de soutenir son regard.
« Dorcas ! Quelle surprise.. Toujours là quand on a besoin de toi on dirait.. Héhé.. Euh.. Merci ! Oui merci. Je sais pas trop ce que j’aurai fais sans toi.. Enfin tu me connais. Hé.. »
Je rigole bêtement et me frotte l’arrière de la tête, gêné comme jamais. Ou plutôt comme toujours devant elle.
Non mais quel abruti sérieux ! Prenant mon courage à quatre pattes, oui au moins ça, je lui souris et reprends mon sac tombé à mes pieds. Aller Lloyd, sois un peu un homme pour une fois !
« Euh.. Je peux t’offrir un verre pour te remercier ? Les Trois Balais ça te va ? Je te dois bien ça.. » tentais-je, moi-même incertain de ma proposition. Un peu de conviction voyons !
Et puis, à bien l’observer, elle n’a pas l’air si vaillante que ça.. Je sais que ces derniers temps elle a pas mal été éprouvée. D’abord il y a eu cette fille morte dans la Cabane Hurlante, puis ses parents, sa rupture Lucas.. Enfin tout ça cumulé, je crois qu’elle a bien plus besoin de soutien que moi à cette heure-ci.
Je lui souris faiblement, essayant d’être un peu son ami et pas seulement un imbécile incapable de faire deux pas devant lui sans s’étaler.
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Celui qui devait être le chef des serpents renâcla à "cinq" puis déclara forfait à "trois". Dorcas cessa de compter, bras croisés sous sa poitrine, le regard sombre.
"C’est bon lâchez le, on se barre." déclara le chef des serpents, plus orvet que vipère. Il ne put s'empêcher d'ajouter d'un ton dédaigneux : "Laissez le baveux aux mains de sa maman !" Dorcas roula des yeux, sidérée par la prétention et l'idiotie du jeune homme. Être idiot à ce point, c'était congénital, ça ne pouvait pas être autrement ! Un bruit de chute plus tard, elle s'avança au devant d'un Lloyd passablement écarlate, qui se massait le bas du dos en tâchant de reprendre une contenance. On aurait dit un petit chiot réchappé d'une aventure qui l'aurait pris par surprise. Même en ces instants humiliants, le visage de Lloyd conservait une douceur gracieuse, celle-là même qui lui donnait l'air d'être perpétuellement émerveillé par le monde.
"Dorcas ! Quelle surprise... Toujours là quand on a besoin de toi on dirait... Héhé... Euh... Merci ! Oui merci. Je sais pas trop ce que j’aurai fais sans toi... Enfin tu me connais. Hé..."
Il balbutiait, tout aussi gêné que reconnaissant. La jeune fille accepta ses remerciements d'un hochement de tête silencieux, les lèvres pincées.
"Y a pas de quoi."
Elle avait gravé les traits des Serpentards dans sa mémoire ; ils ne s'en tireraient pas indemnes, la prochaine fois. Elle avait assez de retenue pour les avertir une fois, mais pas deux. La prochaine fois – et elle souhaitait qu'il n'y en ait pas, même si elle plaçait peu d'espoir en cela –, elle ne s'annoncerait pas et leur rentrerait tout de suite dans le lard.
"Euh... Je peux t’offrir un verre pour te remercier ?"
Les paupières de Dorcas papillonnèrent, comme la jeune fille ne s'attendait pas à une telle proposition. D'ordinaire, un merci suffisait et l'affaire était close. Cela dit, Lloyd semblait vraiment reconnaissant et, eut égard à ce qu'il lui restait de fierté, Dorcas sut qu'elle le vexerait plus qu'autre chose si elle déclinait sa proposition. Tandis que Lloyd se donnait une contenance en ébouriffant l'arrière de son crâne, un mince sourire fleurit sur les lèvres de la jeune fille.
"Les Trois Balais ça te va ? Je te dois bien ça..."
Sa bonne humeur, qu'elle croyait morte et enterrée depuis quelques jours, refit soudain surface. Dorcas sourit plus franchement, se débarrassant de sa morgue habituelle ces derniers temps, avant que de répondre avec une joie sincère, le regard pétillant de paillettes de lumière :
"Si tu le dis... va pour les Trois Balais !"
Ce disant, les mains dans les poches, elle amorça un pas en direction de la rue principale du village, tant pour s'éloigner du lieu où Lloyd s'était retrouvé au pied du mur, que pour se rapprocher des commerces et des troquets. Elle le jaugea d'un regard puis, sachant qu'il valait mieux le faire parler de lui qu'elle de ses malheurs, s'enquit sur le ton de la conversation badine : "Comment va ces derniers temps ? Mis à part ces... incartades. Ça bosse dur pour les ASPICs blancs ?" ajouta-t-elle avec malice, sachant qu'elle-même n'avait même pas songé à ouvrir un seul de ses livres pour réviser.
"C’est bon lâchez le, on se barre." déclara le chef des serpents, plus orvet que vipère. Il ne put s'empêcher d'ajouter d'un ton dédaigneux : "Laissez le baveux aux mains de sa maman !" Dorcas roula des yeux, sidérée par la prétention et l'idiotie du jeune homme. Être idiot à ce point, c'était congénital, ça ne pouvait pas être autrement ! Un bruit de chute plus tard, elle s'avança au devant d'un Lloyd passablement écarlate, qui se massait le bas du dos en tâchant de reprendre une contenance. On aurait dit un petit chiot réchappé d'une aventure qui l'aurait pris par surprise. Même en ces instants humiliants, le visage de Lloyd conservait une douceur gracieuse, celle-là même qui lui donnait l'air d'être perpétuellement émerveillé par le monde.
"Dorcas ! Quelle surprise... Toujours là quand on a besoin de toi on dirait... Héhé... Euh... Merci ! Oui merci. Je sais pas trop ce que j’aurai fais sans toi... Enfin tu me connais. Hé..."
Il balbutiait, tout aussi gêné que reconnaissant. La jeune fille accepta ses remerciements d'un hochement de tête silencieux, les lèvres pincées.
"Y a pas de quoi."
Elle avait gravé les traits des Serpentards dans sa mémoire ; ils ne s'en tireraient pas indemnes, la prochaine fois. Elle avait assez de retenue pour les avertir une fois, mais pas deux. La prochaine fois – et elle souhaitait qu'il n'y en ait pas, même si elle plaçait peu d'espoir en cela –, elle ne s'annoncerait pas et leur rentrerait tout de suite dans le lard.
"Euh... Je peux t’offrir un verre pour te remercier ?"
Les paupières de Dorcas papillonnèrent, comme la jeune fille ne s'attendait pas à une telle proposition. D'ordinaire, un merci suffisait et l'affaire était close. Cela dit, Lloyd semblait vraiment reconnaissant et, eut égard à ce qu'il lui restait de fierté, Dorcas sut qu'elle le vexerait plus qu'autre chose si elle déclinait sa proposition. Tandis que Lloyd se donnait une contenance en ébouriffant l'arrière de son crâne, un mince sourire fleurit sur les lèvres de la jeune fille.
"Les Trois Balais ça te va ? Je te dois bien ça..."
Sa bonne humeur, qu'elle croyait morte et enterrée depuis quelques jours, refit soudain surface. Dorcas sourit plus franchement, se débarrassant de sa morgue habituelle ces derniers temps, avant que de répondre avec une joie sincère, le regard pétillant de paillettes de lumière :
"Si tu le dis... va pour les Trois Balais !"
Ce disant, les mains dans les poches, elle amorça un pas en direction de la rue principale du village, tant pour s'éloigner du lieu où Lloyd s'était retrouvé au pied du mur, que pour se rapprocher des commerces et des troquets. Elle le jaugea d'un regard puis, sachant qu'il valait mieux le faire parler de lui qu'elle de ses malheurs, s'enquit sur le ton de la conversation badine : "Comment va ces derniers temps ? Mis à part ces... incartades. Ça bosse dur pour les ASPICs blancs ?" ajouta-t-elle avec malice, sachant qu'elle-même n'avait même pas songé à ouvrir un seul de ses livres pour réviser.
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Tendue et visiblement tourmentée, Dorcas reste froide et en retrait. Puis ma proposition semble la dérider légèrement. Gagnant en assurance, je lui lance un sourire un peu plus confiant et me lance à ses côtés sur la route du pub. Nous nous mêlons au flot joyeux des passants qui s’élancent par petits groupes dans les ruelles et les boutiques aux clochettes teintantes.
"Comment va ces derniers temps ? Mis à part ces... incartades. Ça bosse dur pour les ASPICs blancs ?" me questionne-t-elle. Mon visage se fend d’un sourire taquin et je lui réponds, plus léger : « Eh bien, fidèle aux habitudes, je bosse dur la journée et en cours, puis le soir c’est la déchéance.. Je peux pas m’empêcher de faire la fête. Ca devrait aller, je me fais pas trop de soucis, j’ai carburé ce semestre. »
Ce qui n’est pas tout à fait juste.. Je dois bosser comme un forcené pour arriver au niveau de Potter qui lui a des facilités déconcertantes. Lupin m’aide beaucoup, mais je n’ai pas la chance d’avoir grandi avec la magie et il y a encore beaucoup de choses qui ne me paraissent pas naturelles.. Mes ASPICs blancs ne seront pas tant une formalité que j’essaye de le faire croire.
« Et toi ? A fond dans les révisions ou tu vagabonde comme ça tout le temps, défenseuse de la veuve et l’orphelin quoi qu’il advienne ? » la relançais-je en riant.
Nous continuons à avancer jusqu’à arriver au seuil du bar bondé et bruyant. Perdant le fil de la discussion pendant un instant, nous jouons des coudes pour accéder à une petite table libre au coin d’une fenêtre. Je laisse galamment s’installer Dorcas puis repousse sa chaise avant de me laisser tomber comme un sac sur la mienne. Je pose mes mains sur la table et l’écoute tranquillement avant de sursauter.
« Zut excuses moi ! Je manque à tous mes devoirs décidemment ! Que veux-tu boire ? Je vais commander tout de suite. »
Je me lève, prêt à aller chercher nos consommations au comptoir, et la regarde tranquillement, plongé dans ses grands yeux. Là tout de suite, elle pourrait me demander n’importe quoi, même si ça ne se boit pas.
Je sens mes joues se roser légèrement et secoue la tête, le visage balayé par mes boucles châtain. J’ai des pensées plutôt étranges et déplacées aujourd’hui, à croire que Potter fini par déteindre sur moi ! D’ailleurs en parlant de lui ! J’espère qu’il n’est pas ici. S’il me voit avec Dorcas, s’en est fini de moi.. Des après-midi entiers à me charrier sur ses yeux et sa poitrine généreuse.. Je l’entends d’ici. Adieu la tranquillité et les songes solitaires.
Mais tout va bien, après un regard panoramique sur la salle je constate qu’il n’est pas là. Je peux donc me concentrer pleinement sur mon invitée !
"Comment va ces derniers temps ? Mis à part ces... incartades. Ça bosse dur pour les ASPICs blancs ?" me questionne-t-elle. Mon visage se fend d’un sourire taquin et je lui réponds, plus léger : « Eh bien, fidèle aux habitudes, je bosse dur la journée et en cours, puis le soir c’est la déchéance.. Je peux pas m’empêcher de faire la fête. Ca devrait aller, je me fais pas trop de soucis, j’ai carburé ce semestre. »
Ce qui n’est pas tout à fait juste.. Je dois bosser comme un forcené pour arriver au niveau de Potter qui lui a des facilités déconcertantes. Lupin m’aide beaucoup, mais je n’ai pas la chance d’avoir grandi avec la magie et il y a encore beaucoup de choses qui ne me paraissent pas naturelles.. Mes ASPICs blancs ne seront pas tant une formalité que j’essaye de le faire croire.
« Et toi ? A fond dans les révisions ou tu vagabonde comme ça tout le temps, défenseuse de la veuve et l’orphelin quoi qu’il advienne ? » la relançais-je en riant.
Nous continuons à avancer jusqu’à arriver au seuil du bar bondé et bruyant. Perdant le fil de la discussion pendant un instant, nous jouons des coudes pour accéder à une petite table libre au coin d’une fenêtre. Je laisse galamment s’installer Dorcas puis repousse sa chaise avant de me laisser tomber comme un sac sur la mienne. Je pose mes mains sur la table et l’écoute tranquillement avant de sursauter.
« Zut excuses moi ! Je manque à tous mes devoirs décidemment ! Que veux-tu boire ? Je vais commander tout de suite. »
Je me lève, prêt à aller chercher nos consommations au comptoir, et la regarde tranquillement, plongé dans ses grands yeux. Là tout de suite, elle pourrait me demander n’importe quoi, même si ça ne se boit pas.
Je sens mes joues se roser légèrement et secoue la tête, le visage balayé par mes boucles châtain. J’ai des pensées plutôt étranges et déplacées aujourd’hui, à croire que Potter fini par déteindre sur moi ! D’ailleurs en parlant de lui ! J’espère qu’il n’est pas ici. S’il me voit avec Dorcas, s’en est fini de moi.. Des après-midi entiers à me charrier sur ses yeux et sa poitrine généreuse.. Je l’entends d’ici. Adieu la tranquillité et les songes solitaires.
Mais tout va bien, après un regard panoramique sur la salle je constate qu’il n’est pas là. Je peux donc me concentrer pleinement sur mon invitée !
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
"Eh bien, fidèle aux habitudes, je bosse dur la journée et en cours, puis le soir c’est la déchéance... Je peux pas m’empêcher de faire la fête. Ca devrait aller, je me fais pas trop de soucis, j’ai carburé ce semestre."
Dorcas retint un éclat de rire, incapable comme toujours de résister à l'aura de bonne humeur qui semblait continuellement entourer Lloyd. Le jeune homme avait le don de redonner le sourire à n'importe lequel de ses interlocuteurs, un don précieux et rare, guerre ou non par ailleurs. La jeune fille lui offrit un sourire supplémentaire, pour la peine.
"Et toi ? A fond dans les révisions ou tu vagabonde comme ça tout le temps, défenseuse de la veuve et l’orphelin quoi qu’il advienne ?"
"Oh, moi !..." pouffa la Gryffondor. "On dirait une autre, je ne sors plus depuis... quelques temps." Elle émit un toussotement gêné, suivi d'un rire de gorge pour effacer le souvenir douloureux de la Cabane Hurlante qui figurait désormais un tournant dans sa vie comme son caractère. Elle coula un regard désolé vers le Poufsouffle avant que de reprendre : "Je travaille beaucoup. A croire que je compense pour toutes ces années passées à ne rien faire. Mais pas pour les ASPICs. Disons que je m'intéresse à... d'autres sujets."
En effet, les livres que lisait Dorcas n'étaient pas de ceux qui s'étudiaient en sixième année, et pas non plus en septième. La jeune fille brûlait certaines étapes, ignorait certaines matières. Désormais, elle s'intéressait à la botanique et aux soins magiques, aux potions et à leurs applications sur le terrain, ainsi qu'à la défense contre les forces du mal. Elle avait pris une avance considérable dans ces matières, abandonnant notamment en chemin la métamorphose et les sortilèges – sauf ceux qui pouvaient lui servir sur le terrain, là encore.
Galant, Lloyd lui ouvrit la porte des Trois Balais puis lui offrit un siège à une table miraculeusement libre. Ils brûlèrent la politesse à un couple qui ne tenta pas de leur disputer la place, puis Dorcas reprit, haussant légèrement la voix pour se faire entendre dans le joyeux chahut ambiant qui régnait toujours ici, comme hors du monde et hors du temps : "Disons que je prends de l'avance sur certaines matières et que j'en néglige d'autres... ce n'est pas forcément bien pour mes études, mais je suis sûre que ça servira... à l'avenir."
Elle soupira : décidément, en ce moment, elle faisait une bien piètre camarade de classe. Elle ne discutait que de cela : la guerre ! Elle crevait d'envie de changer de disque et elle devait sérieusement saouler ses interlocuteurs à force, mais sa vie entière tournait autour de ça désormais. Elle n'arrivait pas à s'en défaire. Un court silence s'installa, bientôt coupé par Lloyd qui sursauta et reprit avec sa bonne humeur habituelle, rafraîchissante : "Zut excuses moi ! Je manque à tous mes devoirs décidément ! Que veux-tu boire ? Je vais commander tout de suite."
"Humm... je prendrais bien..."
Lloyd se leva et la fixa avec une intensité dérangeante. Dorcas se demanda soudain s'il ne plaçait pas de faux espoirs dans leur relation, et méprenait leur amitié en pointillés pour... autre chose. Elle le vit secouer la tête et Dorcas se dit qu'elle ferait bien de reprendre le fil de sa phrase si elle ne voulait pas que cet instant devienne définitivement bizarre : "Un Earl Grey, tiens, ça me fera du bien !" Puis elle le regarda s'éloigner en direction du bar, posant son menton sur le haut de ses mains jointes. Étrange, la tournure que prenaient parfois certains moments... Dorcas haussa les épaules : elle s'était sûrement imaginé des choses, Lloyd ne la considérait pas comme ça ! Il était certes charmant avec ses cheveux style surfeur et ses immenses sourires chaleureux qui montaient toujours jusqu'à ses yeux, mais leur relation ne prenait pas ce genre de chemin.
Dorcas retint un éclat de rire, incapable comme toujours de résister à l'aura de bonne humeur qui semblait continuellement entourer Lloyd. Le jeune homme avait le don de redonner le sourire à n'importe lequel de ses interlocuteurs, un don précieux et rare, guerre ou non par ailleurs. La jeune fille lui offrit un sourire supplémentaire, pour la peine.
"Et toi ? A fond dans les révisions ou tu vagabonde comme ça tout le temps, défenseuse de la veuve et l’orphelin quoi qu’il advienne ?"
"Oh, moi !..." pouffa la Gryffondor. "On dirait une autre, je ne sors plus depuis... quelques temps." Elle émit un toussotement gêné, suivi d'un rire de gorge pour effacer le souvenir douloureux de la Cabane Hurlante qui figurait désormais un tournant dans sa vie comme son caractère. Elle coula un regard désolé vers le Poufsouffle avant que de reprendre : "Je travaille beaucoup. A croire que je compense pour toutes ces années passées à ne rien faire. Mais pas pour les ASPICs. Disons que je m'intéresse à... d'autres sujets."
En effet, les livres que lisait Dorcas n'étaient pas de ceux qui s'étudiaient en sixième année, et pas non plus en septième. La jeune fille brûlait certaines étapes, ignorait certaines matières. Désormais, elle s'intéressait à la botanique et aux soins magiques, aux potions et à leurs applications sur le terrain, ainsi qu'à la défense contre les forces du mal. Elle avait pris une avance considérable dans ces matières, abandonnant notamment en chemin la métamorphose et les sortilèges – sauf ceux qui pouvaient lui servir sur le terrain, là encore.
Galant, Lloyd lui ouvrit la porte des Trois Balais puis lui offrit un siège à une table miraculeusement libre. Ils brûlèrent la politesse à un couple qui ne tenta pas de leur disputer la place, puis Dorcas reprit, haussant légèrement la voix pour se faire entendre dans le joyeux chahut ambiant qui régnait toujours ici, comme hors du monde et hors du temps : "Disons que je prends de l'avance sur certaines matières et que j'en néglige d'autres... ce n'est pas forcément bien pour mes études, mais je suis sûre que ça servira... à l'avenir."
Elle soupira : décidément, en ce moment, elle faisait une bien piètre camarade de classe. Elle ne discutait que de cela : la guerre ! Elle crevait d'envie de changer de disque et elle devait sérieusement saouler ses interlocuteurs à force, mais sa vie entière tournait autour de ça désormais. Elle n'arrivait pas à s'en défaire. Un court silence s'installa, bientôt coupé par Lloyd qui sursauta et reprit avec sa bonne humeur habituelle, rafraîchissante : "Zut excuses moi ! Je manque à tous mes devoirs décidément ! Que veux-tu boire ? Je vais commander tout de suite."
"Humm... je prendrais bien..."
Lloyd se leva et la fixa avec une intensité dérangeante. Dorcas se demanda soudain s'il ne plaçait pas de faux espoirs dans leur relation, et méprenait leur amitié en pointillés pour... autre chose. Elle le vit secouer la tête et Dorcas se dit qu'elle ferait bien de reprendre le fil de sa phrase si elle ne voulait pas que cet instant devienne définitivement bizarre : "Un Earl Grey, tiens, ça me fera du bien !" Puis elle le regarda s'éloigner en direction du bar, posant son menton sur le haut de ses mains jointes. Étrange, la tournure que prenaient parfois certains moments... Dorcas haussa les épaules : elle s'était sûrement imaginé des choses, Lloyd ne la considérait pas comme ça ! Il était certes charmant avec ses cheveux style surfeur et ses immenses sourires chaleureux qui montaient toujours jusqu'à ses yeux, mais leur relation ne prenait pas ce genre de chemin.
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
"Un Earl Grey, tiens, ça me fera du bien !"
Je hoche la tête avec un petit sourire et m’élance à nouveau entre les tables pour accéder au comptoir. Une petite file d’attente s’est formée, j’attends donc tranquillement mon tour, jetant au passage un coup d’œil à Dorcas. Voyant qu’elle me regarde je lui fais un petit signe de la main et me retourne.
Pour être sincère je ne me suis pas seulement éclipsé pour nous chercher à boire. Le tour que commençait à prendre la conversation me déplaisait.. Je sais Dorcas très perturbée depuis la mort de ses parents et celle de Gabrielle. Ou quelque chose comme ça. Et à vrai dire, j’ai un peu l’impression qu’elle s’est mise en tête de se lancer dans la fameuse « guerre » dont tout le monde parle. Au fond tout le monde y est mêlé, moldus inclus. Et j’avoue que ça m’effraie. Puis apprendre qu’une de mes rares amies semble se préparer au combat ne me réjouis pas particulièrement..
Enfin je me fais peut être des idées après tout ! Toute cette histoire monte à la tête à force et j’ai juste tendance à devenir parano. Oui, ça doit être ça.
Arrivant enfin face au barman je commande son thé à Dorcas et après une petite hésitation, un Whisky pur Feu pour moi. Renonçant à mes fidèles petites mains, je fais léviter le verre plein, la tasse et la théière jusqu’à notre table, évitant de justesse une bande de troisièmes années en train de se faire éjecter du pub. J’y parviens enfin et m’assieds, retrouvant un peu d’entrain.
« Madame est servie ! »
Je fais tourner les glaçons dans mon verre pendant quelques instants, cherchant un sujet de conversation sans risque. Je voudrais éviter de passer pour un couard quand elle se rendra compte que je fuis tout ce qui à trait de près ou de loin à la guerre et au fait de prendre partit. Tout le monde cherche à m’attirer à un bout ou l’autre de la couverture, mais au fond est-ce que quelqu’un se soucie réellement de ce que j’en pense ? De l’avis que je peux avoir sur la question ? Leur quête de pouvoir, leurs longs débats et surtout leur absence d’arguments commencent sérieusement à me faire regretter mon petit village perdu d’Ecosse. Pourtant beaucoup savent à quoi je l’associe..
Je sens malgré moi mes poings se crisper sur la table. Aussitôt je me rends compte du blanc sérieusement gênant qui est en train de s’installer entre nous. Confus, je m’empresse de retrouver un sourire enjoué et de relancer Dorcas.
« Tu as déjà une idée de ce que tu comptes faire après Poudlard ? C’est vrai qu’il y a tellement de possibilités qui s’offrent à nous, mais en même temps on ne sait quoi choisir.. Et surtout comment s’y engager par le bon chemin et tout ça, enfin tu vois certainement de quoi je parle, mais bon là pour l’instant je vais surtout arrêter de parler comme un idiot parce qu’à ta tête on dirait que je te mets sérieusement mal à l’aise. Ce qui est soi dit en passant parfaitement normal puisque je me tape un monologue sans aucun sens et.. Haha.. »
Je m’interromps brusquement. Non mais Lloyd.. Y’a plus rien à dire. En même temps que dire après un tel étalage de conneries ? Franchement félicitations, ficelle de caleçon bonhomme, tu te surpasses de jours en jours. La palme du beauf.
« Dorcas dit moi que je ne viens pas de dire ce que j’ai dis.. »
Je laisse ma tête tomber sur la table dans un bruit sourd, le nez écrasé contre le bois imbibé de Bièraubeurre.
Je hoche la tête avec un petit sourire et m’élance à nouveau entre les tables pour accéder au comptoir. Une petite file d’attente s’est formée, j’attends donc tranquillement mon tour, jetant au passage un coup d’œil à Dorcas. Voyant qu’elle me regarde je lui fais un petit signe de la main et me retourne.
Pour être sincère je ne me suis pas seulement éclipsé pour nous chercher à boire. Le tour que commençait à prendre la conversation me déplaisait.. Je sais Dorcas très perturbée depuis la mort de ses parents et celle de Gabrielle. Ou quelque chose comme ça. Et à vrai dire, j’ai un peu l’impression qu’elle s’est mise en tête de se lancer dans la fameuse « guerre » dont tout le monde parle. Au fond tout le monde y est mêlé, moldus inclus. Et j’avoue que ça m’effraie. Puis apprendre qu’une de mes rares amies semble se préparer au combat ne me réjouis pas particulièrement..
Enfin je me fais peut être des idées après tout ! Toute cette histoire monte à la tête à force et j’ai juste tendance à devenir parano. Oui, ça doit être ça.
Arrivant enfin face au barman je commande son thé à Dorcas et après une petite hésitation, un Whisky pur Feu pour moi. Renonçant à mes fidèles petites mains, je fais léviter le verre plein, la tasse et la théière jusqu’à notre table, évitant de justesse une bande de troisièmes années en train de se faire éjecter du pub. J’y parviens enfin et m’assieds, retrouvant un peu d’entrain.
« Madame est servie ! »
Je fais tourner les glaçons dans mon verre pendant quelques instants, cherchant un sujet de conversation sans risque. Je voudrais éviter de passer pour un couard quand elle se rendra compte que je fuis tout ce qui à trait de près ou de loin à la guerre et au fait de prendre partit. Tout le monde cherche à m’attirer à un bout ou l’autre de la couverture, mais au fond est-ce que quelqu’un se soucie réellement de ce que j’en pense ? De l’avis que je peux avoir sur la question ? Leur quête de pouvoir, leurs longs débats et surtout leur absence d’arguments commencent sérieusement à me faire regretter mon petit village perdu d’Ecosse. Pourtant beaucoup savent à quoi je l’associe..
Je sens malgré moi mes poings se crisper sur la table. Aussitôt je me rends compte du blanc sérieusement gênant qui est en train de s’installer entre nous. Confus, je m’empresse de retrouver un sourire enjoué et de relancer Dorcas.
« Tu as déjà une idée de ce que tu comptes faire après Poudlard ? C’est vrai qu’il y a tellement de possibilités qui s’offrent à nous, mais en même temps on ne sait quoi choisir.. Et surtout comment s’y engager par le bon chemin et tout ça, enfin tu vois certainement de quoi je parle, mais bon là pour l’instant je vais surtout arrêter de parler comme un idiot parce qu’à ta tête on dirait que je te mets sérieusement mal à l’aise. Ce qui est soi dit en passant parfaitement normal puisque je me tape un monologue sans aucun sens et.. Haha.. »
Je m’interromps brusquement. Non mais Lloyd.. Y’a plus rien à dire. En même temps que dire après un tel étalage de conneries ? Franchement félicitations, ficelle de caleçon bonhomme, tu te surpasses de jours en jours. La palme du beauf.
« Dorcas dit moi que je ne viens pas de dire ce que j’ai dis.. »
Je laisse ma tête tomber sur la table dans un bruit sourd, le nez écrasé contre le bois imbibé de Bièraubeurre.
Dernière édition par Lloyd U. Turpin le Jeu 15 Aoû - 0:56, édité 1 fois
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Alors qu'il se plaçait dans la file d'attente, Lloyd se retourna et lui fit un petit signe de la main, assorti d'un sourire toujours aussi large. Dorcas ne put s'empêcher de pouffer. A ses côtés, elle se sentait quasiment normale. La jeune fille tâcha de se délier les épaules, aux muscles constamment tendus, et se jura de profiter de ce moment de camaraderie en évitant à tout prix le sujet fâcheux évoqué précédemment ! Une minute à peine s'écoule avant que Lloyd ne revienne d'une démarche sautillante jusqu'à leur table et ne s'exclame :
"Madame est servie !"
"Merci. Et quelle adresse avec ce sortilège de lévitation !" Elle émit un sifflement admiratif, penchant la tête vers un élève pas aussi adroit que lui, qui venait de se renverser une commande de trois pintes, ni plus ni moins, droit sur ses chaussures cirées. Il en fallait, de la précision, pour faire léviter des corps liquides sans les renverser !
Le silence s'installa entre eux, ce qui ne gênait pas spécialement Dorcas. Elle versa son thé dans la tasse et le fit tourner avec une cuillère pour le refroidir, sans pour autant le sucrer. Le nez penché sur sa boisson, elle ferma les yeux une seconde pour savourer ce moment de calme mais, surtout, de normalité. Elle rouvrit les yeux quand Lloyd reprit la parole, insatiable bavard, d'ailleurs il se lança dans un discours enflammé qui s'étiola peu à peu pour finir en balbutiements gênés de cet étalage verbal.
"Dorcas dit moi que je ne viens pas de dire ce que j’ai dis."
"Si, si, tu l'as dit et bien dit !"
Dorcas rit de bon cœur et balaya l'air de sa main, pour signifier que ça n'était pas grave. Elle trempa le bout des lèvres dans son thé mais, comme il était encore trop chaud, elle reposa la tasse et se contenta d'entourer la porcelaine des deux mains, laissant le contact brûlant se propager à ses paumes et jusqu'à ses poignets.
"Tu ne me mets pas mal à l'aise." Un sourire. "A dire vrai, au contraire, c'est le premier vrai bon moment que je passe depuis... longtemps. Et je t'en remercie d'ailleurs." Un autre sourire. Suivant son intuition et la soudaine impulsion qui la poussait à la sincérité la plus absolue, elle répondit alors : "Mais pour revenir à ce que tu me demandais, humm... j'ai toujours voulu entrer à l'Académie des Aurors mais, parfois, je me dis que j'aimerais juste quitter Poudlard et vivre en moldue. J'ai été élevée comme ça, donc bon... pour ce que ça me changerait. Je m'imagine bien bosser dans un bar. Ou un pub irlandais. Un peu comme la cousine de Leroy de Louvière, Charlotte... elle tient un bar dans un quartier non sorcier de Londres. J'adore ces ambiances, d'ailleurs je ne sais pas si je ne vais pas lui demander de travailler là-bas cet été."
Elle marqua une légère pause, songeant qu'il s'agissait là d'une vraie bonne idée et que, sans la question de Lloyd, elle n'y aurait jamais réfléchi.
"Ça ne me dérangerait pas de travailler tard le soir... j'adore me coucher tard. Faire la fête. Tu es bien placé pour le savoir. Elle assortit sa remarque d'un clin d'oeil : combien de fois ne s'étaient-ils pas croisés en soirée ? Pourtant, ils n'avaient jamais échangé beaucoup de mots jusque là. Lloyd traînait avec sa bande d'amis, elle avec la sienne... "Et toi ? Tu as des plans pour cet été ? Et pour plus tard ?
"Madame est servie !"
"Merci. Et quelle adresse avec ce sortilège de lévitation !" Elle émit un sifflement admiratif, penchant la tête vers un élève pas aussi adroit que lui, qui venait de se renverser une commande de trois pintes, ni plus ni moins, droit sur ses chaussures cirées. Il en fallait, de la précision, pour faire léviter des corps liquides sans les renverser !
Le silence s'installa entre eux, ce qui ne gênait pas spécialement Dorcas. Elle versa son thé dans la tasse et le fit tourner avec une cuillère pour le refroidir, sans pour autant le sucrer. Le nez penché sur sa boisson, elle ferma les yeux une seconde pour savourer ce moment de calme mais, surtout, de normalité. Elle rouvrit les yeux quand Lloyd reprit la parole, insatiable bavard, d'ailleurs il se lança dans un discours enflammé qui s'étiola peu à peu pour finir en balbutiements gênés de cet étalage verbal.
"Dorcas dit moi que je ne viens pas de dire ce que j’ai dis."
"Si, si, tu l'as dit et bien dit !"
Dorcas rit de bon cœur et balaya l'air de sa main, pour signifier que ça n'était pas grave. Elle trempa le bout des lèvres dans son thé mais, comme il était encore trop chaud, elle reposa la tasse et se contenta d'entourer la porcelaine des deux mains, laissant le contact brûlant se propager à ses paumes et jusqu'à ses poignets.
"Tu ne me mets pas mal à l'aise." Un sourire. "A dire vrai, au contraire, c'est le premier vrai bon moment que je passe depuis... longtemps. Et je t'en remercie d'ailleurs." Un autre sourire. Suivant son intuition et la soudaine impulsion qui la poussait à la sincérité la plus absolue, elle répondit alors : "Mais pour revenir à ce que tu me demandais, humm... j'ai toujours voulu entrer à l'Académie des Aurors mais, parfois, je me dis que j'aimerais juste quitter Poudlard et vivre en moldue. J'ai été élevée comme ça, donc bon... pour ce que ça me changerait. Je m'imagine bien bosser dans un bar. Ou un pub irlandais. Un peu comme la cousine de Leroy de Louvière, Charlotte... elle tient un bar dans un quartier non sorcier de Londres. J'adore ces ambiances, d'ailleurs je ne sais pas si je ne vais pas lui demander de travailler là-bas cet été."
Elle marqua une légère pause, songeant qu'il s'agissait là d'une vraie bonne idée et que, sans la question de Lloyd, elle n'y aurait jamais réfléchi.
"Ça ne me dérangerait pas de travailler tard le soir... j'adore me coucher tard. Faire la fête. Tu es bien placé pour le savoir. Elle assortit sa remarque d'un clin d'oeil : combien de fois ne s'étaient-ils pas croisés en soirée ? Pourtant, ils n'avaient jamais échangé beaucoup de mots jusque là. Lloyd traînait avec sa bande d'amis, elle avec la sienne... "Et toi ? Tu as des plans pour cet été ? Et pour plus tard ?
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
"Si, si, tu l'as dit et bien dit !"
Entendant son rire rafraichissant qui tinte comme une douce mélodie à mon oreille, je prends le partit de rire moi aussi de ma propre bêtise. Dorcas a le déstabilisant don de me mettre mal à l’aise mais aussi de me détendre, le tout en l’espace de trop peu de temps pour que je puisse suivre.
"Tu ne me mets pas mal à l'aise. A dire vrai, au contraire, c'est le premier vrai bon moment que je passe depuis... longtemps. Et je t'en remercie d'ailleurs."
Je relève les yeux vers elle et l’observe tranquillement. A présent pendu à ses lèvres, je me contente d’acquiescer et de sourire, appuyant ses dires. Elle ne s’en rend même pas compte mais elle a un effet hypnotique et apaisant sur moi. Je pourrais l’écouter parler pendant des heures, je m’étonne maintenant que l’on ne s’en soit pas plus tôt donné l’occasion.. J’aime bien qu’elle se confie à moi sur certains plaisirs simples de la vie, qui elle ne l’est pas.
"Ça ne me dérangerait pas de travailler tard le soir... j'adore me coucher tard. Faire la fête. Tu es bien placé pour le savoir.
Je hoche la tête frénétiquement d’un air taquin tout en avalant une gorgée de mon whisky. Ce qui en soi n’est pas une bonne idée puisque je manque de m’étouffer. Reprenant mon souffle je lui glisse : « En effet ouais ! Je suis témoin de ton étrange capacité à rester debout quoi qu’il arrive en soirée.. Je te soupçonne même d’user de ta magie pour éviter de te réveiller dans ton vomi et au milieu des décombres le lendemain ! Enfin.. bien sûr c’est un exemple. Pas du vécu, hein ! »
J’éclate de rire et lui tapote le bras d’un geste fraternel, manquant de lui faire renverser son thé. Je me mords la lèvre et hausse les épaules d’un air désolé.
Imperturbable, elle reprend : "Et toi ? Tu as des plans pour cet été ? Et pour plus tard ?
Après une autre gorgé je lui fais signe que oui et me lance dans un récit que j’espère d’avance pas trop confus.
« Alors cet été d’abord je vais profiter à fond de mes dernières vacances scolaires puisque ça risque de ne plus jamais se reproduire.. Donc fêtes, week-ends entre potes parce que oui j’en ai ! Et puis tout ce que font les jeunes en général quoi ! Je vais voir un match de Quidditch aussi, camper.. Et puis passage obligatoire par la famille. Enfin ça c’est autre chose et puis ça sera obligatoire si j’ai le temps ! »
Je souris d’un air entendu. La famille est un des nombreux sujets sensibles. Ma mère est une sorcière mais j’ai grandi comme un enfant moldu et elle a presque tout renié de l’héritage merveilleux qu’elle a reçu. Posséder des pouvoirs magiques est un rêve de tellement de moldus ! Mais elle, visiblement ça ne lui a pas tant plu que ça. Alors au fond, je lui en veux énormément de m’avoir tenu à l’écart de tout ce qui fait aujourd’hui mon bonheur. Et puis mon père se fou de moi comme du reste.
Je fais tourner mon verre sur la table, bercé par le claquement des glaçons contre la paroi, puis reprends : « Pour la réponse à « plus tard » je dirais que je voudrais être barbier. J’ai vécu mon enfance parmi les moldus et je dois avouer que c’est un métier qui m’a toujours fait rêver. Bon, je ne sais pas si c’est un service qui correspond au monde sorcier ou qui aura beaucoup de succès auprès d’eux.. mais je voudrais tenter ma chance. Une échoppe sur le Chemin de Traverse, ça me branche bien ! »
Je plisse les yeux et lui souris bêtement en montrant les dents, juste pour la faire rire.. Voilà, c’est mieux que ce petit visage sérieux !
Entendant son rire rafraichissant qui tinte comme une douce mélodie à mon oreille, je prends le partit de rire moi aussi de ma propre bêtise. Dorcas a le déstabilisant don de me mettre mal à l’aise mais aussi de me détendre, le tout en l’espace de trop peu de temps pour que je puisse suivre.
"Tu ne me mets pas mal à l'aise. A dire vrai, au contraire, c'est le premier vrai bon moment que je passe depuis... longtemps. Et je t'en remercie d'ailleurs."
Je relève les yeux vers elle et l’observe tranquillement. A présent pendu à ses lèvres, je me contente d’acquiescer et de sourire, appuyant ses dires. Elle ne s’en rend même pas compte mais elle a un effet hypnotique et apaisant sur moi. Je pourrais l’écouter parler pendant des heures, je m’étonne maintenant que l’on ne s’en soit pas plus tôt donné l’occasion.. J’aime bien qu’elle se confie à moi sur certains plaisirs simples de la vie, qui elle ne l’est pas.
"Ça ne me dérangerait pas de travailler tard le soir... j'adore me coucher tard. Faire la fête. Tu es bien placé pour le savoir.
Je hoche la tête frénétiquement d’un air taquin tout en avalant une gorgée de mon whisky. Ce qui en soi n’est pas une bonne idée puisque je manque de m’étouffer. Reprenant mon souffle je lui glisse : « En effet ouais ! Je suis témoin de ton étrange capacité à rester debout quoi qu’il arrive en soirée.. Je te soupçonne même d’user de ta magie pour éviter de te réveiller dans ton vomi et au milieu des décombres le lendemain ! Enfin.. bien sûr c’est un exemple. Pas du vécu, hein ! »
J’éclate de rire et lui tapote le bras d’un geste fraternel, manquant de lui faire renverser son thé. Je me mords la lèvre et hausse les épaules d’un air désolé.
Imperturbable, elle reprend : "Et toi ? Tu as des plans pour cet été ? Et pour plus tard ?
Après une autre gorgé je lui fais signe que oui et me lance dans un récit que j’espère d’avance pas trop confus.
« Alors cet été d’abord je vais profiter à fond de mes dernières vacances scolaires puisque ça risque de ne plus jamais se reproduire.. Donc fêtes, week-ends entre potes parce que oui j’en ai ! Et puis tout ce que font les jeunes en général quoi ! Je vais voir un match de Quidditch aussi, camper.. Et puis passage obligatoire par la famille. Enfin ça c’est autre chose et puis ça sera obligatoire si j’ai le temps ! »
Je souris d’un air entendu. La famille est un des nombreux sujets sensibles. Ma mère est une sorcière mais j’ai grandi comme un enfant moldu et elle a presque tout renié de l’héritage merveilleux qu’elle a reçu. Posséder des pouvoirs magiques est un rêve de tellement de moldus ! Mais elle, visiblement ça ne lui a pas tant plu que ça. Alors au fond, je lui en veux énormément de m’avoir tenu à l’écart de tout ce qui fait aujourd’hui mon bonheur. Et puis mon père se fou de moi comme du reste.
Je fais tourner mon verre sur la table, bercé par le claquement des glaçons contre la paroi, puis reprends : « Pour la réponse à « plus tard » je dirais que je voudrais être barbier. J’ai vécu mon enfance parmi les moldus et je dois avouer que c’est un métier qui m’a toujours fait rêver. Bon, je ne sais pas si c’est un service qui correspond au monde sorcier ou qui aura beaucoup de succès auprès d’eux.. mais je voudrais tenter ma chance. Une échoppe sur le Chemin de Traverse, ça me branche bien ! »
Je plisse les yeux et lui souris bêtement en montrant les dents, juste pour la faire rire.. Voilà, c’est mieux que ce petit visage sérieux !
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Lloyd manqua de recracher son whisky par le nez – une expérience déjà vécue par Dorcas, mais du coca en supplément, et dont elle se garda bien de se vanter ici. "Bien sûr c’est un exemple. Pas du vécu, hein !" acheva-t-il alors.
"Bien sûr, bien sûr..." susurra la jeune fille avec un air entendu qui signifiait qu'elle n'insisterait pas sur ce point même si elle était certaine que le jeune homme ne disait pas toute la vérité. Alors qu'elle portait son thé à sa bouche, Lloyd lui tapota le bras et un peu du précieux breuvage se répandit sur la table. "Merde." siffla-t-elle tout bas, un juron bien moldu qu'elle ne pouvait empêcher de s'échapper de temps à autres.
Après quoi, à la réponse de Lloyd, Dorcas pouffa et se moqua gentiment : "Ah bon, tu as des potes, toi, le foudre de guerre de la fête à gogo ? Non, je m'en doutais bien. La question exacte c'est avec tes amis de Poudlard ? Ou tu as aussi des amis en dehors de l'école que tu ne vois que l'été ?"
Elle l'enviait, quelque part, de pouvoir profiter de son été à faire la fête : elle aussi aurait voulu en profiter de cette façon, mais elle était certaine de ne plus s'en délecter autant qu'avant... non, elle ne devait pas penser à ça maintenant, elle passait un bon moment, bon sang ! Dorcas ne releva pas l'allusion de Lloyd à sa famille. Elle n'était pas au courant de grand chose mais flairait la mésentente, vu le ton employé par le jeune homme, aussi ne chercha-t-elle pas plus loin. Par contre, elle ne put se retenir de réagir quand Lloyd lui annonça son projet d'avenir. Elle faillit en avaler son thé de travers. Barbier ? Sans déconner ? Elle s'était attendue à toutes sortes de réponses, mais certainement pas à celle-là ! Elle expliqua bien vite son accès d'hilarité, afin qu'il ne le méprenne pas pour de la moquerie pure et simple :
"Je ne me moque pas, hein, je t'assure. C'est juste que je m'attendais à tout sauf à ça. J'aurais pensé que tu te dirigerais vers quelque chose de plus... festif, vu ta personnalité. Tu m'as séchée, là !" Elle marqua une pause puis reprit plus sérieusement : "En tout cas, c'est un projet comme un autre, je te souhaite de réussir. Je redirigerai mes clients barbus vers ton échoppe. Et sinon, j'ose espérer que tu viendras faire la fête dans le bar où je bosserai cet été. Je ne sais pas encore lequel mais l'invitation est lancée !"
Ce serait toujours sympathique de le fréquenter en dehors de Poudlard, d'autant plus que le jeune homme avait avec elle autant de vertus qu'un grand bol d'air frais directement importé de la montagne. Elle lui adressa un regard plein d'espoir et d'amitié.
"Bien sûr, bien sûr..." susurra la jeune fille avec un air entendu qui signifiait qu'elle n'insisterait pas sur ce point même si elle était certaine que le jeune homme ne disait pas toute la vérité. Alors qu'elle portait son thé à sa bouche, Lloyd lui tapota le bras et un peu du précieux breuvage se répandit sur la table. "Merde." siffla-t-elle tout bas, un juron bien moldu qu'elle ne pouvait empêcher de s'échapper de temps à autres.
Après quoi, à la réponse de Lloyd, Dorcas pouffa et se moqua gentiment : "Ah bon, tu as des potes, toi, le foudre de guerre de la fête à gogo ? Non, je m'en doutais bien. La question exacte c'est avec tes amis de Poudlard ? Ou tu as aussi des amis en dehors de l'école que tu ne vois que l'été ?"
Elle l'enviait, quelque part, de pouvoir profiter de son été à faire la fête : elle aussi aurait voulu en profiter de cette façon, mais elle était certaine de ne plus s'en délecter autant qu'avant... non, elle ne devait pas penser à ça maintenant, elle passait un bon moment, bon sang ! Dorcas ne releva pas l'allusion de Lloyd à sa famille. Elle n'était pas au courant de grand chose mais flairait la mésentente, vu le ton employé par le jeune homme, aussi ne chercha-t-elle pas plus loin. Par contre, elle ne put se retenir de réagir quand Lloyd lui annonça son projet d'avenir. Elle faillit en avaler son thé de travers. Barbier ? Sans déconner ? Elle s'était attendue à toutes sortes de réponses, mais certainement pas à celle-là ! Elle expliqua bien vite son accès d'hilarité, afin qu'il ne le méprenne pas pour de la moquerie pure et simple :
"Je ne me moque pas, hein, je t'assure. C'est juste que je m'attendais à tout sauf à ça. J'aurais pensé que tu te dirigerais vers quelque chose de plus... festif, vu ta personnalité. Tu m'as séchée, là !" Elle marqua une pause puis reprit plus sérieusement : "En tout cas, c'est un projet comme un autre, je te souhaite de réussir. Je redirigerai mes clients barbus vers ton échoppe. Et sinon, j'ose espérer que tu viendras faire la fête dans le bar où je bosserai cet été. Je ne sais pas encore lequel mais l'invitation est lancée !"
Ce serait toujours sympathique de le fréquenter en dehors de Poudlard, d'autant plus que le jeune homme avait avec elle autant de vertus qu'un grand bol d'air frais directement importé de la montagne. Elle lui adressa un regard plein d'espoir et d'amitié.
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Nous papotons tranquillement dans un nuage ouateux de bonne humeur. Je ne regrette pas ma proposition, finalement Dorcas et moi avons de quoi nous entendre et l’ambiance n’est pas aussi coincée que ce que j’aurai imaginé.
Quand je lui expose mes projets sa réaction est pour le moins inattendue. Elle s’étrangle avec une gorgée de thé et me regarde bizarrement. Aussitôt intrigué et mal à l’aise je sens l’expression de mon visage se muer en une étrange grimace.
"Je ne me moque pas, hein, je t'assure. C'est juste que je m'attendais à tout sauf à ça. J'aurais pensé que tu te dirigerais vers quelque chose de plus... festif, vu ta personnalité. Tu m'as séchée, là ! En tout cas, c'est un projet comme un autre, je te souhaite de réussir. Je redirigerai mes clients barbus vers ton échoppe. Et sinon, j'ose espérer que tu viendras faire la fête dans le bar où je bosserai cet été. Je ne sais pas encore lequel mais l'invitation est lancée !" me rassure-t-elle.
Soulagé je souris et m’amuse à mon tour : « Je suis sûr qu’on peut lancer un partenariat très intéressant et avantageux. Après tout il y a beaucoup d’ex barbus alcooliques et de futurs ex barbus ayant un penchant pour la bouteille eux aussi non ? »
Je fini de boire mon verre d’une traite et interceptant le regard rieur de Dorcas je m’empresse d’ajouter : « Saches que mon bouc n’est pas ne serait-ce que le début d’une barbe. Et puis un whisky à quatorze heures ne veut pas dire alcoolique ! »
Nous rions joyeusement et je suis ravi de voir que je pourrais au moins me vanter de lui avoir redonné le sourire durant quelques heures. Elle n’a pas eu la vie facile ces derniers temps et je sais que dans ma position il est facile de juger sans savoir mais.. je trouve qu’elle se prend un peu trop la tête. Face à tant de mort et de destruction elle devrait plutôt se recentrer sur les vivants et les joies simples de la vie. Personne ne sait combien de temps tout gardera encore un semblant de normalité.. Alors autant vivre notre jeunesse et notre insouciance tant qu’il en est encore temps.
Reprenant le fil de la conversation, je m’accoude à la table branlante et continue : « Ah oui, et je vais passer l’été seulement avec des gens de Poudlard. Et des ex Poufsouffle aussi, on a gardé de bons contacts. Mais en dehors du « monde magique » je n’ai personne. En tout cas, comptes sur moi pour les amener faire la fête chez toi ! »
Je songe à l’été que nous pourrions passer si vraiment nous faisions la fête ensemble à l’occasion.. Il y aurait de quoi passer d’excellents moments ! Et puis au passage je pourrais la soutenir et l’aider à remonter la pente, à goûter à nouveau aux soirées arrosées et déchainées.
Je ne peux pas particulièrement me gausser d’avoir fait beaucoup de fêtes moldues sachant que je les ai quittés quand j’avais onze ans. Mais s’il y a une chose que je peux certifier, c’est que la magie est un vrai art au service de la débauche des jeunes sorciers.. C’est sans aucun doute à Poudlard que se tiennent les meilleures noubas du monde !
Jetant un œil à sa tasse je constate qu’elle n’a plus grand-chose à boire. « Tu veux quelque chose d’autre ? Ou bien aller dans un endroit moins bruyant si tu préfère bouger ? Ou je peux aussi te laisser tranquille si tu préfères ! Tu avais sûrement des projets avant de t’interrompre pour voler à mon secours.. Haha.. »
Je lui fais une petite grimace, dépité de toujours être le maladroit de la bande, le mec trop peu sûr de lui et dépourvu de tout tact.
Quand je lui expose mes projets sa réaction est pour le moins inattendue. Elle s’étrangle avec une gorgée de thé et me regarde bizarrement. Aussitôt intrigué et mal à l’aise je sens l’expression de mon visage se muer en une étrange grimace.
"Je ne me moque pas, hein, je t'assure. C'est juste que je m'attendais à tout sauf à ça. J'aurais pensé que tu te dirigerais vers quelque chose de plus... festif, vu ta personnalité. Tu m'as séchée, là ! En tout cas, c'est un projet comme un autre, je te souhaite de réussir. Je redirigerai mes clients barbus vers ton échoppe. Et sinon, j'ose espérer que tu viendras faire la fête dans le bar où je bosserai cet été. Je ne sais pas encore lequel mais l'invitation est lancée !" me rassure-t-elle.
Soulagé je souris et m’amuse à mon tour : « Je suis sûr qu’on peut lancer un partenariat très intéressant et avantageux. Après tout il y a beaucoup d’ex barbus alcooliques et de futurs ex barbus ayant un penchant pour la bouteille eux aussi non ? »
Je fini de boire mon verre d’une traite et interceptant le regard rieur de Dorcas je m’empresse d’ajouter : « Saches que mon bouc n’est pas ne serait-ce que le début d’une barbe. Et puis un whisky à quatorze heures ne veut pas dire alcoolique ! »
Nous rions joyeusement et je suis ravi de voir que je pourrais au moins me vanter de lui avoir redonné le sourire durant quelques heures. Elle n’a pas eu la vie facile ces derniers temps et je sais que dans ma position il est facile de juger sans savoir mais.. je trouve qu’elle se prend un peu trop la tête. Face à tant de mort et de destruction elle devrait plutôt se recentrer sur les vivants et les joies simples de la vie. Personne ne sait combien de temps tout gardera encore un semblant de normalité.. Alors autant vivre notre jeunesse et notre insouciance tant qu’il en est encore temps.
Reprenant le fil de la conversation, je m’accoude à la table branlante et continue : « Ah oui, et je vais passer l’été seulement avec des gens de Poudlard. Et des ex Poufsouffle aussi, on a gardé de bons contacts. Mais en dehors du « monde magique » je n’ai personne. En tout cas, comptes sur moi pour les amener faire la fête chez toi ! »
Je songe à l’été que nous pourrions passer si vraiment nous faisions la fête ensemble à l’occasion.. Il y aurait de quoi passer d’excellents moments ! Et puis au passage je pourrais la soutenir et l’aider à remonter la pente, à goûter à nouveau aux soirées arrosées et déchainées.
Je ne peux pas particulièrement me gausser d’avoir fait beaucoup de fêtes moldues sachant que je les ai quittés quand j’avais onze ans. Mais s’il y a une chose que je peux certifier, c’est que la magie est un vrai art au service de la débauche des jeunes sorciers.. C’est sans aucun doute à Poudlard que se tiennent les meilleures noubas du monde !
Jetant un œil à sa tasse je constate qu’elle n’a plus grand-chose à boire. « Tu veux quelque chose d’autre ? Ou bien aller dans un endroit moins bruyant si tu préfère bouger ? Ou je peux aussi te laisser tranquille si tu préfères ! Tu avais sûrement des projets avant de t’interrompre pour voler à mon secours.. Haha.. »
Je lui fais une petite grimace, dépité de toujours être le maladroit de la bande, le mec trop peu sûr de lui et dépourvu de tout tact.
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Lloyd renversa soudain sa tête tandis qu'il portait son verre à ses lèvres et, d'une seule traite, finit son whisky. Il claqua ensuite le fond du verre vide sur la table, agrémentant sa démonstration d'ivrognerie d'un démenti fort peu convaincant. Dorcas haussa un sourcil faussement sceptique et faussement moqueur, un demi-sourire déchirant la partie basse de son visage.
"J'avoue que c'est un peu tôt pour un whisky, même pour moi !" le taquina-t-elle sans non plus tomber dans le travers de la grand-mère qui boit son thé et veut lui faire la morale à tout prix. Lloyd était assez grand pour savoir ce qui était bon pour lui... Lloyd continua de parler et, à un certain moment, Dorcas tiqua. Sur deux mots en particulier, à dire vrai :
"En tout cas, comptes sur moi pour les amener faire la fête chez toi !"
Chez toi.
Où était-ce, chez elle, désormais ? Elle n'aurait jamais le courage d'habiter la maison familiale, désormais vide, où l'absence de ses parents se lisait partout, où le rappel de leur mort hantait chaque recoin, chaque objet... Elle tenta de conserver un visage neutre mais la disparition soudaine de son sourire avait jeté comme un froid sur la conversation. Dorcas détestait ces soudains rappels de son malheur, qui survenaient au détour de n'importe quelle conversation innocente, comme celle-ci. Ces incessants coups de poignards mentaux prendraient-ils fin un jour ? Elle tâcha de se reconstituer une expression avenante, en vain. Heureusement, Lloyd vint à sa rescousse : "Tu veux quelque chose d’autre ? Ou bien aller dans un endroit moins bruyant si tu préfère bouger ? Ou je peux aussi te laisser tranquille si tu préfères ! Tu avais sûrement des projets avant de t’interrompre pour voler à mon secours.. Haha.."
Elle sourit doucement.
"Puisque c'est si gentiment proposé, je prendrai bien un truc à manger. Après tout, je n'ai pas pris de dessert ce midi. Et non, tu ne m'embêtes pas du tout alors ne parle pas de me laisser tranquille comme si tu étais un boulet que je me traînais... ce n'est pas du tout le cas, ok ?" Fixant Lloyd de son regard d'un bleu acier, elle tapa de l'index sur la table, deux coups rapides, pour appuyer ses dires. "C'est moi qui paye cette fois-ci. Tu veux quoi pour éponger ton whisky ?" s'enquit-elle tout en se levant, la main plongeant dans la poche arrière de son jean, où se trouvait un peu de monnaie. Elle-même avait bien envie d'une crèpe, dégoulinante de chocolat noir... simple, efficace, et terriblement réconfortant quand on avait un peu de vague à l'âme.
"J'avoue que c'est un peu tôt pour un whisky, même pour moi !" le taquina-t-elle sans non plus tomber dans le travers de la grand-mère qui boit son thé et veut lui faire la morale à tout prix. Lloyd était assez grand pour savoir ce qui était bon pour lui... Lloyd continua de parler et, à un certain moment, Dorcas tiqua. Sur deux mots en particulier, à dire vrai :
"En tout cas, comptes sur moi pour les amener faire la fête chez toi !"
Chez toi.
Où était-ce, chez elle, désormais ? Elle n'aurait jamais le courage d'habiter la maison familiale, désormais vide, où l'absence de ses parents se lisait partout, où le rappel de leur mort hantait chaque recoin, chaque objet... Elle tenta de conserver un visage neutre mais la disparition soudaine de son sourire avait jeté comme un froid sur la conversation. Dorcas détestait ces soudains rappels de son malheur, qui survenaient au détour de n'importe quelle conversation innocente, comme celle-ci. Ces incessants coups de poignards mentaux prendraient-ils fin un jour ? Elle tâcha de se reconstituer une expression avenante, en vain. Heureusement, Lloyd vint à sa rescousse : "Tu veux quelque chose d’autre ? Ou bien aller dans un endroit moins bruyant si tu préfère bouger ? Ou je peux aussi te laisser tranquille si tu préfères ! Tu avais sûrement des projets avant de t’interrompre pour voler à mon secours.. Haha.."
Elle sourit doucement.
"Puisque c'est si gentiment proposé, je prendrai bien un truc à manger. Après tout, je n'ai pas pris de dessert ce midi. Et non, tu ne m'embêtes pas du tout alors ne parle pas de me laisser tranquille comme si tu étais un boulet que je me traînais... ce n'est pas du tout le cas, ok ?" Fixant Lloyd de son regard d'un bleu acier, elle tapa de l'index sur la table, deux coups rapides, pour appuyer ses dires. "C'est moi qui paye cette fois-ci. Tu veux quoi pour éponger ton whisky ?" s'enquit-elle tout en se levant, la main plongeant dans la poche arrière de son jean, où se trouvait un peu de monnaie. Elle-même avait bien envie d'une crèpe, dégoulinante de chocolat noir... simple, efficace, et terriblement réconfortant quand on avait un peu de vague à l'âme.
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Dorcas, tantôt mélancolique et songeuse, tantôt enjouée et souriante, fini par se tourner vers moi. Son visage est un peu défait mais je crois entrevoir dans ses yeux cette petite lueur de détermination qui me fait souvent défaut. Cette fille est forte, quoi qu’elle en dise.
Elle me propose de rester encore un peu et je lui réponds d’un sourire joyeux. Qu’elle accepte ainsi de passer du temps avec moi me touche. J’ai bien peu d’amis, même si à Poudlard j’en ai bien plus que ce que ma vie précédente laissait présager. Il est rare que je passe autant de temps avec quelqu’un à discuter, à parler légèrement sans qu’il y ait une quelconque arrière pensée derrière ce soudain élan de gentillesse.. Voir que je peux aussi être apprécié pour la personne que je suis et non pas seulement pour les entrées à l’œil aux meilleures soirées que je peux offrir, me touche profondément.
Et non, tu ne m'embêtes pas du tout alors ne parle pas de me laisser tranquille comme si tu étais un boulet que je me traînais... ce n'est pas du tout le cas, ok ?"
Je sursaute. Dorcas n’a pas idée de l’effet que viennent de me faire ses paroles. Toute ma vie j’ai voulu entendre ça, j’ai voulu compter pour quelqu’un, ne serait-ce qu’un chouilla.
Sentant malgré moi ma gorge se serrer, je serre les dents et hoche la tête, bien décidé à ne plus parler le temps que mon trouble et mon irrépressible envie de pleurer s’estompe.
"C'est moi qui paye cette fois-ci. Tu veux quoi pour éponger ton whisky ?" me demande-t-elle en se levant de sa chaise.
Raté. J’avale difficilement ma salive et garde la tête baissée. « Une gaufre, merci. »
Je la regarde s’éloigner doucement, ses longs cheveux bruns se balançant dans son dos. Clairement, qu’est ce qu’elle me trouve ?
Je sens une larme m’échapper et glisser le long de ma joue, creusant un sillon brûlant. Un soudaine désir, ou plutôt un besoin, de m’enfuir me prend les tripes. Je ne peux pas rester ainsi à me tourner les pouces aux côtés d’une jolie fille ! C’est pas moi ça ! Lloyd n’est qu’un des imbéciles de Poufsouffle, invisible et inutile aux yeux de tous comme le reste de ses semblables.
Pourquoi ais-je un instant espéré compter pour elle ? Pour James ? Finalement ils sont tous les mêmes. Certes, Dorcas m’a tendu la main à de multiples reprises et je ne lui en serrais jamais assez reconnaissant, mais nous ne vivons finalement pas dans le même monde, ni pour les mêmes buts.
Je glisse la lanière de mon sac sur mon épaule et me lève de ma chaise, bousculant un couple au passage. Saleté d’amoureux. Je me dépêtre du flot d’humain, de la beuverie incessante du samedi après-midi, et me glisse au-dehors sans même un dernier regard pour Dorcas.
Habité par une réelle envie de solitude, je me mets à marcher sans vraiment y penser vers la cabane hurlante. Je ne sais plus ce que je fais, ni pourquoi j’ai quitté les Trois Ballais. La rancœur de nombreuses années dans l’ombre ressurgit en moi et un malaise nauséeux me prend les tripes. J’ai juste la sensation d’être appelé plus loin et de ne pouvoir y résister..
Elle me propose de rester encore un peu et je lui réponds d’un sourire joyeux. Qu’elle accepte ainsi de passer du temps avec moi me touche. J’ai bien peu d’amis, même si à Poudlard j’en ai bien plus que ce que ma vie précédente laissait présager. Il est rare que je passe autant de temps avec quelqu’un à discuter, à parler légèrement sans qu’il y ait une quelconque arrière pensée derrière ce soudain élan de gentillesse.. Voir que je peux aussi être apprécié pour la personne que je suis et non pas seulement pour les entrées à l’œil aux meilleures soirées que je peux offrir, me touche profondément.
Et non, tu ne m'embêtes pas du tout alors ne parle pas de me laisser tranquille comme si tu étais un boulet que je me traînais... ce n'est pas du tout le cas, ok ?"
Je sursaute. Dorcas n’a pas idée de l’effet que viennent de me faire ses paroles. Toute ma vie j’ai voulu entendre ça, j’ai voulu compter pour quelqu’un, ne serait-ce qu’un chouilla.
Sentant malgré moi ma gorge se serrer, je serre les dents et hoche la tête, bien décidé à ne plus parler le temps que mon trouble et mon irrépressible envie de pleurer s’estompe.
"C'est moi qui paye cette fois-ci. Tu veux quoi pour éponger ton whisky ?" me demande-t-elle en se levant de sa chaise.
Raté. J’avale difficilement ma salive et garde la tête baissée. « Une gaufre, merci. »
Je la regarde s’éloigner doucement, ses longs cheveux bruns se balançant dans son dos. Clairement, qu’est ce qu’elle me trouve ?
Je sens une larme m’échapper et glisser le long de ma joue, creusant un sillon brûlant. Un soudaine désir, ou plutôt un besoin, de m’enfuir me prend les tripes. Je ne peux pas rester ainsi à me tourner les pouces aux côtés d’une jolie fille ! C’est pas moi ça ! Lloyd n’est qu’un des imbéciles de Poufsouffle, invisible et inutile aux yeux de tous comme le reste de ses semblables.
Pourquoi ais-je un instant espéré compter pour elle ? Pour James ? Finalement ils sont tous les mêmes. Certes, Dorcas m’a tendu la main à de multiples reprises et je ne lui en serrais jamais assez reconnaissant, mais nous ne vivons finalement pas dans le même monde, ni pour les mêmes buts.
Je glisse la lanière de mon sac sur mon épaule et me lève de ma chaise, bousculant un couple au passage. Saleté d’amoureux. Je me dépêtre du flot d’humain, de la beuverie incessante du samedi après-midi, et me glisse au-dehors sans même un dernier regard pour Dorcas.
Habité par une réelle envie de solitude, je me mets à marcher sans vraiment y penser vers la cabane hurlante. Je ne sais plus ce que je fais, ni pourquoi j’ai quitté les Trois Ballais. La rancœur de nombreuses années dans l’ombre ressurgit en moi et un malaise nauséeux me prend les tripes. J’ai juste la sensation d’être appelé plus loin et de ne pouvoir y résister..
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Lloyd baissa la tête et marmonna, apparemment gêné, qu'il désirait une gauffre. Dorcas sourit, haussa les épaules puis se dirigea vers le comptoir afin de prendre commande. Une petite minute plus tard à peine, Madame Rosemerta s'apprêtait à la servir et lui demanda : "Quel parfum, la gauffre ? J'ai chocogrenouille fondante, sucre enchanté, confiture de fraises des bois..."
Alors que Dorcas se retournait pour aller poser la question à Lloyd, elle remarqua que les deux chaises étaient vides autour de leur table. Où était-il passé ? Une envie pressante ? Dorcas se dit qu'elle allait choisir le parfum pour le jeune homme lorsque, du coin de l'oeil, elle repéra le t-shirt du Poufsouffle. Il lui tournait le dos et ne se dirigeait pas du tout vers les toilettes du fond, bien au contraire, il était en train de se frayer un chemin à coups de coudes vers la sortie. Dorcas fronça les sourcils. Une bouffée d'indignation vint lui rougir le visage et elle planta là, sans réponse, la serveuse qui reporta bien vite son attention sur le client suivant. Elle récupéra sa veste sur la chaise, laissant la table à un couple qui la pressait du regard, puis s'échappa hors du bar à la suite de Lloyd. Où était le Poufsouffle ? Elle jeta un œil dans la foule en amont du bar, vers la rue où se trouvaient les magasins. Impossible de repérer le jeune homme dans une telle masse. Dorcas regarda de l'autre côté, vers la sortie de Pré-au-Lard. Elle crut discerner celui qu'elle cherchait, de loin, et décida de miser sur son intuition. Elle enfila sa veste, enfonça ses mains dans les poches et se dirigea à contre-courant de l'arrivée massive d'élèves dans le village.
Rentrait-il à Poudlard ? Pourquoi ce départ soudain, sans annonce ? En plus d'être impoli, c'était terriblement vexant. Dorcas n'estimait pas mériter un tel traitement de la part de quiconque, surtout pas quand elle s'apprêtait à lui offrir quelque chose. Ce n'était définitivement pas dans les habitudes du Poufsouffle, ou alors elle le connaissait très mal. Quelque chose n'allait pas, elle en avait l'intime intuition... Jouant des coudes, accélérant le pas, elle parvint à réduire la distance de moitié entre elle et celui qu'elle suivait. C'étaient bien ses cheveux. Dorcas allait crier son prénom quand le jeune homme bifurqua non pas vers Poudlard mais sur le sentier qui menait à la cabane hurlante. Aussitôt, Dorcas ralentit, sentant ses jambes lui hurler de faire demi-tour, de s'éloigner de ce lieu maudit où s'était déjà produit un grand malheur. La pire tragédie de sa courte vie, et Lloyd se dirigeait sur les lieux de cette horreur ? Que lui arrivait-il ?
Dorcas devait le stopper avant qu'il n'aille plus loin. Elle se mit à courir, et à crier : "LLOYD ! LLOYD TURPIN, ATTENDS-MOI !" Dès qu'elle l'eut rejoint, elle le prit par les épaules, le secoua et ne put s'empêcher de laisser sa colère s'exprimer : "Tu me fais quoi, là ? On m'a déjà posé plein de lapins mais jamais comme ça ! Et puis pourquoi tu vas vers la cabane hurlante ? Tu veux te faire tuer, toi aussi ?" Sa voix se brisa comme la colère laissait place à l'inquiétude : "Tu veux avoir ton histoire à raconter, c'est ça ? N'y vas pas... je t'en supplie, ne va pas par là."
Rattrapée par ses émotions, la voix de Dorcas se réduisit à un fin murmure, puis la jeune fille ne put que baisser les yeux. Elle lâcha les épaules de Lloyd et s'écarta d'un pas. Elle ne pouvait pas regarder vers la cabane hurlante. Elle s'abîma donc dans la contemplation du chemin, à leurs pieds, pétrifiée par sa terreur ravivée.
Alors que Dorcas se retournait pour aller poser la question à Lloyd, elle remarqua que les deux chaises étaient vides autour de leur table. Où était-il passé ? Une envie pressante ? Dorcas se dit qu'elle allait choisir le parfum pour le jeune homme lorsque, du coin de l'oeil, elle repéra le t-shirt du Poufsouffle. Il lui tournait le dos et ne se dirigeait pas du tout vers les toilettes du fond, bien au contraire, il était en train de se frayer un chemin à coups de coudes vers la sortie. Dorcas fronça les sourcils. Une bouffée d'indignation vint lui rougir le visage et elle planta là, sans réponse, la serveuse qui reporta bien vite son attention sur le client suivant. Elle récupéra sa veste sur la chaise, laissant la table à un couple qui la pressait du regard, puis s'échappa hors du bar à la suite de Lloyd. Où était le Poufsouffle ? Elle jeta un œil dans la foule en amont du bar, vers la rue où se trouvaient les magasins. Impossible de repérer le jeune homme dans une telle masse. Dorcas regarda de l'autre côté, vers la sortie de Pré-au-Lard. Elle crut discerner celui qu'elle cherchait, de loin, et décida de miser sur son intuition. Elle enfila sa veste, enfonça ses mains dans les poches et se dirigea à contre-courant de l'arrivée massive d'élèves dans le village.
Rentrait-il à Poudlard ? Pourquoi ce départ soudain, sans annonce ? En plus d'être impoli, c'était terriblement vexant. Dorcas n'estimait pas mériter un tel traitement de la part de quiconque, surtout pas quand elle s'apprêtait à lui offrir quelque chose. Ce n'était définitivement pas dans les habitudes du Poufsouffle, ou alors elle le connaissait très mal. Quelque chose n'allait pas, elle en avait l'intime intuition... Jouant des coudes, accélérant le pas, elle parvint à réduire la distance de moitié entre elle et celui qu'elle suivait. C'étaient bien ses cheveux. Dorcas allait crier son prénom quand le jeune homme bifurqua non pas vers Poudlard mais sur le sentier qui menait à la cabane hurlante. Aussitôt, Dorcas ralentit, sentant ses jambes lui hurler de faire demi-tour, de s'éloigner de ce lieu maudit où s'était déjà produit un grand malheur. La pire tragédie de sa courte vie, et Lloyd se dirigeait sur les lieux de cette horreur ? Que lui arrivait-il ?
Dorcas devait le stopper avant qu'il n'aille plus loin. Elle se mit à courir, et à crier : "LLOYD ! LLOYD TURPIN, ATTENDS-MOI !" Dès qu'elle l'eut rejoint, elle le prit par les épaules, le secoua et ne put s'empêcher de laisser sa colère s'exprimer : "Tu me fais quoi, là ? On m'a déjà posé plein de lapins mais jamais comme ça ! Et puis pourquoi tu vas vers la cabane hurlante ? Tu veux te faire tuer, toi aussi ?" Sa voix se brisa comme la colère laissait place à l'inquiétude : "Tu veux avoir ton histoire à raconter, c'est ça ? N'y vas pas... je t'en supplie, ne va pas par là."
Rattrapée par ses émotions, la voix de Dorcas se réduisit à un fin murmure, puis la jeune fille ne put que baisser les yeux. Elle lâcha les épaules de Lloyd et s'écarta d'un pas. Elle ne pouvait pas regarder vers la cabane hurlante. Elle s'abîma donc dans la contemplation du chemin, à leurs pieds, pétrifiée par sa terreur ravivée.
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Mes pieds seuls me guident, me conduisant toujours plus loin comme pour échapper à ma propre personne. Le sol est meuble et s’enfonce sous mes pas, ralentissant ma progression vers la cabane maudite. Sa silhouette inquiétante se découpe sur la brume, écrasant les environs, à la fois frêle et impressionnante. Dans ma tête résonne le capharnaüm incessant de mes pensés embrouillées. Je suis infoutu de réfléchir et résonner mes actes.
Au fin fond de ma boîte crânienne déjà bien pleine, une voix se détache des bruits sourds. Mon nom. Quelqu’un m’appelle mais je ne saurais dire si je rêve ou si la réalité se manifeste, clamant mon retour parmi les vivants conscients. Puis soudain je me mets à virevolter un peu trop brutalement. Dorcas s’égosille comme si je ne pouvais l’entendre malgré sa proximité tout en me secouant comme s’ébrouerait le saule cogneur !
C’est comme si je m’éveillais d’un songe, pas encore tout à fait décidé entre rêve ou cauchemar. Une larme coule le long de ma joue, glaçant ma peau à son contact. Je l’essuie d’un geste rageur et fais un pas vers mon amie. Elle a la tête basse, les yeux perdus au sol et elle dégage cette aura de détresse qui me désarçonne tant. J’ignore comment réagir, je voudrais l’attirer contre moi pour la rassurer et la prier de me pardonner, mais je ne suis pas convaincu que ça soit la meilleure chose. Des évènements atroces, qui je le sais l’ont marquée au fer rouge, se sont déroulés à quelques mètres de nous. Rien ne m’indique pourquoi mon inconscient a décidé de me mener jusqu’ici, mais cela n’est pas particulièrement un bon présage. La part d’ombre qui sommeille en moi, celle qui désire le pouvoir et la reconnaissance, cherche peut être à prendre le dessus sur mes faibles convictions. La guerre qui noirci le ciel au-dessus de nos têtes aura certainement raison de moi, mais l’idée de devenir le nouveau Jekyll hanté par son Mr. Hide ne m’enchante que bien peu.
Je reprends pied, je tends la main vers Dorcas, effleurant timidement sa joue. « Pardonnes-moi je t’en prie, murmurais-je tout en essayant de garder le contrôle de ma voix. J’ignore ce qu’il s’est passé. J’ai vécu mon arrivée jusqu’ici comme dans le corps d’un autre. » Je relève son visage du bout des doigts pour planter mon regard dans ses grands yeux, tentant de mettre toute l’assurance dont je peux faire preuve dans ce message silencieux. « Crois-moi, rien d’autre qu’une volonté extérieure aurait pu me pousser à quitter ta compagnie. Malgré tout mes défauts je ne suis pas un goujat. Et par-dessus tout, excuses moi de t’avoir guidé vers ce lieu que l’on voudrait tous voir disparaître. »
Un frisson pas franchement naturel me traverse l’échine. Mon instinct de couard, plus prompt à la fuite qu’au combat, se réveille en sursaut. Nous sommes seuls, isolés dans un endroit peu sûr et à la réputation macabre. Deux proies parfaites pour un assassin déjà expérimenté.
Cherchant à m’échapper au plus vite pour retrouver un foyer chaleureux, je m’adresse à ma comparse d’une voix pressante. « On devrait pas rester là.. Ça pue la magie noire à plein nez et les ennuis. Surtout les ennuis. »
J’ai totalement perdu la notion du temps, nous pourrions être là depuis des heures que je ne saurais le dire. Et étrangement, je préfèrerai être aux mains des Serpentards, cul nu au milieu du village, plutôt que de rester un instant de plus devant cette cabane miséreuse qui suinte le danger !
Au fin fond de ma boîte crânienne déjà bien pleine, une voix se détache des bruits sourds. Mon nom. Quelqu’un m’appelle mais je ne saurais dire si je rêve ou si la réalité se manifeste, clamant mon retour parmi les vivants conscients. Puis soudain je me mets à virevolter un peu trop brutalement. Dorcas s’égosille comme si je ne pouvais l’entendre malgré sa proximité tout en me secouant comme s’ébrouerait le saule cogneur !
C’est comme si je m’éveillais d’un songe, pas encore tout à fait décidé entre rêve ou cauchemar. Une larme coule le long de ma joue, glaçant ma peau à son contact. Je l’essuie d’un geste rageur et fais un pas vers mon amie. Elle a la tête basse, les yeux perdus au sol et elle dégage cette aura de détresse qui me désarçonne tant. J’ignore comment réagir, je voudrais l’attirer contre moi pour la rassurer et la prier de me pardonner, mais je ne suis pas convaincu que ça soit la meilleure chose. Des évènements atroces, qui je le sais l’ont marquée au fer rouge, se sont déroulés à quelques mètres de nous. Rien ne m’indique pourquoi mon inconscient a décidé de me mener jusqu’ici, mais cela n’est pas particulièrement un bon présage. La part d’ombre qui sommeille en moi, celle qui désire le pouvoir et la reconnaissance, cherche peut être à prendre le dessus sur mes faibles convictions. La guerre qui noirci le ciel au-dessus de nos têtes aura certainement raison de moi, mais l’idée de devenir le nouveau Jekyll hanté par son Mr. Hide ne m’enchante que bien peu.
Je reprends pied, je tends la main vers Dorcas, effleurant timidement sa joue. « Pardonnes-moi je t’en prie, murmurais-je tout en essayant de garder le contrôle de ma voix. J’ignore ce qu’il s’est passé. J’ai vécu mon arrivée jusqu’ici comme dans le corps d’un autre. » Je relève son visage du bout des doigts pour planter mon regard dans ses grands yeux, tentant de mettre toute l’assurance dont je peux faire preuve dans ce message silencieux. « Crois-moi, rien d’autre qu’une volonté extérieure aurait pu me pousser à quitter ta compagnie. Malgré tout mes défauts je ne suis pas un goujat. Et par-dessus tout, excuses moi de t’avoir guidé vers ce lieu que l’on voudrait tous voir disparaître. »
Un frisson pas franchement naturel me traverse l’échine. Mon instinct de couard, plus prompt à la fuite qu’au combat, se réveille en sursaut. Nous sommes seuls, isolés dans un endroit peu sûr et à la réputation macabre. Deux proies parfaites pour un assassin déjà expérimenté.
Cherchant à m’échapper au plus vite pour retrouver un foyer chaleureux, je m’adresse à ma comparse d’une voix pressante. « On devrait pas rester là.. Ça pue la magie noire à plein nez et les ennuis. Surtout les ennuis. »
J’ai totalement perdu la notion du temps, nous pourrions être là depuis des heures que je ne saurais le dire. Et étrangement, je préfèrerai être aux mains des Serpentards, cul nu au milieu du village, plutôt que de rester un instant de plus devant cette cabane miséreuse qui suinte le danger !
- Spoiler:
- Excuses moi pour tout le temps que j’aurai mis à te répondre.. Mais je dois dire que c’est le fait de t’avoir lu qui m’a redonné envie de t’écrire ! Ton livre est génial, félicitations <3
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
- Spoiler:
- Coucou ! Oh, c'est pas grave pour le retard, vu le semestre écoulé... je crois que ça a été de la folie pour tout le monde ^^
Contente de te revoir par ici en tout cas Et hiiiiii, merci pour mon livre, j'suis trop contente ! Surtout si ça t'a redonné l'envie de rp !!
Pour le rp en question, à toi de voir comment tu veux le continuer : Imperium ou pas imperium ? On peut prévoir une attaque et demander à un mangemort d'intervenir, soit via un personnage, soit via le maître de jeu ^^
Ou alors c'est Dorcas qui fait une attaque de panique ça peut être intéressant aussi ^^
Lorsque la main de Lloyd effleura la joue de Dorcas, le contact créa un frisson électrique qui la parcourut de la tête aux pieds. Dorcas était heureuse d'avoir le visage baissé, de cette manière le Poufssoufle ne la verrait pas rougir... de même, elle espérait bien que sa réaction était passée inaperçue. Comment l’interpréterait-il, s'il savait ? Et elle... elle était trop bouleversée par l'endroit où ils se trouvaient pour interpréter ce frisson, à vrai dire.
Et puis sa vie était déjà assez compliquée comme cela. Cela n'empêcha pas Lloyd de glisser ses doigts sous le menton de Dorcas pour l'obliger à la regarder droit dans les yeux. La jeune fille se composa un visage impassible, songeant que ses rougeurs pouvaient très bien être dues au froid. Mais ses joues étaient brûlantes...
Malgré tout, elle puisa un grand réconfort dans le ton chaud et rassurant de Lloyd, qui s'excusait platement de l'avoir menée ici. "Comme dans le corps d'un autre", avait-il soufflé. Dorcas se tendit : quelqu'un ne lui avait-il pas jeté un sortilège d'Imperium ? Dorcas refoula l'angoisse qui rampait vers le haut de sa gorge tel un serpent et fit glisser sa baguette magique de l'intérieur de la manche de son avant bras droit jusqu'à sa main. Le contact de l'item de bois, ferme dans sa paume, la rassura un peu. Les paroles de Lloyd, en revanche, beaucoup moins... "ça pue la magie noire"... avait-il vu quelque chose qui lui avait échappé ?
"Rentrons à Poudlard..." souffla Dorcas. Le temps avait filé, cet après-midi, dans les Trois Balais. Le jour était déjà sur le point de céder sa place à la nuit. Doucement, le ciel se grisait. Entre chien et loup... Dorcas détestait cette atmosphère crépusculaire, idéale pour les embuscades. Et la proximité de la Cabane Hurlante ne faisait que renforcer ce sentiment d'insécurité. "Tout de suite." insista-t-elle en se détournant de Lloyd pour se mettre à marcher. Sa baguette restait cachée dans sa main droite, à moitié sortie de sa manche, prête à l'usage. Dorcas avait les nerfs à vif. Elle se retint pourtant de vérifier en se retournant si quelqu'un les suivait, cela ne les aurait pas aidés. Au contraire, ils auraient perdu un avantage sur leur poursuivant, si poursuivant il y avait...
Dorcas marchait droit devant elle, la tête haute, les oreilles grandes ouvertes. Un long chemin les séparait encore de Poudlard, et le ciel s'assombrissait de minute en minute...
Et puis sa vie était déjà assez compliquée comme cela. Cela n'empêcha pas Lloyd de glisser ses doigts sous le menton de Dorcas pour l'obliger à la regarder droit dans les yeux. La jeune fille se composa un visage impassible, songeant que ses rougeurs pouvaient très bien être dues au froid. Mais ses joues étaient brûlantes...
Malgré tout, elle puisa un grand réconfort dans le ton chaud et rassurant de Lloyd, qui s'excusait platement de l'avoir menée ici. "Comme dans le corps d'un autre", avait-il soufflé. Dorcas se tendit : quelqu'un ne lui avait-il pas jeté un sortilège d'Imperium ? Dorcas refoula l'angoisse qui rampait vers le haut de sa gorge tel un serpent et fit glisser sa baguette magique de l'intérieur de la manche de son avant bras droit jusqu'à sa main. Le contact de l'item de bois, ferme dans sa paume, la rassura un peu. Les paroles de Lloyd, en revanche, beaucoup moins... "ça pue la magie noire"... avait-il vu quelque chose qui lui avait échappé ?
"Rentrons à Poudlard..." souffla Dorcas. Le temps avait filé, cet après-midi, dans les Trois Balais. Le jour était déjà sur le point de céder sa place à la nuit. Doucement, le ciel se grisait. Entre chien et loup... Dorcas détestait cette atmosphère crépusculaire, idéale pour les embuscades. Et la proximité de la Cabane Hurlante ne faisait que renforcer ce sentiment d'insécurité. "Tout de suite." insista-t-elle en se détournant de Lloyd pour se mettre à marcher. Sa baguette restait cachée dans sa main droite, à moitié sortie de sa manche, prête à l'usage. Dorcas avait les nerfs à vif. Elle se retint pourtant de vérifier en se retournant si quelqu'un les suivait, cela ne les aurait pas aidés. Au contraire, ils auraient perdu un avantage sur leur poursuivant, si poursuivant il y avait...
Dorcas marchait droit devant elle, la tête haute, les oreilles grandes ouvertes. Un long chemin les séparait encore de Poudlard, et le ciel s'assombrissait de minute en minute...
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Les muscles de Dorcas se tendaient à vue d’œil, renforçant la boule au creux de mon ventre. Elle se tourna à toute vitesse et reprit le sentier que nous venions de quitter. Après un regard mal assuré sur les environs je pris sa suite à grands pas. Le ciel disparaissait à vue d’œil, on aurait presque pu croire que quelqu’un déposait sciemment un voile de soie noire au dessus de nos têtes avant de fondre sur nous. Et puis ce silence.. Il n’y avait rien de naturel autour de nous. Pas un chant d’oiseau, pas un souffle de vent entre les branches d’un arbre. Le temps paraissait comme figé, comme si nous étions les derniers vivants.
Dorcas était quelques pas devant moi, accélérant toujours plus alors que je peinais à la suivre, tout maladroit que j’étais. Je n’osais pas parler, me contentant de marcher en repensant à cet après-midi qui aurait pourtant pu bien se terminer. Certes il avait débuté de façon quelque peu violente pour moi, mais grâce à Dorcas il s’était transformé en un moment merveilleux.. Cependant, il fallait toujours que moi, Lloyd Turpin, boulet officiel certifié grand cru d’Ecosse, je fasse tout foirer. Pourquoi m’être enfui comme un voleur ? Et surtout pourquoi jusqu’ici ? Si la situation avait été autre j’aurai au moins pu me rassurer en me disant que Dorcas devait un minimum tenir à moi pour avoir tenté de me rattraper.. Mais j’avais simplement réussi à la mettre en danger. Félicitations. Si ça venait à mal tourner, jamais je ne pourrais me le pardonner.
J’avançais, presque revenu à la hauteur de mon amie, lorsqu’un craquement résonna dans le silence. Je savais que Dorcas l’avait entendu mais elle ne moufta pas, allongeant plutôt le pas jusqu’à courir presque. Quant à moi, célèbre irresponsable, je me retourne brusquement. A quelques mètres à peine de nous se tient une silhouette encapuchonnée de noir, elle avance comme glissant au-dessus du sol, une baguette tendue dans notre direction. Paniquant, je repars ventre à terre sur les talons de Dorcas, sachant déjà que nous ne pouvons plus lui échapper..
Est-ce lui le meurtrier ? A-t-il déjà tué l’une d’entre nous ou sont-ils plus nombreux que ce que nous imaginions ? Des centaines de questions que je pourrais me poser plus tard affluent, sûrement par peur de ne plus avoir de « plus tard ». Fouillant maladroitement dans mes poches je fini par enfin mettre la main sur ma baguette. En cet instant elle me parait plus que jamais n’être qu’un vulgaire morceau de bois au creux de ma main. J’ai oublié tout ce que je sais. Six années d’études magiques pour ne finalement obtenir qu’un petit tremblement de frayeur.
Dorcas était quelques pas devant moi, accélérant toujours plus alors que je peinais à la suivre, tout maladroit que j’étais. Je n’osais pas parler, me contentant de marcher en repensant à cet après-midi qui aurait pourtant pu bien se terminer. Certes il avait débuté de façon quelque peu violente pour moi, mais grâce à Dorcas il s’était transformé en un moment merveilleux.. Cependant, il fallait toujours que moi, Lloyd Turpin, boulet officiel certifié grand cru d’Ecosse, je fasse tout foirer. Pourquoi m’être enfui comme un voleur ? Et surtout pourquoi jusqu’ici ? Si la situation avait été autre j’aurai au moins pu me rassurer en me disant que Dorcas devait un minimum tenir à moi pour avoir tenté de me rattraper.. Mais j’avais simplement réussi à la mettre en danger. Félicitations. Si ça venait à mal tourner, jamais je ne pourrais me le pardonner.
J’avançais, presque revenu à la hauteur de mon amie, lorsqu’un craquement résonna dans le silence. Je savais que Dorcas l’avait entendu mais elle ne moufta pas, allongeant plutôt le pas jusqu’à courir presque. Quant à moi, célèbre irresponsable, je me retourne brusquement. A quelques mètres à peine de nous se tient une silhouette encapuchonnée de noir, elle avance comme glissant au-dessus du sol, une baguette tendue dans notre direction. Paniquant, je repars ventre à terre sur les talons de Dorcas, sachant déjà que nous ne pouvons plus lui échapper..
Est-ce lui le meurtrier ? A-t-il déjà tué l’une d’entre nous ou sont-ils plus nombreux que ce que nous imaginions ? Des centaines de questions que je pourrais me poser plus tard affluent, sûrement par peur de ne plus avoir de « plus tard ». Fouillant maladroitement dans mes poches je fini par enfin mettre la main sur ma baguette. En cet instant elle me parait plus que jamais n’être qu’un vulgaire morceau de bois au creux de ma main. J’ai oublié tout ce que je sais. Six années d’études magiques pour ne finalement obtenir qu’un petit tremblement de frayeur.
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
- Spoiler:
- [HRP: les ennuis arrivent J'espère que ça vous conviendra, dites-moi s'il y a des choses où je ne suis pas trop raccord / si vous voyiez autre chose pour les actions de Rab.]
L’on dit que l’assassin revient toujours sur les lieux de ses crimes. Ce n’était guère prudent mais certains éprouvaient du plaisir à revenir dans ces endroits, à penser de nouveau à leurs actes, à la peur de leurs victimes, à leur prise de conscience devant l’inéluctable. Pour Rabastan, une visite à la Cabane hurlante n’avait rien d’anodin. C’était là que les Mangemorts avaient ouvertement défié Dumbledore en s’en prenant à ses chers élèves. Le directeur n’avait rien pu faire pour leur venir en aide, empêcher les blessures et l’assassinat d’une de ses élèves –le Mangemort ne se rappelait plus son nom. Peu importait de toute façon. Cela avait été une victoire pour eux ; il sourit en repensant à sa belle-sœur, au visage de Sirius contraint de choisir la victime. Une victoire…teintée d’amertume pour lui. Le visage de la sang-de-bourbe qui lui avait donné un coup de boule ne le quittait pas. Il s’était juré de lui mettre la main dessus et de lui faire payer cet affront. Il avait déjà commencé en tuant les parents de la gamine, de simples moldus dont la mort ne pesait guère sur sa conscience et lui laissait le sentiment d’une juste vengeance. Mais cela n’avait pas suffi à calmer son côté sanguin ; il n’attendait que l’occasion de se trouver de nouveau face à la Gryffondor…
Il n’avait guère d’idée en tête cette après-midi là en revenant près de la Cabane hurlante. Il n’était pas temps de renouveler leur exploit de la fois précédente. De toute façon, les alentours étaient pratiquement déserts. Nul doute que les élèves ne devaient pas aimer traîner dans les parages à présent ; le spectre de l’attaque devait toujours peser sur eux. Tant mieux. Tel était leur intention également en s’en prenant aux étudiants : faire planer sur eux la peur, la crainte de la guerre qui s’annonçait ainsi que celle du mage noir qui sortait de l’ombre. Les sorciers effrayés étaient plus faciles à vaincre, n’opposaient guère de résistance. C’était un jeu d’enfant pour les Mangemorts. Et cela ravissait leur côté sadique.
Un sourire malsain fleurit sur les lèvres de Rabastan. Il n’avait guère eu de mission à accomplir pour le Lord récemment et l’action lui manquait. Il éprouvait de nouveau l’envie d’entendre les cris de ses victimes, leurs supplications, leurs insultes qu’il balaierait ensuite de quelques sorts bien sentis. Même sans tuer, il voulait s’amuser. Un léger bruit de voix attira soudain son attention et il redressa la tête, vif comme un serpent. Morgane devait être à l’écoute ce soir pour satisfaire aussi vite son espérance ! Un sortilège lui permit de repérer les inconscients. Ils étaient deux, jeunes visiblement…des élèves peut-être. Sans doute.
La nuit était en train de tomber. Le moment était idéal pour passer à l’action. D’un mouvement, Rabastan transplana en arrière des deux adolescents. Ceux-ci semblaient se douter de quelque chose car ils reprenaient en toute hâte le chemin en direction du village. Qu’ils fuient, ces pauvres fous… Ils étaient loin, bien trop loin de leur cible. À sa merci. De là où il était, il ne pouvait encore déterminer s’il les connaissait ou non. Le garçon, en arrière de la fille, se retourna une seconde avant de prendre ses jambes à son cou. Il manifestait un courage étonnant… Toujours souriant, Rabastan leva sa baguette. Le sortilège fusa, dépassa le garçon, puis la fille devant, s’étendit jusqu’à créer un vaste cercle. Tant que le maléfice durerait, nul ne pourrait le franchir. Et rien de ce qui s’y passerait ne filtrerait au-dehors. Les deux adolescents auraient beau appeler à l’aide, personne ne répondrait.
Savourant l’instant, Rabastan s’avança de quelques pas :
— Voyons voir…Qui avons-nous là ?
Rabastan Lestrange- Messages : 18
Date d'inscription : 15/06/2012
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
- Spoiler:
- Naooooon, tu vas tout gâcher, VILAIN !
Le "crac" familier d'un sortilège de transplanage retentit soudain dans leur dos et Dorcas se figea, songeant qu'il était sans doute déjà trop tard pour espérer échapper à qui les avait pris en chasse. En son for intérieur, elle priait pour que ce fut une mauvaise blague des Serpentards. De Rosier. Ou n'importe qui d'autre. Mais pas lui. Pas l'assassin de ses parents...
Elle accéléra le pas quand, soudain, une barrière invisible s'éleva devant elle. Dorcas n'eut pas le temps de la voir, ni de s'arrêter : elle s'y cogna, tête la première, sacrant entre ses dents serrées. Pris aux pièges, voilà ce qu'ils étaient !
"Voyons voir…Qui avons-nous là ?" susurra alors une voix reconnaissable entre toutes. C'était lui, le Mangemort de la Cabane Hurlante ! Le sang de Dorcas ne fit qu'un tour et la colère fusa dans ses veines, brûlant tous ses membres d'une fièvre sanguinaire. Pourtant, la jeune fille parvint à conserver son calme, ayant appris de ses erreurs : réfléchir avant d'agir. Ne pas lancer toutes ses forces dans un assaut inutile. Attendre... le bon moment.
Lentement, elle fit demi-tour sur elle-même pour faire face au Mangemort. Son visage, reclus dans les ombres d'une capuche, n'était toujours pas visible, et la frustration qu'elle ressentit fut proportionnelle à son envie de lui écraser le nez de nouveau. Sûrement la reconnut-il, sûrement les avait-ils attirés là à cause d'elle. Dorcas avait mis Lloyd en danger, et cette simple idée lui retournait l'estomac. Ne pouvait-elle se battre seule contre ses ennemis, sans que quiconque ne fut menacé d'en souffrir ? La guerre n'était pas une chose simple...
"Dorcas Meadowes", répondit-elle enfin. "Mais ça, tu le savais déjà, raclure de fond de chaudron !"
Si elle pouvait se débrouiller pour attirer les foudres du Mangemort sur elle et non sur Lloyd... mis à part lui, en cet instant, elle n'avait plus rien à perdre. Sa tentative était peut-être vaine mais, au fond, elle priait pour que le Mangemort ne s'en aperçoive pas. Et qu'il tombe dans son piège à elle : celui de se venger de la jeune sang-de-bourbe qui lui faisait face... et d'elle seule.
Elle accéléra le pas quand, soudain, une barrière invisible s'éleva devant elle. Dorcas n'eut pas le temps de la voir, ni de s'arrêter : elle s'y cogna, tête la première, sacrant entre ses dents serrées. Pris aux pièges, voilà ce qu'ils étaient !
"Voyons voir…Qui avons-nous là ?" susurra alors une voix reconnaissable entre toutes. C'était lui, le Mangemort de la Cabane Hurlante ! Le sang de Dorcas ne fit qu'un tour et la colère fusa dans ses veines, brûlant tous ses membres d'une fièvre sanguinaire. Pourtant, la jeune fille parvint à conserver son calme, ayant appris de ses erreurs : réfléchir avant d'agir. Ne pas lancer toutes ses forces dans un assaut inutile. Attendre... le bon moment.
Lentement, elle fit demi-tour sur elle-même pour faire face au Mangemort. Son visage, reclus dans les ombres d'une capuche, n'était toujours pas visible, et la frustration qu'elle ressentit fut proportionnelle à son envie de lui écraser le nez de nouveau. Sûrement la reconnut-il, sûrement les avait-ils attirés là à cause d'elle. Dorcas avait mis Lloyd en danger, et cette simple idée lui retournait l'estomac. Ne pouvait-elle se battre seule contre ses ennemis, sans que quiconque ne fut menacé d'en souffrir ? La guerre n'était pas une chose simple...
"Dorcas Meadowes", répondit-elle enfin. "Mais ça, tu le savais déjà, raclure de fond de chaudron !"
Si elle pouvait se débrouiller pour attirer les foudres du Mangemort sur elle et non sur Lloyd... mis à part lui, en cet instant, elle n'avait plus rien à perdre. Sa tentative était peut-être vaine mais, au fond, elle priait pour que le Mangemort ne s'en aperçoive pas. Et qu'il tombe dans son piège à elle : celui de se venger de la jeune sang-de-bourbe qui lui faisait face... et d'elle seule.
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Sous mes yeux ébahit Dorcas rebondit sur le vide. J’ai à peine le temps de ralentir ma course que je heurte à mon tour une paroi invisible. Je suis tellement paniqué que plus rien n’a d’importance, je ne sens qu’à peine la douleur, m’empressant de me retourner face à celui qui nous retient prisonniers. Le fait de l’apercevoir ainsi, seul au milieu de la campagne, est presque sur le point de me rassurer. Je me dis que deux contre un nous avons peut être notre chance… Stupidité, absurdité d’inconscience. C’est un Mangemort, inutile de se voiler la face ! Sans mauvais jeu de mots bien entendu, la situation n’est pas particulière propice à la plaisanterie. Mes yeux sont d’ailleurs inexorablement attirés par son visage, invisible derrière la lourde étoffe de son capuchon. Aucune échappatoire, aucune chance de s’en tirer, il va tout simplement nous tuer…
J’entends Dorcas lui répondre, avec toute la morgue dont peut être capable une fille en rage. Elle ferait presque bouillir mon sang en plus du sien à force de s’échauffer. Sa provocation me fait peur, à croire qu’elle veut vraiment nous faire tuer la bougresse ! Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’elle ne semble pas avoir peur. Elle suinte la vengeance. Ne me demandez pas comment je le sais, je le sens c’est tout. Et croyez moi c’est suffisant. Elle serait capable de lui arracher les yeux, là comme ça, sans une émotion. Cette fille est une guerrière, et pour le coup je suis heureux d’être dans son camp !
C’est dingue comme la terreur qui circule dans mes veines me fait réfléchir à des trucs stupides… Je me jette un coup de fouet mental, ne laissant comme seule obligation à mes neurones que celle de se rendre utiles. Toujours en retrait par rapport à Dorcas, je jette un regard autour de nous. Evidemment personne ne nous a remarqué, nous sommes définitivement livrés à nous-même. Cependant, je caresse l’espoir que tous les élèves ne soient pas encore rentrés au château… Nous avons peut être une dernière chance d’obtenir du secours. J’oriente ma baguette en direction du ciel tout en restant discret, la main cachée par Dorcas. Je m’encourage moi-même dans un petit murmure que je voudrais inaudible. « Aller Lloyd, t’es un champion, le roi du saucisson… » Aussitôt une petite fusée rouge s’élève au-dessus de nous. Brève joie et bouffée d’espoir, qui s’évaporent aussitôt après son explosion contre le plafond invisible. Celui-ci semble vibrer une seconde, révélant une vision troublée du monde extérieur, mais mon appel à l’aide n’obtiendra finalement aucune réponse.
Je redescends lentement les yeux, comme une proie effrayée face au fauve sur le point de la croquer. Ce qui est d’ailleurs plus ou moins le cas. Je devine presque le sourire carnassier qui doit se dessiner sur le visage de notre futur meurtrier. Réjouissant. Un frisson me parcourt le dos tellement violement qu’il en devient quasi douloureux. Je sens mes genoux claquer l’un contre l’autre, oui, comme dans les dessins animés.
Je ne suis qu’un imbécile. Si nous en sommes là c’est uniquement à cause de moi. J’ai attiré la seule fille qui s’intéresse un minimum à moi dans un traquenard. Et il ne fait aucun doute que si nous sommes amenés à mourir dans les prochaines minutes, ce sera après une longue et douloureuse torture… Je voudrais tout faire pour la protéger, tout faire pour qu’elle me pardonne et qu’elle s’en sorte. A cette seconde je réalise comme une évidence que j’ai eue envie de l’embrasser tout l’après-midi pour ne finalement aboutir qu’à une tuerie au milieu des bois. Sympa le rencard.
Pour la première fois de ma courte vie, je décide de me conduire en homme. Ou au moins de tenter quelque chose d’un petit peu honorable. Je m’avance, un peu plus tremblotant que je ne l’aurai voulu certes, mais je m’avance. Je tiens toujours ma baguette, serrée nerveusement entre mes doigts moites. Je sais que ce n’est même pas la peine d’essayer de la lever, mon opposant sera milles fois plus rapide que moi. Et puis il m’a déjà dans le collimateur. Il ne s’est écoulé que quelques secondes depuis ma vaine tentative de magie, les représailles ne se sont pas encore faites sentir. Mais cela ne saurait tarder, et il n’est pas question que je laisse Dorcas au premier plan. Je préfèrerais largement me la couler douce derrière, je ne le nie pas ! Mais si je pouvais au moins montrer que je suis là, ne serait-ce que le jour de ma mort, ça serait plutôt pas mal.
Un dernier pas et me voilà, planté quelques centimètres devant Dorcas. Je tente un petit sourire rassurant, qui échoue lamentablement. Puis je fais dans l’originalité. Bonjour le boulet, le plus courageux de l’univers qui contribue chaque jour à l’éradication de l’humanité… J’ai nommé Lloyd Turpin. Je m’affale comme une vielle bouse de Veracrasse, inconscient.
J’entends Dorcas lui répondre, avec toute la morgue dont peut être capable une fille en rage. Elle ferait presque bouillir mon sang en plus du sien à force de s’échauffer. Sa provocation me fait peur, à croire qu’elle veut vraiment nous faire tuer la bougresse ! Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’elle ne semble pas avoir peur. Elle suinte la vengeance. Ne me demandez pas comment je le sais, je le sens c’est tout. Et croyez moi c’est suffisant. Elle serait capable de lui arracher les yeux, là comme ça, sans une émotion. Cette fille est une guerrière, et pour le coup je suis heureux d’être dans son camp !
C’est dingue comme la terreur qui circule dans mes veines me fait réfléchir à des trucs stupides… Je me jette un coup de fouet mental, ne laissant comme seule obligation à mes neurones que celle de se rendre utiles. Toujours en retrait par rapport à Dorcas, je jette un regard autour de nous. Evidemment personne ne nous a remarqué, nous sommes définitivement livrés à nous-même. Cependant, je caresse l’espoir que tous les élèves ne soient pas encore rentrés au château… Nous avons peut être une dernière chance d’obtenir du secours. J’oriente ma baguette en direction du ciel tout en restant discret, la main cachée par Dorcas. Je m’encourage moi-même dans un petit murmure que je voudrais inaudible. « Aller Lloyd, t’es un champion, le roi du saucisson… » Aussitôt une petite fusée rouge s’élève au-dessus de nous. Brève joie et bouffée d’espoir, qui s’évaporent aussitôt après son explosion contre le plafond invisible. Celui-ci semble vibrer une seconde, révélant une vision troublée du monde extérieur, mais mon appel à l’aide n’obtiendra finalement aucune réponse.
Je redescends lentement les yeux, comme une proie effrayée face au fauve sur le point de la croquer. Ce qui est d’ailleurs plus ou moins le cas. Je devine presque le sourire carnassier qui doit se dessiner sur le visage de notre futur meurtrier. Réjouissant. Un frisson me parcourt le dos tellement violement qu’il en devient quasi douloureux. Je sens mes genoux claquer l’un contre l’autre, oui, comme dans les dessins animés.
Je ne suis qu’un imbécile. Si nous en sommes là c’est uniquement à cause de moi. J’ai attiré la seule fille qui s’intéresse un minimum à moi dans un traquenard. Et il ne fait aucun doute que si nous sommes amenés à mourir dans les prochaines minutes, ce sera après une longue et douloureuse torture… Je voudrais tout faire pour la protéger, tout faire pour qu’elle me pardonne et qu’elle s’en sorte. A cette seconde je réalise comme une évidence que j’ai eue envie de l’embrasser tout l’après-midi pour ne finalement aboutir qu’à une tuerie au milieu des bois. Sympa le rencard.
Pour la première fois de ma courte vie, je décide de me conduire en homme. Ou au moins de tenter quelque chose d’un petit peu honorable. Je m’avance, un peu plus tremblotant que je ne l’aurai voulu certes, mais je m’avance. Je tiens toujours ma baguette, serrée nerveusement entre mes doigts moites. Je sais que ce n’est même pas la peine d’essayer de la lever, mon opposant sera milles fois plus rapide que moi. Et puis il m’a déjà dans le collimateur. Il ne s’est écoulé que quelques secondes depuis ma vaine tentative de magie, les représailles ne se sont pas encore faites sentir. Mais cela ne saurait tarder, et il n’est pas question que je laisse Dorcas au premier plan. Je préfèrerais largement me la couler douce derrière, je ne le nie pas ! Mais si je pouvais au moins montrer que je suis là, ne serait-ce que le jour de ma mort, ça serait plutôt pas mal.
Un dernier pas et me voilà, planté quelques centimètres devant Dorcas. Je tente un petit sourire rassurant, qui échoue lamentablement. Puis je fais dans l’originalité. Bonjour le boulet, le plus courageux de l’univers qui contribue chaque jour à l’éradication de l’humanité… J’ai nommé Lloyd Turpin. Je m’affale comme une vielle bouse de Veracrasse, inconscient.
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Sans bouger, Rabastan observa les effets de son sort, un fin sourire aux lèvres. Quels abrutis, s’ils pensaient lui échapper aussi facilement. Il s’assura que son large capuchon était bien en place, de sorte que son visage ne fût pas visible. S’il n’avait tenu qu’à lui, il aurait combattu à visage découvert, n’ayant nulle crainte d’exposer son allégeance à la face du monde, mais il n’était pas encore temps pour cela. Les plans du Seigneur des Ténèbres se déroulaient selon une chronologie précise et il devait la respecter. Sans que cela l’empêche de s’amuser un peu de temps en temps…
La fille heurta la barrière du sortilège, avant de reculer ; le garçon en fit autant quelques secondes plus tard. Il avait sans doute enclenché le mode « lapin paniqué en déroute » et son cerveau peinait par conséquent à enregistrer les nouvelles informations de son environnement. Pathétique. Dommage, il aurait presque pu espérer de la résistance de leur part, afin de corser un peu le jeu. Rabastan fit quelques pas vers eux et son regard fut soudain attiré par la fille, glissa sur les cheveux bruns, sur sa silhouette. Son sourire s’élargit, devint vraiment mauvais. C’était elle. La sang-de-bourbe, celle qui avait osé le défier, et qui avait déjà payé une partie du prix en perdant ses parents. Finalement, il avait bien fait de revenir dans les parages, il allait y gagner une belle vengeance. Elle répondit fièrement à sa question, ne lui tirant qu’un rire léger, cruel.
—Un vrai plaisir de te retrouver, ma chère… J’ai été ravi de faire la connaissance de tes parents ; ce fut bref mais intense. J’ai vraiment passé un excellent moment en leur compagnie ; ils ont peut-être moins apprécié en revanche…
Il ne prit pas la peine de relever l’insulte. Il ne tomberait pas dans les petits jeux de la Gryffondor. L’autre étudiant paraissait bien moins en verve. Un Poufsouffle ou un Serdaigle, peut-être. Rabastan haussa un sourcil en le voyant lancer une fusée de détresse rouge. Poufsouffle, alors, un Serdaigle aurait compris que cela ne marcherait pas. Il reporta son regard sur l’adolescent, qui ressemblait de plus en plus à un lapin effrayé. Ses genoux sont en train de jouer les castagnettes. À quand les dents qui claquent ?
— Quel courage… fit-il doucement, clairement narquois.
Le Poufsouffle sembla puiser un peu d’énergie au fond de lui-même en avançant quelque peu. Rabastan ne bougea pas, restant à l’autre extrémité du bouclier qu’il avait créé. Il serait bientôt temps de mater leur petite révolte ridicule. La fille pour son insulte, le garçon pour sa tentative d’appel au secours avortée. Ce dernier vint se planter devant la Gryffondor, dans un magnifique essai de jouer au chevalier servant. Le Mangemort eut du mal à réprimer un fou rire en le voyant tomber d’un coup au sol, évanoui.
—Et on ose appeler…ça un sorcier. Voilà une preuve de plus, s’il en fallait, que notre cause est juste…
Avec un regard pour Dorcas, il pointa sa baguette sur l’étudiant. C’était une Gryffondor, tout feu, tout flamme. Il l’atteindrait bien davantage en s’en prenant à quelqu’un sans défense qu’à elle-même. Après tout, n’était-ce pas pour venir au secours de ses camarades qu’elle avait foncé dans la Cabane hurlante ? Elle ne pourrait s’empêcher d’intervenir, et son envie de vengeance associée à sa colère lui ferait plus de mal que de bien…
— Endoloris… souffla-t-il.
Le rayon jaillit de la baguette et vint frapper le corps inconscient. Après tout, il serait dommage qu’il manque la suite des festivités.
La fille heurta la barrière du sortilège, avant de reculer ; le garçon en fit autant quelques secondes plus tard. Il avait sans doute enclenché le mode « lapin paniqué en déroute » et son cerveau peinait par conséquent à enregistrer les nouvelles informations de son environnement. Pathétique. Dommage, il aurait presque pu espérer de la résistance de leur part, afin de corser un peu le jeu. Rabastan fit quelques pas vers eux et son regard fut soudain attiré par la fille, glissa sur les cheveux bruns, sur sa silhouette. Son sourire s’élargit, devint vraiment mauvais. C’était elle. La sang-de-bourbe, celle qui avait osé le défier, et qui avait déjà payé une partie du prix en perdant ses parents. Finalement, il avait bien fait de revenir dans les parages, il allait y gagner une belle vengeance. Elle répondit fièrement à sa question, ne lui tirant qu’un rire léger, cruel.
—Un vrai plaisir de te retrouver, ma chère… J’ai été ravi de faire la connaissance de tes parents ; ce fut bref mais intense. J’ai vraiment passé un excellent moment en leur compagnie ; ils ont peut-être moins apprécié en revanche…
Il ne prit pas la peine de relever l’insulte. Il ne tomberait pas dans les petits jeux de la Gryffondor. L’autre étudiant paraissait bien moins en verve. Un Poufsouffle ou un Serdaigle, peut-être. Rabastan haussa un sourcil en le voyant lancer une fusée de détresse rouge. Poufsouffle, alors, un Serdaigle aurait compris que cela ne marcherait pas. Il reporta son regard sur l’adolescent, qui ressemblait de plus en plus à un lapin effrayé. Ses genoux sont en train de jouer les castagnettes. À quand les dents qui claquent ?
— Quel courage… fit-il doucement, clairement narquois.
Le Poufsouffle sembla puiser un peu d’énergie au fond de lui-même en avançant quelque peu. Rabastan ne bougea pas, restant à l’autre extrémité du bouclier qu’il avait créé. Il serait bientôt temps de mater leur petite révolte ridicule. La fille pour son insulte, le garçon pour sa tentative d’appel au secours avortée. Ce dernier vint se planter devant la Gryffondor, dans un magnifique essai de jouer au chevalier servant. Le Mangemort eut du mal à réprimer un fou rire en le voyant tomber d’un coup au sol, évanoui.
—Et on ose appeler…ça un sorcier. Voilà une preuve de plus, s’il en fallait, que notre cause est juste…
Avec un regard pour Dorcas, il pointa sa baguette sur l’étudiant. C’était une Gryffondor, tout feu, tout flamme. Il l’atteindrait bien davantage en s’en prenant à quelqu’un sans défense qu’à elle-même. Après tout, n’était-ce pas pour venir au secours de ses camarades qu’elle avait foncé dans la Cabane hurlante ? Elle ne pourrait s’empêcher d’intervenir, et son envie de vengeance associée à sa colère lui ferait plus de mal que de bien…
— Endoloris… souffla-t-il.
Le rayon jaillit de la baguette et vint frapper le corps inconscient. Après tout, il serait dommage qu’il manque la suite des festivités.
Rabastan Lestrange- Messages : 18
Date d'inscription : 15/06/2012
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Mon corps se relâche et la sensation du sol poussiéreux contre mon visage disparaît. Je suis simplement plongé dans le noir, absent. Je perds toute notion du temps et les idées ont beaucoup de peine à se former dans mon cerveau, bien plus encore que d’habitude. Je voudrais être assis sur la jetée, à Oban. En cet instant, mon village me manque. Alors que je ne ressens plus rien je voudrais entendre les mouettes tournoyer au-dessus de moi en quête d’un poisson à chaparder sur les étals, entendre les jurons des marins et sentir l’écume qui vient me lécher les orteils. J’avais pris l’habitude de ne plus songer à tout cela, à mes souvenirs d’enfance et pourtant, c’est ce qui revient dans les moments de vide intense comme celui-ci.
Mais le réveil est brutal. Un cri surhumain me tire de ma torpeur et je réalise que c’est de ma bouche qu’il s’échappe. Le ressac de l’océan se fait plus lointain et les mouettes disparaissent. La poussière et les graviers s’infiltrent dans ma bouche tordue de douleur. Je sens mes entrailles céder sous la pression, je tends les bras vers un secours invisible alors que les larmes ruissellent sans barrière sur mes joues. J’ai envie de lacérer moi-même mon corps de mes ongles pour que la douleur soit brève. Je deviens fou, entraîné dans un tourbillon de sensations plus insoutenables les unes que les autres… Je hurle, je pleure, je ne sais plus.
Plus rien n’est logique ou tangible. Je rêve, je cauchemarde plutôt. Mes paupières se serrent à m’enfoncer les yeux dans les orbites, mes lèvres s’assèchent tandis qu’une lamentation animale se répand autour de moi. Mon esprit ne fonctionne plus, je n’ai plus conscience de la moindre activité interne et je deviens étranger à mon propre corps.
Ce ne peut être moi, je ne peux pas être cette petite chose agonisante qui prie le ciel et implore la clémence d’une entité supérieur quelconque. Je ne sais plus ce qu’il se passe, ni comment ni pourquoi. Tout est flou, bruyant et écrasant de silence à la fois.
Mais la douleur est toujours là, à chaque instant plus réelle et ne me laissant aucun répit. J’ai comme l’impression qu’elle joue avec mes nerfs encore plus qu’avec mon corps endoloris : un instant elle me tiraille de toute sa puissance sans la moindre pitié et l’instant d’après elle laisse mon esprit s’évader, se détacher l’espace de quelques secondes de mon enveloppe corporelle. Peut être est-ce cela que se rapprocher de la mort..
Mes membres s’agitent en tout sens dans une lutte perdue d’avance puis reviennent se lover contre mon torse qui se soulève brusquement. En position fœtale je tente de reprendre ma respiration, entre deux sanglots je gémis faiblement. Puis la torture revient plus forte encore. J’arrache mon sweat, laboure mon T-shirt de coups de griffes, érafle mon torse. J’étouffe en moi.
Puis mon corps retombe, inerte. Ou presque. Ma respiration saccadée fait se soulever ma poitrine à moitié nue. J’ai touché du doigt la folie. Je ne saurais dire si des jours, des heures ou seulement quelques secondes se sont écoulés. Des larmes ruissèlent sur mon visage, brouillent ma vue qui revient petit à petite, floue mais baignée de la lumière de la vie. Je me redresse sur mes coudes avant de retomber sur le côté. Un goût de bile remonte dans ma gorge, mon œsophage me brûle et mon estomac se tord. J’entrouvre la bouche et vomis.
Mais le réveil est brutal. Un cri surhumain me tire de ma torpeur et je réalise que c’est de ma bouche qu’il s’échappe. Le ressac de l’océan se fait plus lointain et les mouettes disparaissent. La poussière et les graviers s’infiltrent dans ma bouche tordue de douleur. Je sens mes entrailles céder sous la pression, je tends les bras vers un secours invisible alors que les larmes ruissellent sans barrière sur mes joues. J’ai envie de lacérer moi-même mon corps de mes ongles pour que la douleur soit brève. Je deviens fou, entraîné dans un tourbillon de sensations plus insoutenables les unes que les autres… Je hurle, je pleure, je ne sais plus.
Plus rien n’est logique ou tangible. Je rêve, je cauchemarde plutôt. Mes paupières se serrent à m’enfoncer les yeux dans les orbites, mes lèvres s’assèchent tandis qu’une lamentation animale se répand autour de moi. Mon esprit ne fonctionne plus, je n’ai plus conscience de la moindre activité interne et je deviens étranger à mon propre corps.
Ce ne peut être moi, je ne peux pas être cette petite chose agonisante qui prie le ciel et implore la clémence d’une entité supérieur quelconque. Je ne sais plus ce qu’il se passe, ni comment ni pourquoi. Tout est flou, bruyant et écrasant de silence à la fois.
Mais la douleur est toujours là, à chaque instant plus réelle et ne me laissant aucun répit. J’ai comme l’impression qu’elle joue avec mes nerfs encore plus qu’avec mon corps endoloris : un instant elle me tiraille de toute sa puissance sans la moindre pitié et l’instant d’après elle laisse mon esprit s’évader, se détacher l’espace de quelques secondes de mon enveloppe corporelle. Peut être est-ce cela que se rapprocher de la mort..
Mes membres s’agitent en tout sens dans une lutte perdue d’avance puis reviennent se lover contre mon torse qui se soulève brusquement. En position fœtale je tente de reprendre ma respiration, entre deux sanglots je gémis faiblement. Puis la torture revient plus forte encore. J’arrache mon sweat, laboure mon T-shirt de coups de griffes, érafle mon torse. J’étouffe en moi.
Puis mon corps retombe, inerte. Ou presque. Ma respiration saccadée fait se soulever ma poitrine à moitié nue. J’ai touché du doigt la folie. Je ne saurais dire si des jours, des heures ou seulement quelques secondes se sont écoulés. Des larmes ruissèlent sur mon visage, brouillent ma vue qui revient petit à petite, floue mais baignée de la lumière de la vie. Je me redresse sur mes coudes avant de retomber sur le côté. Un goût de bile remonte dans ma gorge, mon œsophage me brûle et mon estomac se tord. J’entrouvre la bouche et vomis.
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Dès l'instant où le mangemort fit allusion à ses parents, le sang de Dorcas ne fit qu'un tour. Son corps se tendit à l'extrême et, si elle n'avait pas eu conscience du besoin vital qu'elle avait de sa baguette, elle aurait sûrement serré le poing si fort qu'elle aurait brisé l'item magique. La jeune femme s'efforça de ne pas lui sauter à la gorge... elle ne discernait rien du visage de son ennemi mais il était clair que ce dernier prenait un infini plaisir à la torturer. Oh, qu'il devait savourer l'instant, de voir son visage se décomposer sous l'effet du chagrin, puis se figer sous celui de la rage...
Prête à laisser tomber sa dignité en morceaux sur le sol, là où son cœur gisait déjà, Dorcas se retint pourtant et, au prix d'un effort colossal sur elle-même, inspira profondément pour se calmer. Enfin, se calmer... elle ne serait jamais prêt de l'être, calme, face à cet être immonde qui avait tué ses parents et revenait pour s'en vanter. Et prenait plaisir à torturer deux collégiens... quel courage ! Elle faillit lui lancer cette remarque à la figure mais se retint, juste à temps pour le Mangemort de changer de cible et de s'en prendre à Lloyd. Qu'il touche à un seul de ses cheveux... se dit-elle, la main tremblante d'émotions contenues.
"Et on ose appeler…ça un sorcier. Voilà une preuve de plus, s’il en fallait, que notre cause est juste…" susurra le Mangemort sur un ton doucereux.
Immobile, figée par l'indécision, elle comprit trop tard que le Mangemort avait compris comment la faire souffrir : s'en prendre aux autres, à ceux qu'elle aimait.
S'en prendre à Lloyd.
Tandis que le sortilège de douleur frappait le jeune homme de plein fouet, Dorcas resta figée, incapable de prendre une décision. Vaccinée à jamais des décisions trop vite prises, depuis la mort de Gabrielle. Puis de ses parents. C'était sa précipitation et son manque de recul qui leur avaient coûté la vie. A tous.
Un terrible fardeau s'abattit soudain sur ses épaules : celui de la culpabilité.
Lloyd trembla comme la corde d'un arc, ou le roseau malmené par un vent fou, puis s'effondra sur le sol, pris de convulsions. Ses yeux se révulsèrent, un moment, puis la conscience sembla lui revenir alors qu'un râle horrible s'échappait de ses lèvres. On aurait cru la sentence accusatrice de toutes les âmes envolées, celles des victimes de ce Mangemort, et Dorcas se surprit à lever les mains vers sa tête pour les faire taire. Mais elle eut beau plaquer ses paumes contre ses oreilles, le cri lui parvenait toujours. C'est un cri horrible, affreux, toute la souffrance du monde contenue dans un seul être. Dorcas gémit à son tour, alors que Lloyd poussait de petits glapissements de souffrance.
Au bout d'un moment plus long que tout ce que Dorcas avait jamais connu, lui semble-t-il, Lloyd revient à lui et, soudain, se jette sur le sol pour vomir. Dorcas ne le vit pas mais l'entendit très clairement. Néanmoins, elle se retint de se jeter au sol pour le secourir et le réconforter.
Pardonne-moi, supplia-t-elle en pensée.
Elle ne pouvait pas donner cette satisfaction au Mangemort. Elle ne pouvait pas lui montrer que la souffrance d'autrui l'atteignait encore. Elle voulait que la souffrance de Lloyd cesse, mais pas si le Mangemort s'en tirait à si bon compte. Elle voulait le faire souffrir lui.
Comme dans un rêve, alors qu'elle était jusqu'à lors plus immobile qu'une statue funéraire, Dorcas se vit tendre le bras vers le Mangemort et, sans même le prononcer, jeter le sort de douleur.
Endoloris. Souffre, assassin. Souffre. ENDOLORIS !
Il fallait vraiment vouloir faire souffrir son ennemi, pour que le sortilège fonctionne. Et Dorcas le voulait vraiment : car si la seule manière de faire cesser sa propre souffrance et celle de ses amis était de s'en prendre au Mangemort... alors elle le ferait.
Elle le voulait, ça oui.
Et le sortilège fonctionna.
Prête à laisser tomber sa dignité en morceaux sur le sol, là où son cœur gisait déjà, Dorcas se retint pourtant et, au prix d'un effort colossal sur elle-même, inspira profondément pour se calmer. Enfin, se calmer... elle ne serait jamais prêt de l'être, calme, face à cet être immonde qui avait tué ses parents et revenait pour s'en vanter. Et prenait plaisir à torturer deux collégiens... quel courage ! Elle faillit lui lancer cette remarque à la figure mais se retint, juste à temps pour le Mangemort de changer de cible et de s'en prendre à Lloyd. Qu'il touche à un seul de ses cheveux... se dit-elle, la main tremblante d'émotions contenues.
"Et on ose appeler…ça un sorcier. Voilà une preuve de plus, s’il en fallait, que notre cause est juste…" susurra le Mangemort sur un ton doucereux.
Immobile, figée par l'indécision, elle comprit trop tard que le Mangemort avait compris comment la faire souffrir : s'en prendre aux autres, à ceux qu'elle aimait.
S'en prendre à Lloyd.
Tandis que le sortilège de douleur frappait le jeune homme de plein fouet, Dorcas resta figée, incapable de prendre une décision. Vaccinée à jamais des décisions trop vite prises, depuis la mort de Gabrielle. Puis de ses parents. C'était sa précipitation et son manque de recul qui leur avaient coûté la vie. A tous.
Un terrible fardeau s'abattit soudain sur ses épaules : celui de la culpabilité.
Lloyd trembla comme la corde d'un arc, ou le roseau malmené par un vent fou, puis s'effondra sur le sol, pris de convulsions. Ses yeux se révulsèrent, un moment, puis la conscience sembla lui revenir alors qu'un râle horrible s'échappait de ses lèvres. On aurait cru la sentence accusatrice de toutes les âmes envolées, celles des victimes de ce Mangemort, et Dorcas se surprit à lever les mains vers sa tête pour les faire taire. Mais elle eut beau plaquer ses paumes contre ses oreilles, le cri lui parvenait toujours. C'est un cri horrible, affreux, toute la souffrance du monde contenue dans un seul être. Dorcas gémit à son tour, alors que Lloyd poussait de petits glapissements de souffrance.
Au bout d'un moment plus long que tout ce que Dorcas avait jamais connu, lui semble-t-il, Lloyd revient à lui et, soudain, se jette sur le sol pour vomir. Dorcas ne le vit pas mais l'entendit très clairement. Néanmoins, elle se retint de se jeter au sol pour le secourir et le réconforter.
Pardonne-moi, supplia-t-elle en pensée.
Elle ne pouvait pas donner cette satisfaction au Mangemort. Elle ne pouvait pas lui montrer que la souffrance d'autrui l'atteignait encore. Elle voulait que la souffrance de Lloyd cesse, mais pas si le Mangemort s'en tirait à si bon compte. Elle voulait le faire souffrir lui.
Comme dans un rêve, alors qu'elle était jusqu'à lors plus immobile qu'une statue funéraire, Dorcas se vit tendre le bras vers le Mangemort et, sans même le prononcer, jeter le sort de douleur.
Endoloris. Souffre, assassin. Souffre. ENDOLORIS !
Il fallait vraiment vouloir faire souffrir son ennemi, pour que le sortilège fonctionne. Et Dorcas le voulait vraiment : car si la seule manière de faire cesser sa propre souffrance et celle de ses amis était de s'en prendre au Mangemort... alors elle le ferait.
Elle le voulait, ça oui.
Et le sortilège fonctionna.
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Le regard de Rabastan s’attarda sur la Gryffondor pour mesurer l’effet de ses paroles sur elle. Il vit tout de suite sa raideur, mais elle ne bougea pas. Avec un sourire, il vit passer le chagrin et la colère sur son visage. Elle était lisible comme un livre ouvert… Sans doute bouillait-elle mais elle semblait commencer à apprendre la maîtrise, cette maîtrise qui lui avait tant fait défaut à la Cabane hurlante. Si elle avait su rester à sa place, si elle ne l’avait pas frappé, jamais ses parents ne seraient morts. La leçon semblait porter ses fruits à présent. Bien, bien, au moins, elle mourrait en ayant appris quelque chose.
Il se détourna d’elle pour s’intéresser à celui qui l’accompagnait. La Gryffondor pourrait également profiter tout à loisir du spectacle. C’était ce qu’il y avait de bien avec les gens comme eux. Faire souffrir l’un provoquait une autre forme de souffrance chez l’autre, les blessait aussi profondément. Quelle sensibilité… Le Mangemort n’avait que faire de tels sentiments. Le Doloris percuta le corps étendu de l’étudiant –moyen comme un autre de le réveiller. Rabastan observa avec un plaisir non dissimulé le corps se tordre de douleur sous le sol, tandis qu’un hurlement s’échappait, retentissant autour d’eux, rebondissant sur les parois qui les encerclaient. Charmante musique à ses oreilles, celle de la souffrance insupportable, insoutenable, qui dépasse toute mesure. Il jeta un regard vers la fille. Elle s’était plaquée les mains sur les oreilles, sans doute incapable de supporter la souffrance de son ami. Cette souffrance là lui plaisait aussi, celle qui touchait au cœur des êtres et les brisait petit à petit, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien… Elle gémit également, accompagnant son ami dans un lamento à deux voix du plus bel effet. Il faudrait qu’il pense un jour à enregistrer un jour les cris et les gémissements de ses victimes pour se rappeler leurs souffrances plus tard.
Par pur plaisir, il prolongea le sort quelques secondes supplémentaires. Le garçon continua de convulser sous la douleur, tenta d’arracher ses vêtements. Fascinant. Le regard de Rabastan ne le quittait pas, happé par cette souffrance qu’il provoquait et qu’il aimait tant voir chez les autres, en les sachant à sa merci. Un vrai régal. Il finit cependant par lever sa baguette. Son but n’était pas que le gamin devienne fou. Du moins pas tout de suite. Il se redressa et vomit au sol, effet normal et logique du sort sur son corps.
La Gryffondor ne bougeait toujours pas. Rabastan aurait pensé qu’elle se serait précipité vers son ami afin de le soulager, de partager un peu sa souffrance. C’était le credo des lions de Poudlard, n’est-ce pas, cette prétention stupide à porter les douleurs des autres, à se soutenir face à l’adversité. Les leçons rentraient petit à petit… Mais, encore concentré sur le Poufsouffle étendu au sol, il ne prêta pas suffisamment attention à la lionne. Il savait pourtant qu’il ne devait pas la sous-estimer. Sans doute comptait-il trop sur son caractère honnête…les gens comme elle étaient si prévisibles, n’attaquaient jamais par derrière ou par surprise. Sauf quand on les poussait dans leurs retranchements, ce qui devait commencer à être le cas pour elle. Quoi qu’il en fût, il sentit soudain un choc brutal, une douleur intense qui le traversa, manquant le projeter au sol. Un grognement de douleur et de surprise mêlées lui échappa tandis qu’il se redressait, des éclairs de rage dans les yeux. La fille lui avait lancé un Doloris. Avait essayé du moins. Il avait fonctionné en grande partie, mais pas complètement.
Il pointa sa baguette sur elle.
—Tu as encore beaucoup à apprendre, gamine… Surtout dans le domaine de la douleur et de la souffrance. Il ne suffit pas de vouloir le mal pour défendre les autres…ce n’est pas ainsi que tu protégeras ton petit copain. Le mal, le vrai, se passe de ces bonnes intentions, il ne veut que le plaisir dans la souffrance de l’autre… Ce que des gens comme toi ne peuvent concevoir…et qui vous rend si faibles…
Il sourit.
—Peut-être est-il l’heure d’une nouvelle leçon, mes chers enfants…
Il pointa de nouveau sa baguette sur le garçon à terre.
—Impero.
Il aurait pu le lancer en informulé mais il aimait cela également, que ses victimes comprennent ce qui leur arrive quelques secondes avant que le sort ne les frappe. A présent, il pouvait contrôler son esprit. Il lui souffla en pensée : « Attaque-la…attaque-la, fais-lui aussi mal que tu peux… »
Il se détourna d’elle pour s’intéresser à celui qui l’accompagnait. La Gryffondor pourrait également profiter tout à loisir du spectacle. C’était ce qu’il y avait de bien avec les gens comme eux. Faire souffrir l’un provoquait une autre forme de souffrance chez l’autre, les blessait aussi profondément. Quelle sensibilité… Le Mangemort n’avait que faire de tels sentiments. Le Doloris percuta le corps étendu de l’étudiant –moyen comme un autre de le réveiller. Rabastan observa avec un plaisir non dissimulé le corps se tordre de douleur sous le sol, tandis qu’un hurlement s’échappait, retentissant autour d’eux, rebondissant sur les parois qui les encerclaient. Charmante musique à ses oreilles, celle de la souffrance insupportable, insoutenable, qui dépasse toute mesure. Il jeta un regard vers la fille. Elle s’était plaquée les mains sur les oreilles, sans doute incapable de supporter la souffrance de son ami. Cette souffrance là lui plaisait aussi, celle qui touchait au cœur des êtres et les brisait petit à petit, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien… Elle gémit également, accompagnant son ami dans un lamento à deux voix du plus bel effet. Il faudrait qu’il pense un jour à enregistrer un jour les cris et les gémissements de ses victimes pour se rappeler leurs souffrances plus tard.
Par pur plaisir, il prolongea le sort quelques secondes supplémentaires. Le garçon continua de convulser sous la douleur, tenta d’arracher ses vêtements. Fascinant. Le regard de Rabastan ne le quittait pas, happé par cette souffrance qu’il provoquait et qu’il aimait tant voir chez les autres, en les sachant à sa merci. Un vrai régal. Il finit cependant par lever sa baguette. Son but n’était pas que le gamin devienne fou. Du moins pas tout de suite. Il se redressa et vomit au sol, effet normal et logique du sort sur son corps.
La Gryffondor ne bougeait toujours pas. Rabastan aurait pensé qu’elle se serait précipité vers son ami afin de le soulager, de partager un peu sa souffrance. C’était le credo des lions de Poudlard, n’est-ce pas, cette prétention stupide à porter les douleurs des autres, à se soutenir face à l’adversité. Les leçons rentraient petit à petit… Mais, encore concentré sur le Poufsouffle étendu au sol, il ne prêta pas suffisamment attention à la lionne. Il savait pourtant qu’il ne devait pas la sous-estimer. Sans doute comptait-il trop sur son caractère honnête…les gens comme elle étaient si prévisibles, n’attaquaient jamais par derrière ou par surprise. Sauf quand on les poussait dans leurs retranchements, ce qui devait commencer à être le cas pour elle. Quoi qu’il en fût, il sentit soudain un choc brutal, une douleur intense qui le traversa, manquant le projeter au sol. Un grognement de douleur et de surprise mêlées lui échappa tandis qu’il se redressait, des éclairs de rage dans les yeux. La fille lui avait lancé un Doloris. Avait essayé du moins. Il avait fonctionné en grande partie, mais pas complètement.
Il pointa sa baguette sur elle.
—Tu as encore beaucoup à apprendre, gamine… Surtout dans le domaine de la douleur et de la souffrance. Il ne suffit pas de vouloir le mal pour défendre les autres…ce n’est pas ainsi que tu protégeras ton petit copain. Le mal, le vrai, se passe de ces bonnes intentions, il ne veut que le plaisir dans la souffrance de l’autre… Ce que des gens comme toi ne peuvent concevoir…et qui vous rend si faibles…
Il sourit.
—Peut-être est-il l’heure d’une nouvelle leçon, mes chers enfants…
Il pointa de nouveau sa baguette sur le garçon à terre.
—Impero.
Il aurait pu le lancer en informulé mais il aimait cela également, que ses victimes comprennent ce qui leur arrive quelques secondes avant que le sort ne les frappe. A présent, il pouvait contrôler son esprit. Il lui souffla en pensée : « Attaque-la…attaque-la, fais-lui aussi mal que tu peux… »
Rabastan Lestrange- Messages : 18
Date d'inscription : 15/06/2012
Re: Parce que tu es toujours là.. [Dorcas Meadows]
Je m’essuie la bouche du revers d’une de mes manches, un goût acre persistant dans la gorge. J’entends des voix autour de moi mais mes oreilles bourdonnent encore. Je ne me sens pas complètement dans mon corps, comme si je flottais dans des vêtements trop grands pour moi. J’ai l’impression d’observer la scène depuis le haut, d’être là en conscience mais physiquement absent. C’est comme le brouillard d’un rêve qui s’achève..
Je me souviens de Dorcas, du Mangemort. Mais je ne me sens plus inquiet. Ou alors le suis-je trop ? Au point de ne plus réaliser que la panique me fige sur place ?
Toujours à quatre pattes, je tourne la tête vers Dorcas et observe son visage déterminé. Elle semble comme tordue par la haine et des mèches volent autour de sa tête, elle à l’air sauvage et furieusement sexy. Mon estomac fait un bon qui n’a aucun rapport avec la douleur cette fois-ci. Puis, suivant son regard, je pivote la tête de l’autre côté, juste à temps pour apercevoir la baguette du Mangemort se tendre à nouveau dans ma direction. Presque blasé et résigné à mon triste sort, je m’attends à sentir une nouvelle vague de douleur. Mais la sensation est toute autre.
J’ai l’impression que quelque chose de chaud entre en moi et me bouscule, se débat l’espace d’une seconde pour trouver une position confortable puis s’immobilise sous ma peau. D’une impulsion dans mes bras, je me redresse et me mets debout sur mes pieds. Mes jambes ne sont pas flageolantes comme je m’y attendais mais je me sens courbaturé comme le lendemain d’un match de Quidditch.
Je marche droit sur Dorcas, la main serrée sur ma baguette que j’avais laissé traîner dans la poussière. Elle va payer pour la douleur qu’elle m’a infligée, j’en fais le serment. Mes pieds avalent toute la distance entre nous plus rapidement que la normale, mes sens sont en éveil, décuplés par la volonté de faire souffrir. Le courage qui m’a toujours fait défaut m’étreint à présent le cœur et mes pulsions les plus inavouables ressurgissent. Je me sens fort et puissant.
Je lève la main vers elle et la gifle si fort que j’entends sa mâchoire gémir. Sa tête bascule sur le côté avec violence et je la rattrape par les cheveux avant qu’elle ne chute vers le sol dur. Ainsi empoignée, je l’attire à moi, non sans faire voler quelques touffes de ses mèches folles. Elle hurle de surprise, ou de douleur, et je m’en délecte. Un sourire sadique se dessine sur mes lèvres alors que je relève son menton du bout de ma baguette. Ses pupilles se dilatent et nos regards se plongent l’un dans l’autre. Pendant un instant je sens ma détermination vaciller comme la flamme d’une bougie qui lutte contre la brise. J’entrevois la possibilité étrange qu’elle soit innocente, qu’elle soit mon amie. Mais aussitôt je me reprends, faisant disparaître l’éventualité selon laquelle ce moment aurait existé. Je ne dois pas oublier qui est mon ennemi. Cette phrase sonne ironiquement à mes oreilles sans que je sache explique pourquoi.
Ma main se referme sur sa gorge blanche et délicate alors que je pointe ma baguette contre sa tempe. Lorsque je parle, la cruauté déforme ma voix. « Diffindo » Sa peau laiteuse s’ouvre sous ma baguette, laissant une entaille profonde et sanglante. Perdant mon sang froid et le contrôle malsain que je m’imposais jusqu’alors, je me laisse allez à une sauvagerie qui ne me ressemble pas. Ou plutôt qui ne me ressemblait pas il y a quelques minutes. Je lui taillade les joues, les épaules, le cou et les bras avec rage. Elle crie. Ou alors c’est peut être de moi qu’il s’agit.
Je me souviens de Dorcas, du Mangemort. Mais je ne me sens plus inquiet. Ou alors le suis-je trop ? Au point de ne plus réaliser que la panique me fige sur place ?
Toujours à quatre pattes, je tourne la tête vers Dorcas et observe son visage déterminé. Elle semble comme tordue par la haine et des mèches volent autour de sa tête, elle à l’air sauvage et furieusement sexy. Mon estomac fait un bon qui n’a aucun rapport avec la douleur cette fois-ci. Puis, suivant son regard, je pivote la tête de l’autre côté, juste à temps pour apercevoir la baguette du Mangemort se tendre à nouveau dans ma direction. Presque blasé et résigné à mon triste sort, je m’attends à sentir une nouvelle vague de douleur. Mais la sensation est toute autre.
J’ai l’impression que quelque chose de chaud entre en moi et me bouscule, se débat l’espace d’une seconde pour trouver une position confortable puis s’immobilise sous ma peau. D’une impulsion dans mes bras, je me redresse et me mets debout sur mes pieds. Mes jambes ne sont pas flageolantes comme je m’y attendais mais je me sens courbaturé comme le lendemain d’un match de Quidditch.
Je marche droit sur Dorcas, la main serrée sur ma baguette que j’avais laissé traîner dans la poussière. Elle va payer pour la douleur qu’elle m’a infligée, j’en fais le serment. Mes pieds avalent toute la distance entre nous plus rapidement que la normale, mes sens sont en éveil, décuplés par la volonté de faire souffrir. Le courage qui m’a toujours fait défaut m’étreint à présent le cœur et mes pulsions les plus inavouables ressurgissent. Je me sens fort et puissant.
Je lève la main vers elle et la gifle si fort que j’entends sa mâchoire gémir. Sa tête bascule sur le côté avec violence et je la rattrape par les cheveux avant qu’elle ne chute vers le sol dur. Ainsi empoignée, je l’attire à moi, non sans faire voler quelques touffes de ses mèches folles. Elle hurle de surprise, ou de douleur, et je m’en délecte. Un sourire sadique se dessine sur mes lèvres alors que je relève son menton du bout de ma baguette. Ses pupilles se dilatent et nos regards se plongent l’un dans l’autre. Pendant un instant je sens ma détermination vaciller comme la flamme d’une bougie qui lutte contre la brise. J’entrevois la possibilité étrange qu’elle soit innocente, qu’elle soit mon amie. Mais aussitôt je me reprends, faisant disparaître l’éventualité selon laquelle ce moment aurait existé. Je ne dois pas oublier qui est mon ennemi. Cette phrase sonne ironiquement à mes oreilles sans que je sache explique pourquoi.
Ma main se referme sur sa gorge blanche et délicate alors que je pointe ma baguette contre sa tempe. Lorsque je parle, la cruauté déforme ma voix. « Diffindo » Sa peau laiteuse s’ouvre sous ma baguette, laissant une entaille profonde et sanglante. Perdant mon sang froid et le contrôle malsain que je m’imposais jusqu’alors, je me laisse allez à une sauvagerie qui ne me ressemble pas. Ou plutôt qui ne me ressemblait pas il y a quelques minutes. Je lui taillade les joues, les épaules, le cou et les bras avec rage. Elle crie. Ou alors c’est peut être de moi qu’il s’agit.
Lloyd U. TurpinAttachant Boulet - Messages : 101
Date d'inscription : 18/07/2013
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Pourquoi ? ...parce que
» Dorcas' RP
» Les discution ne sont pas toujours programées [Pv Sirius Black]
» Dorcas' RP
» Les discution ne sont pas toujours programées [Pv Sirius Black]
Les Maraudeurs R.P.G :: ECOSSE :: PRE-AU-LARD :: Pré-au-Lard :: Les rues
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum